L’évaluation primaire est appelée stress perçu. Ce stress désigne la façon dont le sujet va évaluer la situation en
fonction de l’urgence, de la gravité, de la nature de la menace.
Un même événement pourrait avoir des conséquences pathologiques pour certains patients et pas du tout pour
d’autres.
2.2 EVALUATION SECONDAIRE
L’évaluation secondaire est appelée contrôle perçu. Il concerne l’évaluation que fait le sujet de ses ressources,
des ses capacités à gérer la situation.
Si on évalue la situation comme stressante, et qu’on a l’impression que l’on n'a pas les ressources nécessaires
pour s’en sortir cela va majorer le stress.
Si on évalue la situation comme stressante et qu’on a l’impression que l’on a les ressources pour s’en sortir,
l’effet est positif et le stress va diminuer.
Ce qui est stressant est l’écart perçu entre les exigences d’une situation et les possibilités subjectives de contrôle.
Du coté du sujet, on retrouve des qualités qui vont avoir un effet sur le stress.
Ce qui interfère entre le stress perçu et le contrôle perçu est la dépendance à l’environnement et aux fonctions
caractéristiques du sujet.
2.3 CARACTERISTIQUES PERSONNELS DU SUJET
Divers types de caractéristiques existent :
Lieu de contrôle : c’est un concept récent qui ne s’applique pas seulement au stress. Ce concept est dû à
ROTTER. Ce concept se réfère à la croyance qu’ont les sujets que les événements qui leur arrivent dépendent
soit de facteurs internes soit de facteurs externes au sujet. Le lieu de contrôle du sujet est externe quand les
causes sont externes et interne quand les causes sont internes.
Il y a un lien entre le lieu de contrôle et contrôle perçu. Les personnes qui ont un lieu de contrôle interne ont un
meilleur contrôle perçu.
Les stratégies d’ajustement ou coping. On parle aussi bien de stratégie d’ajustement que de coping. Le coping
désigne l’ensemble des processus qu’un individu interpose entre lui et l’événement perçu comme étant menaçant
afin de maîtriser, de tolérer et de diminuer l’impact de l’événement sur le bien être physique et psychologique.
Ces processus sont de deux natures :
- processus cognitif.
- processus comportementaux.
Ce qui va déterminer le choix de la stratégie cognitif ou comportemental est l’évaluation du sujet.
Les stratégies cognitives sont des actions palliatives. On dit aussi qu’elles sont centrées sur l’émotion. Le but de
ces stratégies et de réduire la tension émotionnelle. Ex : évitement, résignation, le déni, fatalisme, l’agressivité.
Les stratégies comportementales sont des actions diverses. Elles sont centrées sur le problème : résolution de
problèmes. Ex : recherche d’information, le fait de se renseigner, établissement de plans d’action, fuite motrice.
Le coping peut être compris comme une adaptation. C’est une tentative de maintien de l’équilibre physiologique
et psychologique malgré les changements de l’environnement. L’efficacité des stratégies dépend de la nature de
l’événement, de la durée mais aussi du caractère contrôlable ou pas.
Les stratégies cognitives sont efficaces à court terme alors que les stratégies comportementales sont efficaces à
moyen et à long terme.
L’anxiété état : on l’appel de cette façon pour la différencier de l’anxiété de trait. L’anxiété état correspond à
un ensemble de cognition et d’affect momentané face à une situation menaçante. Et on pense qu’un degré
modéré d’anxiété état atteint l’impact de certain stresseurs. L’anxiété de trait est l’anxiété comme trait de
personnalité. Le test de STAI de SPIELBERGER permet de mesurer l’anxiété d’état et l’anxiété de trait.
Le soutien : ensemble de relation interpersonnels d’un individu qui procure un lien affectif positif, une aide
pratique mais aussi des informations et des évaluations qui concernent la situation comme stressante. Ce qui
compte est le soutien perçu.
Quatre types de soutiens sociaux existent :
- Soutien émotionnel : celui qui procure un sentiment de protection, d’assurance.
- Soutien d’estime qui vise à rassurer un individu au sujet de ses compétences, de sa valeur pour lui donner
confiance.
- Soutien matériel, financier
- Soutien informatif.
On peut dire qu’un niveau de soutien social est un facteur de vulnérabilité alors qu’un niveau trop élevé facilite
la mise en place de stratégies d’ajustement.