CP/CSH-824/07

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CONSEIL PERMANENT DE
L’ORGANISATION DES ÉTATS AMÉRICAINS
COMMISSION SUR LA SÉCURITÉ CONTINENTALE
OEA/Ser.G
CP/CSH-824/07
26 février 2007
Original: anglais
COMPTE RENDU DU RAPPORTEUR DE LA
RÉUNION DE LA COMMISSION SUR LA SÉCURITÉ CONTINENTALE
APPELÉE À DISCUTER LES PRÉOCCUPATIONS PARTICULIÈRES DES PETITS
ÉTATS INSULAIRES EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ
TENUE LE 12 FÉVRIER 2007
COMPTE RENDU DU RAPPORTEUR DE LA
RÉUNION DE LA COMMISSION SUR LA SÉCURITÉ CONTINENTALE
APPELÉE À DISCUTER LES PRÉOCCUPATIONS PARTICULIÈRES
DES PETITS ÉTATS INSULAIRES EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ
TENUE LE 12 FÉVRIER 2007
1.
Allocution d’ouverture de Son Excellence M. Izben Williams, Représentant permanent de
Saint-Kitts-et-Nevis et Vice-président de la Commission sur la sécurité continentale (CSH)
L’Ambassadeur Williams a souhaité la bienvenue aux délégations et invités à cette réunion.
Il a parlé des réalisations historiques de la Déclaration de Bridgetown, de 2002; des
Recommandations de la Deuxième Réunion de haut niveau sur les préoccupations particulières des
petits États insulaires en matière de sécurité, tenue à Kingstown (Saint-Vincent-et-Grenadines) en
2003; de la Déclaration de la Conférence sur la sécurité dans les Amériques, tenue à Mexico
(Mexique) en 2003, et de la résolution AG/RES. 2187 sur les préoccupations particulières des petits
États insulaires en matière de sécurité.
L’Ambassadeur Williams a rappelé que la sécurité des petits États insulaires de la Caraïbe
n’est pas limitée à des mesures contre les conflits armés et le terrorisme. Cette sécurité est de portée
multidimensionnelle, et inclut des composantes telles que la sécurité écologique, la sécurité
alimentaire, la sécurité personnelle, la sécurité sanitaire, et la sécurité politique et sociale. Il a
également souligné que toute discussion sur la sécurité devrait prendre en ligne de compte l’élément
humain.
2.
Élection du Rapporteur
Mme Ann-Marie Layne, Représentante suppléante de la Mission permanente d’Antigua-etBarbuda, a été élue par acclamation rapporteuse de la réunion par suite d’une motion déposée par la
Délégation de la Trinité-et-Tobago, qui a été appuyée par la Délégation du Belize.
3.
Allocution du Secrétaire général adjoint de l’OEA
Mme Sherry Tross, Chef de cabinet du Secrétaire général adjoint, a prononcé une allocution à
cette réunion au nom du Secrétaire général adjoint qui n’avait pas pu le faire personnellement en
raison des exigences de ses fonctions.
Dans cette allocution, Mme Tross a souligné que la sécurité des petits États insulaires figure à
l’ordre du jour des travaux de l’OEA depuis plus de deux décennies, mais qu’elle a pris une nouvelle
dimension lors du Sommet des Amériques tenu à Québec (Canada) en 2001. Elle a en outre noté que
la sécurité revêt une signification différente selon les pays, mais que cependant, au sein de l’OEA, les
vues des États membres dans ce domaine convergent vers une approche multidimensionnelle de la
notion de sécurité. Mme Tross a fait remarquer que le bien-être socio-économique et la croissance de
tout le Continent américain sont en danger en raison de certaines menaces à la sécurité. Elle a en outre
mis en relief que les menaces, préoccupations et autres défis qui se posent aux États membres de
-2-
l’OEA ne peuvent être adéquatement abordés qu’au moyen de la force d’un partenariat favorisant des
approches et des réponses communes face à ces défis.
Les dossiers suivants ont été soulignés comme étant des sujets des préoccupations
particulières des petits États insulaires de la Caraïbe:
1.
Le trafic transfrontière des armes individuelles et des armes légères. Ces opérations
représentent une menace à l’industrie touristique et à la stabilité politique de la
région.
2.
Sécurité de l’environnement en particulier le transbordement des déchets nucléaires à
travers la Caraïbe. Il a été souligné que pour que des mesures adéquates soient prises
à l’égard de ce problème, une action commune de tous les États membres est
indispensable.
