Rousseau Rousseau dans le Contrat Social pose la question de la

Rousseau
Rousseau dans le Contrat Social pose la question de la sociabilité de l’Homme. Il voit le
sauvage, la véritable jeunesse du monde. Rousseau pose la problématique fondamentale de
l’anthropologie moderne comme étant celle du décentrement ; « quand on veut étudier les
hommes, il faut regarder près de soi, mais pour étudier l’Homme, il faut apprendre à porter sa
vue au loin, il faut d’abord observer les différences pour découvrir les priorités. »
= Rousseau porte le regard lointain comme condition d’une réflexion générale sur l’Homme ;
définition reprise par Levi Strauss qui considère Rousseau comme fondateur de la méthode
anthropologique.
« sur le plant théorique, en distinguant avec clarté l’objet propre de l’ethnologue ( étudier
l’universel), de celui du moralsite et historien (étudier sa propre société). »
Voltaire
Parti en guerre contre la notion de sauvagerie (mauvais concept), son apport est important sur
le plan de l’histoire culturelle comparée.
Il présente des classifications des différentes sociétés conçues dans un esprit de relativisme
culturel, sans juger, ni hiérarchiser.
Les apports au 18ème siècle des concepts d’évolution et de progrès résultent en parti de cette
réflexion voltairienne.
Le 18ème siècle est le siècle où le sauvage va devenir un « primitif » c'est-à-dire que le
sauvage que l’on découvre très loin va être situé dans une histoire universelle. Le primitif va
prendre place sur une échelle parant des sociétés dites « simples » vers les sociétés les plus
« complexes ».
Les questions qui seront posées ne seront plus : pourquoi le sauvage est-il ce qu’il est ? mais
Pourquoi et comment n’a-t-il pas progressé au même rythme que nous ?
Ce siècle est porteur du germe évolutionniste qui va fleurir au 19ème siècle.
C’est finalement leur état social qui va inscrire les sociétés dans le temps et non dans leur
durée réelle. Cette vision évolutionniste nous aide à penser notre propre histoire. Cette vision
de la différence de nos sociétés nous rassure dans la mesure où elle confirme notre sentiment
de supériorité par rapport aux autres. Pendant longtemps, ces sociétés primitives seront dites
sans histoire, comme si elles étaient restées stagnantes.
Apports du 18ème siècle :
Concept évolutionniste pour expliquer ces différences
Le fait humain va devenir un fait social
Le sicèle des Lumières va s’emparer du sauvage dans une perspective de se penser elle-même.
Fin du 18ème siècle => 1ère véritable société savante d’anthropologie qui tente de vérifier sur le
terrain les idées des Lumières : société des observateurs de
Se forme alors le couple du voyageur et du philosophe, les uns voyagent, les autres éclairent
les réflexions apportées par les voyageurs.
Couple pas irréprochable.
Cette société organisa, multiplia les missions scientifiques => étude ethnographique.
Histoire de l’anthropologie sous ses diverses formes en survolant la 19ème siècle qui est
caractérisé par un siècle entre science et idéologie.
Multiplications des interrogations sur l’Homme, sur les raisons des différences culturelles.
Création de nombreuses sociétés d’ethnologie.
1ère école : L’école évolutionniste en Anthropologie
Rappel sur la des naturalistes (théorie de l’évolution de l’espèce de Darwin) va prendre une
telle ampleur qu’elle va devenir une véritable idéologie : une espèce naturelle n’est pas fixe,
elle est capable de se transformer en une autre espèce.
Malthus :
Essais sur le principe de population : « trop de monde sur la planète »
Cette théorie aura un impact idéologique très important sur la réflexion anthropologique. Ces
théories de l’évolutionnisme naturel vont s’inscrire par les thèmes de l’évolutionnisme social.
Le processus d’évolution sociale est un processus de complexification (du + simple au +
complexe) => ce mouvement représente un progrès.
L’évolutionnisme social est une théorie du progrès mais aussi une théorie sur l’inéluctabilité
du progrès. (Spencer)
=>le progrès n’est pas un accident mais une nécessité, autrement on ne survit pas (= essence
même de l’évolution)
ce n’est plus seulement l’Homme qui fait partie de la Nature, c’est aussi les sociétés.
Les représentants de l’évolutionnisme en anthropologie ont accomplis un travail fondamental
dans le devenir de la discipline.
Michel Panoff
Ethnologue contemporain, ethnologie le 2ème souffle
« C’est l’influence des idées évolutionnistes qui a réellement décidé de la naissance de
l’anthropologie au 19ème siècle, pour la bonne et simple raison que ces idées ont introduit une
perspective cohérente dans le chaos formé par les divers matériaux ramassés les voyageurs et
des siècles passés. »
La quasi-totalité de ces 1ers anthropologues ont considéré comme acquise la notion
d’évolution et de progrès et acceptèrent ces idées aux sans penser à examiner le problème de
leur validité.
