correction des questions et de la reecriture du devoir commun de

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CORRECTION DU DEVOIR COMMUN DE FRANÇAIS DU 21 NOVEMBRE 2008
IL FAUT VEILLER A BIEN REDIGER LES REPONSES ET A TOUT JUSTIFIER
1°) Les deux personnages, Pierre et Sophia, sont unis par le mariage ; c’est ainsi que le narrateur précise
à la ligne 14 : « Pierre leva un visage lassé vers sa femme » .
2°) Dans le passé, Sophia était cantatrice. C’est particulièrement visible dans l’utilisation que fait le
narrateur du champ lexical de l’opéra : « garder la voix au chaud » (ligne 16), « un gradin » (ligne 16), le
« théâtre d’Orange » (ligne 17), la « représentation » (ligne 18) sans oublier le terme « cantatrice »
employé lui-même à la ligne 15.
3°) « Pierre avait édifié une montagne compacte de serments d’amour et de certitudes » (lignes 17-18) :
le narrateur emploie ici une métaphore pour évoquer la « grandeur » des sentiments de son personnage,
qui sont élevés à la hauteur d’une montagne.
Ceci renvoie à l’instant même où Pierre a demandé Sophia en mariage (« des serments d’amour et de
certitude »), sans doute proche du début de leur relation « vingt an plus tôt ».
4°) Entre les lignes 4 et 9, on note l’utilisation quasi-systématique de l’imparfait (« lisait », « regardait »,
« faisait », « s’emplissaient »…) qui a une valeur d’habitude. Ainsi les relations quotidiennes du couple
apparaissent comme monotones et routinières, sans doute fort lassantes.
5°) Pour s’adresser à Sophia, Pierre utilise majoritairement des phrases interrogatives (« Oui ? »,
« Quelle importance ? », « Ca paraît normal, non ? »).
Son attitude calme et posée diffère de celle de sa femme, mais certaines de ces questions sont
sarcastiques et même agressives, révélant ainsi son indifférence.
En conclusion, Pierre éprouve de l’agacement et de la lassitude à l’égard de sa femme comme le montre
bien cette expression « Qu’est-ce que tu veux que ça me fasse ? » (ligne26).
6°) Le verbe « dérailler » est construit à partir du radical nominal « rail » auquel on a ajouté un préfixe
négatif « dé » et un suffixe verbal « er ». Selon sa construction, « dérailler » signifie donc « sortir des
rails ».
Dans le texte, le verbe « dérailler » signifie « être inhabituel, exceptionnel » ou bien encore « sortir du
quotidien, des habitudes ». Ce qui se passe dans le jardin, l’apparition de l’arbre, est hors de l’ordinaire,
extraordinaire.
Lorsqu’elle constate « qu’il y a quelque chose qui déraille dans le jardin », Sophia est étonnée. Cela va
même plus loin que ce sentiment puisque cela lui fait « froid dans le dos ». Sa surprise est donc
accompagnée d’un sentiment de crainte et d’angoisse.
REECRITURE : La consigne était double, attention !!!
Elles ouvrent la fenêtre et examinent ce bout de terrain qu’elles connaissent herbe par herbe. Ce qu’elles
voient leur fait froid dans le dos. Pierre lit le journal au petit déjeuner. C’est peut-être pour ça qu’elles
regardent si souvent par la fenêtre.
REDACTION : Toutes les consignes n’ont pas été prises en compte !!! Il faut y être attentif, les
relire autant que besoin pour s’en imprégner et ne pas faire de hors sujet.
Voici ce qui fallait comprendre :
« à la manière de Fred Vargas » = texte à la 3è personne et au passé
« narration » = il faut raconter
« courts dialogues » = il ne faut s’enliser dans un dialogue sans intérêt
« à l’arrivée au collège, le matin » = le lieu et le moment sont donnés, ne pas parler du lendemain
« les élèves » = ce sont eux les protagonistes, c’est leur réaction qui nous intéresse
« quelque chose qui déraille » = comme Fred Vargas, restez-en à quelque chose de simple
« des explications » = attention, ce n’est pas une enquête policière mais un échange d’idées
« une description précise de ce qui a surgi » = ne pas négliger les détails
« 3 à 5 paragraphes titrés » = c’est une consigne pour vous forcer à ne pas écrire en « bloc »
Voici un exemple de rédaction très satisfaisante :
[l’arrivée des élèves au collège]
Ils arrivaient chaque matin, l’air inexistants, égarés, leur visage privé de tout sentiment particulier. Peutêtre qu’une sangsue leur avait pris leur capacité d’opinion et d’objectivité. Mornes, abrutis, ils semblaient coincés,
foutus dans leur système, allant de mortifications en tristesse, se ressassant leurs années précédentes : les
parties de football avec les copains, les chansons de rock à la radio… La cloche sonna. Ils montèrent dans leur salle,
préparés au cours de français. Ils s’installèrent et attendirent le professeur.
[la découverte de la chose qui déraille]
« Putain ! C’est quoi ça, lança un élève, Fred, c’était pas là avant ! »
C’est toujours les grosses gueules uqi font du bruit, s’agitent à coup d’injures, de vocabulaire familier. Pourtant,
c’est vrai : Fred a raison ! La porte n’était pas là avant ! Elle n’avait jamais été là. Les autres portes du collège
étaient grises et elle était verte. Elle se trouvait au fond de la salle devant un mur à moitié délabré, où l’on pouvait
encore voir le béton et un tas d’outils d’ouvriers. Mais ce qui semblait inquiéter le plus était sa propreté, sa surface
luisante, parfaite, par rapport au chantier qui l’entourait.
[les explications des élèves]
« Merde ! T’es con toi ! T’as pas vu, t’es aveugle ? Il y a eu des travaux ! Une nouvelle salle a dû être
construite, cria un autre élève.
- Ben ça travaille vite les ouvriers alors, parce que construire une salle en une seule journée… » répondit Fred.
Ainsi toutes les explications logiques fusèrent afin d’expliquer cette chose : les ouvriers devaient sans doute être
très bien payés pour être aussi rapides ou encore on ne soupçonnait même pas la grandeur de la technologie utilisée.
[entrée dans la pièce]
La porte donnant accès à la mystérieuse salle devenait au fil des minutes de plus en plus étrange. Dedans, on
entendait des chansons, du jazz, de l’opéra, même des musiques jouées au piano… Ca sentait le passé, les temps
lointains, oubliés, les extraits vidéos des albums des années soixante-dix où la qualité de l’image, envahie par un
brouillard de pixels, donnait un aspect de vieux à ces choses-là.
« Bon, on va pas rester ici longtemps. On se lève et on entre, c’est simple », s’exclamèrent un groupe d’élèves.
Ils se levèrent, s’avancèrent. La musique s’intensifiait et s’accélérait. Ils avaient choisi d’aller dedans. Les gens
curieux ne reviennent jamais sur leur décision. Ils entrèrent… le grincement de la porte qui s’ouvre.
F.L.
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