Cours n°2 : psychiatrie 27/04/2011 Prise en charge des patients Alzheimer Diagnostic de maladie d’Alzheimer Apparition de déficits cognitifs multiples: – Une altération de la mémoire. – Une ou plusieurs perturbations cognitives: - Aphasie (perturbation du langage). - Apraxie (altération de la capacité à réaliser une activité motrice, malgré des fonctions motrices intactes). - Agnosie (impossibilité de reconnaître des objets, malgré des fonctions sensorielles intactes). - Perturbation des fonctions exécutives ( faire des projets, organiser, ordonner dans le temps) . Les déficits cognitifs sont à l’origine d’une altération du fonctionnement social ou/et professionnel, et représente un déclin. évolution progressive et continue. Causes de symptômes confusionnels Intervention chirurgicale, surtout lié à l’anesthésie. Troubles hydro-électrolytiques. (hypo ou hypernatrémie) . Troubles endocrino-métaboliques. (diabète, thyroïde….) Atteintes cérébrales. (Tumeurs cérébrales, AVC, Hémorragie méningée….) Infections U, respi, septicémies. Affections cardiovasculaires (Infarctus, I cardiaque, Trouble du rythme…) Rétention U, Fécalome, Diarrhées. Médicamenteuse. Phase de début: signes cliniques Troubles cognitifs: – Trouble de la mémoire – Trouble du langage (manque de mot, langage altéré, diminution de la fluence verbale). – Troubles attentionnels (perte de repères temporels). Troubles non cognitifs: - modifications de l’affectivité - tendance à l’isolement - apathie - désintérêt - abandon des activités - irritabilité, agressivité - anxiété - syndrome dépressif Phase d’état: signes cliniques Troubles cognitifs: - troubles de la mémoire: majeurs, constants - pertes de repères spatio-temporels - trouble du langage (discours très appauvri, peu informatif, troubles de l’écriture et de la lecture) - apraxie - agnosie - perturbations des fonctions exécutives (calcul, jugement, raisonnement ) Troubles psychocomportementaux: - trouble de l’humeur: dépression - modification de la personnalité - troubles du comportement moteur (déambulation, fugue, agression) - troubles des conduites élémentaires, maîtrise sphynctérienne, rythme nycthéméral, sexuelles et alimentaires - troubles psychotiques Les troubles comportementaux Contribuent au déclin cognitif, altèrent la qualité de vie et conduisent au placement des patients Ils sont la première cause de détresse des aidants familiaux Augmentent le coût économique global de la maladie Causes des troubles comportementaux Causes environnementales Hospitalisation non acceptée Maltraitance Inadaptation au milieu Ennui ou sensation d’abandon, manque de visite, ou au contraire excès de visite Situation conflictuelle (famille, soignant…) Frustrations Prise de conscience de la diminution, infantilisation Causes médicales Pathologie infectieuse Maladie métabolique Affections neurologiques Douleur Fécalome Globe vésical Déshydratation Causes iatrogènes Analgésiques opioïdes Bzd PEC des patients alzheimer à l’hôpital Accueil (primordial), instaurer un climat de confiance. Rassurer, parler lentement et calmement. Les patients ressentent nos émotions). Se présenter pour établir auprès du patient quelques repères. Faire un recueil de données auprès de la famille afin de repérer les difficultés, d’identifier les problèmes. Proposer du soutien aux familles, des pistes de réflexions, et du repos (madd, souvent familles à bout, mais très présentent auprès du patient malgré l’hospitalisation). Troubles rencontrés chez les patients âgés déments La dépression: liée à la prise de conscience du déclin cognitif. Augmente le désarrois de l’aidant. Instauration ou modification d’un antidépresseur selon les signes cliniques. Repérer l’efficacité ou l’inefficacité. Les modifications de l’humeur ( crises de colère, euphorie, tristesse…). Savoir écouter la détresse des patients. Revaloriser le patient en faisant ressortir les points positifs. L’anxiété: Agitation, troubles du sommeil, tremblements, plaintes somatiques, déambulation, cris, fugues, opposition… Souvent réactionnel à l’environnement ou à la prise de conscience du déclin. Ne pas réprimer le patient, dédramatiser les actes ( incontinence….) Ne pas infantiliser. Approche tactile+++ Ne pas attacher les patients. L’agressivité: liée à l’incompréhension. Souvent lors des soins. Ne pas rendre les coups. Expliquer les soins, parler pendant les soins, prévenir. Détourner l’attention. Peut être un signe de douleur. L’agitation: peut être liée à l’agressivité. Déambulation +++ Liée aussi à la difficulté à se faire comprendre. Perte de repères. Attention aux globes, aux fécalomes, à une hyperthermie. L’hyper-sollicitation, savoir passer le relais. Les troubles psychotiques: Surviennent tardivement. Les idées délirantes sont très fréquentes à titre de préjudice, vol…. Hallucinations visuelles, personnes décédées. Non identification des proches et même de sa propre image ( parle au miroir ). Neuroleptiques utilisés, mais en dernier recours. Troubles des fonctions instectuelles: Attention à la dénutrition, ne se rappelle plus quand il a manger. Inversement du rythme nycthéméral : somnifères. Si dort pendant la journée, ne pas hésiter à les réveiller et les mettrent au fauteuil. Les troubles de la sexualité: désinhibition, apathie. Cas pratique Que faire avec un patient déambulant, fugueur, non compliant aux soins, avec troubles de la mémoire, le tout se traduisant par de l’agitation montante? Réponses Tenter de reposer le cadre de l’hôpital. Bracelet d’identification, pyjama de l’hôpital. Mettre des obstacles à la sortie. Bladder scan pour éliminer un globe. Prise charge de la douleur. Vérifier les dernières selles sur le diagramme de soin. Température pour le risque d’hyperthermie. Appliquer la prescription médicale. Ne pas forcément le remettre dans sa chambre, l’occuper dans le lieu de vie avec des magazines ou autres… A proscrire ou en dernier recours La contention, si le patient se met en danger. Les IM. Hausser le ton.