Ex Eco juin 2013 partie 2 Version B INFO

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NOM :
Q1 :
PRENOM:
/3
Q2 :
/7
Q3 :
ORIENTATION :
/4
Q4 :
/7
TOTAL :
/ 20
Introduction aux Faits et Mécanismes Economiques
A. de Crombrugghe
A.C. Burnet, G. Camilotti, O. Hubert, H. Laurent
Examen du 30/05/2013
Partie 2 (2ème semestre) version B
Informatique Bac1
Consignes :
- Indiquez vos nom, prénom et orientation sur toutes les feuilles.
- Lisez attentivement les questions.
- Répondez sur le questionnaire lui-même dans l’espace prévu à cet effet.
- Ecrivez lisiblement.
- Aucune machine à calculer n’est autorisée
- Le détail de votre démarche doit toujours faire partie de votre réponse et vos symboles et
abréviations doivent être définis et compréhensibles. Sans ce détail, une réponse numérique
sera considérée comme fausse.
-Ce questionnaire comprend …. Pages, dont 2 de brouillon
Bon Travail !
Question 1 (3 points)
a) Imaginez que nous soyons en présence d’une économie dont 60% du revenu est dû au
travail, avec un salaire horaire de 10€ par unité de travail et 40% du revenu est dû au capital, à
raison d’un revenu horaire de 5€ par unité de capital. On suppose que le progrès
technologique augmente de 2% l’an, que le taux de croissance de l’accumulation de capital est
de 5% l’an et qu’enfin, le taux de croissance de la population active est de 3% par an et que le
taux d’emploi est de 100%. Calculez le taux de croissance par année du PIB. Qu’en est-il du
PIB par travailleur ? Attention : veillez à indiquer clairement toutes les étapes de votre calcul.
(1 point)
Partons de l’équation du PIB du revenu des facteurs : Y=wL+rK. Si l’on en prend la variation
totale, on obtiendra : ∆𝑌 = 𝑤∆𝐿 + 𝑟∆𝐾 + ∆𝐴 où A est une variable résiduelle (le progrès
technique.)
𝑌 −𝑌
Pour obtenir le taux de croissance du PIB, on divise tout par Y (=> 𝑡𝑌 𝑡−1 ) .
𝑡−1
𝑤𝐿
𝑟𝐾
𝐴
∆𝐿 𝐾 ∆𝐾 𝐴 ∆𝐴 𝛼∆𝐿 (1 − 𝛼)∆𝐾 𝑞∆𝐴
∆𝑌 𝑤∆𝐿 𝑟∆𝐾 ∆𝐴
=
+
+
= 𝐿
+
+
=
+
+
𝑌
𝑌
𝑌
𝑌
𝑌
𝑌
𝑌
𝐿
𝐾
𝐴
où 𝛼 représente la part relative du travail dans la production (𝛼 = 𝑤𝐿/𝑌) et q est un
coefficient d’échelle, normalisé à 1, généralement.
1
NOM :
PRENOM:
Donc, en utilisant les données :
∆𝑌
𝑌
ORIENTATION :
= 0.6 ∗ 3 + 0.4 ∗ 5 + 2 = 5.8% et
𝑌
𝐿
𝑌
𝐿
∆( )
=
∆𝑌
𝑌
−
∆𝐿
𝐿
=
2.8%.
b) Combien d’années seront nécessaires pour doubler le PIB par travailleur ? Quelle règle
particulière avez-vous utilisée ? Sur quel concept se base-t-elle ? Expliquez celui-ci. (1 point)
Puisque le taux d’emploi est de 100%, la population active correspond à la population
effectivement employée.
Règle : En utilisant la règle des 70, on a que le nombre d’années nécessaires pour doubler le
PIB/habitant est de 70/2.8=50 ans.
Il suffit de partir de l’équation des intérêts composés:
2X=X(1+i)^n et d’exprimer n. Ce qui donne ln2/ln(1+i)=n.
Concept : Les intérêts composés partent du principe que tout fruit de croissance est
directement réinvesti dans le capital de la période précédence de telle sorte que la croissance
est exponentielle. Dès lors, nous nous écartons d’une croissance linéaire et le temps nécessaire
pour doubler le capital de départ est plus faible que dans le cas linéaire.
c) Expliquez comment le progrès technologique peut permettre aux pays développés d’avoir
une croissance positive indéfiniment. (1 point)
Puisque et le K et le L ont des rendements marginaux décroissants, une augmentation de
chacun des deux facteurs (et en maintenant l’autre fixe) augmente la production totale, mais
de moins en moins. Dès lors, le progrès technologique permet d’augmenter le produit total,
moyen et marginal des deux autres facteurs. Une augmentation de la PTF permettra
d’augmenter la rémunération moyenne w ou r d’au moins un des facteurs.