3.
VIH/SIDA. Il s’agit-là d’une grave menace à la sécurité humaine de toutes les sousrégions, et dans le cas de la Caraïbe, elle est un obstacle à l’impulsion du
développement de la région.
4.
Aspects socio-économiques. Ils incluent l’impact des catastrophes naturelles et des
migrations.
Recommandation:
En conclusion, Mme Tross a invité les États membres à ne pas se borner uniquement à
l’adoption d’une approche à la sécurité qui soit multidimensionnelle, et les a encouragés à faire face
aux menaces, préoccupations et défis des petits États insulaires dans le cadre d’un partenariat entre
tous les États membres de l’OEA.
4.
Réponse de la CARICOM aux défis qui se posent en matière de sécurité : Exposé de
l’Ambassadeur Michael King, Représentant permanent de la Barbade:
L’Ambassadeur Michael King, Représentant permanent de la Barbade près l’OEA, a fait cet
exposé au nom du Secrétariat de la CARICOM. L’Ambassadeur King a fait remarquer que la
reconnaissance de la nature diverse et multidimensionnelle de la sécurité humaine a marqué une
évolution de la définition traditionnelle de la sécurité et de l’approche adoptée pour relever ces défis.
Cette évolution, a-t-il souligné, a été très importante pour les petits États insulaires de la Caraïbe qui
doivent constamment faire face aux risques de secousses environnementales et économiques en raison
de leur position géographique, de leur petite taille et de l’ouverture de leurs économies.
L’exposé de l’Ambassadeur King a abordé les défis relevant de la Santé, du Travail, de
l’Éducation et du Développement, des Migrations et de la Jeunesse en tant que groupe spécial, et a
fait le tour des mesures adoptées par les pays de la CARICOM pour relever ces défis.
-3-
i.
Santé
Dans cet exposé, il a été noté que la Communauté des Caraïbes (CARICOM) reconnaît la
santé comme un bien public régional et un facteur critique dans l’atteinte et la soutenabilité du
développement durable. Ce fait a été clairement exprimé par les Chefs d’État et de gouvernement de
la CARICOM dans la Déclaration de Nassau qui proclame que « La santé de la région est la richesse
de la région ».
Réponse:
En réponse aux défis que pose le VIH/SIDA, les maladies chroniques non transmissibles, les
accidents et les blessures, deux initiatives régionales – la Coopération caribéenne en matière de santé
(CCH), et le Partenariat pancaribéen dans la lutte contre le VIH/SIDA (PANCAP) – ont été mises au
point pour faire face aux menaces à la sécurité de la santé.
ii. Migrations
L’Ambassadeur King a noté que les migrations vers l’étranger ont toujours été inscrits à
l’ordre du jour des travaux de la sous-région de la CARICOM, et que très tôt, les migrations ont été
un outil employé pour traiter certains des irritants problèmes de population dans la région, et comme
source de revenus financiers provenant des transferts d’argent. De nos jours cependant, les conditions
socio-économiques au sein des États membres de la CARICOM ont été le moteur d’une migration
continue et sur une large échelle à partir de la sous-région. Le résultat en a été la perte du capital
humain (exode des compétences), des familles avec des enfants chefs de famille (barrel children
c’est-à-dire des enfants abandonnés par leurs parents vivant à l’étranger en quête d’une vie meilleure),
et les effets socio-phychologiques qui y sont associés.
Réponse:
La CARICOM s’est attachée à faire face à ces défis en approfondissant le dialogue tripartite
et la promulgation de lois sur le travail. Elle a aussi mis en œuvre l’Agenda du travail décent, le Plan
d’action du Forum caribéen sur l’emploi, le Système d’échange des informations sur le marché de
l’emploi et les droits qui y sont associés dans le contexte du libre-échange du Marché unique et de
l’économie de la CARICOM.
iii. Les jeunes : Un groupe spécial
L’Ambassadeur King a mis en relief que la société Caribéenne est caractérisée par sa
population de jeunes qui représente l’espoir et l’avenir de la région. La CARICOM reconnaît
cependant que les jeunes doivent quotidiennement faire face aux défis qui menacent leur
développement. Au nombre des problèmes cités dans l’exposé figurent les suivants : Grossesse
précoce et non planifiée; violence croissante contre les jeunes et entre eux; utilisation abusive de
l’alcool et des substances illégales, et VIH/SIDA.