Cette explication est aussi spéculative que la précédente car pas de faits suffisamment pour
affirmer que cette diversité culturelle provient de voyages.
Progressivement d’explications de types générales à une attitude beaucoup plus limitée qui est
celle de commencer à connaître cette diversité qui passe par la description de toutes les
cultures.
3ème école : l’école culturaliste en anthropologie avec comme point de départ
les Etats-Unis (Franz Boas)
A partir de 1920, va apparaître une seconde génération d’anthropologues aux Etats-Unis qui
va se distinguer de la précédente, par son approche théorique et par ses terrains de recherches.
En effet cette 1ère nération s’était spécialisée sur les amérindiens, la seconde propose de
partir sur vers les villes du Pacifique, le projet de cette génération est de récupérer, d’analyser
sur ces sociétés primitives avant leurs disparitions. Cet empressement à comprendre, décrire
ces sociétés va se prolonger jusqu’à la seconde guerre mondiale. On s’oriente vers l’étude des
cultures en voie de disparition. (Ici on assiste on assiste un déplacement de la problématique,
on ne cherche plus à s’intéresser à l’unité de l’homme mais plutôt à la description de la
diversité.)
Les disciplines de Boas vont opérer un rapprochement de l’anthropologie avec la psychologie.
Personnalité de base : on peut dire que la vision des cultures reste identiques à celle des
différents caractères humains.
Cette démarche de rapprochement avec la psychologie, deux élèves : Ruth Benedict &
Margaret Mead ; le dénominateur commun de cette école réside donc dans la tentative de
caractérisation d’une culture et tentative de saisir influence de cette culture sur la
personnalité de ces membres.
Cette association va déboucher sur ce concept de personnalité de base, cette question de la
personnalité va déboucher sur l’étude du caractère national.
Cette école culturaliste insiste donc sur la variété des cultures contrairement aux écoles
précédentes et sur l’originalité de chaque culture : elle présente chacune une personnalité
propre. Ce qui les intéresse c’est de savoir par quelles transformations des individus à la
nature identique finisse par acquérir différents types de personnalité. Le culturalisme : à la
pluralité des cultures doit correspondre une pluralité des personnalités. Cette école repose
principalement sur deux postulats principaux :
Celui de la continuité, il y a une continuité entre les expériences vécues pendant la
petite enfance et la personnalité adulte. Façon de penser la culture comme les
individus.
Les personnalités culturelles résulteraient de l’histoire de leur enfance
Celui de l’uniformité : affirme que chaque société est caractérisée par une personnalité
propre, correspondance entre une culture et une personnalité.
Mécanisme circulaire
Ruth Benedict
Marquera ethnologie américaine par la publication de échantillons de civilisations : grand
succès à l’époque.
La réflexion de cet auteur porte d’abord sur la notion de culture, elle rejette toutes formes de
déterminisme biologique/écologique pour mettre en évidence le principe du déterminisme
culturel. (Ce qui détermine ces sociétés, c’est la culture)
Elle dit que la nature humaine est malléable et que finalement, chaque culture apportera des
réponses différentes aux problèmes qui se posent aux Hommes. Toutes les sociétés humaines
rencontrent les mêmes problèmes, questionnements mais y répondent de façon différente.
Le but de l’anthropologie devient de rendre compte de cette diversité de culture, chaque
société est une configuration particulière, un assemblage singulier d’éléments culturels qui
peuvent se combiner à l’infini. Dans ces conditions, chaque culture est unique et ne peut être
jugée, classée selon les termes d’une autre société. Elle va mettre l’accent sur le relativisme
culturel : affirmation de la singularité de chaque société, culture. (Opposition de principes
universalistes à des principes particularistes)
Cette conception va déboucher sur la notion de caractère psychologique appliqué aux cultures.
Montrer qu’une culture offre donc une configuration propre, singulière et qu’il n’y a pas
d’antagonisme entre une société et les individus qui la compose. La culture fournit à un
individu les matériaux à partir desquels, il va construire sa vie.
Dans son ouvrage, elle va se livrer à cette expérience dans 3cultures :
Société des indiens Zumis : sociétés qui construisent des villages, culture matérielle
développée.
Société des indiens Kwakiutl : indiens de la Colombie britannique c'est-à-dire nord est
des Etats-unis et du Canada ; chasseurs & pêcheurs, ils ont pratiquement disparus.
Société des Dobu : population de Mélanésie ; agriculteurs
Son analyse s’inspire d’un ouvrage de Nietzsche : l’origine de la…., dans cet ouvrage il
oppose deux caractères fondamentaux qui sont d’une part le caractère dionysiaque ( =
caractère qui poursuit ses buts sans s’assigner de limites, qui vit dans l’émotion, l’essai, la
passion) et d’autre part, le caractère apollonien ( = ne connaît que la loi, la respecte, caractère
qui est mesuré, caractère un peu conformiste.)
