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réchauffement rapide et réhydratation par l’utilisation de solutions contenant du sucrose à
concentration décroissante. Les nombreuses études rapportées chez l’animal depuis une
vingtaine d’années (Vajta, 2009) ont montré une bonne survie des embryons réchauffés après
vitrification et l’absence d’effet tératogène avec la naissance de portées saines notamment
dans l’espèce : murine (Rall and Fahy, 1985 ; Kasai et al., 1990 ; Ali and Shelton, 1993 ;
Mochida et al., 2005 ; Graves-Herring and Boone, 2009), bovine (Saito et al., 1994 ; Saha et
al., 1996 ; Huang et al., 2007), porcine (Beebe et al., 2005 ; Berthelot et al., 2007 ; Cuello et
al., 2008), ou équine (Carnevale, 2006). Chez l’Homme, le taux de survie embryonnaire
après réchauffement est élevé (>80%) aussi bien au stade clivé qu’au stade blastocyste (Desai
et al., 2007 ; Loutradi et al., 2008 ; Selman et al., 2009 ; Son et al., 2009). Le suivi des
grossesses et des enfants nés après transfert intra-utérin d’embryon(s) vitrifié(s)/réchauffés(s)
(Wennerholm et al., 2009) ne montrent pas d’augmentation du taux d’anomalies congénitales
comparés au transfert intra-utérin d’embryons frais aussi bien au stade clivé (Desai, 2007 ;
Balaban et al., 2008 ; Raju et al., 2008 ; au total 99 enfants nés ont été rapportés dans la
littérature dans l’analyse de la littérature actuelle) qu’au stade blastocyste (Choi et al.,
2000 ; Yokota et al., 2001 ; Son et al., 2003 ; Takahashi et al., 2005 ; Hiroaka et al., 2006 ;
Mukaida et al., 2006 ; Hiraoka et al., 2007 ; Parriego et al., 2007 ; Liebermann, 2009 ; au
total 683 enfants nés ont été rapportés dans l’analyse de la littérature actuelle). Par ailleurs,
Mukaida et al., 2009, ont rapporté au congrès ESHRE d’Amsterdam, lors d’une
communication orale, leur grande expérience de vitrification des blastocystes humains de
janvier 2000 à décembre 2008. Pour les 6574 blastocystes décongelés après vitrification, le
taux de survie est de 93%, le taux de grossesse est de 49,2% avec un nombre d’embryon
transféré par cycle de 1,5. Le suivi néonatal des 458 garçons et des 451 filles issues du
transfert de ces blastocystes vitrifiés ne montre pas d’augmentation du taux d’anomalies
congénitales comparé au transfert des blastocystes frais.
Les études comparant les résultats obtenus après congélation/décongélation lente et
vitrification/réchauffement d’embryons humains tendent à montrer que les taux de survie
embryonnaire post-décongélation et de grossesses évolutives sont plus élevés après
vitrification/réchauffement des embryons aussi bien au stade clivé (Stehlik et al., 2005 ;
Rama Raju et al., 2005 ; Balaban et al., 2008 ; Loutradi et al., 2008 ; Son et al., 2009) qu’au
stade blastocyste (Liebermann et al., 2006 ; Stehlik et al., 2005 ; Kuwayama et al., 2005 ;
Son et al., 2009).
En conclusion, les nombreuses données de la littérature montrent clairement que la
cryopréservation des embryons humains en AMP par la technique de vitrification est
aujourd’hui une méthode démontrée comme étant non tératogène et permettant d’augmenter