-4-
Réponse:
En réponse aux problèmes qui exercent un effet adverse sur les adolescents et les jeunes, la
région a mis en place de nombreuses stratégies régionales telles que la Stratégie régionale de
réduction de la demande de drogues; l’Initiative régionale sur la santé et l’éducation sur la vie en
famille, et la Stratégie régionale sur le développement de la jeunesse.
iv. Cadre de gestion de la délinquance et de la sécurité
L’Ambassadeur King a aussi souligné que les gouvernements de la CARICOM continuent de
s’attacher à l’étude de la sécurité dans la sous-région, et outre les systèmes de coopération en matière
de sécurité déjà en place, les Chefs de gouvernement ont approuvé le Cadre de gestion de la
délinquance et de la sécurité en 2005, qui trace l’orientation de la politique dans ce domaine par le
Conseil des ministres chargés de la sécurité nationale et de l’application des lois. Une Commission
consultative sur la politique de sécurité (SEPAC) relevant de ce Cadre de gestion a été créée pour
appuyer le directoire politique du Conseil, et une Agence pour la délinquance et la sécurité
(IMPACS) a également été établie. Elle est conçue pour mettre en œuvre l’architecture de la sécurité
de la région.
Recommandation:
L’Ambassadeur King a mis en relief la nécessité d’une participation plus active de la société
civile.
5.
Exposés sur les dossiers suivants:
i.
Violence et prévention : M. Alberto Concha Eastman, Coalition interaméricaine pour la
prévention de la violence (OPS)
Dans son exposé, M. Concha Eastman a expliqué que la violence chez les jeunes constitue
un problème majeur de santé dans les Amériques, et un obstacle au développement social,
économique et politique des pays du Continent américain. Il a expliqué que la perte d’environ 14%
du PNB est attribuable à la violence, et a précisé les raisons expliquant cette violence, par exemple,
l’urbanisation, les conflits armés, l’absence de modèles, et la pauvreté. Il a en outre fait remarquer
qu’une approche multisectorielle impliquant tous les secteurs de la société est nécessaire si on veut
s’attaquer efficacement à ce problème.
Cette approche doit inclure la diversité des forces
institutionnelles, et contribuer à la crédibilité et à l’impact politique.
Des considérations générales sur les conclusions du Rapport de l’Organisation mondiale de la
santé sur la violence et la santé dans le monde (2002) ont été formulées, et M. Eastman a fait
remarquer la détermination, dans ce rapport, des liens entre le trafic des drogues, à un degré encore
plus aigu, l’usage abusif des substances illégales, et une tendance des jeunes délinquants à rejoindre
les rangs de la criminalité organisée.
M. Concha Eastman a également indiqué que des études ont été menées sur les pratiques
optimales par cinq pays d’Amérique latine, et que celles-ci pourraient être partagées avec les États
membres. Il a aussi fait savoir qu’aucune étude de ce genre n’a été menée dans la Caraïbe. Il a
-5-
informé cependant qu’un Séminaire sur la violence dans la Caraïbe est prévu dans les Caraïbes
orientales pendant le second semestre de 2007.
Recommandation:
L’une des recommandations principales émanées de cet exposé est que la violence chez les
jeunes doit être définie comme un conflit social qui ne peut être résolu qu’au moyen de politiques
publiques en matière sociale fondées sur la prévention.
ii. L’impact du changement climatique – Une menace permanente pour le développement
durable de la Caraïbe: M. Neville Trotz, Centre pour le changement climatique de la
Communauté des Caraïbes
M. Trotz a rappelé que les Caraïbes sont déjà vulnérables aux risques découlant des variations
dangereuses du climat, et que cette vulnérabilité est exacerbée par le changement climatique. Il a
attiré tout particulièrement l’attention sur le fait que l’impact du changement climatique sur l’activité
économique dans les secteurs du tourisme, de l’agriculture et des finances pourrait ralentir l’atteinte
des objectifs de développement de la région.
D’après M. Trotz, les dernières projections émanées du Panel intergouvernemental sur le
changement climatique (IPCC) indiquent qu’une augmentation de 3o C de la température mondiale
est prévue avant la fin de ce siècle.
