Il existe des catégories de médicament proches mais non identiques avec
lesquelles on a parfois tendance à confondre les médicaments génériques.
Les produits en co-marketing ou en co-promotion, qui sont des produits
identiques commercialisés en même temps par deux firmes différentes. Dans ce
cas, le brevet n'est pas tombé dans le domaine public et la commercialisation
conjointe ressort d'une stratégie propre à la firme innovatrice. Dans le cas du
co-marketing, la même molécule est lancée sous deux noms différents par deux
entreprises différentes. Dans la co-promotion, le produit est vendu sous le
même nom par deux partenaires, le premier bénéficiant ainsi du réseau du
second.
Ces deux types d'accord doivent eux-mêmes être distingués du co-
développement, notion qui recouvre le partage des frais de Recherche et
Développement entre deux ou plusieurs partenaires¹.
Les produits sous licence sont également identiques aux médicaments originaux.
Là encore, il s'agit d'une stratégie consistant pour une entreprise à céder la
licence d'exploitation d'un produit protégé à un partenaire, par exemple pour
accéder à un marché sur lequel elle n'est pas implantée.
Les "me-too" ont une même activité biologique et thérapeutique, sans être pour
autant identiques. Ces produits ont fait l'objet d'une recherche, d'un
développement et d'un enregistrement séparés. Ils sont en général tous
protégés par des brevets. En fait, un "me-too" (littéralement: "moi aussi")
bénéficie directement des connaissances diverses, chimiques et thérapeutiques,
dues à l'innovateur. Mais ces connaissances appartiennent au domaine public et
peuvent donc être librement réutilisées pour créer un produit légèrement
différent.
Les "génériques-plus" sont des copies améliorées de médicaments existants sur
le plan du dosage, de la forme galénique, de la rapidité d'action, de la tolérance,
etc. Certaines sociétés essaient en effet d'enregistrer, sous des procédures
allégées, des produits qui présentent par rapport au produit original des
avantages exploitables au plan commercial. Cette stratégie ne trompe en fait
plus personne et les "génériques-plus" sont considérés dans la plupart des pays
occidentaux comme une forme de "me-too", relevant des procédures
d'enregistrement normales.
Les médicaments essentiels sont les produits inscrits sur une liste de
l'Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.), pour satisfaire les besoins
sanitaires "essentiels" des pays pauvres. Si beaucoup de ces produits, sinon
tous, existent sous forme générique, l'inverse n'est pas vrai, loin s'en faut !
Les médicaments de contrefaçon, enfin, sont des copies non autorisées d'un
médicament protégé, que l'on trouve dans certains pays, et qui relèvent de