L’agressivité et les AEIT Attestation Universitaire Européenne de Réadaptation par l’Equitation
AEIT 1
UV 702
Handicap sensoriel
Marie Pierre Auger
L’agressivité et les AEIT Attestation Universitaire Européenne de Réadaptation par l’Equitation
Handicap sensoriel et équitation thérapeutique
1. La déficience visuelle
1.1. Le processus de la vision
1.2. Le handicap visuel
1.3. Les spécificités qu'implique la mal-voyance
1.4. Les mécanismes de suppléance
1.4.1. Définition
1.4.2. Les mécanismes
Les règles tactiles et kinesthésiques
L'ouïe
Le goût et l'odorat
Les suppléances intellectuelles et psychologiques
1.5. Mise en pratique
1.5.1. Les contre-indications
1.5.2. Les prises en charge
2. La déficience auditive
2.1. Le processus de l'audition
2.1.2 L'oreille externe
2.1.3 L'oreille moyenne
2.1.4 L'oreille interne
2.2.Le handicap auditif
2.2.1. Surdité de Transmission
2.2.2. Surdité de perception
2.3. Echelle de la surdité
2.4. L'audition en France
2.5. Appareillage
2.6. Mise en pratique
2.6.1 Les contre-indications
2.6.2. Les prises en charge
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Annexe 1 : Tableau des pathologies visuelles les plus courantes
Annexe 2 : Les types de surdité
Annexe 3 : Les maladies de l'audition
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Handicap sensoriel et équitation thérapeutique
1. La déficience visuelle
Le processus de la vision
L'être humain possède cinq sens : l'ouïe, l'odorat, le toucher, le goût et la vue. Ces sens
sont des facultés par lesquelles l'organisme est renseigné sur certains éléments du milieu
extérieur. Les sens permettent la communication des individus entre eux et de chacun avec
son environnement physique, social et humain.
La vue est le sens qui est fournit par les yeux et qui permet de saisir et de
communiquer les émotions, des sentiments. La vision découle de la stimulation des cellules
nerveuses de la rétine qui renvoie des messages d'intensité lumineuse et de couleur vers le
cerveau par l'intermédiaire du nerf optique.
La vision résulte de plusieurs actions :
- la sensation : excitation lumineuse de la rétine,
- la sélection ; discrimination à l'intérieur du champ visuel,
- la représentation : reliée aux expériences, à la mémoire,
- la représentation : capacité mentale d'évoquer des images en fonction d'un stock pré-
éxistant.
Le handicap visuel
Selon la définition qui est donnée par le dictionnaire, le handicap est une insuffisance
organique, une diminution qualitative du fonctionnement de l'œil ou de ce qui s'y rattache. Les
atteintes à l'origine de cette incapacité peuvent être organiques ou accidentelles. Les
déficiences sont multiples. A chaque atteinte correspond une représentation différente.
Il existe une classification en fonction de la gravité du handicap. L'Organisation
Mondiale de la Santé fixe les catégories en fonction du degré de vision qui est noté en
dixième :
- bonne vue : 10/10 ème
- amblyopie : entre 4 et 2/10 ème
- cécité : moins de 2/10 ème au meilleur œil après correction.
Les spécificités qu'implique la mal-voyance
L'une des premières difficultés réside dans l'acquisition de repères spatio-temporels. La
privation visuelle restreint le champ d'intérêts, limite l'éventail des acquisitions. Les personnes
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déficientes visuelles ont, de plus, constamment le sentiment d'être à la merci d'agressions
physiques ou morales ce qui importe dans les réponses que certains feront aux sollicitations
qui peuvent être perçues comme des agressions. Il peut y avoir aussi un sentiment de non
maîtrise de l'environnement, de ne pouvoir y prendre une place en adéquation avec leurs
désirs. Il survient parfois un fort sentiment de persécution qui renforce les adolescents dans
leur sentiment de non-intégration dans le groupe.
La perception visuelle influence la démarche motrice de chacun. La privation visuelle
entraîne un manque de maîtrise des objets, de l'environnement matériel. Ne pas savoir
comment s'organise le cadre dans lequel on évolue handicap fortement et peut être source de
réactions violentes.
Le handicap visuel intervient aussi dans le domaine de la satisfaction du besoin de
communication. Du fait de son rôle de récepteur des émotions, l'œil participe à des fonctions
de séduction et de communication dont l'adolescent se trouve privé. Cela engendre de
nouvelles frustrations pouvant être source de violences.
La vie affective des adolescents est aussi touchée dans de nombreux domaines.
L'amblyopie peur provoquer des attitudes particulières telles que des postures, des
comportements psychologiques rigides, des attitudes plus craintives, rêveuses ou fuyantes de
la réalité.
Le déficit visuel entraîne aussi un surmenage. Ce handicap demande de la part des
individus des efforts particuliers, tant sur le plan représentatif, intellectuel qu'affectif. Il faut
veiller à ce que les adolescents ne succombent pas à une perte de spontanéité ou à un contrôle
excessif. Les personnes déficientes visuelles auront tendance à développer un excès d'orgueil
du fait du sur développement des processus de suppléance de peur de l'échec qui, en
l'occurrence, sera ressentit plus vivement et pouvant être source d'agressivité.
Enfin, toute personne déficiente visuelle peut développer une réaction classique face à
tout handicap : un sentiment d'infériorité qui aboutit à l'inaction, à une accentuation des
tendances dépressives, des attitudes agressives.
Les mécanismes de suppléance
Définition
Du fait de leur handicap visuel, les enfants amblyopes ou aveugles ont une carence au
niveau de leur capacité à communiquer avec leur environnement, à rendre opératoire leur
potentiel. Les personnes déficientes visuelles ne peuvent utiliser les moyens employés par
chacun, principalement au niveau de leurs organes sensoriels. C'est pourquoi l'éducation des
enfants handicapés visuels demande un travail particulier au niveau des mécanismes et des
attitudes qu'il convient d'employer pour suppléer au déficit. Cette démarche a pour fonction de
permettre aux besoins de s'exprimer de façon à être satisfait.
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