LE TOUT PREMIER SYMPOSIUM SUR L’ENDOCARDIOSE MITRALE CHEZ LE CHIEN OUVRE DE NOUVEAUX HORIZONS DANS LE DOMAINE DE LA RECHERCHE, DES SOINS ET DU TRAITEMENT (Pratique Vétérinaire des Animaux de Compagnie) CKC : davantage de régurgitation mitrale attribuée à une MVD que n’immporte quelle autre race. Maladie apparaît précocement vers 3-4 ans chez les mâles et 4-5 ans chez les femelles. Autres races : régurgitation non diagnostiquée avant 6-7 ans. Evolution pas plus rapide : en moyenne 5 années entre la découverte d’un souffle et le décès. Sans doute des facteurs génétiques et héréditaires. Pour les races petites et moyennes, le CKC est un bon modèle d’étude : échantillon homogène, peu âgés (moins de maladies intercurrentes…) Etude SVEP : absence d’efficacité des IECAsur les IC au stade I chez les CKC. Sans doute extrapolable aux autres races de petits chiens. Mais pas un bon modèle pour les MVD des grands chiens (BA parfois atteints) car une régurgitation chez ces grnads chiens ne se traduit pas par un prolapsus de la valve mitrale dans l’atrium et son épaississement mais plutôt vers une fibrillation auriculaire avec un pronostic plus rapidement défavorable. IECA diminuent la post charge sans protéger le cœur du remodelage : IECA auraient même un effet délétère sur le remodelage cardiaque. Le remodelage cardiaque associé à une surcharge volumique est différent de celui associé à une surcharge barométrique. Point de départ du remodelage : hypertrophie excentrique lors de surcharge volumique ou concentrique lors d’un excès de pression intraventriculaire. Etirement des myocyteshypertrophieremodelage de la matrice extracellulaire collagénique. Ce remodelage s’oppose à un dépôt excessif de collagène lors de surcharge volumique ou au contraire le favorise lors de surcharge de pression. Désorganisation de la matrice entretenue par un afflux de mastocytes à l’origine de la libération de métalloprotéases de la matrice, enzymes qui dégradent le collagène. A l’inverse, les TIMPs empêchent cette dégradation. Lors de surcharge volumique, les TIMPs diminuentperte rapide des fibres de collagène, fuite des fibres myocardiques, étirement et hypertrophie de myocytes et au final une diminution de la contraction du myocarde. Remaniements précoces : dès 2 à 4 semaines après le début de la régurgitation mitrale. Dans le myocarde, une chymase tissulaire locale, différente de l’enzyme de conversion, provoque la synthèse d’angiotensine II à partir de rénine et d’angiotensine I sans avoir recours à l’enzyme de conversion. L’afflux de mastocytes dans la matrice semble jouer un rôle dans la production locale de rénine-angiotensine et de chymase pour la synthèse d’angiotensine II. D’où sa production dans le tissu interstitiel cardiaque en grande quantité à des concentrations 100 fois plus élevées que dans le plasma en l’absence de régurgitation et mitrale et 1000 fois plus élevées en présence de régurgitation mitrale IECA inefficaces à inhiber les effets de l’angiotensine II sur le remodelage cardiaque. D’où l’inintérêt de mettre en place un traitement à base d’IECA sur des chiens atteint de MVD et en IC au stade I. Les études suggèrent même un effet délétère. Facteurs clés du remodelage qu’il faudrait combattre : afflux de mastocytes et l’action des métalloprotéases qu’ils libèrent. Insuffisance mitrale, aussi une dysfonction du myocarde : Régurgitation mitrale corrélée à une diminution de la fraction d’éjection (volume de sang éjecté du ventricule gauche). Mais pas le cas lors de régurgitation mitrale compensée. Dans les stades précoces, une fraction d’éjection apparemment normale masque des modifications importantes des performances myocardiques : pour une fraction d’éjection peu ou pas modifiée, la contractilité est par contre significativement diminuée. L’éjection globale à volume identique est prolongée de quelques millisecondes lors de régurgitation mitraleanomalies des myocytes avec diminution de la vitesse de raccourcissement des sarcomères. Quatre phase d’évolution de la régurgitation mitrale et ses conséquences hémodynamiques : 1-régurgitation mitrale asymptomatique compensée, légère dilatation du VG, la fraction d’éjection, la contraction myocardique sont normales, pas de troubles hémodynamiques 2-dilatation du VG plus marquée, fraction d’éjection normale, troubles de la contractilité du myocarde, patients asymptomatiques ou avec une légère fatigue à l’effort 3-symptomatique, fraction d’éjection diminuée, troubles hémodynamiques évidents, la contractilité est un bon indice pronostique 4-stade terminal, pronostic sombre, VG a doublé de volume, fraction déjection<30%, troubles de la contraction irréversibles. Stimulation du tonus sympathique : élément clé de la physiopathologie et le plus précoce. Noradrénaline (neuromédiateur sympathique) intervient précocement pour maintenir la contractilité dans la phase de compensation mais effet délétère toxique sur les cellules. Elle accélère donc la décompensation. Chez l’Homme, les bêta-bloquants ont prouvé leur effet protecteur sur le myocarde et bénéfique sur la contractilité et les performances hémodynamiques. Intérêt des marqueurs cardiaques chez le chien Réponse précoce aux perturbation hémodynamiques induites par l’IC (tout comme le système orthosympathique), bien plus précoce que celle du SRAA (juste avant les signes cliniques). Concentration plasmatique corrélée à la gravité de l’ICvaleur pronostique. Déjà utilisé en humaine mais les test ELISA humains ne sont pas compatibles au FAN canins (mais ils le sont au FAN félins). Effet bénéfique VD, diminution de l’aldostérone et de la rénine, diurétique par augmentation de l’excrétion urinaire de sodium. Les test de dosage du BNP existent aussi chez l’homme. Ils sont plus sensibles (meilleure détection) et plus spécifique (moins de faux positifs) que ceux du FAN. Valeur pronostique tout aussi valable. Qu’en est il chez le chien ? aucune étude. Prouvé leur intérêt chez les chats mais intérêt semble réduit chez les chiens car les valeurs de FAN ou BNP sont très variables selon les individus.