3. Cellule de suivi et de gestion : éléments de mise en place

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PLAN LOCAL DE PREVENTION ET DE MAITRISE D'UNE EPIDEMIE
LIEE A DES BACTERIES MULTIRESISTANTES EMERGENTES
DANS LES ETABLISSEMENTS DE SANTE D’ILE DE
FRANCE
Document d’aide à l’élaboration
Mars 2011
Contexte :
1/ Plan stratégique national 2009-2013
 Au Chapitre A.2.4. p19: Disposer d’un plan de maîtrise des épidémies loco-régionales,
activable dès le déclenchement de l’alerte
 Un Dispositif à 2 niveaux sera mis en place :
 Un plan local dans chaque établissement (S ou MS)
 Un plan régional, activable dès la confirmation d’une épidémie régionale, ou d’une
épidémie locale susceptible de s’étendre aux établissements environnants.
 Les modalités de prise en charge des surcouts financiers liés à la mise en place d’un secteur
de cohorting seront précisées.
2/ Circulaire DGS/RI/DGOS du 6 décembre 2010 relative à la mise en œuvre de mesures de contrôle
des cas importés d’entérobactéries productrices de carbapénèmases (EPC) qui prévoit que les
établissements de santé aient défini un plan local de maîtrise d’une épidémie au 1 er Avril 2011.
Groupe de Travail :
Afin de proposer aux établissements d’Ile de France un document d’aide à l’élaboration de
leur plan local, un groupe de travail a été réuni au CCLIN Paris-Nord.
 CCLIN/ARLIN : Anne Carbonne, Elise Seringe, Ivana Novakova, Michèle Aggoune, Danièle
Landriu
 ARS : Simona Tausan, Sylvie Renard-Dubois
 Etablissements de santé IDF :
 APHP : Sandra Fournier
 CH Meaux : Hélène Ittah-Desmeules
 CHIC : Amine Si Ali
 CHG Poissy-St Germain : Jean-Christophe Séguier
 Cochin-SVP : Hervé Blanchard
1/16
CHAMP D'APPLICATION
Sont concernés par ce document, les micro-organismes émergents multi-résistants aux antibiotiques
à haut risque de transmission croisée :
En mars 2011, 2 types de micro-organismes (répondant à cette définition) ont fait l'objet de
recommandations nationales relatives aux mesures à mettre en œuvre pour maîtriser leur diffusion :
les entérocoques résistants aux glycopeptides (ERG), et les entérobactéries productrices
de carbapénèmases (EPC).
Les dispositions de ce plan local pourront également servir de base pour une adaptation à la
prévention et la maîtrise des épidémies à d'autres germes à diffusion potentiellement épidémique et
multi-résistants ou présentant une virulence particulière (Clostridium difficile de type 027, …).
PRE REQUIS
 CONCERNANT
L'APPLICATION
DES
PRECAUTIONS
STANDARD
ET
LA
GESTION
DES
EXCRETAS
En dehors des cas d'infections, le réservoir principal de ces germes se situe le plus souvent au
niveau du tube digestif. Le principal mode de transmission se fait lors de contact avec les liquides
biologiques. Une mise en œuvre systématique des précautions standard permet, en théorie, de faire
obstacle à la transmission croisée par le personnel. Le respect de ces mesures limite donc le risque
de transmission aux personnes "contact" d'un cas contribuant ainsi à réduire le nombre de patients
pour lesquels des mesures plus contraignantes seront à mettre en œuvre ultérieurement.
Il est donc recommandé de s'assurer régulièrement de la bonne application des précautions
standard conformément aux recommandations nationales de prévention de la transmission croisée
(consensus formalisé d'experts de la SFHH d'avril 2009 / cf. recommandations (R) citées ci-dessous)
et plus particulièrement de mesurer régulièrement l'observance de l'hygiène des mains.
Pour mémoire, les principales mesures relevant des précautions standard portent sur :
 l'hygiène des mains en privilégiant l'utilisation des solutions hydro-alcooliques (R4 à R 23)*
 le port de gants en cas de risque de contact avec des liquides biologiques (selles, urines,
sang, …) (R7)
 la protection de la tenue des soignants pour tous les soins mouillants et /ou contaminants tels
que la toilette, les changes, … (R26 et R27)
 le port d'un masque antiprojection pour les soignants lors de soins à risque de projection
(R24) et/ou si le patient tousse (R25)
D'autre part, il semble nécessaire de s'assurer de la bonne gestion des excréta et plus
particulièrement de veiller aux respects des bonnes pratiques concernant l'entretien des bassins,
urinaux et proscrire l'utilisation de douchettes entraînant la formation d'aérosol (Cf. la fiche
technique n°7 - 2010 "Gestion des excréta dans les établissements de santé et médico-sociaux" du
C.CLIN Paris Nord).
 CONCERNANT LES PRATIQUES D'ANTIBIOTHERAPIE
Le 2e versant de la prévention de la diffusion de ces germes concerne le bon usage des antibiotiques
pour réduire au maximum la pression de sélection. Des recommandations 1 existent depuis plusieurs
Circulaire DHOS\E2 – DGS\SD5A n°2002-272 du 2 mai 2002 relative au bon usage des antibiotiques dans les
établissements de santé et à la mise en place à titre expérimental de centres de conseil en antibiothérapie pour les
médecins libéraux.
1
2/16
années incitant chaque établissement de santé à mettre en place une organisation visant à optimiser
l’utilisation des antibiotiques :






