La dyspraxie et ses répercussions dans la vie quotidienne et

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La dyspraxie et ses répercussions dans la vie
quotidienne et scolaire
DEFINITION
Définition: les praxies sont des fonctions cognitives élaborées, qui permettent la gestion de
tous les gestes volontaires finalisées.
La dyspraxie est un trouble de la pré programmation des gestes qui se traduit cliniquement
par une maladresse, un défaut d’organisation gestuelle, indépendamment de tout trouble
moteur intrinsèque
Normalement après apprentissage, chaque geste fait l’objet d’une inscription cérébrale
(engrammation), sorte de « carte toute prête » qu’il suffit d’activer (évoquer le geste à faire)
pour que l’ensemble des composantes du geste soit réalisé de façon coordonnée, automatique
et harmonieuse.
Si en raison de dysfonctionnement cérébraux ou de lésions, la constitution de telle carte ne
se fait que partiellement ou de façon défectueuse, l’enfant devra pallier cette absence de
planification globale par une succession de mouvements séquentiels, par la mise en œuvre de
stratégies volontaires contrôlées consciemment, qui aboutiront à une réalisation lente,
malhabile et dysharmonieuse et cognitivement très coûteuse.
Ce trouble peut survenir :
*Chez des enfants n’ayant aucun antécédent neurologique connu. : on parlera alors de
dyspraxie développementale.
*Chez des enfants porteurs d’antécédents particuliers : ex enfants anciens prématurés
*Chez des enfants ayant une symptomatologie neurologique : enfants Infirme Moteur
Cérébraux.
LE DIAGNOSTIC EST AFFIRME PAR
*L’examen médical : Recherche d’anomalies neurologiques dites mineures) exagération du
réflexe d’étirement sur les triceps suraux, manque de sélectivité de la commande motrice sur
les extrémités des membres inférieurs ou supérieurs, trouble minime du maintien postural,
des anomalies perceptives sensitives, un déficit dans la capacité de contrôle moteur mettant
en jeu les fonctions cérébelleuses : mouvements alternatifs, pointage précis, capacité
d’accélération du mouvement, équilibre et coordination générale. Appréciation des capacités
oculomotrices, de la coordination œil main, la coordination bimanuelle au passage de l’axe
médian de la finesse des préhensions.
*L’examen psychométrique qui montrera les dissociations caractéristiques de ce trouble
cognitif.
Dissociation entre le QI verbal (normal ou fort) et le QI performance (faible ou effondré)
*Le bilan neuropsychologique qui précisera les caractéristiques de la dyspraxie.
-Dyspraxie idéatoire : l’enfant éprouve des difficultés dans la manipulation des objets ou des
outils alors que l’objet et sa finalité sont connus.
Ex : se servir d’un marteau pour enfoncer un clou, allumer une bougie etc..
-Dyspraxie ideomotrice : l’enfant ne peut reproduire les gestes symboliques ou les mimes.
-Dyspraxie constructive
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Le bilan évaluera les troubles associés (dyspraxie visuo spatiale) les troubles du langage,
mémoire et fonctions exécutives, attention, hyperactivité.
SIGNES D’APPEL : LES PLAINTES SCOLAIRES
*Difficulté dans l’acquisition du graphisme (ne dessine pas) et de l’écriture.
La calligraphie restera le symptôme au premier plan des préoccupations tout au long de la
scolarité.
*Globalement enfant que l’on décrit comme maladroit et peu performant dans toutes les actes
de la vie quotidienne, qui a peu d’appétence pour les jeux de constructions (cubes, légos,
mécanos puzzles etc.)
*Les parents décrivent un enfant qui prend difficilement en charge la gestion de ses affaires
(scolaire, chambre)
*Enfant qui a acquis la lecture sans trop de difficulté mais qui lit peu et chez qui l’on décrit
une lecture plutôt laborieuse.
*Passionné par les jeux sur console, par les histoires (jeux de poupée de playmobil)
*Décrit comme peu performant en sport : acquisition tardive du vélo, nage. Pas à l’aise dans
les jeux collectifs et sports collectifs.
