Vendredi ler octobre INTRODUCTION A LA PSYCHOLOGIE La psychologie = étude du comportement et des processus mentaux qui-y président. Dans l'antiquité c'était l'âme qui était responsable de nos comportements, ce ne sera que beaucoup plus tard qu'elle deviendra une matière scientifique. Pourquoi de la psychologie en droit? Relation juriste/client En première candidature, beaucoup de cours sont des matières fondamentales --> connaissances des lois. Cela donne une vision déshumanisée et donc on recherche une vision + globale de l'homme. -> comprendre l'homme dans ses actions -> ouverture a la compréhension. Ouverture à la créativité et au relationnel. II est important de mettre ce cours en première candi pour faire contrepoids à l'image morcelée que l'on perçoit dans les cours fondamentaux. "Nous sommes tous des psychologues". Soumission â l'autorité. Expérience de Milgram (1974) : Le gars qui électrocute le mec car il est sous l'influence de l'autorité de la blouse blanche. 65% de citoyens pris par hasard obéissent à l'autorité et infligent des chocs qui auraient pu tuer l'élève. personne ne peut s'identifier à des individus aussi passifs. Répétition de l'expérience avec des étudiants d'une célèbre université -> même résultat, donc ce n'est pas une question de culture. Il n'y a aucune différence de personnalité entre les- sujets- qui vont jusqu'au- bout et les autres. C'est un phénomène qui nous concerne tous. --> confrontation avec des cas qui nous paraissent inimaginables --> Quel intérêt pour les- futures juristes? Un juriste incarne aux yeux de la population, une autorité, quel est l'impact de cette autorité sur la population? Expérience de Hoffling (1966) : expérience sur 22 infirmières : pendant une garde, elles reçoivent un coup de téléphone d'un médecin, elles connaissent son nom mais ne l'ont jamais vu. II demande qu'on administre certains médicaments à un patient avant qu'il ne vienne (medoc : astroten). Il demande à ce qu'on donne une dose de 20 mg alors que la dose maximale est de 10 mg et dit qu'il fera l'ordonnance quand il arrivera -> à l'encontre du règlement. 21 infirmières obéissent à l'ordre --> lorsqu'un sujet sait qu'il a un rôle intermédiaire, et qu'il ne peut être tenu pour responsable, le taux de docilité passe de 65% à 90%. Ex. : procès Cockerill, procès de la SNCB ---> notion de responsabilisation, de faute. L'autorité = capacité d'un individu occupant une position hiérarchique ou possédant une capacité reconnue, d'obtenir de la part de ses collaborateurs ou subordonnés, une obéissance à ses ordres. Psychologie -1- Pouvoir légitime : du latin iex (loi) pouvoir juridique conforme et fondé par la loi. --> Les juristes ont un pouvoir légitime. Expérience de ASCH (1951 ) : comparer et trouver une ligne de même taille dans deux carrés. 8 sujets dont un seul naïf placé en septième position (un seul vrai sujet). Les faux sujets donnent de fausses réponses, 77% des sujets se conforment au moins une fois à l'avis des autres, réponses contraires à leur perception. 1 sujet sur 3 émet systématiquement une- réponse conforme. Cette conformité est la plus forte vers 12, 13 ans : elle touche un individu sur 2. Vers 20 ans : la proportion est de 1 sur 3 et le reste au cours de l'age adulte. Ce type d'expérience démontre que la pression de la conformité touche tout le monde. Conformisme : conformis = semblable en latin : Attitude qui consiste à se plier aux normes, aux usages, aux modes, aux valeurs ayant cours dans un groupe ou une société donnée. Expérience en 1985 : une femme se fait violer par 3 hommes en plein jour, les passants poursuivent leur chemin sans un mot. Expérience en 1964 : une new-yorkaise rentre chez elle après le travail, elle se fait attaquer devant sa résidence. Elle se fait poignarder et lutte trente minutes avant de mourir. 