retour veineux, et par conséquent un débit cardiaque adéquat.
b) L’hémodynamique du choc et changements de la micro-circulation
la dynamique cardiaque :-- dans la phase initiale, des mécanismes neuro-humoraux
(cathécholamines,etc) provoque une augmentation du rythme et de la force de
contraction cardiaque. Ceci contribue au maintien du débit sanguin, mais une diminution
marquée du retour veineux due à une perte de volume sanguin ou une accumulation de
sang dans le réservoir veineux peut forcer une chute du débit cardiaque. De plus , dans
une phase plus avancée, des altérations du milieu intérieur (pH, électrolytes) et
l’apparition de substances toxiques (métabolites, toxines) agiront sur le myocarde et
produiront une défaillance cardiaque.
Dans le cas ou le choc est du à une insuffisance cardiaque aigue (infactus, tamponade,
déséquilibre électro-lytique ) il y a défaillance cardiaque des la phase initiale.
Dans le choc septique ,on peut même rencontrer un débit cardiaque élevé. On a qualifie
ce paradoxe de choc hyperdynamique. Il a été attribué au début à l’ouverture
d’anastomoses artério-veineuses qui court-circuiteraient le lit capilaire.
- Le tonus vasculaire. –La libération initiale de catécholamines dans le choc produit une
vaso-constriction artériolaire au niveau des récepteurs alpha. Il s’agit d’un phénomène
compensateur qui tend à maintenir la tension artérielle et protège les organes vitaux (myocarde,
cerveau) au détriment des tissus périphériques. Cependant, une persistance trop prolongée de
l’anoxie cellulaire périphérique engendrera la production de métabolites et de substances toxiques
dont l’effet sera une vaso-dilatation artériolaire secondaire et une dépression du myocarde.
Dans la micro-circulation il y a constriction des sphincters pré-capillaires dès le debut du
choc. Ceci produit une diminution de la pression hydrostatique dans le lit capillaire qui produit un
mouvement du liquide interstitiel vers les espaces vasculaires. C’est ce mécanisme qui est
responsable de l’hémodilution compensatrice. Mais il y a aussi anoxie cellulaire et accumulation
de produits du métabolisme anaérobique tel que l’acide lactique qui dilatent les capillaires,
augmentent leur perméabilité et permettent l’extravasion de sang dans les tissus. Eventuellement
sous l’influence de ces métabolites locaux. Les spincters pré-capillaires s’ouvrent de nouveau et
participent à la vaso-dilatation tardive du choc.
Le comportement du système veineux dans le choc est encore plus mal connu que sa
physiologie normale. Certains auteurs pensent qu’il y a d’abord une vasoconstriction d’origine
sympathique suivie plus tard d’une vaso-dilatation. D’autres suggèrent une vaso-dilatation initiale.
Il est donc évident qu’après une phase initiale de vasoconstriction, le choc passe plus tard à
une phase vasodilatatrice autant au niveau des artères que des capillaires et des veines. Cette
vaso-dilatation engendre une stase et une accumulation sanguine périphérique qui peut être
considérable et que l’on décrit sous le nom de <<pooling>>. Un des effets de ce pooling est de
diminuer le retour veineux et par conséquent le débit cardiaque. Ainsi s’établit un des cercles
vicieux du choc.
- Volume sanguin : une diminution du volume sanguin peut être absolue ou relative. Elle est
absolue lorsqu’il y a eu effetivement une perte sanguine ou liquidienne. Elle est relative
lorsque le « pooling » péripherique augmente la capacité vasculaire. La présence d’une
pression veineuse centrale abaissée indique une diminution absolue ou relative du volume