AUTONOMIE VIE QUOTIDIENNE
 Habillage : il restera longtemps en grande difficultés pour lacer ses chaussures,
boutonner ses vêtements (pantalon) enfiler sa fermeture éclair etc.
 Repas : Il va acquérir tardivement le geste de couper ses aliments, se servir à boire à
manger etc. La situation de repas au self nécessite souvent un accompagnement
temporaire.
 Toilette : difficulté pour les gestes d’hygiène.
*Apprentissages qui sont possible au prix d’un travail acharné.
*Acquisitions qui restent fragiles. Elles ont été possibles après un travail de séquentialisation
des gestes. Pour l’apprentissage l’utilisation de la verbalisation est le support privilégié. Les
comptines que l’on crée avec les enfants les accompagnent longtemps dans leur apprentissage.
*Utilisation de montage photos pour laisser la trace du bon geste à accomplir.
*Créer des automatismes reste difficile. Le geste appris se transpose difficilement et
l’enfant restera toujours très sensible au contexte
AUTONOMIE DANS LA VIE SCOLAIRE
 Outils scolaires :
Très pénalisé lors de l’utilisation des outils scolaires : ciseaux, colle, gomme, taille crayon,
outils de mesure et tracés. Perte et casse de l’ensemble du matériel mis à leur disposition.
*Aménager les contraintes instrumentales : antidérapant, tapis de table cartonné, règles avec
antidérapants, avec poignée de préhension ergonomiques, équerre pleine avec repère de l’angle
droit, compas, ergonomie de l’agenda ou du casier de texte

Organisation du rangement du matériel scolaire
*Gestion de l’utilisation du casier et de l’espace table.
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*Organisation du sac : organisation du chargement dans le sac (codage du rangement)
Poids du sac est un problème majeur pour ses enfants très « patauds ». Risque ++++dans les
escaliers.
Systématiser l’octroi du double jeu de livres au-delà de la 6ème.
Mise en place d’un tableau pour aider à faire le cartable (pour faire les devoirs le soir, et à
partir du collège pour s’organiser par rapport aux cours)
 Gestion du temps
*S’assurer de sa prise de repère dans le temps et dans la journée et la semaine. (Mise en
place de planning)
*S’assurer de la capacité à gérer un agenda
*Aide à la planification du travail personnel pour la semaine.
*Repérage avec l’enfant et à l’aide de l’agenda des temps ou il a besoin d’accompagnement pour
ses devoirs.
*S’informer du temps que l’enfant passe à ses devoirs. Défaut d’initiative peut majorer +++ le
temps passé sur un travail. Donner un temps moyen par leçon ou exercices d’application peut
aider l’enfant.
Apprentissage de l’utilisation du Time Timer pour donner une notion du temps qui passe et un
rythme au travail personnel. Aide à fixer des objectifs de réalisation du travail dans un temps
donné.
 Organisation du travail
Difficultés pour tenir compte simultanément des différents éléments qui composent une
tache et pour coordonner des informations multiples.
Difficulté pour organiser un travail de façon méthodique et selon une stratégie pertinente.
*Proposer une suggestion des procédures et un accompagnement dans la réflexion.
*Mise en mot des stratégies utilisées. (Verbalisation++++)
*Décomposer les taches.
 Technologie
*Lors du module informatique proposer à l’enfant de travailler sur son outil personnel.
*Dans les modules qui demandent des manipulations complexes un accompagnement spécifique
peut être discuté.
*Lors de la réalisation d’objets, l’aménagement du support peut être envisagé pour faciliter le
repérage des étapes du montage.
DYSPRAXIE CONSTRUCTIVE
Elle concerne les activités où domine l’organisation de divers éléments pour constituer un
tout. Elle prédomine sur les activités d’assemblage et de construction dans le plan et l’espace.
(Jeux d’assemblage type légos, cubes kappla). Elle se présente rarement de façon isolée chez
l’enfant.