38 témoins mais pas un n'a bougé. Apathie du témoin = effet du spectateur : phénomène selon lequel des individus qui sont témoins d'une situation grave sont incapables d'agir. Plus la densité sociale est élevée, moins le sens des responsabilités et de la coopération est développé. Expérience : La vieille dame aux USA avait l'habitude de réchauffer son chat dans te four après la promenade sous la pluie. Un jour le four tombe en panne. Elle met le chat dans le four à micro-onde -> le chat explose. La vieille porte plainte et obtient gain de cause car il n'est stipulé nulle part ds le mode d'emploi que l'on ne peut pas mettre un chat au micro-onde. Histoire dite vraie -> fiais c'est une rumeur car nulle trace de cette histoire -> publication d'un démenti -> aucun effet ou très peu. Le démenti, neutre et froid, n'a qu'use valeur de persuasion très faible par rapport à la rumeur. Autre ex.: Des étudiants universitaires doivent choisir leurs cours, deux sources d'info sont disponibles o résultats d'enquête o rencontre avec anciens étudiants. Les anciens étudiants ont + de poids que l'enquête. Cela met en évidence la force de conviction du concret sur l'abstrait. Trouve une application quotidienne ds l'étude de cas. Attribution causale Ex.: Histoire de l'apologue chinois du 3'`T'e siècle avant Jésus Christ. Un homme se fait voler, il soupçonne quelqu'un car trouve que ce type a l'air d'un voleur. Mais retrouve ensuite l'objet perdu -> II ne trouve plus que le gars qu'il soupçonnait à un air d'un voleur. Effet Pygmalion : Une personne convaincue du bien fondé d'une information ou d'une hypothèse va percevoir et agir, involontairement, de façon à ce que ses attentes et ses croyances se vérifient dans les faits. Biais de perception = on cherche les infos qui confirment l'hypothèse et on nie ce qui l'infirme. Psychologie -2- Donc faut faire attention à ces croyances, ces attentes -> Elles diffèrent notre perception des choses -> conduit à des erreurs d'attribution causale. Effet Pygmalion, Rosenthal (1968) : II demande à des étudiants de manipuler des rats, quand ils reçoivent leurs rats, on leur dit que leurs rats viennent d'une lignée bête ou d'une lignée intelligente. Au terme de l'expérience, les rats intelligents réussissaient mieux que les rats bêtes alors qu'ils venaient tous de la même lignée... Répétition de l'expérience dans une université avec des étudiants et des profs même résultat. Nos attentes, nos croyances modifient notre comportement et ont des effets sur autrui. TOUS CES EXEMPLES NOUS AMENENT À UNE QUESTION : Y A-T-IL UNE REALITE OBJECTIVE? Y A-T-IL UNE REALITE PSYCHIQUE? Ex.: Une femme se plaint de maltraitance, il n'y a pas de preuve pour affirmer l'objectivation de sa souffrance. Mais pourquoi demander ces preuves? Ii y a une souffrance, doit-on prouver cette souffrance? => Intervient dans le métier de juriste. OBJECTIVITE • La qualité de ce qui donne une représentation fidèle de l'objet. • D'un point de vue philosophique, c'est la qualité de ce qui existe indépendamment de l'esprit. • On assimile à tort l'objectivité et la quantification : en effet, on peut manipuler les chiffres. • L'homme ne doit pas être réduit à l'état d'objet, il peut aussi s'exprimer par le langage des émotions, des sentiments. • Opposition trop forte entre sujet et objet, entre image et langage et entre vérité et mensonge -> d'où des malentendus. Ex. : II n'y a pas une seule vérité absolue. Seule la connaissance du contexte et de la réalité psychique de l'homme donne un sens au comportement. II faut intégrer ces deux concepts, pas dans une dualité mais dans un ensemble. Psychologie -3- Vendredi le 8 octobre INTRO A LA PSYCHOLOGIE SESSION 2 Les voies de la psychologie - Evolution du comportement - apprentissage. Dans les leçons suivantes Perceptions, sensation, attention, les illusions Mémoire - prise de décisions J erreur systématique de pensée Etc. Qu'est ce qui est pathologique et qu'est ce qui est "normal"? La question fondamentale est : « Pourquoi un individu se comporte-il comme il se comporte? 1) Les voies de la psychologie 2) Evolution du comportement II faut remonter à bien loin, la question du comportement est très ancienne. Platon et Aristote proposent deux solutions. Pour Platon, le siège des connaissances est en haut, l'accent est mis sur le monde des idées, un monde inaccessible. Aristote lui, désigne la terre comme siège des connaissances. Platon : la réalité appartient à un ordre supérieur et parfait qui constitue le monde des idées. Ii admet le caractère inné d'un principe ou d'une idée. Conception nativiste. Influence le Moyen Age. Aristote : Les idées se construisent à partir des informations transmises par les sens, accumulation au long de l'existence, principes et idées acquis tout au long de l'éducation. Influence la scolastique. Conception génétiste. Platon Rationalisme. Le courant rationaliste : Descartes (1596-1650) Descartes propose une conception dualiste de la vie • Réalité matérielle • Réalité pensante. Pour Descartes, est accessible à la science uniquement la réalité matérielle. La réalité pensante est immatérielle, inaccessible par la science. La raison (nos idées) nous permet d'accéder à la connaissance, ce n'est pas le sens. Dans ce sens, sa théorie s'approche de celle de Platon et diffère de celle d'Aristote car il pense que nos sens peuvent nous mentir. Aristote empirisme : conteste le fait qu'il soit nécessaire de penser pour percevoir les choses et connaître le monde qui nous entoure : Hobbes (15881579): rejette l'idée d'un savoir inné et affirme au contraire que toute connaissance résulte de l'expérience. 19ème siècle : Premières études sur la conscience. 1) WUNDT (1879): Premier laboratoire de psycho élaboré par cet homme, cherche â établir les éléments de la conscience. Structuralisme. Psychologie -4- 2) James (1881): USA, cherche à comprendre en quoi la conscience contribue àla survie. Fonctionnalisme. Behaviorisme (1913) : seul l'observable doit faire l'objet d'investigation scientifique, PAVLOV. Diverses racines à la psycho --------------------------------------------Structuralisme -La gestalt -Constructivisme : Piaget -Behaviorisme -Psychanalyse -Psychologie humaniste : Maslow et Rogers -Intelligence artificielle -Neuroscience, connexionnisme -Cognition en contexte -Psychologie sociale -Psychologie du travail : on doit adapter le travail à l'homme et non adapter l'homme au travail. Ex. : du ballon. On tient compte du fonctionnement de l'homme pour adapter les outils de travail à l'homme. Evolution du comportement : Quelles sont les parts d'inné et l'acquis dans le comportement? Histoire de l'enfant sauvage : On essaye d'éduquer un enfant sauvage Et après S ans, échec malgré quelques progrès. A Lin moment donné, il cesse complètement de progresser: de + l'échec, est complet au niveau de la socialisation, il a peur des autres. Question d'inné et d'acquis. II y a apparemment des domaines d'apprentissage qui doivent se faire en une période donnée sous peine de se terminer en échec si ces domaines ne sont pas appris â un âge correspondant à la période définie. II faut toujours prendre en compte le contexte et l'environnement qui nous permet de donner un sens a ce que l'on voit. 2 grands courants sur la question inné/ acquis 1. La théorie de l'évolution de Darwin Bouleverse l'idée que le monde a été créé en une seule fois. Darwin 1859 chaque plante, chaque animal = serait le résultat d'une évolution étalée dans le temps. Selon Lamarck : c'est dans l'effort d'adaptation que se produit la sélection naturelle. Selon Darwin : c'est dans la lutte pour la vie que la sélection se produit au profit du plus fort. Notion de sélection naturelle / artificielle : Sélection artificielle : Ex. : l'histoire des crabes japonais aux figures de samouraï sélection artificielle opérée par les pécheurs. Sélection naturelle : Ex. : évolution de la couleur du papillon (phalène du bouleau). Sélection naturelle pour se protéger du danger, les papillons noirs survivent plus. Psychologie -5- 2. L'apport de la génétique Mutation : variation brut d'un caractère héréditaire au sein d'une espèce due au changement dans le nombre ou dans la qualité des gènes. Lois de Mendel : Les petits poils -> Loi de ségrégation : deux unités se séparent lors de la formation des gamètes. Loi de dominance: si un organisme hérite de traits compétitifs, un seul d'entre eux se manifeste, c'est le trait dominant. Le trait qui ne se manifeste pas est le gène récessif. Phénotypes et génotypes : des plantes qui ont le même phénotypes peuvent avoir des génotypes différents. Phénotype: caractères physiques / génotype : caractères génétiques. Même les êtres les plus simples possèdent des systèmes permettant de s'adapter à l'environnement. 5 niveaux de comportement d'adaptation 1. Les taxies Comportement rudimentaire associé à des êtres unicellulaires. Ex.: la paramécie. Comportement inné ---> progressivement, disparaissent au fur et à mesure qu'on monte dans l'échelle animale 2. Les réflexes Réponses plus locales et plus précises que l'on trouve chez des espèces plus évoluées. Ex. : chez l'homme, clignements des yeux, retrait de la main devant une chaleur, éternuement, respiration etc, Progressivement ces réflexes sont remplacés par des comportements instinctifs. 