
REDACTION : Toutes les consignes n’ont pas été prises en compte !!! Il faut y être attentif, les 
relire autant que besoin pour s’en imprégner et ne pas faire de hors sujet. 
 
Voici ce qui fallait comprendre :  
« à la manière de Fred Vargas » = texte à la 3è personne et au passé 
« narration » = il faut raconter 
«  courts dialogues » = il ne faut s’enliser dans un dialogue sans intérêt 
« à l’arrivée au collège, le matin » = le lieu et le moment sont donnés, ne pas parler du lendemain 
« les élèves » = ce sont eux les protagonistes, c’est leur réaction qui nous intéresse 
« quelque chose qui déraille » = comme Fred Vargas, restez-en à quelque chose de simple 
« des explications » = attention, ce n’est pas une enquête policière mais un échange d’idées   
« une description précise de ce qui a surgi » = ne pas négliger les détails 
« 3 à 5 paragraphes titrés » = c’est une consigne pour vous forcer à ne pas écrire en « bloc » 
 
Voici un exemple de rédaction très satisfaisante : 
 
[l’arrivée des élèves au collège] 
 
 Ils arrivaient chaque matin, l’air inexistants, égarés, leur visage privé de tout sentiment particulier. Peut-
être qu’une sangsue leur avait pris leur capacité d’opinion et d’objectivité. Mornes, abrutis, ils semblaient coincés, 
foutus  dans  leur  système,  allant  de  mortifications  en  tristesse,  se  ressassant  leurs  années  précédentes :  les 
parties de football avec les copains, les chansons de rock à la radio… La cloche sonna. Ils montèrent dans leur salle, 
préparés au cours de français. Ils s’installèrent et attendirent le professeur. 
 
[la découverte de la chose qui déraille] 
 
  « Putain ! C’est quoi ça, lança un élève, Fred, c’était pas là avant ! » 
C’est toujours les grosses gueules uqi  font du bruit, s’agitent à coup d’injures, de vocabulaire familier. Pourtant, 
c’est vrai :  Fred  a raison !  La porte  n’était  pas  là  avant !  Elle  n’avait  jamais  été  là.  Les  autres  portes  du  collège 
étaient grises et elle était verte. Elle se trouvait au fond de la salle devant un mur à moitié délabré, où l’on pouvait 
encore voir le béton et un tas d’outils d’ouvriers. Mais ce qui semblait inquiéter le plus était sa propreté, sa surface 
luisante, parfaite, par rapport au chantier qui l’entourait. 
 
[les explications des élèves] 
 
  « Merde !  T’es  con  toi !  T’as  pas  vu,  t’es  aveugle ?  Il  y  a  eu  des  travaux !  Une  nouvelle  salle  a  dû  être 
construite, cria un autre élève. 
- Ben ça travaille vite les ouvriers alors, parce que construire une salle en une seule journée… » répondit Fred. 
Ainsi toutes les explications logiques fusèrent afin d’expliquer cette chose : les ouvriers devaient sans doute être 
très bien payés pour être aussi rapides ou encore on ne soupçonnait même pas la grandeur de la technologie utilisée. 
 
[entrée dans la pièce] 
 
  La porte donnant accès à la mystérieuse salle devenait au fil des minutes de plus en plus étrange. Dedans, on 
entendait des chansons, du  jazz, de l’opéra, même des musiques jouées  au piano… Ca sentait le  passé, les  temps 
lointains, oubliés, les extraits vidéos des albums des années soixante-dix où la qualité de l’image, envahie par  un 
brouillard de pixels, donnait un aspect de vieux à ces choses-là. 
« Bon, on va pas rester ici longtemps. On se lève et on entre, c’est simple », s’exclamèrent un groupe d’élèves. 
Ils  se  levèrent,  s’avancèrent.  La  musique  s’intensifiait  et  s’accélérait.  Ils  avaient  choisi  d’aller  dedans.  Les gens 
curieux ne reviennent jamais sur leur décision. Ils entrèrent… le grincement de la porte qui s’ouvre. 
 
F.L.