La difficulté pour l’enfant dyspraxique réside tout d’abord dans le traitement des
informations spatiales et dans le passage d’un modèle en 2 dimensions à une construction en 3
dimensions. L’enfant éprouve des difficultés à comprendre la présentation en perspective.
Elle se présente rarement isolément et fait partie du tableau de la dyspraxie visuo spatiale
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*Présenter un modèle déjà réaliser concrètement et décortiquer toutes les étapes de
construction avec l’enfant.
*Baliser les étapes de la construction par des photos. Varier les angles de prises de vues.
Séquentialiser les étapes de constructions.
*Travailler sur des schémas de montages (ex jeux kinder)
*L’aider à organiser ses recherches dans les boites de jeux ou au sol (quadrillage de l’espace
pour l’aider dans sa recherche de pièces).
DYSPRAXIE VISUO SPATIALE
Combinaison d’un trouble de la planification du geste (dyspraxie) avec une difficulté à se
représenter l’espace à 2 dimensions.
Des troubles de la stratégie de regard
-fixation droit devant
-poursuite (jusqu’à une certaine vitesse, elle peut être lisse et régulière)
-non acquisition de stratégies de regard
Des troubles du champ visuel (le plus souvent dans sa partie inférieure)
 Présentation des documents
L’enfant construit avec difficulté l’espace à 2D (page, feuille, écran, tableau)
Incapacité à s’organiser dans l’espace - page (marge, lignes, paragraphe)
Pénalisé dans l’exploration visuelle et le décodage de l’environnement
Adaptations communes à toutes les disciplines. Elles se discutent avec l’orthoptiste et
l’ergothérapeute et sont suivant les troubles de chaque enfant. Elles sont révisables
annuellement. (Fiche type par enfant).
*Utilisation d’aide technique (doigt, règle, cache)
*Point de repère pour indicer un début ou une fin de ligne, alternance de lignes de couleurs
*Point de couleur pour repérer la structure d’un texte (titre, sous titre, paragraphe,
questions relatives au texte)
*Fournir des photocopies de qualité, sans trop de stimuli visuels parasites. Eviter les
présentations avec de multiples colonnes.
*Lignes aérées
*Fournir selon les difficultés des photocopies agrandies.
*Privilégier les présentations simples, aérées, structurées et aussi prévisibles que possible,
éviter les distracteurs)
*Eviter la multiplication et l’éparpillement des informations sur un même support (murs de la
classe, tableau, page) ainsi que les mises en page insolites. (Lecture des exposés sur les murs
de classe)
*Choisir une typographie adaptée et se limiter à la présentation d’un exercice par page.
*Eviter les questions sur un texte ou carte au verso du document initial
*Si travail sur un document tiré d’un manuel, proposer des photocopies ou un scanne des
documents afin que l’enfant puisse prendre ses propres repères (sur lignage des débuts de
paragraphe, utilisation de codes couleur).
*Accepter qu’un enfant puisse commencer par lire les questions d’un texte (permet d’orienter
sa lecture et un premier travail de repérage dans le texte). Lui donner des stratégies pour
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effectuer ses prises d’information et l’inciter à généraliser cette aide dans toute nouvelle
tache.
 Géométrie
Géométrie : matière qui réclame à la fois des compétences graphiques, praxiques et spatiales
Difficultés pour situer les éléments les uns par rapport aux autres. (Topologie).
Les difficultés perceptives vont considérablement gênées l’enfant dans toutes les activités
d’observations. (Repérage des lignes obliques, parallèles et perpendiculaires, dégager les
propriétés d’une figure etc).
*Recours à l’informatique est envisagé pour améliorer les possibilités de production graphique.
*Les logiciels de géométrie permettent aussi de suppléer à la perception défaillante et
favorise le contrôle du raisonnement.
-Access Maths : (logiciel vendu par Suppléance) il permet à l’enfant des tracés de figures
géométriques en utilisant les outils classiques ou en sélectionnant les figures pré construites.
