Vœux du 21 janvier 2016
Bonsoir,
Je vous remercie de votre présence.
Il y a 4 ans, nous avions organisé pour la première fois nos vœux avec plusieurs branches…
Je remercie ceux qui ont continué et ceux qui nous ont rejoints dans cette initiative.
Cette représentation unitaire est essentielle. Car si la diversité est importante, l’unité l’est encore
plus car sans unité il n’y jamais de complémentarité. Il n’y a que des affrontements. Nos destins sont
communs.
Je me félicite ou plutôt devrais-je dire « je nous félicite » d’être ainsi réunis.
C’est l’un de mes combats à la tête du Medef depuis 3 ans.
Pour présenter mes vœux
Que puis-je vous dire de différent de ce qu’on entend et lit partout ?
L’an passé nous avions parlé de l’endettement public. Nous avions parlé du cynisme d’une société
française, la nôtre, qui consciemment et consciencieusement fait financer le confort de son train de
vie par ses enfants, ses petits-enfants… grâce à l’intarissable dette publique et dette sociale si « peu
chère » et si « politiquement pratique ».
Sur ce sujet : rien n’a changé. Moi non plus, je n’ai pas changé d’avis.
J’ai toujours honte de savoir que notre génération sera citée dans les livres d’histoire pour être celle
qui aura inversé l’échelle des valeurs. Faire payer à nos enfants plutôt que de payer pour eux.
Permettez-moi de le dire et de le répéter chaque année, tant qu’il me sera permis de le faire et tant
que cette situation existera.
La tentation de l’actualité pourrait me pousser à commenter chacune des « nouvelles mesures » de
François Hollande pour l’emploi. J’y résisterai sans aucune difficulté tant il n’y a pas grand-chose à
dire de ce train de mesures qui cachent à peine son objectif à très court terme.
Une seule illustration : la Prime à l’embauche dès 2 000 €.
C’est à la fois une mesure excellente et pitoyable.
Excellente car elle fait enfin le constat que le coût global des bas salaires est trop élevé et l’abaisse de
plus de 10 %. Ce n’est pas négligeable.
Pitoyable car après avoir fait ce constat, on ne se contente pas « d’acheter » quelques créations de
postes sur 2 ans mais on s’attaque à une véritable et nécessaire réforme du coût du travail qui seule
permettra aux chômeurs de retrouver un emploi en France, comme en Allemagne, comme en
Angleterre, comme en Espagne, comme en Italie …
C’est cela faire de la politique. J’aimerais tant que nos élus fassent de la politique et non plus de la
gestion. D’autant qu’ils sont pour la plupart de piètres gestionnaires (toutes mes excuses pour ceux
présents dans la salle).
La messe est malheureusement dite. La dernière cartouche de ce gouvernement, notre
gouvernement, a été tiré. Il n’y aura pas de Gerhard Schröder* français. Celui que j’avais pourtant
appelé de mes vœux tout comme je m’étais levé pour une standing ovation à notre Premier ministre
qui aime les entreprises.
Ce gouvernement, malgré les efforts de certains et la bonne volonté de certains autres, restera pour
les entreprises celui de nouvelles taxes créées en nombre et en valeurs, de la loi Hamon, de la loi sur