On s’attend à ce que l’impact des changements climatiques exercera des effets graves sur la
Caraïbe, par exemple:
-
Moins de précipitations – rareté d’eau (sécheresse);
Fluctuations atmosphériques changeantes - L’agriculture subira des conséquences
adverses;
Montée du niveau de la mer – inondations du littoral, multiplication exagérée des
tempêtes qui pourrait exercer un impact sur le tourisme, les établissements humains,
l’infrastructure;
Intensité accrue des cyclones et augmentations linéaires de la vitesse des vents;
Augmentation des températures – agriculture, santé, la décoloration des récifs coralliens.
Un sujet de préoccupation est l’impact que le changement climatique global peut exercer sur
l’intensité et la fréquence des cyclones et les pertes économiques qui risquent d’en résulter.
Recommandation:
M. Trotz a invité instamment les pays des Caraïbes et d’Amérique latine à créer un terrain
favorable à une plus étroite collaboration dans la mise au point et l’adaptation de mécanismes, et dans
les démarches solidement fondées pour l’allocation de ressources destinées à aider ces pays à mettre
en place et adapter ces mécanismes. Dans ce contexte, il a suggéré que le rôle de l’OEA pourrait être
vital à la mobilisation des ressources, au développement des capacités pour l’adaptation et l’adoption
d’une position commune du Groupe des pays des Caraïbes et d’Amérique latine (GRULAC) en vue
de faire avancer le débat sur le changement climatique au plan international.
-6-
iii. Sécurité du tourisme: M. Sheridon Hill, du Comité interaméricain contre le terrorisme
(CICTE)
Cet exposé a mis en relief la collaboration actuelle entre le Comité interaméricain contre le
terrorisme et les États membres de la sous-région des pays de la CARICOM afin de protéger
l’industrie touristique dans ces pays contre les actes de terrorisme. Ces actions ont été prescrites dans
la Déclaration de Port-of-Spain de 2005, et dans la résolution AG/RES. 2137 qui citent des
«Initiatives de coopération pour la sécurité du tourisme et des installations récréatives dans les
Amériques».
La Sixième session ordinaire du CICTE tenue à Bogota (Colombie) a en outre autorisé la
mise en place « des normes et pratiques de sécurité portant sur les installations touristiques et
récréatives » au moyen de la mise en œuvre d’un Projet-pilote de sécurité des installations
touristiques et récréatives dans la Caraïbe à titre de préparatifs aux Coupes mondiales de Cricket. Ce
projet-pilote comprend ce qui suit :
-
6.
La formation spécialisée en matière de sécurité à l’intention des hauts fonctionnaires
chargés de la sécurité, des superviseurs et des administrateurs du domaine de la sécurité;
Création d’un éventail de normes de sécurité;
Établissement d’une infrastructure et d’un code de conformité en matière de sécurité.
Initiatives lancées par l’OEA en réponse aux préoccupations des petits États insulaires de la
Caraïbe en matière de sécurité.
a. Exposé du Secrétariat exécutif au développement intégré (SEDI)

M. Cletus Springer, Secrétariat exécutif au développement intégré
M. Springer a souligné qu’au cours de l’année écoulée, le Département du développement
durable a œuvré avec les États membres des Caraïbes en vue d’anticiper et/ou d’atténuer les menaces
réelles ou potentielles à leur sécurité sociale, économique et environnementale. Dans ce contexte, il a
mis en relief les travaux réalisés dans les domaines suivants :
Gestion des risques de catastrophes naturelles
-
Énergie renouvelable;
Gestion rationnelle des substances chimiques;
Gestion durable des sols;
Droit environnemental, politiques et économies.
M. Springer a aussi fait remarquer que les ressources requises ont déjà été allouées par le
Fonds pour l’environnement mondial (FEM/GEF) pour un projet intitulé: Empêcher la dégradation
des sols au moyen de leur gestion durable. Récemment, ce projet a été enlevé de la programmation.
Springer a par conséquent exhorté les États membres à s’attacher à influencer le FEM pour
assurer que ce projet soit remis sur les rails.
-
Gestion intégrée des ressources hydriques;
Gestion des ressources côtières et marines de la Mer des Caraïbes.
