En terme de sécurité, l'environnement devrait rester fragile dans la région en 2015 et s'améliorer
progressivement par la suite.
La baisse du prix du pétrole a été un frein pour les pays exportateurs, qui sont pour la plupart confrontés à des
risques de sécurité, mais elle n'a pas encore contribué à améliorer les perspectives des importateurs de pétrole.
Des difficultés structurelles de longue date entravent continuellement une croissance plus rapide de la région.
La croissance régionale devrait augmenter à 3,7 % en 2016 et 2017 grâce à une demande externe accrue et au
regain de confiance dans certains pays.
Une plus grande stabilité en Egypte devrait contribuer à doper le moral des investisseurs. La croissance dans ce
pays devrait quant à elle augmenter de 4,3 % en 2015.
En Jordanie, les investissements dans les infrastructures publiques devraient soutenir la croissance qui devrait
connaître une hausse de 3,5 % en 2015.
La persistance des problèmes de sécurité et le faible prix du pétrole devraient freiner les exportateurs de pétrole
et faire baisser la croissance à 1,1 % en moyenne en 2015.
La chute des cours du pétrole est un véritable défi pour les pays exportateurs dont la majorité est confrontée à
de graves problèmes de sécurité (Irak, Libye et Yémen) ou dispose de réserves limitées (Iran et Irak).
Les problèmes de sécurité se sont intensifiés au premier semestre 2015 dans les pays en développement
producteurs de pétrole, des forces rebelles ayant renversé le gouvernement au Yémen et le conflit interne en
Libye ayant commencé à affecter les infrastructures pétrolières.
A mesure que le prix du pétrole regagne du terrain et que l'environnement extérieur s'améliore, la croissance
des pays exportateurs devrait remonter à 3,3 % en 2016 et 2017.
La croissance des pays en développement exportateurs de pétrole au sein de la région a atteint en moyenne 1,9
% en 2014.
Le recul du prix du pétrole aura un impact majeur sur les positions budgétaires et extérieures des pays
exportateurs et importateurs.
Les exportateurs limiteront leurs dépenses afin de compenser la forte baisse des revenus pétroliers tandis que
les importateurs devraient voir leurs déficits se réduire à mesure que le coût des subventions du carburant
diminue.
Les principaux risques dans la région restent une escalade des conflits et la volatilité du prix du pétrole. Les
combats pourraient s'intensifier et se répandre. Les dommages subis par les installations pétrolières et les
interruptions de la production de pétrole pourraient entraîner une flambée des cours et les troubles
économiques annuleraient alors tout avantage lié à la hausse du prix du pétrole pour la région.
Les pays en développement du Moyen- Orient et d'Afrique du Nord regroupent 13 pays à faible revenu et à
revenu intermédiaire présentant un RNB par habitant de moins de 12.276 dollars en 2010. Les pays à revenu
élevé du Conseil de coopération du Golfe (CCG) en sont exclus.
Des vagues de violence pourraient perturber ou rompre les réseaux de transport essentiels aux petites
économies ouvertes de la région.