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J’ai accepté sans réserve de présenter ce Dictionnaire de psychologie au grand public cultivé, car j'ai pu
apprécier chez son auteur une vaste culture psychologique polyvalente et un parfait esprit de synthèse et de
méthode. Sans parler de sa vocation passionnée de psychologue et de sa croyance que le partage à
l'unité de cette science-art d’avenir qu'est la psychologie.
Le public très étendu auquel ce livre s'adresse y trouvera non pas un répertoire de termes plus ou moins
scientifiques ni un outil de banale vulgarisation, mais un ensemble de textes résumés, choisis dans les
multiples secteurs d'une connaissance pratique de la pensée et de la personnalité humaines. La clarté des
notions et termes sélectionnés, utilisés sous une forme simple, concrète et accessible à tous, met cet ouvrage
à la disposition des non-spécialistes. Sans omettre pourtant une esquisse très utile de certains concepts
d'ordre technique ou, doctrinalement parlant, très nouveaux, qu'une étude de synthèse psychologique comme
celle-ci ne peut plus aujourd’hui, devant leur grand succès dans la culture courante, passer sous silence. Car
la psychologie actuelle n'est plus la sèche abstraction du temps de la seule introspection et de la définition du
fait psychologique par son faux caractère d’< inétendu>. Ni même l'accumulation des tests, bien entendu
indispensables par leur relative objectivité, mais plus pompeusement formels que fidèlement expressifs de la
réalité psychique. Celle-ci n'a plus, en effet, dans l'esprit de recherche qui la poursuit, ni extériorité ni
intériorité elle se révèle comme un rapport intime de l'être humain à son milieu naturel, non pas seulement
social, mais interhumain.
C’est pourquoi, sans doute, Norbert Sillamy a puisé les thèmes qu’il résume non seulement chez les
psychologues professionnels et les praticiens de la technique psychologique, mois aussi chez tous ceux qui,
quel que soit leur but, se présentent comme des collaborateurs naturels des observateurs directs du fait
psychologique ou du drame humain : Chercheurs des laboratoires psychophysiologiques, psychopathologues
et cliniciens psychiatres, animateurs de groupes et analystes des structures sociales, psychologues de
l'enfance et psychopédagogues, orienteurs professionnels et éducateurs, observateurs de la délinquance
juvénile, auxiliaires de la justice et même observateurs du comportement animal, si instructif par Sa révélation
des complexes instinctuels intrinsèques et des fondements biologiques de la vie affective. Ajoutons à cette
liste les psychanalystes, que l’auteur a fréquentés et dont il a reçu un précieux enseignement, et même les
phénoménologues, aujourd’hui très près des psychologues par leur conception gestaltiste et surtout par leur
analyse de la relation à l’autre, du lien inter humain, de l’être-au-monde... Aussi les psychologues
nostalgiques des merveilles de la philosophie et, à leur opposé, les praticiens de la psychologie concrète
adonnés aux tâches belles mais ardues de la connaissance de l’âme de l’enfant, de l’anormal et de l’arriéré,
du malade mentaI, du délinquant, etc., useront souvent de ce livre. Il diffusera, sur le plan de la pratique
psychologique courante, les principes de base qui font aujourd’hui, au-delà des tests et des travaux de
laboratoire, de l’activité psychique une réalité qu’avec D. Lagache j'ai appelé la réalité interhumaine.
Dr HESNARD
DICTIONNAIRE :
A
Abandon
Action de délaisser une personne. Toute situation qui distend ou rompt des liens affectifs entre individus peut être
ressentie comme un abandon. Le départ ou le décès de parents, la mise en pension d’un enfant s’accompagnent
habituellement, chez celui-ci, du sentiment pénible d’être laissé sans soutien dans un monde dangereux et hostile. Chez
l’adulte aussi, la désapprobation par une personne chère, la rupture ou le retrait d’amour, l’éloignement ou le deuil sont
susceptibles d’être vécus par lui comme des abandons.
L’individu délaissé, qui se sent tout à coup dévalorisé, peut réagir par l’accablement ou par l’agressivité. Chez de
nombreux enfants caractériels on retrouve, à la base, ce sentiment d’abandon et d’insécurité qui conditionne leur
comportement. Certains suicides et certains crimes qui se produisent après des fiançailles rompues ou un abandon
conjugal s’expliquent par le même processus psychologique, où la dévalorisation et l’angoisse sont primordiales.
La réactivation par une situation pénible (divorce, renvoi d'un travail...) d’expériences infantiles traumatisantes
peut faire surgir un état névrotique aigu dont la structure était restée virtuelle. On traite ces troubles psychologiques par
la psychothérapie d’inspiration analytique, qui se révèle souvent efficace. (V. caractériel, psychothérapie)
Abandonnique
Sujet qui, sans être réellement délaissé, vit avec un sentiment permanent d’insécurité, dans la crainte d’être abandonné.
- L’essentiel du caractère de pareils enfants est le sentiment de non-valeur personnelle et l’avidité affective exagérée
qu’ils manifestent. Certains réagissent à l’angoisse qui les habite par l’opposition, l’agressivité et le négativisme, tandis
que d’autres, plus sociables, sont exagérément aimants et dépendants des personnes de leur entourage.