-7-

Mme Kim Osborne, du Département du commerce, du tourisme et de la compétitivité
Mme Osborne a noté que le tourisme s’est révélé un catalyseur du développement tant social
qu’économique dans de nombreuses sociétés. Cette observation s'applique tout particulièrement aux
pays qui sont tributaires du tourisme dans la région des Caraïbes. À cette fin, la Section du tourisme
du Département du commerce, du tourisme et de la compétitivité s’attache à établir des mesures, dont
les suivantes, conçues pour protéger cette fragile industrie touristique:
Plan/manuel d’intervention d’urgence multirisque pour le secteur du tourisme
-
Ce plan est conçu pour aider le secteur du tourisme à prendre des mesures dans le cadre
des préparatifs, de l’intervention et du relèvement par suite d’événements critiques tels
que les attaques terroristes et les catastrophes naturelles.
Sécurité alimentaire et normes de sécurité pour la Caraïbe
-
La question de la sécurité alimentaire devient de plus en plus une préoccupation critique
pour les pays de la Caraïbe étant donné que les revendications des consommateurs et les
menaces de litiges qui en résultent pourraient s’avérer très coûteuses pour la région.
Dans ce contexte, l’OEA s’attache à appuyer les efforts de la Caribbean Alliance for
Sustainable Tourism (CAST), et de la Caribbean Epidemiology Center (CAREC), et à
œuvrer en collaboration avec ces organismes en vue de mettre au point des normes
polyvalentes sur la sécurité et la sûreté alimentaires applicables à la Caraïbe.
b. Exposé du Secrétariat à la sécurité multidimensionnelle : M. Christopher HernandezRoy, du Département de la sécurité publique
M. Hernandez-Roy a fait un survol des différentes initiatives actuellement en cours au sein du
Secrétariat à la sécurité multidimensionnelle pour répondre aux préoccupations particulières des petits
États insulaires en matière de sécurité.
CICAD (réduction de la demande) – Programme en ligne sur le développement des capacités
en matière de réduction de la demande des drogues, offert dans le cadre de l’École d’éducation
continue, Université des Antilles
CICAD (réduction de l’offre) - Plusieurs séminaires de formation ont été tenus dans les États
membres de l’OEA en 2005 et 2006, par exemple, un séminaire sur les Techniques d’enquêtes
avancées pour la Caraïbe, qui a été tenu du 27 février au 3 mars 2006 à Montego Bay (Jamaïque),
ainsi que le International Observer Attachment Programme pour les pays des Caraïbes qui a été tenu
du 11 au 22 septembre 2006 à Ottawa (Canada).
CICTE – Programmes destinés à aider les pays des Caraïbes à effectuer les préparatifs
sécuritaires dans la perspective des championnats mondiaux de Cricket. Certains de ces programmes
ont été cités dans l’exposé de M. Sheridon Hill. Des autorités des secteurs privé et public ont
bénéficié d’une formation en matière de sécurité portuaire et de sécurité aéroportuaire.
-8-
Département de la sécurité publique
En 2006, les activités suivantes ont été menées dans les Caraïbes:
7.

Un séminaire de deux jours sur la traite des personnes a été organisé à Port-au-Prince
(Haïti) les 29 et 30 juin 2006;

Différents séminaires organisés, du 1er au 11 août 2006 dans les districts de Cayo,
Corozal, Orange Walk, Stann Creek, Toledo, Belize, et San Pedro, pour former les agents
de répression à l’utilisation du Portail latino-américain sur les personnes disparues. A
également été tenu un séminaire sur le développement des capacités en matière de traite
des personnes, à l’intention de fonctionnaires du Belize et du Guatemala, les 27 et 28
novembre 2006 à San Ignacio (Belize).

La première activité organisée dans les Caraïbes en 2007 sera un séminaire et une session
de réflexion à l’intention des agents de la sécurité dans les Caraïbes afin d’aider l’OEA à
mettre en place des programmes d’action réalistes pour combattre le trafic d’armes, la
traite des personnes, les bandes armées et les drogues. Ce séminaire est prévu du 20 au
22 mars 2007 à Montego Bay (Jamaïque).

La Professeure Julie Meeks, de l’Université des Antilles, campus de Mona, a aussi été
invitée à prononcer une conférence à l’OEA le 7 mars 2007 sur les bandes de jeunes
armées dans la Caraïbe anglophone.
Perspectives d’avenir
À l’issue de la réunion, le Représentant suppléant de la Trinité-et-Tobago a formulé des
recommandations appelées à servir de base à l'action dans l’avenir. Les recommandations formulées
par les délégations pendant leurs interventions ont également été prises en compte.
a.
