
CHAP III : Reproduction sexuée et variabilité de l’individu
Deux individus issus des mêmes parents sont différents, alors qu’il « puisent » dans le même pool génétique.
Cette variabilité est retrouvée à l’échelle de la population, par la grande diversité à l’échelle individuelle.
Problème : Comment expliquer l’origine de cette variabilité à l’échelle individuelle ?
I- Première source de variabilité : Le polyallèlisme
2 gènes différents = 2 locus différents = 2 polypeptide différents.
2 allèles différents = 2 même locus = 1 même polypeptide ou 2 formes différentes d’un même polypeptide.
Chez l’Homme, pour presque tous les gènes, ils existent plusieurs allèles différents (variabilité allélique apportée
par les innovations génétiques décrites au CHAP I) : on parle de polyallélisme. Parmi ces gènes, on considère qu’un
tiers est polymorphe, c'est-à-dire que ses différents allèles ont une fréquence supérieure à 1%. On ne considère
donc pas les « variants très rares »….
On parlera donc de polymorphisme génique.
Les différents allèles d’un gène peuvent entraîner des phénotypes différents : on dit que le polymorphisme
génique conduit à un polymorphisme phénotypique.
Chez les haploïdes, il y a seulement 1 allèle par gène donc le phénotype va refléter exactement le génotype.
Chez les diploïdes, l’existence de 2 allèles par gène ne permet pas toujours de savoir si le génotype correspond au
phénotype…
Exos du livre page 132- 133
Q1 : 1 du père, 1 de la mère…
Q2 : Phénotype A et B dominant car un individu hétérozygote pourra posséder ce phénotype. Phénotype O
récessif car il faut que l’individu soit homozygote pour posséder ce phénotype.
Q3 : La mucoviscidose est une maladie récessive car seuls les individus homozygotes sont malades
Q4 : Dans la codominance, le phénotype résulte de l’expression des 2 allèles. Dans la dominance incomplète, le
phénotype résulte de l’expression d’un seul allèle sur les 2, mais la quantité de protéines formé se traduit par un
phénotype intermédiaire : le caractère est moins prononcé chez l’hétérozygote que chez l’homozygote possédant
2 allèles actifs.
Chez les hétérozygotes, la variabilité allélique se manifeste par le phénomène d’hétérozygotie (présence de 2
allèles différents d’un même gène sur les 2 chromosomes homologues d’un individu) et peut donc être une source
de variabilité phénotypique en fonction de la relation entre deux allèles différents :
- En cas de dominance : un seul allèle à un effet observable. Cet allèle est dit d’expression dominante. On
l’écrira avec une majuscule ou un +. L’autre allèle sera dit d’expression récessive. Il s’écrira avec une
minuscule ou sans +.
- En cas de codominance, les 2 allèles contribuent de façon visible au phénotype (ex : les groupes sanguins,
HbA et HbS)
- En cas de dominance incomplète, le phénotype résulte de l’expression d’un seul allèle sur les 2, mais la
quantité de protéines formé se traduit par un phénotype intermédiaire : le caractère est moins prononcé
chez l’hétérozygote que chez l’homozygote possédant 2 allèles actifs. (Ex : fleurs belles de nuits…)