prioritairement une clientèle européenne issue de l’UE (80% de la totalité des touristes avec une forte
proportion de Nordiques et d’Anglo-Saxons). Les pôles dominants st : l’Espagne méditerranéenne (46
millions de touristes/an), la France méditerranéenne (17 millions de touristes/an) mais aussi la Tunisie (4
millions) ou le Maroc (2 millions).
Au Nord de la méditerranée, la fréquentation touristique est ancienne (ex : mise en valeur de la Côte d’Azur
depuis la fin XIXè) et chère (3 destinations littorales majeures : Espagne, France et Italie) mais les PSEM
(pays du Sud et de l’Est méditerranéen) ont développé des infrastructures misant sur la diversité du
patrimoine (Grèce, Turquie, Tunisie) et surtout sur le faible coût de la vie (pays du Maghreb et Turquie)
La pression touristique a des incidences négatives sur l’environnement :
o surexploitation des littoraux (phénomène « d’amaigrissement des côtes » cad perte d’une partie du
sable du fait d’une urbanisation excessive)
o « bétonnage » des côtes défigurant les paysages naturels (appelé « marbellisation »)
o diminution des réserves d’eau douce (la plupart des pays st touchés par le « stress hydrique » en
été)
o dégradation du milieu et de la faune marine (mais réussite d’un plan international de sauvegarde
de la méditerranée (le Plan Bleu) depuis 1975)
A3) les flux commerciaux et financiers
le bassin méditerranéen est un lieu d’échanges importants (même si on ne peut pas le comparer avec les gds
flux commerciaux de l’Atl. Nord ou du Pacifique). C’est néanmoins un axe majeur du trafic pétrolier
mondial (env. 30% des échanges) grâce au canal du Suez. Il existe ainsi des échanges croissants entre le
Nord et le Sud (pays de l’UE méditerranéen fortement consommateurs d’hydrocarbures et exportateurs de
produits manufacturés vers le sud).
Les PSEM comptent peu dans l’économie mondiale mais s’appuient sur une coopération commerciale forte
avec les pays les + riches de la région (l’UE est le 1er partenaire commercial des pays du sud méditerranéen).
Ainsi la façade maritime Barcelone-Marseille-Fos-sur-mer-Gênes est largement sollicitée pour les
échanges.
Mais ces échanges restent dissymétriques. Les flux dominants sont des flux Nord-Nord. Les flux N-S st
secondaires (les exportations des pays du nord méditerranéen vers le sud ne représentent que 4% de leur
activité commerciale) et les flux S-S ne représentent que 3 % du total des échanges de l’EM.
Les investissements de l’UE vers les PSEM st relativement faibles (moins de 5 %)
B – l’organisation de l’espace européen
Trois idées principales permettent d’analyser l’EM (et de construire la légende du croquis)
B1) une faible intégration politique et économique
Il n’existe pas d’organisation rassemblant l’ensemble des pays de l’EM. Cependant les relations entre
l’UE et les PPM (Pays Partenaires méditerranéens) se développent. En 1995, la conférence de Barcelone
établit les bases d’une zone de libre échange à l’horizon 2010 dans la région. Des accords d’associations
culturelles et de partenariats st signés avec le Maroc, la Tunisie ou Israël car les PPM craignent que leur
statut de « pays atelier » soit remis en cause dans la perspective d’une UE élargie. Enfin, la question d’une
Union Pour la Méditerranée qui intégrerait un ensemble de 44 pays (l’UE des 27 + les PPM) lancée en
juillet 2008 par le PDR française N. Sarkozy s’est traduite par le lancement d’un nouveau « cycle de
coopération » énergétique et environnemental à l’échelle N/S. Par contre, des sujets politiquement
« conflictuels » tels les questions d’immigration, de démocratisation des pays arabo-musulmans ou de
résolution du conflit israélo-palestinien ont été à ce jour écartés. Rappelons également que la mise en place
de l’UPM (dont le siège devrait s’installer à Barcelone) est un processus pour contourner le refus d’accepter
la candidature de la Turquie dans l’UE !
B2) les dynamiques spatiales de l’EM
On observe une concentration majeure de la population le long du littoral. Ainsi, plus de 60% de la
population vit à moins de 10 km de la mer. Au nord, on assiste à un phénomène d’héliotropisme (attraction
exercée vers les régions ensoleillées) qui vitalise l’EM. Au sud, se poursuit un exode rural important qui
grossit la population des villes.
On observe également une tendance à la métropolisation (cad concentration des hommes, activités et
pouvoirs ds les gdes capitales). On distingue des grandes villes de dimension continentale comme
Barcelone, Marseille et Gênes. Au sud, seul Le Caire constitue la seule mégapole d’Afrique.
B3) Typologie de l’EM (plusieurs ensembles, logique centre-périphéries)
Le centre : l’Europe méditerranéenne occidentale dominée par l’Arc Latin (Espagne, France, Italie) et la
Grèce = 85% du PIB méd. – rôle moteur joué par les métropoles industrielles et touristiques (Madrid,
Barcelone, Toulouse, Marseille, Gênes, Rome) – intégration réussie de ce centre ds la mondialisation
Périphéries en voie d’intégration : pays de l’Est européen comprenant nouveaux membres de l’UE
(Slovénie, Malte, Chypre) + Israël et Turquie