-Géonext : (gratuit et téléchargeable avec des fiches d’exercices) permet à la fois une
construction des figures, d’en vérifier certaines propriétés, d’effectuer un stock de ces
dernières et de les réutiliser.
-Cabri géomètre
-Trousse géo tracés (logiciel du INSHEA créé par M SAGOT/disponible gratuitement)
Activité qui reste très complexe pour l’enfant dyspraxique. Par expérience il vaut mieux se
garder d’hypothéquer par avance les compétences que pourra acquérir l’enfant dans ce
domaine.
Ce qui est très motivant pour l’enfant c’est le réinvestissement des acquisitions dans les
activités manuelles et ludiques.
La notion de plaisir donne à l’enfant l’envie d’aller plus loin dans ses découvertes.
 Géographie
Géographie : orientation dans l’espace du plan et sur cartes
*Privilégier l’oral
*Le remplissage de cartes est un véritable casse tête
 Mathématiques
Les implications de ce trouble sont évidentes dans les activités de dénombrement (comptage
non fiable),
Echec +++ dans toutes les activités très chargées en facteur spatial : tableaux double
entrées, schémas, les graphiques
Algorithmes des opérations : disposer une opération est source d’erreur.
*Utilisation d’objet à manipuler pour acquérir le dénombrement de collection.
*Création de feuilles modèles quadrillées pour chacune des opérations.
*Tables de Pythagore
*Utilisation de la calculatrice
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*Pose des problèmes sous la forme de tableaux, de diagrammes avec multiples retour fléchés
n’aide pas l’enfant et lui demander de réaliser seul un schéma ou un tableau pour concrétiser
une situation l’aide rarement à s’approprier un énoncé.
Etre capable de séquentialiser, de hiérarchiser voire d’éliminer certaines informations.
Utilisation +++ de la verbalisation. (Enregistrement de sa propre démarche)
*Aidé par la lecture du problème par tiers ou une synthèse de parole (casque)
DYSGRAPHIE
Mise en place d’une aide technique quand l’écriture manuelle malgré les rééducations ne peut
répondre simultanément aux 3 critères suivants :
*Lenteur persistante (- 2 écarts type) au delà du CE2.
*Lisibilité : l’enfant doit pouvoir se relire et être lu par un tiers.
*Automatisation : à partir du CE2 le graphisme n’est plus une fin en soi, mais un outil au
service des apprentissages. L’enfant doit pouvoir écrire tout en écoutant, comprenant, faisant
des hypothèses, réfléchir, faire attention à la grammaire et l’orthographe.
*Des cahiers sales et brouillons, une absence d’organisation dans l’espace page (absence de
repère de la marge, écriture qui se dégrade passé le 1er tiers de la feuille, saut de lignes, de
paragraphes)
*Contrainte du support papier augmente avec le temps (inscription de réponses dans des
espaces minuscules/ cf Work Book ou photocopie en support du cours)
*Coût moteur ++++ qui implique une dégradation de la posture. A partir de la 6ème les
contraintes d’installation devant le poste de travail deviennent incontournables. Les
changements de salles ne permettent plus la personnalisation d’un poste de travail. (Hauteur
du plan de travail, chaise adaptée, plan de travail incliné, table échancrée, utilisation d’un
lutrin, adaptation des casiers de rangement...)
 Prescription du matériel
Dans le cadre du programme Handiscol, du matériel informatique est prêté aux élèves
scolarisés dans le 1er et 2 degré.
Demande de matériel passe par la MDPH. Il est rempli conjointement par la famille et la
référente à la scolarité. La demande peut être accompagnée d’un avis technique.
 Objectifs
Que l’enfant puisse accéder à la production d’écrits, à une autonomie dans la prise des notes
en cours, qu’il puisse tracer dessiner, et tout cela dans un confort de travail et une économie
d’effort.
 Moyens
Prise en charge rééducative en ergothérapie sachant qu’il faut un minimum de 3 ans pour
acquérir une maîtrise du clavier, des connaissances de base sous Window’s, des logiciels
indispensables pour les apprentissages scolaires et la gestion du matériel informatique et
scolaire.
