psychologie generale

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PSYCHOLOGIE GENERALE
LE STRESS
Le stress est un concept ambigu car on emploi le mot comme cause, agent, conséquence... De nombreuses
définitions sont apparues mais elles ont sensiblement évoluées car ce terme est issu au départ de la physiquemécanique et dans ce champ, il désigne une force appliquée à un corps et qui provoque alors une transformation,
une déformation.
Par analogie, la notion de stress a été reprise dans un sens de contraintes physiques plus que psycho-sociales.
SEYLE propose un modèle qui s’appuie sur les travaux de Claude BERNARD(régulation) et de CANNON (
homéostasie). Il propose une conception très ancrée dans la physiologie. Il définit le stress comme une réponse
physiologique non spécifique, commune à tous types d’agressions extérieures et qui est destiné à maintenir
l’homéostasie face à la contrainte. C’est le syndrome général d’adaptation.
Quel que soit l’agresseur, on aura la même réaction.
Réaction
D’alarme
phase de résistance
phase d’épuisement
Pour SEYLE, il y a donc 3 phases.
Le test de HOLMES et RAHE attribut des points en fonction de deux types d’événements.
Ce qu’il manque, c’est la part de l’humain, la part de subjectivité. C’est donc un processus dynamique qui
dépend de processus psychiques.
D’autres auteurs ont travaillé sur le stress : LAZARUS et FOLKMAN. Dans leur perspective, le stress est une
transaction entre l’individu et l’environnement. Ce terme de transaction et essentiel. Ils postulent que c’est la
façon dont le sujet fait face au stresseur qui va conditionner sa réponse. Une situation sera stressante si le sujet
l’évalue comme pouvant déborder ses ressources et pouvant mettre en danger son bien être. Ce qui compte est
d’avantage l’évaluation subjective plutôt que l’objectivité de la situation.
Le stress est la résultante de transaction entre la personne et l’environnement, ce qui conduit l’individu à
percevoir une discordance réelle ou imaginée entre les demandes d’une situation et les ressources de ses propres
systèmes biologiques, psychologiques et sociologiques.
1.ENVIRONNEMENT
De ce coté, on retrouve les facteurs de stress. Les facteurs de stress sont tous les éléments de l’environnement
qui excédent les ressources physiologiques et/ou psychologiques et qui sont susceptibles d’avoir des
conséquences pathologiques.
Les facteurs les plus évidents sont ceux physiques (thermique, climatique, niveau sonore...). A coté des facteurs
physiques, on retrouve les facteurs psycho-sociaux (facteurs professionnels, perte d’emploi, promotion,
reconnaissance de la compétence, qualité et degré de communication), les facteurs extra-professionnels (conflits
avec les proches, divorce, décet, accident, expérience de confinement, expériences institutionnalisées).
On peut remarquer que les facteurs psycho-sociaux correspondent à un besoin (besoin d’appartenance, de
sécurité, besoin de maîtrise...).
2. INDIVIDU
De ce coté, on retrouve des processus transactionnels. Une transaction implique la perception et l’évaluation de
la situation avec toutes les composantes du sujet (affectives, sociale, biologique...). Il y a deux types
d’évaluations : une évaluation primaire et une évaluation secondaire.
2.1 EVALUATION PRIMAIRE
L’évaluation primaire est appelée stress perçu. Ce stress désigne la façon dont le sujet va évaluer la situation en
fonction de l’urgence, de la gravité, de la nature de la menace.
Un même événement pourrait avoir des conséquences pathologiques pour certains patients et pas du tout pour
d’autres.
2.2 EVALUATION SECONDAIRE
L’évaluation secondaire est appelée contrôle perçu. Il concerne l’évaluation que fait le sujet de ses ressources,
des ses capacités à gérer la situation.
Si on évalue la situation comme stressante, et qu’on a l’impression que l’on n'a pas les ressources nécessaires
pour s’en sortir cela va majorer le stress.
Si on évalue la situation comme stressante et qu’on a l’impression que l’on a les ressources pour s’en sortir,
l’effet est positif et le stress va diminuer.
Ce qui est stressant est l’écart perçu entre les exigences d’une situation et les possibilités subjectives de contrôle.
Du coté du sujet, on retrouve des qualités qui vont avoir un effet sur le stress.
Ce qui interfère entre le stress perçu et le contrôle perçu est la dépendance à l’environnement et aux fonctions
caractéristiques du sujet.
2.3 CARACTERISTIQUES PERSONNELS DU SUJET
Divers types de caractéristiques existent :
 Lieu de contrôle : c’est un concept récent qui ne s’applique pas seulement au stress. Ce concept est dû à
ROTTER. Ce concept se réfère à la croyance qu’ont les sujets que les événements qui leur arrivent dépendent
soit de facteurs internes soit de facteurs externes au sujet. Le lieu de contrôle du sujet est externe quand les
causes sont externes et interne quand les causes sont internes.
