Workshop TVET - ETFP Modérateur : Niels De Block (CTB) Experts : Barbara Murtin (OIF) & Simon McGrath (University of Nottingham) -------------------------------------------------------------------------------------------------------Présentation : Barbara Murtin (OIF) En charge des programmes EFTP en francophonie Question : 1. Quels sont les défis pour mettre en place l’ETFP sur place ? Ministres et responsables qui changent continuellement mais connaissent leur systèmes, posent les mêmes questions : 1. Comment dois-je faire pour gérer la masse des jeunes qui sortent de l’éducation de base ? Le nombre a doublé, quadruplé les dernières années. 2. Quand les jeunes à la sortie n’ont pas d’emploi, pas de perspectives, pas de salaire, pas de statut social, que doit-on faire ? Défis : - Système ETFP cher. - Pas d’adéquation emploi-formation, ni dans le formel, ni dans l’informel. Méthode d’élaboration de programmes pas adéquat. - Manque de compétences et de connaissances au niveau central (instabilité chronique), intermédiaire et local de ceux qui organisent les formations. Facteurs de réussite : - Volonté politique d’un état de construire un système basé sur les besoins économiques (pas nécessairement un emploi à l’occidentale) et pas sur les besoins sociaux. Pas sur le besoin d’occuper les jeunes. Cela peut amener une augmentation de leurs revenus p.ex. mariage. - Pas de compétences des acteurs de construire un système ETFP orientés sur la réalité du contexte, ressources, besoins, économie. Il ne s’agit pas nécessairement d’APC, d’approche programme. Bien un support méthodologique. - Il faut créer un pilotage fort avec des collaborations fortes entre les états et l’économie. L’état accepte de laisser une place au privé pour gérer les centres, pour donner son avis et a en retours une implication du privé pour employer les apprenants, leur donner un stage. Exemples de réussite : - Mali, 18 mois, une image sur le secteur (2010- à ce jour). Une étude avec le Gouvernement. Ils ont appris à le faire eux-mêmes. - Mali, l’apprentissage dans le secteur informel. Mise en place d’une amélioration des compétences des professeurs et des apprenants. Entre 1000 et 3000 apprentis dans le secteur urbain. - Rwanda, Asie du Sud-Est : Elaboration des programmes d’éducation qui rencontre les besoins du marché de l’emploi (2010 à ce jour). Programmes d’éducation qui collent bien aux besoins des filières choisies. Opportunités et risques : 1. Il y a des pays qui ont des politiques ETFP (récentes). - Compétences managériales au niveau supérieur, intermédiaire et local ? Il faut vérifier si il y a une équipe de méthodologues. - Il faut vérifier le degré d’implication des représentants du système économique dans les secteurs formels et non formels. - L’importance du choix de programme méthodologique basé sur les compétences. - Il y a un ‘national qualification framework’ à mettre en place. - Et est-ce que ce pays qui a sa politique, a aussi une stratégie d’implémentation ? Par exemple résistance au changement des provinces et des autorités locales à Madagascar. - L’intégration des écoles et institutions ETFP. Par exemple au Rwanda au niveau central une équipe a développé une stratégie solide et volontaire. Mais ensuite on se rend compte que l’offre ne correspond pas aux besoins de l’économie (machines de menuiserie énormes présentes mais pas de postes de souderie). 2. Et il y a ceux qui n’ont pas de politiques ETFP et ou c’est encore intégré à l’éducation. - Il faut construire une politique avec les représentants de l’économie et basé par secteur (formel, non formel). - Effectuer un diagnostique du système et avoir une réactivité rapide. - Choisir une approche pédagogique (approche par compétence, apprentissages, …) et pouvoir en calculer les coûts pour arriver à un système plus efficient. - Il faut pouvoir faire un budget et faire un budget CDMT. - Quelle stratégie de mise en œuvre Une opportunité : Se concentrer sur l’apprentissage traditionnel en Afrique Sub Saharienne. - Concept d’association est assez facile à instaurer en Afrique. Associations professionnelles co-assurent la qualité. - L’état qui assure l’échelle plus large et aussi la qualité. - Les centres ETFP qui sont souvent soutenus par des ONG. En transversal : Une pédagogie axée sur les compétences. L’économie donne l’objectif. L’état assure la qualité. L’économie et l’état assurent le management. www.fpt-francophonie.org Remarques : - Approche Afrique de l’Ouest principalement. Aller vers l’informel est important. - Les tensions principales : o Le nombre d’apprenants très importants mais la demande de l’économie est plus restreinte o Pourquoi certains pays ont les compétences pour se développer et d’autres pas. Quel est le rôle de l’aide quand on appuie des gens qui se débrouillent ? Est-ce que la stratégie doit être basée sur les besoins de l’économie ou besoins sociaux ? Comment arrive-t-on à un processus national ? Les évidences rationnelles ne jouent qu’un rôle très restreint. - Il existe des modèles internationaux très bien vendus sur base d’expérience occidentales. Mais a-t-on vraiment réussi un bon modèle. Par exemple : Y a-t-il une preuve qu’un National Qualification Framework est efficace ? Il n’en existe qu’en France et Ecosse. Est-ce que c’est vraiment une solution ? Ne faut-il pas mieux laisser faire le marché ? To introduce the debate : Is TVET a goal or a tool ? TVET toolkits, is there evidence that it works? Roger Standaert : It is possible to adjust the economic constraints with a National Qualification Structure. Then you can divide this structure in education modules. So you can organize your systems based on this basic modules. But you need a framework for the formal and the non-formal system. Jean-Louis Cordier: Ce qui a été dit est compréhensible et correspond à ce que j’ai expérimenté ici et en Afrique. Cela correspond aux besoins de toute sorte des gens. Les modules sont une bonne réponse à ceci. La difficulté n’est pas de l’inventer mais bien de l’appliquer. Jean-Jacques Schul : Pas la même expérience. En se mettant à la place des Africains on se dit qu’ils sont assez perplexes et se disent peut-être qu’ils savent mieux ce dont ils ont besoin eux-mêmes. Il faudrait peut-être voir ce qui se fait bien et de l’amplifier plutôt que d’arriver avec des leçons Le Rwanda est un exemple qui démontre que le Gouvernement local a ses priorités qui ne sont pas nécessairement celle de la majorité de la population. L’intervention des bailleurs est souvent perturbante dans la discussion entre la société civile et les gouvernements ? Jean Schmit : Déception qu’on n’approche pas plus les exemples concrets par exemple dans le Kivu. Tekle Tsenaishesh Présente des initiatives de formation combinées avec un apport de micro-crédit. Amène à des initiatives plus durables. Barbara Murtin OIF : Ce qui est dit aux Etats est de proposer des outils pour arriver des stratégies vers la réalité. Les états ont envie de prendre leurs responsabilités. Ils ont un besoin en méthodologie. Simon McGrath : Modularisation est importante et est un processus souvent utilisé pour construire un système pas par pas. Les capacités, le coût, le temps doit être examiné pour voir ce qui est la plus effectif comme formation. Par exemple pour un employeur il est plus utile que mon employé ait les compétences mais certainement pas un certificat pour qu’il aille vers un autre employeur. L’intervention de la micro-finance est souvent très pertinente dans certains cas, par exemple pour les femmes. Opposition des statements ‘Small is beautiful’ maintenant serait ‘Big is beautiful’.