Qu’est-ce qu’un malaise vagal ?
Vous avez fait un malaise, peut-être avec perte de connaissance, votre médecin vous a dit que
c’était un malaise vagal, sans gravité. Que s’est-il passé ?
Un malaise vagal est un dérèglement passager du système nerveux autonome
(ou inconscient).
Qu’est-ce que le système nerveux autonome ?
Votre corps, vos organes, sont pour la plupart régis par ce système nerveux, qui contrôle leur
bon fonctionnement sans que vous en soyez conscients, et heureusement : il n’est pas
nécessaire de penser à faire fonctionner les poumons pour respirer, le cœur pour faire circuler
le sang, l’intestin pour digérer…
Ces fonctions sont automatiques, régulées par un système double, normalement en équilibre,
composé par :
- Le système sympathique : ce système fonctionne par le biais du nerf sympathique et
d’hormones (adrénaline, noradrénaline), sécrétées par la surrénale.
- Le système parasympathique, essentiellement par le biais du nerf « vague » (d’où le
terme « vagal » pour les malaises, nous y reviendrons).
Ces nerfs partent du cerveau et se distribuent à tous les organes.
- Le système sympathique a pour effets d’accélérer le cœur, faire monter la pression
artérielle, augmenter le débit cardiaque, accélérer la respiration, dans le but de favoriser
une réponse à un stress. C’est le système qui permet depuis la nuit des temps la fuite
ou l’attaque devant un danger.
- Le système parasympathique a des effets inverses : notamment pâleur, ralentissement
de la fréquence cardiaque et baisse de la pression artérielle (dans le but de limiter le
travail de l’organisme la nuit).
Normalement s’établit un équilibre harmonieux entre ces deux systèmes.
Mais à l’occasion de certains évènements, comme :
- Un trouble digestif (le tube digestif est très innervé par le parasympathique), c’est la
première cause de ces malaises
- Une douleur aigüe, digestive ou non
- La vue du sang
- Une ambiance surchauffée
- La claustrophobie, la peur de faire un malaise !
- … la liste n’est pas exhaustive
… le système parasympathique s’emballe et prend le dessus sur le système sympathique,
entraînant un ralentissement parfois sévère de la fréquence cardiaque (on peut voir un arrêt
de plusieurs secondes), une chute de pression artérielle, responsables de ce malaise
« vagal » qui peut aller jusqu’à la perte de connaissance si l’apport de sang au cerveau est
suffisamment diminué.
Ces malaises surviennent plus volontiers pendant ou après le repas (sollicitation plus
importante du système parasympathique), au lever la nuit (en période de sommeil, le
système parasympathique est prépondérant), ou en cas de station debout prolongée.
Pourquoi n’est-ce pas grave ?
Certes un malaise vagal peut être responsable d’une chute, d’un traumatisme, si on ne
prend pas des mesures préventives, mais c’est le seul risque :
- En général, on le « sent venir », on appelle ça des prodromes, on ne se sent pas bien,
avec une fatigue importante, des sueurs froides (effet du parasympathique sur les
glandes sudoripares), des bâillements, des nausées. On a souvent le temps de s’asseoir
ou mieux de s’allonger, en attendant que ça passe.
- Même si c’est parfois spectaculaire, un malaise vagal n’est jamais mortel. Le cœur
repart toujours, la pression artérielle remonte d’elle-même.
- En d’autres termes, ce n’est pas à proprement parler un malaise cardiaque, il ne s’agit
pas d’une maladie cardiaque, un tel malaise peut arriver à tout le monde.
Que faire si on est témoin d’un tel malaise :
- Allonger la personne
- Relever les jambes pour faire « descendre » le sang veineux vers le cœur et le cerveau,
et réaugmenter ainsi le débit cardiaque et cérébral.
- Exercer une stimulation sympathique : gifler assez fortement la personne, et en
l’absence de résultat, exercer une forte pression sternale.
- Si le malaise ne passe pas rapidement, ou s’il y a perte de connaissance durable, la
coucher en position latérale de sécurité et faire le 15, en effet dans ce cas, ce n’est pas
généralement pas un simple malaise vagal.
Manœuvres à réaliser en cas de sensations de malaise imminent :
Contractions musculaires isométriques répétées le plus fort possible en restant assis
ou si possible allongé :
- Jambes croisées en contractant les muscles des jambes et du dos, les fessiers
et les abdominaux.
- Serrage et tirage des mains croisées en contractant les muscles des bras et du dos, les
fessiers et les abdominaux.
- Serrage d’un objet (en mousse si possible) dans une main.
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