B. Les consommateurs sont-ils sous influence?
Doc 1. La publicité dans la société de consommation.
Donner envie à des gens qui n'en ont pas les moyens d'acheter une nouvelle chose dont ils
n'avaient pas besoin 10 mn auparavant ». (Frédéric Beigbeder, 99 francs) : telle est la fonction
perverse et en même temps toute la « magie » de la pubilicté.
La publicité fait complètement partie de notre quotidien. Chaque français est soumis à plusieurs
centaines de messages publicitaires chaque jour.
Le sociologue Jean Baudrillard (1929-2007) a montré que le rôle de la publicité est de suggérer
que « l'on ne peut pas vivre sans acheter ». Elle crée autour de l'objet un univers symbolique fort et
immédiatement reconnaissable, le consommateur doit vouloir et pouvoir s'identifier à cet univers
et à ces valeurs.
Nous devenons ainsi conditionnés par des codes dominants : l'alimentaire par exemple, utilise la
couleur rouge et un environnement souvent familial; le secteur hygiène-soins utilise les courbes
féminines, la couleur blanche, bleue ou vert pâle évoquant la pureté et la caution médicale, les
nettoyants ménagers opteront classiquement pour une grande maison aux couleurs gaies (jaune
soleil, vert), tenue par une belle femme « mère de famille » de 30-40 ans.
La publicité vise à faire croire à chacun qu'elle répond à son désir le plus profond et à la limite
que le produit est spécialement crée pour lui. Elle vise l'homme dans sa dimension différentielle.
D'après Laurence Brrère, « Représentation et communication publicitaire », www.philophil.com
Q1. Quelle est la place de la publicité dans notre vie quotidienne? Donnez des exemples.
Q2. Quel est le but de la publicité? Que cherche-t-elle à nous faire croire?
Doc 2. Le « diktat » de la mode.
Comme ils le disent très bien, le collège, c'est aussi là où on « retrouve les potes ». Où on se
confronte au regard des autres. Un equestion porte sur le retour de l'uniforme à l'école. Elle
passionne. Raphaël, un collégien lyonnais, s'amuse du débat : « les collégiens sont déjà en
uniforme!! Un jean, un sweat noir l'hiver et attention, grande originalité, un tee-shirt noir l'été. Je
me demande ce qu'on retiendra dans 100 ans de la culture des années 2000 !!! »
Nother, un lycéen qui aime le sport et internet (...) regrette : « on est victime de la société de
consommation. Maintenant on juge une personne par son apparence . » Même si lui vit en Savoie,
« la vieille campagne. Pas trop de monde, et les modes viennent un an après. »
Gdek, lycéen dans la Loire, a été victime de ce diktat : « en cinquième, je me suis fait vanner parce
que mes habits étaient sobres, inaperçus. »
Marie-Elise aussi a eu de sproblèmes : « moi qui ai toujours refuse de porter de la marque et de
m'habiller à la mode, j'ai eu beaucoup de mal à m'intégrer. »
Charlotte Rotman, « je lutte pour ne pas m'endormir sur mes cahiers », Libération, 3 sept 2008.
Q1. Comment la mode exerce-t-elle un « diktat » sur les tenues vestimentaires des adolescents?