Une telle crainte est souvent liée à des événements pénibles de la petite enfance, tels que le spectacle de la mésentente
des parents, l’éloignement temporaire de la maison ou l’arrivée d'un nouvel enfant au foyer.
Les techniques de la psychologie qui visent à l’expression des sentiments permettent non seulement de préciser le
diagnostic, mais encore d’améliorer considérablement les troubles dont souffrent de tels enfants. (V. dessin,
psychodrame, test.)
Abréaction
Réaction émotive différée de l’organisme. La réapparition à la conscience de lointains souvenirs pénibles, jusque-là
bloqués ou refoulés, accompagnée de l’extériorisation émotionnelle, verbale ou gestuelle, des sentiments
correspondants, constitue une véritable libération pour l’individu, qui sans cela risquerait d’être plus ou moins
gravement perturbé.
Cette réaction peut se produire accidentellement dans certaines ambiances propices aux confidences, ou à la suite de
libations alcooliques, mais elle est favorisée par les techniques expressives de la psychothérapie et par la psychanalyse.
Ces méthodes, qui révèlent les conflits profonds des sujets, en permettent la résolution. La narco-analyse, employée
dans le même dessein thérapeutique, provoque cette reviviscence émotionnelle libératrice par l’intermédiaire de certains
agents chimiques, tels que les amphétamines, qui stimulent l’activité cérébrale. (V. narco-analyse, psychanalyse,
psychothérapie.)
Absence
Forte distraction. L’ennui et la fatigue peuvent conduire un individu normal à une baisse de vigilance Si importante
qu’elle perturbe son adaptation au monde et aux circonstances extérieures.
Dans le domaine de la pathologie, l’absence n'est pas seulement une forte distraction, mais bien une véritable éclipse de
la conscience, de courte durée (de une à quinze secondes), qui est due à une souffrance organique du cerveau. Ce ‘est
une forme du ( petit mal ). (V. épilepsie, petit mal.)
Absentéisme
Manque d’assiduité. — En psychologie industrielle, on calcule le taux d’absentéisme dans les entreprises, par catégories
de travailleurs, en faisant le rapport de la somme des temps d’absence pour une période déterminée (sans tenir compte
des jours chômés normalement et des congés de longue durée) au nombre de journées de travail. On constate,
généralement, que ce taux d’absentéisme est moins élevé chez les hommes que chez les femmes et qu’il décroît au
fur et à mesure qu'on s’élève dans la hiérarchie; les sujets occupant des fonctions de direction étant moins souvent
absents que leurs subordonnés. Ce phénomène tient, probablement, au fait que les cadres ont une haute conscience
de leurs responsabilités et considèrent comme un signe de force personnelle leur résistance à la maladie.
Les manœuvres, au contraire, employés à des tâches ingrates, sans signification pour eux, ne se sentent ni engagés ni
concernés par l’entreprise à laquelle ils donnent, par nécessité, une partie de leur temps et de leurs efforts. Il est
possible de duire un certain absentéisme, peu justifié, en redonnant sa dignité à l’ouvrier, en le sortant de
l’anonymat, en l’associant à l’entreprise et en lui faisant comprendre la valeur sociale de son travail.
Accident
Evénement fâcheux et inattendu, qui entraîne des dommages corporels ou matériels. -D’après les études
statistiques auxquelles procèdent régulièrement de puissants organismes, tel le National Safety Council, aux Etats-Unis,
la mortalité par accidents viendrait en troisième position, après les maladies cardiaques et le cancer; Chez les sujets
jeunes, de moins de quarante ans, les accidents font plus de victimes que n’importe quelle autre cause de mortalité. Les
recherches psychologiques entreprises sur ce problème ont permis à certains auteurs d’affirmer que les quatre
cinquièmes des accidents graves sont dus à des conflits personnels.
Les causes étrangères à l’individu, c est-à dire l’insuffisance des moyens de protection mécaniques, de l’éclairage, des
pauses, etc., n’interviennent que dans un nombre relativement faible d’accidents.
Les accidents n’affectent pas uniformément les travailleurs, selon les lois du hasard, mais seulement un petit nombre
d’individus, comme s'il y avait réellement chez ces derniers une « propension » aux accidents. On a pu citer le cas
d’ouvriers employés à une tâche déterminée qui, en trois ans, n'avaient pas eu un seul accident, tandis que dans le
même groupe, pendant la même période, certains de leurs collègues étaient accidentés quatre - vingt- sept fois. Parmi
les causes d’accidents qui tiennent à l’individu, il y a, d’abord, les inaptitudes (diminution de l’acuité auditive ou
visuelle, déficit de l’intelligence concrète, mauvaise coordination motrice...). Pour compenser ces déficiences et respecter
les conditions du travail, l’ouvrier est obligé de fournir un effort exagéré; il se surmène, devient plus vulnérable, plus
exposé aux accidents. Ensuite viennent les soucis, les conflits personnels, dont le retentissement sur l’attention est très
préjudiciable à la sécurité du travailleur.
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