Il y a un lien entre le lieu de contrôle et contrôle perçu. Les personnes qui ont un lieu de contrôle interne ont un
meilleur contrôle perçu.
 Les stratégies d’ajustement ou coping. On parle aussi bien de stratégie d’ajustement que de coping. Le coping
désigne l’ensemble des processus qu’un individu interpose entre lui et l’événement perçu comme étant menaçant
afin de maîtriser, de tolérer et de diminuer l’impact de l’événement sur le bien être physique et psychologique.
Ces processus sont de deux natures :
- processus cognitif.
- processus comportementaux.
Ce qui va déterminer le choix de la stratégie cognitif ou comportemental est l’évaluation du sujet.
Les stratégies cognitives sont des actions palliatives. On dit aussi qu’elles sont centrées sur l’émotion. Le but de
ces stratégies et de réduire la tension émotionnelle. Ex : évitement, résignation, le déni, fatalisme, l’agressivité.
Les stratégies comportementales sont des actions diverses. Elles sont centrées sur le problème : résolution de
problèmes. Ex : recherche d’information, le fait de se renseigner, établissement de plans d’action, fuite motrice.
Le coping peut être compris comme une adaptation. C’est une tentative de maintien de l’équilibre physiologique
et psychologique malgré les changements de l’environnement. L’efficacité des stratégies dépend de la nature de
l’événement, de la durée mais aussi du caractère contrôlable ou pas.
Les stratégies cognitives sont efficaces à court terme alors que les stratégies comportementales sont efficaces à
moyen et à long terme.
 L’anxiété état : on l’appel de cette façon pour la différencier de l’anxiété de trait. L’anxiété état correspond à
un ensemble de cognition et d’affect momentané face à une situation menaçante. Et on pense qu’un degré
modéré d’anxiété état atteint l’impact de certain stresseurs. L’anxiété de trait est l’anxiété comme trait de
personnalité. Le test de STAI de SPIELBERGER permet de mesurer l’anxiété d’état et l’anxiété de trait.
 Le soutien : ensemble de relation interpersonnels d’un individu qui procure un lien affectif positif, une aide
pratique mais aussi des informations et des évaluations qui concernent la situation comme stressante. Ce qui
compte est le soutien perçu.
Quatre types de soutiens sociaux existent :
- Soutien émotionnel : celui qui procure un sentiment de protection, d’assurance.
- Soutien d’estime qui vise à rassurer un individu au sujet de ses compétences, de sa valeur pour lui donner
confiance.
- Soutien matériel, financier
- Soutien informatif.
On peut dire qu’un niveau de soutien social est un facteur de vulnérabilité alors qu’un niveau trop élevé facilite
la mise en place de stratégies d’ajustement.
Quelles sont les réponses au stress ?
Les manifestations du stress peuvent être appréhendées à travers différents types de réponses (physiologiques,
cognitif, émotionnel et affective).
2.4 ASPECTS NORMAUX
Au niveau, physiologique, on retrouve surtout des troubles fonctionnels ou psychosomatiques. Tous ces troubles
sont la conséquence de modifications biologiques parmi lesquelles on retrouve la succession de catécholanines
(=augmentation des rythmes cardiaque et respiratoire).
D’un point de vue cognitif, on observe des troubles de l’attention, de la mémoire.
D’un point de vue émotionnel, on retrouve des troubles de l’humeur, irritabilité, agressivité, anxiété. On retrouve
aussi des inhibitions sur le plan affectif, sexuel et intellectuel.
D’un point de vue émotionnel, on a un ralentissement général de l’activité : c’est une asthénie.
2.5 ASPECTS PATHOLOGIQUES
Les aspects pathologiques sont à la fois un aspect quantitatif et qualitatif.
A terme, on peut observer une dépression des processus vitaux. Il s’ensuit une usure et une dégradation
progressive de l’organisme à la fois sur le plan psychologique et physiologique.
Sur le plan physiologique, on observe une hyper activité neurovégétative ( augmentation du rythme cardiaque et
respiratoire), de la boulimie ou de l’anorexie, des douleurs, des vertiges, des troubles du sommeil.
Sur le plan cognitif, on observe une altération des processus attentionnels et mnésiques qui peuvent aller jusqu’à
l’amnésie.
Sur le plan émotionnel, on observe des troubles de l’humeur, de l’hypochondrie, de la dépression, des angoisses
massives et qui peuvent entraîner certains passage à l’acte.
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