1. L’automatisme contre le Potentiel Humain
La rationalisation des activités sociales et économiques au cours du 19e siècle modifie
la façon d’organiser le travail. Le point de départ est l’observation faite par Taylor qu’il existe
de nombreux temps mort au travail. Le passage d’une organisation du travail fondée sur la
tradition et l’empirisme succède à une organisation fondée sur une rationalité scientifique
visant à améliorer les performances du travail. C’est pourquoi, il va mettre en œuvre une
idéologie qu’on peut qualifier de « scientifique ». L’idée est d’appliquer au processus de
travail les règles de la méthode scientifique. Taylor énonce les principes de l’organisation
scientifique du travail (OST) qui consiste en une double division du travail : une division
verticale qui aboutit à la bipolarisation des qualifications et une division horizontale qui
parcellise les tâches des exécutants. Cela correspond à la performance selon la célèbre
formule de Taylor appelée le « one best way ». Selon lui, il faut déposséder les ouvriers de la
maîtrise de production car pour lui, les ouvriers ne sont « pas payer pour penser ». Mais les
principales conséquences de ce mode de penser entraînent une déqualification des ouvriers et
abaisse l’ouvrier à un simple rouage dans l’ensemble de l’organisation de l’entreprise.
L’ouvrier de métier disparaît dès lors que les exécutants perdent la maîtrise du processus de
production. L’objectif inavoué des concepteurs de l’OST est de mettre fin à l’ouvrier de
métier et de mettre en place « l’ouvrier-masse ». Autre conséquence de ce mode de pensée est
que les salariés témoignent de la difficulté du travail à la chaine et des contraintes physiques
imposées par les cadences de production. Ainsi, donc le taylorisme est contesté car il ne
permet pas de combiner une réelle efficacité économique avec une meilleure intégration
sociale et humaine des salariés.
Nous allons voir maintenant que de nouvelles méthodes d’organisation du travail
succèdent au taylorisme tel que le TOYOTISME. Taiichi Ohno instaure un mode
d’organisation du travail qui se compose de deux principes distincts. Le premier principe
repose sur le fait que la production dépend directement de la commande effectuée par le
client, ainsi il y a élimination des stocks et l’approvisionnement est en juste à temps. Cette
méthode de flux tendu a été surnommée le « juste-à-temps ». L’objectif est de produire
seulement les quantités demandées par le marché, dans un minimum de temps et d’une qualité
irréprochable. Le second principe se rapporte à l’auto activation de la production qui repose
sur la possession de machines qui peuvent être arrêtée si une anomalie ou un défaut dans la
production est détecté par les ouvriers. Ce modèle comporte des avantages puisque les
problèmes dans la production sont facilement détectables et réparables. De plus, la main
d’œuvre est polyvalente c’est-à-dire qu’elle peut aussi bien effectuer des tâches d’exécution,
de maintenance ou de dépannage. Le toyotisme tire sa force des potentiels techniques et
humains, mais ce type d’organisation du travail est extrêmement stressant pour les ouvriers, la
peur de la panne et du temps perdu les obsède. A travers la standardisation des procédures
que prône cette nouvelle méthode, on peut en déduire qu’elle garde une certaine similitude
avec le taylorisme. Il y a même eu débat sur l’idée que cette nouvelle méthode ne soit qu’une
nouvelle forme de taylorisme communément appelé le néo-taylorisme.
Pour résumer, on constate que le Taylorisme et le Toyotisme ne prennent pas en compte le
bien-être des ouvriers contrairement à Mayo, Tom Peters et Maslow.
2. La prise en compte de la motivation des ouvriers
Elton MAYO et Tom PETERS partagent l’idée que si on fait attention aux Hommes,
la productivité augmente. Ainsi donc, Mayo a mis en évidence le facteur social dans