Département du Commerce et du Tourisme de l’OEA
CARICOM: son histoire, ses institutions et son schéma d’intégration régionale
Note préparée par le Département du Commerce et du Tourisme de l’OEA
Juin 2008
La Communauté et le Marché Commun des Caraïbes (CARICOM)
fut créé par le Traité de
Chaguaramas signé le 4 juillet 1973 par la Barbade, la Guyane, la Jamaïque et Trinité-et-Tobago.
Le Traité entra en vigueur le 1er août 1973. L’année suivante, Antigua-et-Barbuda, Belize, la
Dominique, la Grenade, Montserrat, Saint-Kitts-et-Nevis-et-Anguilla,
Ste-Lucie et Saint-
Vincent-et-les-Grenadines adhéraient au Traité devenant ainsi des membres de la CARICOM. Le
Commonwealth des Bahamas s’est joint à la Communauté des Caraïbes en 1983 sans toutefois
adhérer au Marché Commun. Depuis, la CARICOM a accueilli deux autres membres soit le
Suriname, qui est devenu membre en 1995 et Haïti qui est devenu un membre en juillet 2002.
Les tentatives d’intégration dans la région des Caraïbes ont commencé en 1958 l’année où, sous
les auspices du Royaume-Uni, dix territoires dépendants maintenant tous membres de la
CARICOM, formaient la Fédération des Indes occidentales (en anglais: West Indies Federation).
Avec le dénouement de la Deuxième Guerre mondiale, le Royaume-Uni vit la fédération comme
une façon efficace de rationaliser l’administration des territoires des Caraïbes. Toutefois, peu
après sa création, la Fédération des Indes occidentales se désintégra car deux de ses membres les
plus importants, la Jamaïque et Trinité-et-Tobago, obtinrent leur indépendance du Royaume-Uni
et se retirèrent du groupe.
Les appels au renforcement et à l’approfondissement des relations entre les îles des Caraïbes
n’ont pas cessé malgré l’échec de la fédération. En effet, peu après son départ de la fédération, le
gouvernement de Trinité-et-Tobago convoqua une conférence des chefs de gouvernement et
proposa la création d’une communauté économique caribéenne inspirée d’un modèle
d’intégration élaboré quelques années plus tôt par 6 pays de l’Europe de l’ouest. En juillet 1965,
afin d’amorcer le processus vers cet objectif ambitieux, des représentants de la Barbade, de la
Guyane Britannique et d’Antigua annoncèrent leur projet de création d’une zone de libre-
échange. Cette initiative se concrétisa quelques mois plus tard par la création de la zone de libre-
échange des Caraïbes (acronyme anglais CARIFTA). La mise en œuvre de CARIFTA a été
prolongée délibérément dans l’espoir que la zone puisse s’agrandir à d’autres membres. En effet,
ce n’est qu’en 1968 que CARIFTA est devenu effectif. Cette même année, plusieurs autres pays
devinrent membres de la zone de libre-échange dont la Jamaïque, Trinité-et-Tobago et d’autres
anciens pays membres de la Fédération des Indes occidentales.
La période suivant la formation de CARIFTA fut caractérisée par une hausse importante du
commerce entre les pays des Caraïbes. Dans le cas de Trinité-et-Tobago par exemple, les
exportations vers les Caraïbes sont passées d’environ 50% à 60% entre 1967 et 1974. Ce
Les membres de la CARICOM sont: Antigua-et-Barbuda, le Commonwealth des Bahamas, la Barbade, le
Belize, le Commonwealth de la Dominique, la Grenade, la Guyane, Haïti, la Jamaïque, Montserrat, Saint-
Kitts-et-Nevis, Ste-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Suriname et Trinité-et-Tobago. La Barbade, la
Guyane, la Jamaïque, Suriname et Trinité-et-Tobago furent désignés « pays plus développés » (en anglais:
More Developed Countries). Tous les autres membres, sauf le Commonwealth des Bahamas, furent par
ailleurs désignés « pays moins développés » (en anglais: Less Developed Countries). Anguilla, les
Bermudes, les îles Vierges britanniques, les îles Turques et Caïques et les îles Caïman possèdent le statut de
membres associés. Voir www.caricom.org
Saint-Kitts-et-Nevis, lequel formait un territoire dépendant de la Grande-Bretagne avec Anguilla jusqu’en
1980 et séparé d’Anguilla depuis 1980, est devenu un pays indépendant en 1983. Anguilla est maintenant
un membre associé de la CARICOM.