
CE  1998  Tête,  le  CE  juge  illégal  une  délibération  de  la  communauté  urbaine  de  Lyon 
contraire à une directive non transposée (délai expiré) sur les mises en concurrence dans les 
contrats de concession de service public. 
 
 
B) Une conversion tardive et radicale. 
 
La loi de 1987 sur le conseil de la concurrence prévoit le transfert de la compétence 
juridique à l’ordre le « plus intéressé » à chaque espèce. 
 
TC 1989 Ville de Paris : le TC juge que le conseil de la concurrence est incompétent pour 
connaître des décisions prises par des personnes publiques dans l’exercice de prérogatives 
de puissance publique. 
 
Pendant 8 ans, le juge administratif va refuser cette compétence. 
 
CE 1997 Société Million et Marais :  le CE  accepte de contrôler les actes  des  personnes 
publiques, prises dans le cadre de l’exercice de prérogatives de puissance publique, à la 
lumière du droit de la concurrence et de l’ordonnance de 1986. 
 
 
Le contrôle du juge porte :  
- sur les concessions de service public CE 1997 Société Million et Marais 
- sur les actes de gestion du domaine public : CE 1999 société Hertz 
- sur le pouvoir de police administrative : CE 2000 société L et P (affichage public) 
- sur les arrêtés étendant les conventions collectives : CE 2003 syndicat professionnel des 
entreprises  de  service  d’eau  (une clause pénalisant  de fait les  nouveaux  entrants dans la 
convention) 
 
II) Le juge administratif, juge de la concurrence ? 
 
A) L’adaptation du juge administratif. 
 
Le contrôle des faits s’est étendu, et les questions préjudicielles au conseil de la concurrence 
se multiplient 
 
Contrôle des concentrations :  
CE 2000 Pernod Ricard 
 
Procédure spécialisée du référé précontractuel, qui peut être initiée par le préfet ou un tiers 
intéressé pour non respect des règles de publicité, de transparence et de libre concurrence. 
 
CE 2001 Collectivités territoriales de Corse : contrôle des délégation de service public. 
 
B) Droit de la concurrence et caractère irréductible des principes de droit public. 
 
Cass  1995  Météorologie  nationale :  l’ordonnance  de  1986  n’est  pas  applicable  à  un 
monopole de service public.