La nécessité de renforcer la coopération existant entre le CICTE et la CICAD et
d’autres programmes relevant du Secrétariat à la sécurité multidimensionnelle pour
assurer que les menaces traditionnelles comme le trafic des stupéfiants soient
abordées, et à ce titre, il était impératif de renforcer la coopération existant entre le
CICTE et la CICAD.
b.
La mise en commun des pratiques optimales sur la prévention de la violence. Dans
son exposé, M. Concha Eastman a parlé de la possibilité d’une étude ciblant la
Caraïbe. Cette étude qui impliquerait la Caraïbe exigerait un élargissement des
cadres des travaux actuels dans ce domaine.
c.
La nécessité d’une plus étroite collaboration avec la Coalition internationale pour la
prévention de la violence lorsque l’OEA sera l’hôte de la Coalition en mars 2007.
d.
La nécessité pour l’OEA d’assumer un rôle de tête de file pour mettre au point une
vision générale des pratiques optimales. (Guatemala)
e.
La nécessité d’analyser les sources des problèmes associés à la violence, et l’impact
que peuvent exercer les médias sur l’exacerbation du problème (Bolivie).
-9-
f.
La nécessité que le dossier du changement climatique soit inscrit à l’ordre du jour des
travaux de l’Assemblée générale de l’OEA de façon à assurer qu’une discussion
couvrant tous les aspects de ce problème soit engagée. (Costa Rica, Équateur, et
Venezuela)
g.
La nécessité de poursuivre la consultation et la collaboration avec l’Organisation
interaméricaine de défense dans sa sphère de compétence comme le prescrit l’article
2.2 du Statut de la JID.
Coordination entre les organes, organismes et entités de l’OEA pour les questions
relatives aux préoccupations particulières des petits États insulaires en matière de
sécurité, de façon à assurer la conscientisation et éviter les doubles emplois.
h.
Interventions des délégations et réponses des conférenciers
Le Représentant suppléant de l’Équateur a parlé du changement climatique, et a fait
remarquer que son pays étant doté d’une zone littorale, il est particulièrement préoccupé par les
conséquences du changement climatique. Le délégué est d’avis que le sujet du changement
climatique devrait être inscrit à l’ordre du jour des travaux de l’Assemblée générale en raison de son
impact sur tous les pays du Continent américain.
Le Représentant suppléant du Venezuela a également parlé du changement climatique et a
aussi suggéré que cette question soit inscrite à l’ordre du jour de la prochaine Session ordinaire de
l’Assemblée générale. Il a aussi fait remarquer que le changement climatique exerce un impact sur
tous les États, et pas seulement sur ceux des Caraïbes, c’est pourquoi le dialogue doit être élargi afin
d’analyser ses effets sur tous les pays des Amériques.
Le Représentant suppléant du Canada a mis en relief l’importance de la coalition et des
efforts collectifs. Il a en outre indiqué que le Canada a accueilli avec satisfaction l’exposé du CICTE,
et a invité tous les États membres à mettre en commun leurs expériences et leurs pratiques optimales.
Il a aussi souligné que le Canada est disposé à partager avec les délégations intéressées une allocution
prononcée récemment par le Ministre de la sécurité nationale du Canada.
Le Représentant suppléant de la Trinité-et-Tobago a pour sa part souligné la nécessité de la
collaboration entre les États membres pour combattre les menaces, répondre aux préoccupations, et
relever les défis. Il a rappelé l’exposé fait par le Premier Ministre de la Trinité-et-Tobago, Patrick
Manning, devant le Conseil permanent. Il a demandé que M. Concha-Eastman fournisse plus de
détails sur les pratiques optimales et les programmes relevant du domaine de la prévention de la
violence qui ont produit des résultats dans d’autres pays, étant donné qu’ils pourraient présenter un
intérêt pour les pays de la CARICOM.
Le Représentant suppléant du Costa Rica a recommandé que la question du changement
climatique fasse partie de l’ordre du jour des travaux de l’OEA de façon qu’une attention appropriée
soit accordée à la grave menace qu’il représente.
L’Ambassadeur d’Antigua-et-Barbuda a demandé que M. Concha-Eastman fournisse des
éclaircissements au sujet de l’existence d’une étude sur la violence des jeunes et des bandes armées
orientée vers la sous-région des Caraïbes. L’Ambassadeur a aussi demandé que des renseignements
additionnels lui soient fournis au sujet des obstacles éventuels à la réalisation d’une telle étude.
