Alter Égales 2016 : Droits de ne pas être stigmatisée
Sous-commission
« Les stéréotypes et la stigmatisation dans les médias et la publicité et plus
particulièrement la publicité diffusée dans les médias publics et/ou soutenus par les
pouvoirs publics »
Co-pilotage CFFB
Compte rendu de la réunion du mardi 17 mai 2016
Participant-e-s : voir liste en annexe
I. Approbation du PV du 21 avril 2016 et des documents annexes
En début de réunion, les membres présent-e-s de la sous-commission dédiée au thème
« Les stéréotypes et la stigmatisation dans les médias et la publicité et plus
particulièrement la publicité diffusée dans les médias publics et/ou soutenus par les
pouvoirs publics » approuvent le PV ainsi que les documents annexes de la réunion
précédente du 21 avril dernier.
II. Objectifs de la réunion
Barbara Brunisso (Cabinet Simonis) et Isabelle Kempeners (CFFB) rappellent brièvement
les objectifs de la présente réunion, à savoir :
- L’identification des médias concernés en Fédération Wallonie-Bruxelles ;
- L’approbation d’un cadre d’indicateurs visant l’analyse de publicités véhiculées
dans et par ces médias ;
- L’adoption d’une méthodologie de travail ;
- Les besoins de ladite sous-commission en vue de la tenue des prochaines
réunions.
III. Propositions sur l’identification des médias concernés
Sur base du document « Proposition de médias concernés » réali par le CFFB, les
membres échangent sur l’identification des médias à prendre ou non en considération.
Suite aux nombreuses discussions menées entre les différents membres de la sous-
commission, il a finalement été convenu de ne prendre en compte que les médias
audiovisuels publics belges francophones (#subventionnés) et non plus la presse
d’information quotidienne et périodique, ceci afin de cibler au mieux les paramètres du
champ de travail et définir les recommandations qui en découleront.
Concrètement, l’identification des médias concernés est la suivante :
La RTBF ; en télévision : La Une, La Deux, La Trois, et en radio ; Vivacité, La
Première, Musiq 3, Classic 21 et Pure FM,
Les 12 Télévisions locales,
Leurs sites internet respectifs, en ce compris les réseaux sociaux (FB, twitter,
etc.).
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IV. L’approbation d’un cadre d’indicateurs visant l’analyse de publicités
véhiculées dans et par les médias audiovisuels publics de la FWB
Une fois cette identification réalisée, la proposition faite en présente réunion est de se
baser sur les indicateurs d’égalité des genres dans les médias identifiés en 2010
par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture
visant à mesurer la sensibilisation à l’égalité des genres dans les médias et les contenus :
http://www.unesco.org/new/fr/communication-and-information/resources/publications-
and-communication-materials/publications/full-list/gender-sensitive-indicators-for-media-
framework-of-indicators-to-gauge-gender-sensitivity-in-media-operations-and-content/
Ces indicateurs pourraient être repris en vue de déterminer si une pub diffusée en FWB
par les médias publics visés révèle ou non un caractère sexiste. A titre d’exemple, ces
indicateurs permettraient d’identifier les relations hommes-femmes dans la pub, le rôle
de la voix-off, les positions (actives/passives) des individus, les informations fournies,
leurs postures, vêtements, etc.
La reprise de tels indicateurs en FWB a fait l’objet de nombreuses discussions mais n’a
pas donné lieu à une prise de décision de ladite commission en séance.
La reprise de tels indicateurs en FWB vise à un double objectif, à savoir :
une analyse détaillée des pubs véhiculées dans et par les médias audiovisuels
publics précités.
A ce sujet, il est demandé à la membre qui a été désignée en présente sous-
commission de se renseigner sur la réalisation en FWB d’un mémoire
dont l’objet est l’analyse de publicités sous l’angle féministe,
notamment en interrogeant l’Université des Femmes et/ou les universités +
Hautes Ecoles de la FWB. Si ce travail n’a pas encore été réalisé, l’une des
recommandations de la sous-commission serait de pouvoir proposer un
mémoire dans les établissements d’enseignement supérieur de la FWB (avec
remise de prix à la clef ?).
une confrontation ultérieure avec plusieurs instances publiques en charge de
ces questions en FWB, en particulier le Jury d’Ethique Publicitaire (JEP) (voir
ci-dessous sa recommandation sur les règles en matière de représentation de la
personne):
http://www.jep.be/sites/default/files/rule_reccommendation/voorstelling_persoon
_fr.pdf.
A ce sujet, il est demandé à Maider Dechamps (ACRF-Femmes en Milieu
Rural), membre désignée en présente sous-commission, de se renseigner
sur le rôle du JEP (coercitif ou non ?) par rapport au cadre légal
existant en FWB, son fonctionnement, sa composition, le but étant de
connaitre la portée d’une plainte qui lui est adressée. La membre désignée a
également pour charge de se renseigner sur les relevés statistiques du JEP
en vue de connaître, en moyenne, le nombre de sanctions/réactions du JEP au
regard des plaintes sexistes adressées au JEP (ex : 13,2 % plaintes sexistes
adressées au JEP en 2013 Quel suivi a été apporté ?). Un des objectifs
serait de systématiser et de multiplier le dépôt de plaintes au JEP dès la sortie
d’une pub à caractère sexiste dans les médias.
L’idée serait, in fine, d’associer positivement le JEP à la démarche de la dite
sous-commission, tout en permettant une réflexion/recommandation sur son
rôle, son fonctionnement et sa composition.
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La Commission note aussi qu’un contact sera établi avec Pierrette Pape afin
que celle-ci se renseigne à propos de VIGI-PUB et son fonctionnement en
tant que groupe de lutte contre les messages sexistes (ex/
http://www.olivierdauvers.fr/tag/vigie-pub/).
En outre, la Commission note que le Conseil de déontologie journalistique
(M. André Linard : http://www.deontologiejournalistique.be/?secretariat-
general) pourrait également être associé au travail de la sous-commission.
Parmi les autres propositions énumérées par les membres de la sous-commission, une
attention toute particulière a également été donnée aux contraintes qui pèsent sur la
diffusion d’une pub dans et par les médias audiovisuels publics francophones
belges, en ce compris en ligne, à savoir :
Quelle est la marge de manœuvre d’un média public qui diffuse une pub par rapport aux
publicitaires qui, eux, négocient avec la Régie publicitaire ? Qui décide du contenu in
fine : le publicitaire uniquement et/ou la Régie pub, voire la centrale d’achat du média
public ? Existe-t-il des espaces gratuits publicitaires autres que ceux relatifs au secteur
de la Santé ou aux communications gouvernementales ? Quel est le rôle du média public
en ligne lorsque des commentaires sexistes se retrouvent sur ce média diffusant la pub ?
Quel est le rôle et la responsabilidu community manager en la matière ? Etc. En vue
de savoir QUI est responsable du contenu de la pub diffusée et de permettre
une meilleure identification de la chaîne des interlocuteurs, il est convenu
d’inviter un-e représentant-e de la RMB ( http://www.rmb.be/) pour la prochaine
réunion du 23 juin.
V. Méthode de travail adoptée
Les deux principales approches retenues en présente sous-commission sont les
suivantes :
- L’approche légale : recours à la plainte systématique en vue de permettre une
application effective de la loi. Cette approche s’inspire de la démarche française
« Osez le féminisme » http://osezlefeminisme.fr/ qui rappelle de manière
systématique les prescrits légaux visant à lutter contre les pubs sexistes en
France.
L’une des recommandations de la présente sous-commission serait de pouvoir
créer un groupe/une structure similaire en FWB permettant également un rappel
systématique à la loi en cas de non-respect en Wallonie-Bruxelles.
- L’approche humoristique : développer un message humoristique via le recours à
un humoriste et/ou la daction d’une capsule vidéo (ex : Martin, sexe faible :
https://www.youtube.com/watch?v=VyqFbiwLJko) en vue de promouvoir une
démarche positive qui permet un retour sur soi des associations tout en
retournant le message sexiste.
A ce sujet, il est convenu de réfléchir à l’opportuni d’inviter/de travailler avec
un-e humoriste sur la question.
VI. Besoins en vue de la tenue de la troisième rencontre
- 23 juin 2016 : L’invitation d’un-e membre de la Régie publicitaire (RMB) en vue
de comprendre le fonctionnement relatif à la diffusion d’une publicité sur les TV et
radios publiques francophones belges, en ce compris locales et en ligne + les
contraintes qui y sont liées.
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- La rédaction d’une double note visant à clarifier les compétences du JEP, sa
composition et son pouvoir de contrainte (notamment par rapport au respect de la
loi) ;
- Trouver un mémoire et/ou proposer à l’UF un mémoire sur l’étude de publicités
(sur un mois environ) reprenant les indicateurs des Nations-Unies.
- Réfléchir à l’opportunité d’inviter et/ou de travailler avec un-e humoriste en vue
de l’associer aux travaux de la sous-commission.
VII. Planning
- La prochaine réunion de la sous-commission est planifiée le jeudi 23 juin 2016,
à 12h, au cabinet de la Ministre Isabelle Simonis, 15-17 Place Surlet de Chokier,
1000 Bruxelles.
- Septembre 2016 : invitation de membres des associations féministes françaises
«Chiennes de garde» - Florence Montreynaud- et/ ou d’ « Osez le Féminisme » en
vue d’enrichir le travail de la sous-commission.
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