chapitre 2

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Chapitre 2 : L’échange marchand, la rationalité économique,
les choix économiques
Plan du chapitre :
A) Comportements, Institutions, Valeurs
B) Des marchés et des institutions en micro comme en macroéconomie !
C) Comment faire ces choix ?
D) Les caractéristiques fondamentales de l’échange marchand.
E) Échanger pour accroître notre satisfaction
F) L’économie devient-elle ainsi la “science” des choix ?
G) La théorie du choix rationnel et la décision de produire
H) Des ressources productives limitées : la rareté
I) La frontière de possibilités de production*.
J) La position de la frontière de possibilités de production.
K) La tangente relative.
Mais la production effective des deux biens sera déterminée par la demande,
donc par le marché !
Que va-t-on produire effectivement ? La rencontre de l’offre et de la demande ...
Comportements, Institutions, Valeurs
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A) Comportements, Institutions, Valeurs
Les valeurs et les normes, leur mise en œuvre au travers des systèmes institutionnels et normatifs et ce
comportement particulier qu’est la rationalité économique se situe à l’intérieur d’un monde de ressources qui est
PERÇU comme lieu de rareté. La rareté n’est elle-même pas NATURELLE, elle est une construction sociale.
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B) Des marchés et des institutions en micro comme en macroéconomie !
La logique de marché « pur », reposant sur les comportements rationnels des individus, et la prégnance des
institutions, mécanismes s’imposant à ces comportements, s’interpénètrent, mais à des degrés divers dans tous
les domaines de l’économie. La logique du marché prédomine dans les questions microéconomiques qui font
intervenir au premier plan les comportements optimisateurs des individus. Toutefois, plus on tente de
comprendre les comportements agrégés, collectifs des systèmes économiques, plus les logiques institutionnelles
prédominent dans ces démarches. Le classement des différents champs de l’analyse économique est suggestif.
Des ressources productives limitées…
- Ces ressources imposent de faire des choix.
- Tout coûte ! Même les choses gratuites.
Il faut donc faire ces choix intelligemment, faire la chasse au gaspillage.
C) Comment faire ces choix ?
Nous ne faisons pas nos choix n’importe comment. Nous ne faisons rien sans raison.
La rationalité est CALCULATOIRE ET INSTRUMENTALE !
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Un individu rationnel, au sens économique, est un individu qui agit selon ses préférences afin
de MAXIMISER sa satisfaction personnelle et au regard des contraintes de ressources
auxquelles il est confronté.
Il est proposé ici de faire la distinction entre un comportement raisonnable, au sens où il est
« motivé », où il comporte un aspect réflexif et un comportement rationnel au sens où il repose sur un
calcul de relation entre nos objectifs (fins) et nos moyens (ressources). C’est parce que cette
rationalité, que l’on peut qualifier d’instrumentale, met en relation les moyens que nous avons pour
atteindre nos fins et que celles-ci sont en fait nos intérêts, que nous pouvons dire qu’être rationnel,
c’est se comporter en fonction de ses intérêts ou encore de ses préférences.
D) Les caractéristiques fondamentales de l’échange marchand.
Comme tout échange, il est bi ou multilatéral.
Mais, à la différence des autres, il est basé, pour chacune des parties prenantes, sur un calcul
issu de cette rationalité bien spécifique qu’est la rationalité économique.
L’homo oeconomicus va donc pratiquer l’échange de manière rationnelle afin de pouvoir
retirer des ressources qu’il possède la satisfaction maximale et cela en pratiquant l’échange.
Dans un monde où les ressources sont diversement réparties, ne sont pas des substituts
parfaits (on ne peut pas techniquement faire du beurre à partir de la fonte…) et que par
ailleurs les individus ont des préférences différentes, l’échange est la voie par laquelle on peut
faire le mieux…
E) Échanger pour accroître notre satisfaction
Parce que nous ne savons pas tout faire, nos ressources étant limitées, l’échange apparaît
comme le moyen essentiel pour accroître notre satisfaction : se débarrasser de ce dont a de
« trop » pour acquérir ce dont on a trop peu…
L’échange apparaît comme un processus par lequel tout le monde gagne, même si c’est de
manière parfois très inégale !
« Notre » satisfaction ? Celle de tous ? Dans quelle mesure ?
Ne peut-on être « forcé » à échanger ? Rappelez-vous la phrase célèbre de Don Corleone
dans « Le Parrain » :
« Je vais vous faire une offre que vous ne pourrez refuser ! »
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F) L’économie devient-elle ainsi la “science” des choix ?
De la rationalité économique, découle la théorie du choix rationnel :
La théorie du choix rationnel est une théorie « microéconomique » (se situant au niveau de
l’individu pris en isolation). Elle revient à dire que nous allons acquérir des biens en fonction
de deux choses :
1. la satisfaction relative que l’on a pour chacun des biens, c’est ici qu’interviennent
nos « préférences » !
2. le coût d’acquisition de chaque unité de ces biens : on appelle cela le « prix relatif ».
Le prix relatif d’un bien est le prix de ce bien exprimé en unités d’un bien alternatif.
Supposons que l’on possède 4kg de bananes et 3kg de poires. On adore les bananes mais
n’avons qu’un goût modéré pour les poires. Nous sommes toujours prêts à échanger 3kg de
poires pour 1kg de banane : la satisfaction totale serait inchangée: en clair, en termes de
satisfaction, nous serions prêts à échanger 3kg de poires pour 1kg de bananes. Mais si nous
obtenions plus qu’1kg de bananes pour 3kg de poires, nous augmenterions notre satisfaction.
Il est possible d’acheter sur le marché 2kg de bananes pour 4kg de poires.