- 10 -
L’Ambassadeur d’Antigua-et-Barbuda a aussi indiqué qu’à l’instar des années précédentes, sa
délégation soulèverait une nouvelle fois la question du changement climatique pendant l’Assemblée
générale.
L’Ambassadeur de la Grenade a été d’avis qu’il est important de continuer à aborder la
question de l’impact des catastrophes sur les petits États insulaires de façon à développer des
pratiques optimales.
L’Ambassadeur de Bolivie a exprimé l’opinion que le manque d’éducation et les styles de vie
sont des facteurs contribuant à l’accroissement de la violence et à l’usage de la drogue chez les
jeunes. Il a souligné l’influence des médias, et a recommandé que des moyens innovateurs soient
trouvés pour combattre ce problème. Au sujet du changement climatique, l’Ambassadeur de Bolivie
a invité les autres États membres à s’associer à la «Coalición del Bosque» en raison de sa pertinence
directe avec le dossier du changement climatique.
Le Représentant suppléant du Guatemala a fait remarqué que son pays demeure exposé à
l’impact du changement climatique, et que dans cette perspective, il appuie la recommandation
formulée par d’autres délégations au sujet de l’émission d’une position claire sur le changement
climatique pendant l’Assemblée générale.
Le Représentant suppléant de Saint-Kitts-et-Nevis a exprimé son appui et ses remerciements
pour la tâche qu’accomplit l’OPS dans le domaine de la violence et des bandes de jeunes armées. Il a
aussi demandé que M. Concha-Eastman fournisse de plus amples informations sur les activités
menées dans ce domaine par l’OPS dans les pays de la CARICOM.
En réponse aux questions posées par les délégations au sujet des pratiques optimales, M.
Concha-Eastman a encouragé les délégations à lire le Rapport de l’OMS sur la violence et la santé
dans le monde (2002) qui parle de plusieurs pratiques optimales. Il a aussi souligné que dans le cas le
plus connu, celui de Bogota, s’est produite une réduction de la violence pendant les 12 dernières
années. Le succès de ce programme est, selon lui, attribuable au fait qu’il a été mené sans interruption
pendant une longue période. L’enseignement de cette étude de cas, a-t-il conclu, est que les
programmes doivent être poursuivis lorsqu’ils produisent des résultats vérifiables. Il a en outre
indiqué que les pays devraient résister à la pression de changer les programmes lorsqu’ils connaissent
un changement de gouvernement, surtout lorsque ces programmes produisent des résultats.
En réponse aux questions soulevées par l’Ambassadeur d’Antigua-et-Barbuda, M. Eastman a
souligné qu’il n’existe aucun obstacle à l’établissement d’une étude sur la violence et les bandes de
jeunes armées dans les Caraïbes.
Pour conclure, M. Concha-Eastman a annoncé que le 6 mars, l’OPS publiera le Rapport des
Nations Unies sur la violence contre les enfants. Il a aussi annoncé que le 14 mars 2007 au cours
d’une réunion avec le Secrétaire général de l’OEA sera marqué le transfert à l’Organisation de la
Coalition interaméricaine pour la prévention de la violence.
L’Ambassadeur Williams a souligné qu’en raison de l’intérêt exprimé par les délégations sur
le dossier de la violence et des bandes de jeunes armées, sa délégation, et celle d’Antigua-et-Barbuda
- 11 -
garderont le contact avec l’OPS en vue d’élaborer plus avant une approche de la prévention dans une
perspective sociale et de santé.
En réponse à l’intérêt exprimé par les délégations sur le dossier du changement climatique,
M. Trotz a fait remarquer que les discussions sur le changement climatique ne se limitaient plus à la
simple intervention en cas de catastrophe, mais se focalise désormais sur l’atténuation des effets. Il a
également mis en relief le fait qu’il est souvent plus facile de bénéficier d’une assistance dans les
efforts de relèvement que pour mettre en place des mécanismes de prévention. Il a ajouté que la
Caraïbe pourrait bénéficier de certains débouchés dans le domaine de l’énergie surtout à la lumière
des marchés émergents pour la production de l’éthanol aux États-Unis et au Canada. Il a suggéré que
les Caraïbes devraient tirer parti de cette chance qui leur est offerte.
CP17681F04
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