Question 2 (7 points)
Soit une entreprise qui produit des voitures familiales de série ainsi que des voitures de sport
dont les éléments sont réalisés à la main et requièrent un savoir-faire particulier.
On imagine que le travail est le seul facteur de production. La fonction de production pour
chaque secteur est donnée par :
QF(LF)=100LF-LF²/2 pour le secteur des voitures familiales où LF est la quantité de facteur
travail dévolu à la production de voitures familiales.
QS(LS)=60LS-LS²/6 pour le secteur des voitures de sport où LS est la quantité de facteur travail
dévolu à la production de voitures de sport.
On estime que les voitures de sport se vendent 3 fois plus cher que les voitures familiales de
sorte que PS=3 et PF=1. Aussi, la population employée par la firme dans son ensemble s’élève
à 250 personnes dont rien n’entrave la libre circulation entre les différents secteurs.
2
NOM :
PRENOM:
ORIENTATION :
En tant que dirigeant de cette entreprise, il est requis de vous que vous maximisiez le profit
total.
a) Trouvez l’emploi optimal dans chacun des secteurs ainsi que le salaire d’équilibre. Les
voitures familiales doivent être sur l’axe de droite, les voitures de sport sur l’axe de gauche.
Résolvez l’exercice de manière mathématique et en français. Représentez la situation de
manière graphique et identifiez l’emploi optimal sur la figure ci-dessus. (Coup de pouce : à
l’équilibre, les salaires dans les deux secteurs doivent être égaux.) (3 points)
En maths : Le profit total se calcule comme 𝜋 = 𝑃𝐹 𝑄𝐹 + 𝑃𝑆 𝑄𝑆 = 3 (60𝐿𝐹 −
𝐿2𝑆
𝐿2𝐹
6
)+
1 (100𝐿𝑆 − 2 ) − (𝑤𝐹 𝐿𝐹 + 𝑤𝑆 𝐿𝑆 ). Les agents doivent donc maximiser π sous contrainte que
𝐿𝐹 + 𝐿𝑆 = 250.
Le programme d’optimisation devient donc : max 𝜋 s.c. 𝐿𝐹 + 𝐿𝑆 = 250.
𝐿𝑆 ,𝐿𝐹
𝐿
Conditions de Premier Ordre : 𝑃𝑆 𝑄𝑚𝑆 = 3 (60 − 3𝑆 ) = 𝑤𝑆 et 𝑃𝐹 𝑄𝑚𝐹 = 100 − 𝐿𝐹 = 𝑤𝐹
En égalisant les deux CPOs (et puisqu’à l’équilibre wS=wF=w, on a que 180 − 𝐿𝑆 = 100 −
𝐿𝐹 .
80 = 𝐿𝑆 − 𝐿𝐹 = 𝐿𝑆 − (250 − 𝐿𝑆 ) => 𝐿𝑆 = 165 𝑒𝑡 𝐿𝐹 = 85
Si 𝐿𝐹 = 85, 𝑤𝐹 = 𝑤𝑆 = 15.
En Français : Le planificateur social décide de maximiser le profit total en tenant compte du
prix de chaque bien et de chaque productivité. Il décide d’allouer les travailleurs entre le
secteur des voitures familiales et de sport selon le critère suivant : le profit généré par un
travailleur supplémentaire dans le secteur F devrait exactement compenser la perte de profit
généré par un travailleur dans le secteur S. En d’autres termes, le profit est maximal lorsque
3
NOM :
PRENOM:
ORIENTATION :
les productivités marginales de chacun des secteurs sont égales. Si PFQmF est supérieure à
PSQmS, alors il vaut mieux réduire le nombre de travailleurs dans le secteur S et augmenter le
nombre de travailleurs dans le secteur F, ce qui va augmenter la PSQmS réduire la PFQmF.
