RESUME DES RESULTATS DU COMITE
1. « Données » : le Comité est parvenu à dresser une
photographie actualisée et complète de la Filière Santé et
sciences du vivant en France. Les données
macroéconomiques recueillies soulignent l'importance
stratégique de ces domaines et la contribution des
entreprises de la filière à la création de richesses en France.
Avec un périmètre « direct » représentant 11% du PIB et
un périmètre « élargie » estimé à 14% du PIB,
l’écosystème des Sciences de la Vivant et de la
Santé constitue un véritable terreau de croissance pour
la France
En France, 1 personne sur 10 travaille dans le périmètre
« direct » des Sciences du Vivant et de la Santé, soit 2,4
millions d’emplois équivalent temps plein,
majoritairement dans le secteur privé (63%)
Le secteur privé des Sciences du Vivant et de la Santé a
créé 90 milliards € de valeur ajoutée en 2009, ce qui en
fait l’un des secteurs économiques les plus contributeurs
à la création de la richesse en France (devant le secteur
du bâtiment (88 milliards €) et le secteur financier (80
milliards €))
La Santé et les Sciences du Vivant sont le premier secteur
industriel d’investissements en R&D en France. La R&D
des seules entreprises industrielles privées représente
25% des dépenses totales de R&D de l’ensemble des
industries en France (soit 5,2 milliards € vs 1,6 milliard
pour la R&D du Secteur Public de la Santé)
Les Sciences du Vivant et de la Santé sont fortement
implantées territorialement en France (plus de 2200 sites
industriels répartis sur le territoire France)
C'est un secteur porteur au niveau mondial. Le marché
mondial des Sciences du Vivant et de la Santé devrait «
exploser » dans les années à venir (progrès technique,
vieillissement & quête de bien-être, demande des pays
émergents notamment). Pour exemple, la croissance
moyenne dans les pays émergents pour le secteur de la
santé devrait être comprise dans les années à venir entre
10% et 15%, et environ 25% pour la Chine – cf. Le Journal
des Finances – 2010 –
C'est un secteur stratégique et compétitif. De grands
pays industriels mettent les Sciences du Vivant et la
Santé parmi leurs priorités stratégiques (Japon : environ
45000 milliards de yens (plus de 557 milliards de $) dans
les nouveaux marchés de la Santé & 2,8 millions d’emplois
d’ici 2020 – cf. Le journal de Jetro Paris / 2ème trimestre
2010 –, USA : 950 milliards $ sur 10 ans – Plan OBAMA
Santé – 2009 –, Chine : 124 milliards $ pour un plan
triennal ambitieux en matière de Santé : 2009-2011 – cf.
AISS 2009 et Plan de relance de l’économie chinoise 2009-
2010 –)
RESUME DES RESULTATS DU COMITE (SUITE)
2. « Approche transversales » : Le Comité a mené également
une analyse transversale de deux priorités de Santé Publique,
le Cancer et la Longévité/Autonomie. Cette analyse montre
des interfaces encore très perfectibles entre public/privé et
entre les entreprises des Sciences du Vivant et de la Santé.
Cancer : la production industrielle en France
apparait comme le maillon faible de la filière,
malgré une excellence académique reconnue. Il est
primordial, pour éviter de se priver des atouts dont
dispose la France, mais aussi pour capter le
potentiel de croissance mondiale que promet ce
secteur, d’optimiser la filière Cancer autour d’un
projet d’industrialisation.
Autonomie /Longévité : du point de vue du
Comité, il s’agit d’un secteur majeur dans
l’économie, promis à une forte croissance, mais qui
manque de structuration et de
professionnalisation. De nouveaux modèles de
prise en charge (structurels, organisationnels,
financiers, …) devront être explorés, et faire l’objet
de propositions concrètes, pour répondre au défit
de la longévité. Le Comité travaille actuellement
sur un projet d’industrialisation de l’offre privée
française pour créer une véritable filière dans ce
domaine.
3. « Prospective » : Le Comité explore aussi les enjeux et
perspectives des Sciences du Vivant et de la Santé à long
terme. Il estime que la vision prospective du domaine de la
santé est actuellement certes dynamique mais complexe ; ce
qui implique, quels que soient les scénarios d'environnement
économique envisagés, des enjeux clairs liés à l'organisation
future de la Santé en France. En tout état de cause, pour
l’avenir, une « organisation/clarification » est nécessaire
entre les différents acteurs, et il faudra lancer une
« industrialisation » des filières stratégiques.