la mise en place d’une commission 2 des antibiotiques chargée de définir la politique et le
programme d’actions de l’établissement dans ce domaine
la désignation d’un médecin référent 4, 3 chargé du conseil en antibiothérapie pour
l’établissement en collaboration étroite avec la pharmacie et le laboratoire de microbiologie
l’élaboration et la diffusion de recommandations locales consensuelles pour l’antibiothérapie
l’élaboration de la liste des antibiotiques disponibles et la mise en place d’un système de
dispensation contrôlée (cette liste doit inclure les carbapénèmes)
la réévaluation des prescriptions 4 à 48-72 heures et après 7 à 10 jours
des actions de surveillance de la consommation et d’évaluation des pratiques de prescription
 CONCERNANT LE CIRCUIT DU SIGNALEMENT INTERNE ET EXTERNE
La prévention des épidémies et le contrôle du nombre de cas reposent sur la mise en œuvre, le plus
précocement possible (c'est à dire dès la suspicion ou la détection du 1 er cas), des mesures de
prévention. Le signalement interne doit donc être également le plus précoce possible.

Signalement interne
Le signalement interne nécessite l'adhésion et la participation de l'ensemble des services de
soins et du laboratoire de l'établissement.
Il est indispensable que le circuit du signalement interne soit clairement défini et opérationnel. Il
doit faire l’objet d’un protocole écrit identifiant notamment la personne assurant la réception de
ces signalements. Cette personne doit être connue des soignants (nom, fonction, coordonnées)
ainsi que les situations devant faire l'objet d'un signalement (cas avéré ou suspicion de portage
ou d'infection à certains germes, cas groupés, …) et les modalités de réalisation de ce
signalement (à l'aide d'une fiche interne, par e-mail, téléphone, ou autres modalités …).
La réception d'un signalement interne requiert une évaluation spécialisée de la situation par
l'équipe opérationnelle d'hygiène (notamment le praticien en hygiène).