 Notre démarche en rééducation avec l’enfant
Choix des périphériques pour l’accès à l’ordinateur :
-substitut à la souris : trackball, zone tactile, trackpad, joystick, dispositif de pointage à la
tête, pointage au clavier
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-dispositif de saisie adaptée : clavier muni de guide doigts, claviers modulaires,
-logiciel à fonction supplétive : clavier virtuel, logiciel de prédiction lexicale, logiciel de dictée
vocale etc
Paramétrage de l’outil en fonction des compétences motrices et neuro visuelles de l’enfant.
-Options d’accessibilité (paramétrage du clavier, de la souris ; des touches de fonctions)
-Dans le traitement de texte : paramétrage des barres d’outils avec création de boutons pour
des fonctions utilisées fréquemment (date, éditeur d’équation ; boutons feuilles d’opérations)
-Modification des paramètres d’affichage à l’écran si l’enfant a besoin d’avoir des icônes
grossies.
–Paramétrage du normal.dot afin d’avoir dès l’ouverture d’un document une mise en page, une
police et taille de lettres adaptés à l’enfant.
-Création de feuilles modèle par matières (cours et contrôle) avec le nom, prénom, la date
pour un gain de temps
 Gestion matérielle de l’ordinateur :
*sortie et rangement du matériel, branchement des périphériques, gestion de la batterie de
l’ordinateur (proximité d’une prise).
*Gestion du stockage lors des pauses.
*Choix de sa place dans la classe. Compte tenu des troubles neuro visuel, du déficit
d’attention, des difficultés d’organisation le placement dans les 2 premiers rangs doit être
encouragé.
 Connaissances Informatique
*Organisation du classement des fichiers dans l’ordinateur à partir de l’organisation
matérielle proposée par les professeurs.
Création de dossiers qui reprennent le nom des matières.
Apprendre à enregistrer ses documents sous un nom pertinent.
Suppression régulière des travaux
Sauvegarde régulière du travail (au minimum à chaque fin de semaine)
*Apprentissage du clavier :
-Les difficultés gestuelles de l’enfant l’empêchent de passer par les méthodes
d’apprentissage destinées aux adultes. L’enfant utilisera au mieux 2 à 3 doigts par main.
-Le repérage visuel des lettres du clavier et des touches de fonction est facilité par
l’apposition de repérage de couleur.
-Pour encourager l’enfant on l’évalue régulière ses progrès (copie, répétition, dictée). Utilisation de logiciels pour l’apprentissage de la frappe. (Incitation à un travail personnel
sous forme de gammes)
-Dans un but de gain de temps : apprentissage de touches de raccourcis clavier pour tous les
programmes utilisés par l’enfant pour éviter au maximum le retour vers la souris. (sélection
dans la page, déplacement dans la page et dans les phrases, mise en forme, ouverture des
menus déroulants, fermeture des programmes etc)
*Connaissance de base sous Windows :
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-Connaître les manipulations de 1er secours quand l’ordinateur « plante » (touche au clavier
pour sortir du programme, réflexe de redémarrer l’ordinateur, arrêt par maintien de la
touche de mise sous tension).
*Connaissance d’un traitement de texte.
Codage de la mise en forme des documents pour éviter une perte de temps lors de la mise en
forme.
*Connaissance de l’outil tableau
*Connaissance des logiciels de géométrie (Access Maths, Déclic 32, Mon atelier géométrie)
*Gestion de l’agenda scolaire sous Excel (intérêt de la prédiction de mots)
*Apprentissage de logiciel de traitement d’images pour retravailler les documents scannés
(20/20, Imaging, Corel, )
*Utilisation du correcteur d’orthographe, logiciel de prédiction lexicale, accepter l’utilisation
d’abréviations.