Benedict constate que les indiens Zumis correspondent au type apollonien : c’est une société
où les individus sont très cérémonieux, respectueux des règles, sobres, pacifiques. Cette
société valorise la tradition. Contrairement à d’autres tribus indiennes, c’est la modération que
les caractérise. Modération et maîtrise de soi. Donc distinction avec d’autres tribus indiennes
dont le caractère dionysiaque est fortement marqué ; C’est le cas des indiens Kwakiutl dont le
caractère dionysiaque est fortement marqué, la violence, le sacrifice, la drogue constitue
règles de cette société dans laquelle tout tourne autour de la compétition de la violence, de la
recherche du prestige. Tout est objet de se montrer supérieur à l’autre. Ils manifestent leurs
sentiments de façon explosive.
Une institution qui sera étudié par Benedict c’est celle potlach : mot d’origine indienne qui
signifie donner mais don de provocation ; il s’agissait d’offrir à un rival des richesses afin de
le défier ; celui qui reçoit ne peut refuser le cadeau. Ces grandes cérémonies se préparaient à
l’avance et ce potlach avait comme principale fonction d’exercer un rôle de distribution ou de
redistribution des rôles sociaux des individus dans la société (grâce à la bataille des dons),
construire une hiérarchie sociale à l’intérieur de cette société. Par la suite avec invasions des
occidentaux, institution a survécu comme acte de cérémonies ostentatoires.
Les Dobu vivent apparemment sans loi, sans organisation politique, dans le danger
permanent.
On voit bien à travers ces exemples comment Ruth Benedict tente d’expliquer comment se
construit cette personnalité de base et comment chaque culture se caractérise par une certaine
personnalité.
Ces grandes configurations présentées par elle sont aussi de grandes indications : les
caractères dionysiaque et apollonien sont en quelque sorte des stéréotypes.
Ces exemples montraient à quel point les occidentaux avaient un mode de vie supérieur à
ceux décrits dans le livre de Benedict : moyen constater combien notre société est construite
et raisonnable.
Margaret Mead
Elève de Boas, elle va se spécialiser dès 1925 sur la Polynésie et en particulier travailler dans
les îles Samoas. A partir de ces travaux, sa popularité ne va cesser d’augmenter, un des grands
leaders du mouvement féministe aux Etats-Unis.
Pourquoi ce succès ? => A travers ces écrits d’ethnologie, elle va toujours tenter de résoudre
des problèmes contemporains qui se posaient aux Nord-Américains. Elle va orienter son
travail vers la façon dont un individu reçoit sa culture, l’intériorise et les conséquences que
cela entraîne sur la formation de sa personnalité. C’est donc le processus de transmission
culturelle de socialisation de la personnalité qu’elle va décidé de placer au centre de ces
réflexions et de ces enquêtes. Une partie de son œuvre sera consacré aux différences entre
les sexes dans les sociétés et à la question de la crise de l’adolescence.
Dans Mœurs & sexualité en Océanie, elle va s’intéresser à la question des différences entre
les sexes et comment ces différences sont institutionnaliser différemment selon les sociétés :
montrer que ces différences ne répondent pas à des impératifs biologiques. Montrera à partie
de 3cas que ces prétendues personnalités masculines et féminines que l’on pense universelles,
n’existe pas tel qu’on les imagine dans toutes les sociétés ; elle va tenter de montrer que
relations hommes/femmes ne sont pas partout des relations de domination et de soumission.
Arapesh : Vivent dans le nord ouest de la Nvelle Guinée, les hommes sont doux, aimables ; ils
ne sont pas entraînés à commander et les jeunes gens ne font preuve d’aucune agressivité.
Mundugumor : caractère aux antipodes des autres, l’agressivité et la violence caractère la vie
sociale et familiale ; le bébé est accueilli dans un monde hostile.
Chambuli : les hommes sont susceptibles, méfiants, individualistes alors que les femmes sont
organisées, solidaires donc, il y a une sorte de complémentarité et opposition entre hommes et
femmes, les femmes organisent la société et serait par nature ouvertes, entreprenantes.
Margaret Mead à la vue de cette analyse conclut que des sociétés géographiquement voisines
peuvent se montrer différentes, illustrant ainsi la plasticité de la nature humaine. Les
caractères de l’homme et de la femme sont culturellement déterminés.
Autre problème : crise de l’adolescence, dans Adolescence à Samoa, elle tente de voir
comment dans cette société on passait cette période de la vie, savoir si les troubles dont
souffrent les ados des sociétés occidentales sont du à la nature ou à notre civilisation. Au
1 / 12 100%

Rousseau Rousseau dans le Contrat Social pose la question de la

La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !