Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale a indiqué, en conclusion, que l'essentiel
ne réside pas, au final, dans les textes de lois, aussi complets et parfaits soient-ils, mais plutôt que dans la
stabilité politique et sociale et dans la qualité du climat des affaires, seules à même d'attirer l'investissement
extérieur et d'impulser l'investissement intérieur. «L'instabilité des dernières années a fait baisser le taux
d'investissement de 24% du PIB à 19%», a-t-il affirmé.
Lors du débat, plusieurs questions ont été soulevées par l'assistance. On s'est, ainsi, demandé si les dispositions
du nouveau code d'investissement sont en mesure de répondre aux besoins du plan de développement 2016-
2020, élaboré par le même département.
Hichem Elloumi a émis des doutes quant à la possibilité de dynamiser l'investissement, de créer de la richesse
et des emplois et d'impulser les exportations avec un taux de croissance économique ne dépassant pas, dans les
meilleures des cas, 1,5 ou 2%. «On peut se féliciter des perspectives que pourrait ouvrir le nouveau code mais
la partie est loin d'être encore gagnée», a-t-il dit. «Nous devons réaliser des avancées sur le plan économique,
mais nous devons aussi comparer ce que nous faisons à ce qui se fait sur les plans régional et international
pour mesurer l'ampleur de ce qui nous reste à faire», a-t-il ajouté.
Mustapha Zaanouni, ancien ministre du Plan durant la présidence de Bourguiba, a déploré, quant à lui,
l'absence de grands projets stratégiques dans le plan de développement 2016-2020, comme c'était souvent le
cas avec les précédents plans, faisant remarquer que les délais de réponse aux demandes des investisseurs
doivent être réduits au maximum. «Dans les pays développés, celle-ci réponse est formulée dans les 24 heures
et communiquée par téléphone», a-t-il indiqué.
L'universitaire Skander Ounaies a posé les problèmes de la bonne gouvernance et de l'économie verte en
Tunisie, en déplorant l'anarchie régnant actuellement dans tous les domaines et l'absence de respect de
l'environnement. Il a ajouté qu'on ne peut pas mettre sur un pied d'égalité une économie hyper-administrée,
comme celle de la Tunisie, avec des économies hyper-libéralisées, comme celles des pays partenaires
européens. Comme il est inadmissible de continuer à accorder des subventions à des entreprises étrangères
exportatrices qui réalisent 70% des exportations du pays.
Pour l'économiste Maher Kallel, l'industrie, à elle seule, ne peut pas résoudre le problème du chômage, qui
touche encore 15% de la population active, faisant savoir que les seuls projets qui sont passés de 10 à 500