
Des différences de vitesse entre ces protéines impliquent  que le nombre de mutations perdues au 
cours du temps varie d’une protéine à l’autre. 
- Hypothèse : ces mutations ont probablement été éliminées par la sélection naturelle car elles 
étaient défavorables à la survie des individus chez qui elles étaient apparues. 
L’effet des mutations diffère bien d’une protéine à l’autre 
 Sur des protéines dont la structure et donc la séquence en acides aminés est importante pour 
la réalisation de la fonction, la majorité des mutations est défavorable et donc éliminée par la 
sélection naturelle : la vitesse d’évolution est alors lente  
 Par contre sur des protéines qui peuvent réaliser leur fonction avec une structure susceptible 
de varier, ou qui ne  jouent pas un rôle essentiel dans le fonctionnement cellulaire, la 
majorité des mutations ne modifie pas le phénotype. Elles sont donc neutres et  ne sont pas 
conservées et elles peuvent se répandre dans la population : la vitesse sera donc élevée. 
L’analyse de populations montre que les fréquences des allèles neutres évoluent dans les 
populations au cours du temps. Contrairement à la sélection naturelle, le résultat de cette évolution 
n’est pas prévisible : c’est la dérive génétique.. Au bout  d’un grand nombre de générations, l’allèle 
neutre tend soit à disparaitre soit à envahir complètement de la population on parle de fixation. 
Dans les petites populations , l’amplitude des fréquences par rapport à la fréquence moyenne 
apparaît en revanche beaucoup plus importante que dans les grandes populations 
 
Conclusion : Des allèles peuvent se répandre dans les populations indépendamment de la 
sélection naturelle s’ils impliquent des mutations neutres, c'est-à-dire sans effets sur le 
phénotype. Leur propagation est aléatoire. 
 2) Les horloges biologiques 
 
PB : les mutations peuvent –elles accompagner et tracer l’évolution ? 
 
 Doc 3 p 153 + doc poly 
Les familles de gènes, multi géniques sont constituées de gènes homologues issus de duplication 
successivement d’un gène ancestral, c’est le cas des gènes codant pour les différentes chaînes de 
l’hémoglobine. Les différentes copies de ce gène ont ensuite évolué séparément par accumulation 
de mutations. Les différents gènes ont été conservés au cours de l’évolution bien que n’apportant 
aucun avantage sélectif aux porteurs. Ils codent pour des protéines qui conservent, malgré quelques 
différences dans leur séquence, une fonction identique et le phénotype des organismes n’est pas 
modifié. 
Les scientifiques se servent de ces molécules comme des horloges biologiques permettant de dater, 
avec une certaine imprécision cependant, les époques de divergence de différentes lignées. 
 
III) Evolution et gènes du développement 
 
PB : Comment les innovations génétiques peuvent- elles être responsable de l’apparition de 
nouveaux plans d’organisation au cours des temps géologiques ? 
 1) l’exemple de l’hétérochronie 
 
 étude doc poly et Doc p 154 
 
Le crâne de l’homme ressemble à celui d’un jeune chimpanzé : le début du 
développement est similaire chez ces deux espèces. 
Chez l’homme le développement est ralenti, stoppé, il reste inachevé. 
L’homme même à l’âge adulte conserve une morphologie crânienne de type juvénile alors 
que chez  le chimpanzé le développement est plus rapide et se poursuit.