Géographie
Mardi, 30 Mars 2010 15:34
Géographie Humaine
L’espace tunisien apparaît inégalement peuplé et développé sur le plan socioéconomique selon
un gradient intérieur - littoral (ouest - est) : les treize gouvernorats côtiers totalisent ainsi 65,3 %
de la population totale avec une forte densité de population (140 habitants par km² contre 65,6
pour l'ensemble du pays. L’économie y est diversifiée, l’activité industrielle se démarquant le
plus avec la concentration de 85 % des établissements industriels du pays et même de 87,5 %
de l’emploi dans ce secteur économique.
La Tunisie est urbanisée à 65,6 % en 2007 et connaît un taux d’urbanisation annuelle de 3,6 %.
Le réseau urbain se situe sur la bande littorale orientale, entre les régions de Bizerte et Gabès
en passant par Tunis, le Cap Bon, le Sahel et Sfax (centre-est du pays), qui dispose des plus
grandes infrastructures économiques et concentre plus de 80 % de la population urbaine.
Démographie
Alors que la vaste majorité des Tunisiens (98 %) s’identifient culturellement aux Arabes,
certaines études tendent à indiquer qu’ils seraient ethniquement plus proches des Berbères
mais aussi de certains Européens.
Toutefois, de nombreuses civilisations ont envahi le pays puis ont été assimilées à des degrés
divers : Phéniciens, Romains, Vandales venant d’Allemagne, Ottomans et enfin Français. De
plus, beaucoup de Maures et de Juifs arrivèrent d’Andalousie à la fin du XVe siècle. Les
premiers Arabes orientaux, venus à partir du VIIe siècle avec les conquêtes musulmanes, ont
contribué à l’islamisation de la majeure partie de l’Ifriqiya. À cette occasion se créent quelques
villes nouvelles dont Kairouan et Mahdia. C’est à partir du XIe siècle, avec l’arrivée des tribus
hilaliennes chassées d’Égypte, que l’arabisation linguistique et culturelle devient déterminante.
Certains groupes, descendants des Berbères, ont cependant su conserver leur langue et leurs
coutumes, souvent en raison de leur enclavement géographique. En effet, de nos jours, ils
habitent souvent les régions de montagnes (Matmata, Tataouine, Gafsa ou Sbeïtla). Toutefois,
les berbèrophones, qui représentent une minorité ethnique au Maroc et en Algérie, restent peu
nombreux en Tunisie.
Presque la totalité des Tunisiens (98 % de la population) est de confession musulmane sunnite,
principalement de rite malékite. De la forte population juive qui a existé durant 2 000 ans, il n’en
reste plus qu’une infime partie, vivant principalement dans la région de Tunis et à Djerba, car la
majorité des Juifs tunisiens ont émigré vers Israël ou la France. Il existe également une petite
population chrétienne. Les quelques tribus nomades, minoritaires, sont pour la plupart intégrées
et sédentarisées.
La Tunisie a dépassé le cap des dix millions d’habitants en 2005, ce qui correspond à un
triplement de sa population depuis 1956 (3 448 000 habitants) et à un doublement depuis le
début des années 1970. Néanmoins, la croissance démographique ralentit, le pays accélérant
sa transition démographique dans les années 1990. L’indice de fécondité recule graduellement
: le nombre d’enfants par femme est passé de près de six dans les années 1960 à 3,4 en 1994
puis à 1,72 en 2009, soit le niveau le plus faible du monde arabe. Ainsi, l’accroissement annuel
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