Le prix relatif des bananes par rapport aux poires est donc de 1/2. Allons-nous vendre ou
acheter des bananes/poires ? Ou ne rien faire du tout ?
Réponse :
Nous allons vendre des poires et acheter des bananes.
Nous « gagnons » plus en satisfaction que ce que nous « perdons » en biens. Nous perdons
2kg de poires pour 1kg de bananes, mais, en termes de satisfaction, le fait de céder 2kg de
poires nous fait gagner plus qu’1kg de bananes car nous sommes indifférents entre 3kg de
poires et 1kg de bananes !
Mais si au contraire le prix relatif était d’1kg de poires pour 4kg de bananes, ce serait
l’inverse. Il vaut peut-être mieux vendre des bananes pour acquérir des poires. En effet, nous
perdons maintenant 2kg de poires pour 8kg de bananes ! Les bananes sont devenues trop bon
marché. Et, malgré notre goût pour les bananes, nous n’avons pas envie d’être submergé par
elles !
C’est ce qu’on peut aussi définir comme le comportement optimisateur :
Avec notre revenu, nous essayons de tirer le maximum de satisfaction. Pour cela, il faut tenir
compte du coût relatif des alternatives possibles, afin de faire une pondération ( de la
satisfaction que je peux tirer du choix et du prix relatif )
Essentiel dans la théorie du choix.
Mais n’oublions pas l’imbrication !
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Il ne faut pas oublier non plus que l’individu est imbriqué dans un contexte social qui
influencera ce choix.
Donc, dans le même contexte financier, le choix peut différer entre les individus.
La société est donc confrontée à la contrainte du revenu mais aussi à celle de la rareté : la
rareté influence fortement la théorie du choix.
Ce qui rend le choix aussi fort vient du fait que lorsqu’on doit, par exemple choisir entre A et
B, et que l’on choisit B, on ne sera plus en mesure de choisir A.
Si toutes les ressources étaient abondantes, il n »y aurait pas de « théorie du choix ».
Et cette théorie est aussi applicable aux entreprises !
G) La théorie du choix rationnel et la décision de produire
Les entreprises choisissent de produire les biens de telle sorte qu’elles maximisent leurs
profits compte tenu des coûts de production relatifs à chacun des biens.
Quelles seraient alors les quantités produites de biens ? Cela va d’abord dépendre des
RESSOURCES DISPONIBLES
Les entreprises sont confrontées à un problème plus complexe : elles doivent d’abord trouver la manière de
produire à moindre coût (minimisation des coûts) et une fois cette solution connue pour tous les niveaux de
production possible, elles doivent choisir le niveau de production qui va leur apporter le profit maximum. Mais
ceci dépend clairement de ce que les consommateurs sont prêts à payer pour le bien produit…(ch.3 et suivants)
La minimisation des coûts implique de combiner les différents facteurs de production en fonction de leur
productivité relative ( au lieu de satisfaction comme nous l’avons vu pour le consommateur) et de leur prix
relatif.
H) Des ressources productives limitées : la rareté
La notion de “coût d’opportunité” comme expression de la rareté, est un concept central de
l’analyse économique
Le coût d’opportunité, c’est la quantité des autres biens à laquelle il faut renoncer pour obtenir
une unité supplémentaire d’un bien : frontière de possibilités de production.
Le fait que les biens aient un prix « relatif » est un indicateur de leur rareté relative. La rareté
n’est pas qu’un phénomène “naturel”, relevant de l’ordre purement physisco-technique.
La rareté est aussi un phénomène d’origine sociale.
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I) La frontière de possibilités de production*.
La société dispose d’un stock de ressources. Ces ressources sont susceptibles d’usages
alternatifs.
EX : Une société d’un certain nombre de terre, d’hommes et de machines. On peut les
utiliser pour fabriquer tel ou tel bien…
*La frontière de possibilité est un outil permettant de décrire les différents usages qu’une société peut
potentiellement faire avec l’ensemble de ces ressources.
Faisons l’hypothèse que ces ressources sont TOTALEMENT utilisées.
Hypothèse de « plein emplois des ressources ».
Pour chaque niveau de production d’un bien, la frontière indique la quantité maximale
de l’autre bien qui peut être produite compte tenu des ressources totales dont on
dispose.
Graphique :
On prend d’abord la quantité maximale de nourriture que je peux produire à
plein emploi des ressources.
Au fur et à mesure, on enlève un homme du travail de la nourriture vers les
films.  Il y a moins de nourriture mais plus de films.
Le coût d’opportunité, c’est de savoir si c’est plus avantageux de mettre un homme à la
production de nourriture ou à la production de films.
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L’efficacité productive consiste pour la société à se trouver SUR la frontière de
possibilités de production.
J) La position de la frontière de possibilités de production.
Quand le stock des ressources productives augmentent, les possibilités de production
augmentent aussi en fonction de la productivité de ces ressources dans la production
d’un bien donné.
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K) La tangente relative.
L’angle de la tangente au point a sur l’abscisse mesure le coût d’opportunité d’un film en termes de nourriture.
En clair, notre coût d’opportunité est calculé par la tangente.
Mais la production effective des deux biens sera déterminée par la demande,
donc par le marché !
Il faut aussi tenir compte de la productivité et non pas seulement de la disponibilité des
ressources.
Que va-t-on produire effectivement ? La rencontre de l’offre et de la demande ...
Dans une économie capitaliste de marché...
- les entreprises ne produisent que ce qu’elles pensent pouvoir vendre en faisant des
profits, d’où l’importance de la demande et donc des prix!
Le marché est le processus par lequel:
- les plans de consommation des individus, d’investissement des entreprises
(demande),…
- les plans de production des entreprises, (offre), se confrontent et donnent lieu à des
décisions de production et d’échange effectifs à un prix donné.
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