RE\854982FR.doc 3/5 PE455.909v01-00
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en faveur de l'établissement d'un État de droit,
F. considérant que le chiffre des morts évolue entre 78, selon la version gouvernementale, et
plus d’une centaine, selon les ONG et l'ONU, et considérant que le nombre de blessés
reste indéterminé,
G. considérant la libération de plusieurs prisonniers d'opinion par le gouvernement de
transition,
H. considérant que la mobilisation ne faiblit pas et continue de demander la démission du
gouvernement de transition notamment à cause de l’appartenance au RDC, jusqu’à une
date récente, du Président de la République par intérim, du Premier ministre et de
plusieurs ministres nommés aux fonctions les plus importantes,
I. considérant que les différentes politiques d'ajustement structurelles imposées par le FMI et
les organisations internationales depuis des décennies jouent un rôle considérable dans les
problèmes sociaux et économiques qui ont conduit au soulèvement populaire actuel,
J. considérant que la France a, jusqu'à la dernière minute, soutenu le régime dictatorial de
Ben Ali y compris en proposant son aide dans la répression de la mobilisation populaire,
K. considérant que l’Union européenne, et notamment certains États membres qui ont,
pendant des décennies, soutenu le régime de Zine El Abidine Ben Ali ont une
responsabilité particulière face à la crise actuelle,
1. salue la détermination du peuple tunisien à recouvrer sa liberté et à mettre fin au régime
instauré par l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali; exprime sa solidarité avec tous les
progressistes tunisiens qui luttent contre ce régime depuis ses débuts; souligne le fait que
la révolte actuelle en Tunisie constitue un espoir pour tous les pays du Maghreb et au-
delà;
2. exprime son souhait de voir s'instaurer un véritable État de droit en Tunisie;
3. souhaite par conséquent la tenue d’élections législatives et présidentielles, libres, sincères
et transparentes, dans un délai raisonnable;
4. condamne la violence d'État, l'instrumentalisation et la confiscation du pouvoir et des
institutions au profit d'une oligarchie dont a fait preuve le régime de Zine El Abidine
Ben Ali;
5. souligne la nécessité, si le peuple tunisien en fait la demande, d'accorder un soutien
financier nécessaire non seulement aux réformes entreprises mais aussi pour répondre aux
besoins économiques et sociaux de la population tunisienne;
6. demande la mise en place d’une commission d’enquête, indépendante et impartiale,
chargée d’enquêter sur les violations des droits de l’homme commises, y compris les cas
d’exécutions extrajudiciaires et d'arrestations arbitraires, l’identification des responsables
et leur traduction, le cas échéant, en justice, avec octroi de réparations aux victimes et/ou à
leurs familles; demande également que la lumière soit faite sur la responsabilité de pays