Graphiquement :
b) Expliquez pourquoi la pente de la fonction de produit marginal en valeur du travail est
négative. Pourquoi le salaire du travailleur dans un secteur particulier est-il égal au produit
marginal en valeur dans ce secteur ? (2 point)
* Lorsqu’une entreprise a pour seul facteur de production le travail, son profit est maximisé
lorsque le produit marginal en valeur est égal au salaire. En effet, le produit marginal en
valeur représente ce que rapporte au producteur l’utilisation d’une unité supplémentaire de
travail. Le salaire représente ce que coûte l’utilisation d’une unité supplémentaire de travail.
Nous en déduisons que le profit est maximal lorsque ces deux termes sont égaux.
* Mathématiquement, le profit peut être écrit en fonction des unités de travail employées dans
le processus de production :
(L) = p.Q(L) - wL où p est le prix de vente du produit sur le marché, w est le salaire, L sont
les quantités de travail employées et Q(L) est la fonction de production.
Le profit est maximal lorsque : (L)’ = PQm(L) – w = 0 → PQm(L) = w.
La partie gauche de l’égalité est la produit marginal (ou productivité marginale) en valeur ; la
partie droite le salaire.
* Pour maximiser son profit, le producteur produit jusqu'à ce que le coût de produire une unité
supplémentaire (càd le Cm) soit exactement couvert par ce que lui rapporte la vente de cette
unité (càd le prix p, nous sommes en concurrence parfaite). Or le coût marginal dans cette
entreprise avec un seul facteur de production variable est égal à w/Qm(L). On a donc que
Cm=P=w/Qm(L) ou encore que P*Qm(L)=w. Il doit donc engager le travailleur un nombre
d'heures telle que sa productivité marginale (ou produit marginal) en valeur soit égale au
salaire horaire.
=> La demande de travail a une pente négative : en effet, les employeurs valorisent de moins
en moins chaque heure de travail supplémentaire à cause du produit marginal décroissant. Si
on imagine que le salaire diminue de manière exogène, P et/ou Qm(L) doit diminuer. Mais P
est donné, donc Qm doit diminuer, et L augmenter.
c) Imaginez que l’on soit à l’équilibre décrit en a). Suite à une amélioration technologique du
processus de fabrication des voitures familiales, la fonction de production pour les voitures
familiales devient QF=120LF-L²F/2. Comment varieront l’emploi et le salaire dans les deux
secteurs ? Pourquoi ? (1 point)
Mathématiquement : la PFQmF devient 120-LF. Dès lors, en reprenant le programme
d’optimisation sous a), on trouve LF=95, LS=155, w=25.
En Français : Intuitivement, si le secteur des voitures familiales devient plus productif, on sera
tenté d’allouer plus de travailleurs dans ce secteur qu’auparavant. A l’allocation initiale
(165,15), la PFQmF est supérieure à PSQmS. Il vaut mieux réduire le nombre de travailleurs
dans le secteur S et augmenter le nombre de travailleurs dans le secteur F, ce qui va
augmenter la PSQmS réduire la PFQmF. Une fois qu’il y a 155 travailleurs dans le secteur S et
95 dans le secteur F, la réallocation s’arrête.
4
NOM :
PRENOM:
ORIENTATION :
Graphiquement : voir ci-dessus.
d) Expliquez en détails pourquoi certains travailleurs pourraient s’opposer à la mobilité des
employés d’un secteur à l’autre à la suite de ce gain de productivité dans le secteur des
voitures familiales. (1 point)
A l’équilibre initial, chaque travailleur de chaque secteur obtient le même salaire : w=15.
Après une hausse de productivité dans le secteur des voitures familiales, le salaire passe à
w=25. Tous les travailleurs profitent de cette hausse de productivité. En revanche, les
travailleurs du secteur F seraient tentés de limiter la mobilité des travailleurs de telle sorte
qu’ils obtiennent un salaire de 35 au lieu de 25 en employant 85 personnes comme avant.
De leur côté, les employeurs du secteur S auraient tout intérêt à également limiter la mobilité
des travailleurs de sorte qu’ils continuent à payer un salaire de 15 à leurs 165 employés.
Question 3 (4 points)
a) Définissez les courbes d’offre agrégée et de demande agrégée en français (en mots). (1
point)
* La demande agrégée DA représente la possibilité d’absorption de biens à prix donnés
TACEPA,
* L’offre agrégée OA représente la possibilité de fournir des biens sur le marché à prix
donnés, TACEPA.
b) Expliquez les effets macroéconomiques du recul de l’âge de la retraite sur le niveau général
des prix et sur la production totale en utilisant l’outil graphique de l’offre agrégée et de la
demande agrégée. Expliquez comment et pourquoi le niveau de prix et de production change.