Signalement externe
Selon les dispositions du décret du 26/07/2001 5, le praticien chargé du signalement externe aux
autorités sanitaires doit être désigné par le responsable de l'établissement de santé. Son nom
ainsi que celui de son suppléant doivent être communiqués à l’ARS, au C.CLIN et à son antenne
régionale ARLIN.
2
Lorsque l’importance des activités médicales de l’établissement ne justifie pas la constitution d’une commission
des antibiotiques ou en l’absence de praticiens qualifiés en antibiothérapie, l’établissement considéré se rapproche
d’un autre établissement disposant d’une telle commission (cf. circulaire citée ci-dessus).
Le médecin référent est un médecin formé à l’antibiothérapie, titulaire du DESC de pathologies infectieuses. A
défaut, il sera titulaire, au minimum, d’un diplôme d’université formateur en antibiothérapie ou il aura une
compétence reconnue attestée par une expérience clinique et éventuellement des publications scientifiques dans
le domaine (cf. circulaire citée ci-dessus).
3
4
Cela suppose de mettre en place la prescription nominative comportant des renseignements cliniques permettant
au pharmacien de vérifier la conformité de la prescription aux recommandations locales (cf. circulaire citée cidessus).
5 Décret n°2001-671 du 26 juillet 2001 relatif à la lutte contre les infections nosocomiales dans les établissements
de santé.
Circulaire DHOS\E2 – DGS\SD5C n°21 du 22 janvier 2004 relative au signalement des infections nosocomiales
et à l'information des patients dans les établissements de santé.
3/16
 CONCERNANT L’EXPERTISE EN HYGIENE
Depuis 1999 6, chaque établissement de santé doit être doté d'une équipe opérationnelle d'hygiène
hospitalière. Cette équipe associe, au minimum, un médecin ou un pharmacien ainsi qu'un personnel
infirmier formé à l'hygiène hospitalière. Elle a un rôle d'expert dans la gestion du risque infectieux
au sein de son établissement.
Pour les établissements de petite taille, la mutualisation des ressources humaines par la création
d'équipes inter établissement permet de répondre à ces obligations.
L'importance de cette équipe opérationnelle d'hygiène est réaffirmée dans les dispositions du décret
du 12 novembre 2010 7.
Cette expertise interne en hygiène est un élément indispensable pour la mise en œuvre des
prérequis concernant l'application des précautions standard et complémentaires de type contact
(formation, évaluation des pratiques, …) ainsi que pour la gestion des signalements internes.
6
Décret n°99-1034 du 6 décembre 1999 relatif à la lutte contre les infections nosocomiales dans les
établissements de santé.
Circulaire DGS/DHOS/E2 n°200-645 du 29 décembre 2000 relative à l'organisation de la lutte contre les
infections nosocomiales dans les établissements de santé.
7
Décret n°2010-1048 du 12 novembre 2010 relatif à la lutte contre les événements indésirables associés aux
soins dans les établissements de santé.
4/16
MESURES A METTRE EN ŒUVRE
Les stratégies et mesures de prévention appliquées aux entérocoques résistantes aux glycopeptides
(ERG) peuvent être considérées comme un modèle pour d'autres micro-organismes émergents ou à
profil de résistance à haut risque de transmission.

Pour répondre aux pré-requis
En référence aux pré-requis cités ci-dessus, les établissements de santé doivent :