*Logiciel de dictée vocale, utilisation d’un dictaphone
 Organisation des données Papiers
Principes de base
*L’impression des données qui sont dans l’ordinateur doit se faire régulièrement (2fois par
semaine). C’est un travail que l’enfant a beaucoup de mal à gérer seul.
*Le rangement des donnés pour toutes les matières se fait dans un classeur munis
d’intercalaires, ou pochettes à vues, trieur (accompagnement +++). Les professeurs ont un
droit de regard dans les archives papier de l’enfant...
*Prévoir une pochette pour tous les documents en attente
*L’enfant archive chez lui à l’occasion de chaque petite vacances tous les documents contenus
son classeur (éviter le surpoids du sac)
*Un document n’est pas mis à la corbeille tant qu’il n’a pas été imprimé, corrigé ou rendu par le
professeur.
*Le sac doit contenir des disquettes par matières pour les interrogations et devoirs. L’enfant
travaille sur disque dur et doit enregistrer sur une disquette, clé USB)
 Partenariat
L’élaboration du Projet Personnalisé de Scolarisation va permettre :
*Expliquer aux partenaires le pourquoi de cette aide technique.
*Fixer des objectifs révisables trimestriellement sous forme de contrats pour identifier ce
que l’on attend de chacun par rapport à l’outil. (Enfant, parents, enseignants, AVS, SESSAD
intervenants libéraux,)
*Importance d’identifier les moments ou l’enfant prendra des notes sur son ordinateur. Les
matières peuvent être fixées par contrat et être augmentées en fonctions des progrès que
fera l’enfant.
*Au départ l’enfant ne peut pas prendre un cours complet donc il est important d’identifier
avec lui les personnes ressources qui lui permettront de compléter son cours.
L’auxiliaire de vie scolaire peut être présente pour prendre le relais si besoin.
*Certains enfants resteront incapables de prendre en note un cours complet. Les
professeurs qui préparent leurs cours sur ordinateur peuvent fournir à l’enfant leur support.
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L’enfant s’attachera seulement à le personnaliser par une mise en forme après un repérage du
plan.
Prise en note du plan du cours.
La trace écrite des cours est importante pour l’enfant, sa famille et le réseau d’aide. Le
retour vers le livre pour expliquer des exercices d’applications ne suffit pas.
*Fournir les polycopiés
*Ne pas laisser l’enfant responsable de la récupération des cours manquants.
*Clarifier l’emploi du scanner / retraitement de documents sous format texte ou dessins.
*Gestion de l’agenda
CONDITION D’EVALUATION :
*Important que les résultats scolaires ne soient pas appréciés de façon trop bienveillante.
Quand ils ont été surestimés et ne permettent pas de continuer des études au niveau espéré,
la déception de l’élève et de sa famille est très grande.
*La mise en place du tiers temps (Temps en plus ou exercices en moins) peut se poser dans le
cadre du Projet Personnalisé de Scolarisation. Ne pas attendre le brevet des collèges pour
proposer cette adaptation. Proposer très tôt sa mise en place lors des contrôles continus.
*Penser à télécharger les Evaluations Nationales CE1 et CM2 adaptées par d’éducation
nationale pour les enfants porteurs d’un Handicap moteur.
EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE
Pour un enfant présentant une dyspraxie visuo spatiale les activités physiques exigeant de
témoigner d’habileté motrice sont une source de grande difficulté.
*Veiller à redoubler au maximum les informations visuelles par des informations auditivo
verbales et kinesthésiques.
*Les caractéristiques spatio temporelles des sources d’information visuelles apparaissent
comme une importante variable de réussite. Le choix de l’activité est déterminant.
Les jeux de balles confrontent par exemple l’enfant à des difficultés, des activités impliquant
moins d’incertitude spatio temporelle s’avèrent plus accessibles.
Ex jonglage avec des foulards à la place des balles.
*Faciliter la perception visuelle en balisant avec l’enfant les espaces qu’il doit occuper ou
parcourir. La prise d’information est difficile dans les vastes espaces
*Description verbale des taches et décodage des obstacles au sol (perturbation du champ
visuel inférieur)
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