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PRE REQUIS
¾ CONCERNANT L'APPLICATION DES PRECAUTIONS STANDARD ET LA GESTION DES EXCRETAS
En dehors des cas d'infections, le réservoir principal de ces germes se situe le plus souvent au niveau du tube
digestif. Le principal mode de transmission se fait lors de contact avec les liquides biologiques. Une mise en œuvre
systématique des précautions standard permet, en théorie, de faire obstacle à la transmission croisée par le
personnel. Le respect de ces mesures limite donc le risque de transmission aux personnes "contact" d'un cas
contribuant ainsi à réduire le nombre de patients pour lesquels des mesures plus contraignantes seront à mettre en
œuvre ultérieurement.
Il est donc recommandé de s'assurer régulièrement de la bonne application des précautions standard
conformément aux recommandations nationales de prévention de la transmission croisée (consensus formalisé
d'experts de la SFHH d'avril 2009 / cf. recommandations (R) citées ci-dessous) et plus particulièrement de mesurer
régulièrement l'observance de l'hygiène des mains.
Pour mémoire, les principales mesures relevant des précautions standard portent sur :
• l'hygiène des mains en privilégiant l'utilisation des solutions hydro-alcooliques (R4 à R 23)*
• le port de gants en cas de risque de contact avec des liquides biologiques (selles, urines, sang, …) (R7)
• la protection de la tenue des soignants pour tous les soins mouillants et /ou contaminants tels que la
toilette, les changes, … (R26 et R27)
• le port d'un masque antiprojection pour les soignants lors de soins à risque de projection (R24) et/ou si le
patient tousse (R25)
D'autre part, il semble nécessaire de s'assurer de la bonne gestion des excréta et plus particulièrement de veiller
aux respects des bonnes pratiques concernant l'entretien des bassins, urinaux et proscrire l'utilisation de
douchettes entraînant la formation d'aérosol (Cf. la fiche technique n°7 - 2010 "Gestion des excréta dans les
établissements de santé et médico-sociaux" du C.CLIN Paris Nord).
¾ CONCERNANT LES PRATIQUES D'ANTIBIOTHERAPIE
Le 2e versant de la prévention de la diffusion de ces germes concerne le bon usage des antibiotiques pour réduire
au maximum la pression de sélection. Des recommandations3 existent depuis plusieurs années incitant chaque
établissement de santé à mettre en place une organisation visant à optimiser l’utilisation des antibiotiques :
• la mise en place d’une commission 4 des antibiotiques chargée de définir la politique et le programme
d’actions de l’établissement dans ce domaine
• la désignation d’un médecin référent 4, 5 chargé du conseil en antibiothérapie pour l’établissement en
collaboration étroite avec la pharmacie et le laboratoire de microbiologie
• l’élaboration et la diffusion de recommandations locales consensuelles pour l’antibiothérapie
• l’élaboration de la liste des antibiotiques disponibles et la mise en place d’un système de dispensation
contrôlée (cette liste doit inclure les carbapénèmes)
• la réévaluation des prescriptions 6 à 48-72 heures et après 7 à 10 jours
• des actions de surveillance de la consommation et d’évaluation des pratiques de prescription
3 Circulaire DHOS\E2 – DGS\SD5A n°2002-272 du 2 mai 2002 relative au bon usage des antibiotiques dans les
établissements de santé et à la mise en place à titre expérimental de centres de conseil en antibiothérapie pour les
médecins libéraux.
4 Lorsque l’importance des activités médicales de l’établissement ne justifie pas la constitution d’une commission
des antibiotiques ou en l’absence de praticiens qualifiés en antibiothérapie, l’établissement considéré se rapproche
d’un autre établissement disposant d’une telle commission (cf. circulaire citée ci-dessus).
5 Le médecin référent est un médecin formé à l’antibiothérapie, titulaire du DESC de pathologies infectieuses. A
défaut, il sera titulaire, au minimum, d’un diplôme d’université formateur en antibiothérapie ou il aura une
compétence reconnue attestée par une expérience clinique et éventuellement des publications scientifiques dans
le domaine (cf. circulaire citée ci-dessus).
6 Cela suppose de mettre en place la prescription nominative comportant des renseignements cliniques permettant
au pharmacien de vérifier la conformité de la prescription aux recommandations locales (cf. circulaire citée ci-
dessus).