(2 points)
L’offre agrégée de long terme OALT se déplace vers la droite car l’augmentation du nombre
de travailleurs et la baisse du pouvoir de négociation des syndicats augmentent les possibilités
de production. L’offre agrégée de court terme OACT se déplace également vers la droite (et
normalement de la même manière).
P
(indice
des
prix)
P1
=Pe1
P2 =Pe2
OA
OA’
OAC
LT
LT
T
OA’C
T
OA ‘’C
T
Y1
D
A Q = Y = PIB
Y2
5
NOM :
PRENOM:
ORIENTATION :
L’équilibre initial est en Y1=Qn,P1=Pe. Le déplacement d’OACT entraine une baisse de prix et
une hausse de production le long de la DA. Le fait d’augmenter la population active diminue
le pouvoir de négociation des travailleurs qui acceptent de travailler pour un salaire plus
faible. Cela représente une diminution des coûts de production des entreprises qui peuvent
diminuer leurs prix. Cette diminution des prix augmente la demande des biens (C, I, X et
diminution de M). Les prix ne s’ajustent pas tous instantanément, et il peut il y avoir une
production inférieure à la production potentielle, avec du sous-emploi de facteurs (travail
et/ou capital). Ensuite, les agents, ayant des attentes rationnelles, révisent leurs attentes sur
les prix à la baisse. Ils acceptent aujourd’hui une diminution de leur salaire, ce qui permet aux
offreurs de diminuer les prix aujourd’hui (déplacement de OACT). Les prix attendus sont plus
bas et les offreurs s’y ajustent en réduisant leurs prix jusqu’au nouvel équilibre de long terme
en Y2,P2 (OACT se déplace vers la droite jusqu’à couper DA au niveau de OALT). Les prix ont
baissé pour que la production supplémentaire due aux travailleurs supplémentaires puisse être
absorbée par DA à M et V données.
c) Le mouvement de prix des biens et de niveau de salaire trouvé à la question (b) vous
semble-t-il réaliste ? Comment la banque centrale (émettrice de monnaie) pourrait-elle
accompagner la réforme ? (1 point)
Le mouvement des salaires à la baisse sera difficile à faire accepter des syndicats. Le revenu
total du travail augmentera peut-être, mais le revenu individuel baissera. La baisse de prix le
long de DA sera également difficile à mettre en œuvre au niveau des entreprises, elle prendra
du temps. La banque centrale pourrait accompagner le mouvement en créant de la monnaie.
Cela déplacerait DA vers la droite et permettrait d’absorber les biens sans baisse des prix.
La baisse des salaires nominaux pourrait aussi être moindre, même si les salaires réels
(individuels) baissent toujours autant. Avec un peu de chance, la création de monnaie
augmente le crédit à l’investissement productif et la capacité de production ce qui permet
d’augmenter les capacités de production un peu plus et donc les salaires réels (courbe PS sur
le marché du travail) sans baisser les prix (avec assez de hausse de DA).
Question 4 (6 points)
Supposez un agent, François, ayant des préférences pour les bananes et les poires représentées
en partie par les courbes d’indifférence ci-dessous :
6
NOM :
PRENOM:
ORIENTATION :
Q poires (en kg)
18
16
14
A
12
E
10
8
B
F
C
6
H
4
D
2
0
0
2
4
6
8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 42 44
Q bananes (en kg)
a) Définissez le taux marginal de substitution (TMS) des poires par les bananes (en adaptant
le vocabulaire à l’exercice) et calculez-le du point A vers le point B, et du point E vers le
point F. (1 point)
Le taux marginal de substitution d’un bien par un autre bien à niveau donné de
consommation/en un point d’une courbe d’indifférence se définit comme la quantité
maximale d’un bien (poire) qu’un consommateur (François) accepte d’abandonner pour
augmenter d’une unité la consommation d’un autre bien (banane).
TMSAB = (8-12)/(14-10)=-1 : François est d’accord de renoncer à un poire pour une banane
supplémentaire.
