Communiqué CLIC-P Macron au service de la

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Communiqué de Presse Clic-P
Comité de Liaison Intersyndical du Commerce de Paris
Macron au service des grandes enseignes
du commerce
12 dimanches pour le maire dont 5 au minimum (au lieu de 5 maximum aujourd’hui),
aménagement des zones d’autorisation d'ouverture dominicale avec un critère nouveau de
« potentiel économique », création de zones touristiques de « dimension internationale » (sic),
ouvertures nocturnes dans ces zones, ouvertures dominicales dans les gares… Emmanuel Macron
vient d’annoncer un nouveau pas vers la généralisation des ouvertures des magasins 7 jours sur
7, 24 heures sur 24, prélude à la déréglementation générale du temps de travail revendiquée par
le MEDEF.
D’ores et déjà et sans aucune justification économique démontrée, entre récitation des dogmes
libéraux, critères flous (potentiel économique) et lapalissades (zones touristiques de dimension
internationale), le nouveau ministre de l’économie va bien plus loin que le rapport Bailly : il
s’attaque au travail de nuit (rebaptisé « travail en soirée ») qui n’avait pas fait l’objet d’une étude
dans le rapport, au mépris de la santé et de la sécurité des travailleurs. Et ne parle pas de
supprimer l’autorisation de travailler le dimanche pour l’ameublement et le bricolage, pourtant
préconisée par ce même rapport.
Tout le monde notera donc que le projet Macron ne comporte que des dérogations
supplémentaires qui en appelleront d’autres.
Le CLIC-P rappelle qu’aucune étude sérieuse à ce jour n’a démontré les effets positifs d’un
accroissement des horaires dans le commerce. Bien au contraire, les contre exemples fleurissent
en Europe (Italie, Allemagne) et jusqu’en France où l’on a pu entendre le patron de Bricorama se
plaindre récemment de l’absence d’effet sur son chiffre de l’ouverture de ses magasins le
dimanche.
Une fois encore, le lobbying intensif du MEDEF porte ses fruits auprès d’un gouvernement très
sensible à cette pression et très peu soucieux de l’intérêt des travailleurs.
Quant aux contreparties « exigées », leur sort risque d’être rapidement réglé : elles sont exclues
pour les entreprises de moins de 11 salariés, on voit mal le MEDEF, qui pleure toute l’année sur le
coût excessif du travail, accepter que le travail du dimanche ou de nuit soit durablement payé
double, sauf à réduire les effectifs ou reporter le coût… sur le consommateur ! Et le prétendu
volontariat n'a lui pas cours dans les zones touristiques.
Le CLIC-P appelle les salariés du commerce à se mobiliser et agir contre le projet du
gouvernement et propose une action parisienne le 14 novembre 2014.
Fait à Paris le 15 octobre 2014
Contacts CLIC-P :
• CFDT-SCID : Alexandre Torgomian 06.60.27.81.24 - [email protected]
•
SECI-Unsa : Eric Scherrer 06.62.46.25.43 - [email protected]
•
CGT : Karl Ghazi 06.81.36.04.59 - [email protected]
•
SUD : Laurent Degousée 06.78.53.35.77 - [email protected]
Clic-P : [email protected]
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