8
o
disposer des protocoles (à jour) concernant les précautions « standard » et les
précautions complémentaires de type contact
o
s’assurer du respect des précautions standard par toutes les catégories de personnel
réalisant des soins (formations, audits de pratiques, actions de sensibilisation, …) et
de leur capacité à mettre en œuvre les précautions complémentaires de type contact
si besoin
o
avoir mis en place une politique de gestion des prescriptions antibiotiques (mise en
place d’une commission des antibiotiques, désignation d’un référent, mise en place
d’une liste des antibiotiques à dispensation contrôlée, réévaluation des prescriptions à
48-72 heures et après 7 à 10 jours, …)
o
s’assurer que le circuit du signalement interne soit clairement défini (protocole écrit)
et opérationnel (la personne destinataire du signalement interne doit être nommée et
connue des soignants)
o
avoir désigné le praticien responsable du signalement externe
o
disposer d’une expertise en hygiène (praticien et infirmier) en interne ou par voie de
coopération avec d’autres établissements de santé
En amont de la détection d'un premier cas
o
S'assurer d'être en état 8 d'identifier les patients à risque dès leur admission (ex :
patients transférés de l’étranger pour les EPC, …)
o
Prévoir une hospitalisation initiale en chambre seule et la mise en œuvre immédiate
des PCC pour les patients à risque
o
Informer les soignants sur la conduite à tenir en cas de suspicions ou de cas avérés
o
Rappeler les modalités et le circuit des signalements internes pour les suspicions ou
les cas confirmés d'infections ou de colonisations (organiser et s'assurer de la
fonctionnalité du circuit de l'information entre les services, le laboratoire et l'équipe
d'hygiène)
Cela nécessite au préalable :
- la définition de la liste des micro-organismes concernés
- une sensibilisation de l'ensemble des personnels sur les situations à risque (transferts de l'étranger,
séjour hospitalier antérieur dans un établissement ayant gérés des cas groupés, …) lors de réunions
d'information, par la diffusion et/ou l'affichage de notes internes ou autres moyens appropriés dans la
structure. Le développement d'outils informatiques peut aussi être envisagé pour aider au repérage de
ces patients.
5/16

o
Vérifier les capacités du laboratoire à réaliser les examens (ou l’existence d'une
convention avec un laboratoire extérieur) et connaître le ou les laboratoires régionaux
de 1er recours (avant le recours au centre national de référence)
o
Vérifier les capacités du laboratoire à fournir des premiers éléments de résultats dans
les 48/72 heures
o
Définir la composition et les modalités de mise en œuvre d'une cellule de gestion d'un
épisode
 désignation nominative du personnel de direction, du praticien et du cadre
chargés de la mise en œuvre et du suivi du plan local
 désignation des autres membres
 liste des partenaires extérieurs susceptibles d'être associés à la cellule
 modalités de fonctionnement : qui réunit la cellule ? qui assure la rédaction des
comptes-rendus ? …
o
Définir les modalités d’organisation d’un cohorting en fonction des services (services
MCO, spécialités telles que l'hémodialyse ou la réanimation, autres services, …) et du
nombre de cas : quels lieux, quels moyens en matériel et en personnel, … Une unité
d’un service (maladies infectieuses, par exemple), pourrait être
identifiée pour
répondre à cette fonction de cohorting.
o
Réfléchir à une organisation des soins permettant le renforcement des équipes
soignantes et le recours à des secteurs d'hospitalisation pouvant être mobilisés pour
accueillir les patients présentant un prélèvement positif ou les patients dits "contacts",
formation spécifique du personnel concerné (en particulier pool…)
o
Définir les modalités de déprogrammation de certaines activités en fonction des
services
o
Définir les modalités de suivi des dépistages (personnes chargées du recensement des
contacts, de leur information, du suivi des résultats 9, …)
o
Réfléchir sur les modalités de partage et d’accès à la liste des contacts par l’ensemble
des services de soins, les urgences et les admissions en assurant la confidentialité… ;
Prévoir un outil informatique permettant de repérer les sujets « contact »
réhospitalisés,
o
Réfléchir sur les modalités de communication externe en cas de détection d'un ou
plusieurs cas
 vers les patients concernés 10
 vers le public
 vers les autres établissements de santé de la région +/- les professionnels de
santé extérieurs : notamment en cas de transfert de patients, y compris vers
des établissements médico-sociaux (le statut du patient « porteur » ou
« contact » doit absolument être transmis à l’établissement receveur en amont
du transfert)
o
Réfléchir sur les modalités de suivi des coûts des mesures mises en place et de
gestion de l’épisode (requête PMSI, utilisation de la cotation CMA (agents résistants et
isolement prophylactique) de la CIM10…)
Devant une suspicion et en attendant la confirmation microbiologique
9
A cetet fin, un outil informatique développé par l'ARLIN Haute Normandie et permettant le suivi hebdomadaire de
l'évolution du nombre de cas et des résultats des dépistages sera mis à disposition des établissements.
Des exemples de lettres utilisées lors de la survenue d'épisodes comparables pourront être proposés aux
établissements de santé par l'ARS ou l'ARLIN.
10
6/16