TMSEF = (8-12)/(20-14)=-2/3
b) Supposez que François ait décidé d’attribuer 80 euros à l’achat de fruit sur le mois. Le kilo
de banane est à 2 euros tandis que le kilo de poires est à 5 euros. Définissez la droite de
budget et tracez-la sur le graphique ci-dessus. Quel est le prix d’un kilo de banane en termes
de kilos de poires (définition et calcul) ? (2 points)
7
NOM :
PRENOM:
ORIENTATION :
Q poires (en kg)
18
16
14
A
12
10
F
8
6
4
2
0
0
2
4
6
8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 42 44
Q banane (en kg)
La droite de budget représente tous les paniers de biens (poires et bananes) qu’un agent peut
acheter en épuisant son budget, à prix et budget donnés.
QR=16-(2/5)QC
Le prix d’un kilo de banane en termes de kilos de poires se définit comme la quantité de kilo
de poires à laquelle il faut renoncer par kilo de banane. C’est le rapport des prix des biens. Il
vaut ici 2/5. Pour consommer un kilo de banane, on utilise 2 euros qu’on ne peut employer à
l’achat de poires. On renonce donc à l’achat de 2/5 kg de poires.
c) Etant donné la contrainte budgétaire du point c), quel est le panier de bien que choisira
François s’il souhaite maximiser son utilité ? Utilisez les concepts de TMS et de prix relatifs
pour expliquer en quoi le point A n’est pas optimal. (1,5 points)
Il choisira le point F qui est le point se trouvant sur la courbe d’indifférence la plus haute qu’il
puisse atteindre étant donnée sa contrainte budgétaire.
Au point A, François est d’accord de renoncer à 1 kilo de poire pour 1 kilo de banane
supplémentaire (tout en gardant le même niveau de satisfaction). Or, étant donnés les prix du
marché, s’il renonce à 1 kilo de poires (5 euros), il peut avoir 2,5 kilos de bananes
supplémentaires (2/5, prix relatifs des deux biens). S’il renonce à 1 kilo de poires, François
augmente dès lors son niveau d’utilité puisqu’il atteindrait un point au-dessus de la courbe
d’indifférence passant par A. En échangeant 4 kilos de poires contre 10 kilos de bananes (prix
du marché), il atteint le point F qui se trouve sur une courbe d’indifférence plus élevée et sur
la même droite de budget
REM : les points à gauche de A sur la droite de budget se trouvent sur des courbes
d’indifférence plus basses. Le raisonnement se fait donc logiquement vers la droite.
d) Supposez maintenant que François dispose d’une dotation de 10 kilos de bananes et 12
kilos de poires de telle sorte que le point A soit sa dotation initiale. Laura ne dispose que de
poires et adore les bananes. Elle propose à François de lui céder 2 kilo de poire en échange de
4 kilos de bananes. François accepte-t-il l’échange ? Justifiez. Qu’en serait-il si la dotation
8
NOM :
PRENOM:
ORIENTATION :
initiale de François était le point D (30 kilos de bananes, 4 kilos de poires) ? En quoi la
dotation pourrait-elle affecter votre réponse ? (1,5 points)
En A, François refuse l’échange parce que sa dotation deviendrait (6 kilos de bananes, 14
kilos de poires) qui se trouve en dessous de la courbe d’indifférence sur laquelle se trouvait sa
dotation initiale A. Il subirait donc une perte de bien-être. Il n’accepte de renoncer qu’à un
kilo de bananes pour 2 kilos de poires en plus. (TMS poires en bananes à gauche du point
A=2).
S’il était au point D, accepter l’échange lui permettrait d’avoir une dotation (26 kilos de
bananes, 6 kilos de poires) qui se trouve sur une courbe d’indifférence plus élevée que celle
de sa dotation initiale D. En ce point de la courbe d’indifférence, le TMS est de 1/8. Cela
signifie que François serait prêt à céder jusqu’à 8 kilos de bananes pour avoir un kilo de
poires en plus.
La réponse dépend donc de la dotation initiale de François. En effet, le TMS est décroissant le
long d’une courbe d’indifférence. Cela reflète le principe de l’Utilité marginale décroissante
ou le fait qu’on accorde plus de valeur à un bien lorsqu’il est relativement plus rare. Au point
D, François a beaucoup de kilos de bananes et peu de poires. Il accorde dès lors peu de valeur
aux premiers et beaucoup aux seconds.
9
NOM :
PRENOM:
ORIENTATION :
FEUILLE DE BROUILLON
10
NOM :
PRENOM:
ORIENTATION :
FEUILLE DE BROUILLON
11
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