généralement le sujet du verbe introducteur : exp : Robespierre a dit que Danton était un
traître.
Les verbes introducteurs du DI évaluent plus la proposition qu’ils introduisent (prétendre,
supposer, révéler…).
La mise en subordination provoque des transpositions de temps et de personnes, ainsi
que des changements qui affectent les déictiques et les types de phrases.
La transposition des personnes suit des règles complexes, selon le rapport entre le
locuteur de base, son allocutaire et le locuteur dont il rapporte le discours :
-locuteur rapportant son propre discours, aucune transposition de personne :
exp : J’ai dit que je viendrai.
-quand le locuteur rapporte à son allocutaire le discours d’une tierce personne, il
emploie la 3ème personne. exp : Il a dit qu’il viendrait.
-si l’allocutaire est concerné par le discours rapporté, l’emploi des personnes est plus
complexe ; ainsi « tu » peut désigner l’allocutaire à l’intérieur du DR. exp : Elle a dit qu’elle
te remerciait pour ton cadeau. Il faut tenir compte des 2 situations d’énonciation, immédiate
et rapportée. Aussi des changements de déterminants et de pronoms sont possibles : exp : Il a
prétendu qu’on lui avait pris son livre.
Le changement des temps du verbe est réglé par la concordance des temps. Quand le
verbe introducteur (ou le contexte) est à un temps du présent et du futur, le verbe subordonné
ne subit pas de changements. Quand le verbe principal est à un temps du passé, la
subordonnée subit des changements de temps suivant la relation entre le moment où le
discours a été énoncé et celui où il est rapporté. On établit les règles de concordance
suivantes :
Il a dit : « je suis parti » / « je pars » / « je partirai »
Il a dit qu’il était parti / qu’il partait / qu’il partirait
3 rapports chronologiques de base du fait subordonné au verbe principal :
- antériorité : le plus-que-parfait transpose le passé-composé
- simultanéité : l’imparfait transpose le présent
- postériorité : le conditionnel transpose le futur, pour indiquer le « futur vu du
passé ».
Exceptions :
- le présent de définition ou de vérité générale peut être maintenu. exp : elle pensait que toutes
les vérités ne sont pas bonnes à dire.
- un futur peut être conservé s’il marque aussi l’avenir par rapport au moment où le discours
est rapporté : exp : J’ai dit que je viendrai demain.
- un présent peut aussi être maintenu par le locuteur quand il veut marquer qu’il prend en
charge les paroles rapportées : exp : Il a dit que tu es un imbécile. La transposition à
l’imparfait permet au contraire au locuteur de se détacher du discours rapporté, sans
l’assumer : Il a dit que tu étais un imbécile (= c’est lui qui l’a dit, et non pas moi, qui me
contente de rapporter ses paroles).
Dans la langue classique, le discours indirect pouvait être développé en plusieurs phrases,
souvent longues, introduites par de nombreux « que ». Les auteurs modernes se limitent le
plus souvent à une ou deux phrases, en raison de la lourdeur de la subordination, et préfèrent
employer, dans les textes narratifs, le style indirect libre.