o
Mettre en œuvre sans délai des mesures complémentaires de type contact en
chambre seule pour le ou les patients suspects. Déterminer si le patient était en PCC
depuis l’admission pour d’autres raisons.
o
Réaliser un dépistage du portage pour le cas suspect (écouvillonnage rectal ou
coproculture pour les ERG et les EPC)
o
Le service de soins concerné informe l'équipe d'hygiène de la suspicion
o
Le laboratoire de bactériologie informe l’équipe d’hygiène et le service de soins
concerné, en précisant quand la suspicion pourra être confirmée
o
Faire une première évaluation de la situation (nombre de cas suspects, nombre de
"contacts" potentiels, nombre de services concernés, degré de suspicion, …). Selon la
situation et les dispositions prévues dans le plan local, une information de la direction,
de la CME, de l'ARS et de l'ARLIN pourra éventuellement être envisagée dès ce stade
ainsi qu'une première réunion de la cellule de gestion.
o
Limiter les transferts des cas "suspects" et des "contacts" (sauf urgence)
o
Si un transfert est nécessaire (urgence chirurgicale, réanimation, …), le service
clinique doit informer le service receveur et l'équipe d'hygiène avant le transfert
Dès la confirmation microbiologique
o
o
Informer l'équipe d'hygiène
Alerter la Direction de l’hôpital
o
Procéder au signalement externe (ARS et C.CLIN)
o
Réunir le plus rapidement possible la cellule de gestion
o
Mettre en œuvre les dispositions prévues dans le plan local en se référant aux
recommandations nationales (le cas échéant)






11
11
cohorter les cas et les patients contacts dans 2 secteurs distincts avec du
personnel dédié / renforcer le personnel /
recenser, isoler (PCC) et dépister les patients "contacts", y compris ceux déjà
transférés dans d’autres secteurs de l’hôpital ou dans d’autres hôpitaux :
maintien de l’isolement et dépistage hebdomadaire jusqu’au retour à domicile.
arrêter les transferts en attendant d’avoir évalué la situation épidémique (3
séries de dépistages négatifs des contacts avant de reprendre les transferts) :
limiter les transferts des cas et des "contacts" aux urgences médicales,
informer les services ou l'établissement receveur, l'équipe d'hygiène, l'ARS et
l'ARLIN en cas de transfert nécessaire pour un cas ou un "contact"
suivre très régulièrement (quotidiennement dans un premier temps) l'évolution
du nombre de cas et de patients "contact"
évaluer régulièrement le respect des mesures mise en place
o
Définir la fréquence des réunions de la cellule de gestion pour assurer le suivi de
l'épisode et décider des modalités d’arrêt de la crise.
o
Suivre les coûts des mesures mises en place et de gestion de l’épisode
Les coordonnées de l'ARS Ile de France, du C.CLIN Paris-Nord et de l'ARLIN Ile de France sont rappelées en
annexe.
7/16
o
Consulter le référent local en antibiothérapie 12 pour la mise en œuvre d'une
prescription antibiotique (si celle-ci s'avérait nécessaire pour la prise en charge
thérapeutique du patient) des cas avérés, suspects et contacts
Pour les établissements ne disposant pas de compétence interne en antibiothérapie, cet avis pourra être pris
auprès d'un référent extérieur à l'établissement.
12
8/16
ANNEXES
1.
REFERENCES
2.
RAPPEL SUR LES CRITERES ET MODALITES DE SIGNALEMENT EXTERNE
3.
CELLULE DE SUIVI ET DE GESTION : éléments de mise en place
4.
OUTILS D’AIDE AU SUIVI DES CAS ET CONTACTS
9/16
1.
REFERENCES
Textes réglementaires

Circulaire interministérielle n°DGS/DHOS/DGAS/2009/264 du 19 août 2009 relative à la mise en
œuvre du plan stratégique national 2009-2013 de prévention des infections associées aux soins
(p 19 et 20).

Circulaire n°DGS/E2/DGS/RI/2009/272 du 26 août 2009 relative à la mise en œuvre du
programme national de prévention des infections nosocomiales 2009-2013 (p 8 et 9).

Circulaire n°DGS/RI/DGOS/PF/2010/413 du 6 décembre 2010 relative à la mise en œuvre de
mesures de contrôles des cas importés d'entérobactéries productrices de carbapénèmases (EPC).

Circulaire DHOS\E2 – DGS\SD5A n°2002-272 du 2 mai 2002 relative au bon usage des
antibiotiques dans les établissements de santé et à la mise en place à titre expérimental de
centres de conseil en antibiothérapie pour les médecins libéraux.

Décret n°2010-1048 du 12 novembre 2010 relatif à la lutte contre les événements indésirables
associés aux soins dans les établissements de santé.
Recommandations pour la maîtrise des ERV et des EPC

Rapport relatif à la maîtrise de l'émergence et la diffusion des entérocoques résistants aux
glycopeptides (ERG) dans les établissements de santé français. HCSP, mars 2010.

Prise en charge d'une épidémie à ERG. Guide pratique, C.CLIN Est, décembre 2008.

Prévention de l’émergence des épidémies d’entérocoques résistants à la vancomycine dans les
établissements de santé. Fiche technique opérationnelle. Décembre 2006.

Dépistage du portage digestif des bactéries commensales multirésistantes aux antibiotiques
importées en France à l’occasion du rapatriement de patients en provenance de l’étranger et
maîtrise de leur diffusion. Haut conseil de la santé publique. HCSP. Mai 2010 actualisé en
Novembre 2010.
Précautions standard, précautions complémentaires de type contact, hygiène des
mains

Surveiller et Prévenir les infections associées aux soins. SFHH, 2010.

Prévention de la transmission croisée : précautions complémentaires contact. SFHH, avril 2009.

Recommandations pour l'hygiène des mains. SFHH, juin 2009.

Fiche technique n°7 "Gestion des excréta dans les établissements de santé et médico-sociaux"
du CCLIN Paris Nord (juin 2010)
Signalement

Décret n°2001-671 du 26 juillet 2001 relatif à la lutte contre les infections nosocomiales dans les
établissements de santé.

Circulaire DHOS\E2 – DGS\SD5C n°21 du 22 janvier 2004 relative au signalement des infections
nosocomiales et à l'information des patients dans les établissements de santé.

Surveiller et Prévenir les infections associées aux soins. SFHH, 2010 (R12 à R14).
10/16
Cellule de crise, investigation épidémique et information des patients

Surveiller et Prévenir les infections associées aux soins. SFHH, 2010 (R15 à R28).

Infections associées aux soins. Guide d'aide à la communication. SFHH, 2010.
11/16
2.
RAPPEL SUR LES CRITERES ET MODALITES DE SIGNALEMENT EXTERNE
Articles R6111-12 et R6111-17 du code de la santé publique
Le signalement entre dans le cadre de celui des infections associées aux soins, même si les soins à
l’origine du problème ont eu lieu à l’étranger, dans le secteur ambulatoire ou en établissement
médicosocial.
Le signalement externe, vers l’ARS et le CCLIN, doit intervenir sans délai après le diagnostic
microbiologique de l'agent pathogène à potentiel épidémique tel que définit précédemment.
Le signalement se fera sur la fiche de signalement des infections nosocomiales en vigueur, et selon
le circuit habituel à l'ARS d’Ile de France et au C.CLIN Paris-Nord par fax.
Ces modalités de signalement feront l’objet d’une adaptation au cours de l’année 2011 en fonction
de l’évolution du dispositif réglementaire (projet e-SIN).
ARS Ile de France
C.CLIN Paris-Nord/ARLIN Ile de France
signalement par fax ou e-mail
signalement par fax
téléphone : 0 825 811 411
télécopie : 01 44 02 06 76
[email protected]
téléphone : 01 40 27 40 00
télécopie : 01 40 27 42 17
12/16
3.
CELLULE DE SUIVI ET DE GESTION : éléments de mise en place
Composition
- directeur de l’établissement ou son représentant
- président de la CME
- équipe opérationnelle d'hygiène
- président du CLIN
- responsable de la coordination de la gestion des risques associés aux
soins
- direction des soins
- laboratoire
- référent antibiotique
- médecine du travail
- chef de service et cadre de santé du ou des services concernés
- représentant du CHSCT
- partenaires ou experts extérieurs : laboratoire de recours extérieur,
ARS, ARLIN, …
Modalités de
fonctionnement
- missions de la cellule définies en amont (gestion de l'épisode)
- désignation d’un coordinateur de l’investigation
Rôle et actions
à mener
- valider le signal interne
- s'assurer du signalement externe (ARS, CCLIN-ARLIN)
- déclencher les actions prévues dans le plan local
- identifier des moyens pour la prévention et la maîtrise de l’épidémie
- suivre l'évolution de la situation
- informer régulièrement l'ARS et l'ARLIN de l'évolution de la situation
(nombre de nouveaux cas, transfert vers une autre structure, …)
- définir les modalités de communication en interne
- définir les modalités du suivi du coût des mesures mises en place
13/16
4.
OUTILS D’AIDE AU SUIVI DES CAS ET CONTACTS

Tableau 1 : Point hebdomadaire sur la situation géographique des patients « cas » et
« contacts »

Tableau 2 : Point hebdomadaire sur les dépistages des patients contacts
14/16
Tableau 1 : Situation des patients "cas" et "contacts"
Patients "cas"
Total "cas" depuis le début
Nb de patients "cas" encore hospitalisés
Nb et services d'accueil des patients "cas" à ce jour
date
date
date
date
date
date
date
0
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0
0
0
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0
0
0
0
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0
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0
0
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0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
2
3
Nb de patients "cas" rentrés à domicile
Nb de patients "cas" décédés
Patients "cas" hospitalisés dans un autre ES
1
2
3
Patients "cas" résidant dans un EHPAD ou un EMS
1
2
3
Patients "contacts"
Total "contacts" depuis le début
Nb de patients "contacts" encore hospitalisés
Nb et services d'accueil des patients "contacts" à ce jour
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Nb de patients "contacts" rentrés à domicile
Nb de patients "contacts" décédés
Patients "contacts" hospitalisés dans un autre ES
1
2
3
Patients "contacts" résidant dans un EHPAD ou un EMS
1
2
3
15/16
Tableau 2 : Point hebdomadaire sur les dépistages des patients contacts (aux dernières nouvelles)
Nb de cas :
N° des cas :
Hospitalisés
Décédés
Retour à domicile
Autres établissements*
Total
nb dépistages
nb de contacts
non dépisté
1er
2e
nb dépistages négatifs nb dépistages positifs nb résultats en attente
3e
1
2
3
1
2
3
1
2
3
0
0
0
0
0
0
0
Nb de patients dépistés au moins 1 fois
0
#####
Nb de patients non dépistés
0
0
0
0
0
0
#####
#####
#####
#####
#####
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
Remplir uniquement les cases bleues.
Les cases grisées se remplissent automatiquement.
Nb de patients dépistés 1 seule fois
Nb de patients dépistés 2 fois
Nb de patients dépistés 3 fois
Les chiffres en rouge doivent être à zéro, si non il y a une erreur de
saisie à corriger.
Le nombre total de patient contact ne doit pas varier d'une semaine
à l'autre (sauf si le nombre de cas change).
* A remplir avec l'aide de l'ARLIN si nécessaire
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