3. Les comportements instinctifs (l'empreinte) Comportements complexes et stéréotypes propres à une espèce donnée et dont le patron et le but correspondant sont déterminés par l'hérédité =» Liés à la reproduction. Expérience des leurres de Tinbergen : Leurre de l'épinoche, poisson qui fait apparaître une tache rouge sur son ventre : 2 conditions sont nécessaires pour que ce comportement instinctif se déclenche, une situation externe (environnement) et des mécanismes internes sous la forme d'un besoin ou d'une motivation. L'empreinte : point de jonction entre inné et acquis. Konrad Lorenz: éthologiste, expériences avec des oisons. Cette empreinte est liée à la survie, on se met sous la protection de la mère. Chez l'homme, les liens sociaux s'établissent très tôt et très profondément. Ex.: enfant sauvage -> incapable de socialisation. On ne peut pas modifier l'empreinte. 4. L'apprentissage A la différence de l'empreinte, on peut modifier l'apprentissage, celui-ci commence dans un âge très précoce, de plus on peut apprendre tout au long de notre vie. Apprentissage = acquisition d'une nouvelle conduite a la suite d'un entraînement particulier. Ceux-ci sont subordonnés à 9a maturation nerveuse et physiologique .= » ces apprentissages sont donc indissociables de l'éducation. Il existe différents types d'apprentissages selon ta complexité ou la chronologie. Psychologie -6- Apprentissage de comportements répondants : réponse d'un organisme déclenchée par un stimulus. C'est un processus assez primitif parce que c'est l'organisme qui subit la stimulation et l'émission de la réponse est stable et ne lui demande que peu d'attention. Différentes formes : habituation : diminution de l'intensité de la réponse au fil du temps. Sensibilisation : au contraire la répétition du stimulus entraîne une activation croissante de la réponse. Empreinte : apprentissage par rapport à un modèle. Conditionnement classique : Pavlov (1843-1936) : Expérience sur la salivation des chiens. Conditionnement des émotions : Watson (1920), on peut conditionner certaines émotions. Expérience: Watson va créer la peur d'un rat blanc chez un enfant de onze mois, or les enfants de onze mois n'ont pas peur des rats, à chaque fois qu'il présente le rat à l'enfant, il émet un très gros bruit, l'enfant a peur du bruit et associe cela au rat-> il finit par avoir peur du rat. Ce concept explique certaines peurs non présentes chez l'enfant au début et qu'il acquiert par après. Ex: Peur des araignées suite à un cri de la mère de l'enfant devant une araignée ---> conditionnement de la peur. Apprentïssage des comportements opérants : comportements qui exigent qu'une action soit préalablement opérée sur l'environnement pour que les conséquences qu'elle entraîne amène l'organisme à la reproduire ou l'éliminer. Par essai et par erreur : l'individu finit par adopter un comportement adéquat face à un obstacle à force d'essais dont vont s'éliminer progressivement les erreurs. Expérience de Thorndike : le chat affamé dans la boite. Loi de l'effet : urge réponse est plus susceptible d'être rééditée si elle entraîne orne conséquence satisfaisante. Conditionnement instrumental : Skinner (1938), système de conditionnement avec =ales réponses à la clé. On abandonne progressivement tous les comportements qui ne sont pas associés à une récompense. Différence avec le conditionnement classique -> La réponse modifie l'environnement et la réponse du sujet est l'instrument qui permet la récompense. Ce type fie comportement met en évidence la notion de renforcement renforcement : tout évènement qui augmente la probabilité d'émission d'un comportement. Renforcement positif : addition d'une stimulation (notion de plaisir). Renforcement négatif : suppression d'une stimulation désagréable. Quelle est la différence avec une punition ? Mécanisme inverse : Avec une stimulation désagréable, on cherche à supprimer un comportement déplaisant. Les psychologues préfèrent le renforcement positif à la punition pour un même résultat. Apprentissages sociaux : Par limitation : l'organisme reproduit purement et simplement le comportement du modèle sans nécessairement savoir ce qu'on fait. Psychologie -7- Apprentissage vicariant : Bandura (1965), reproduction d'un comportement du modèle dans des circonstances données mais en fonction des conséquences que le comportement entraîne. Facteurs d'apprentissage Contiguïté : faible délai de succession Répétition : répétition du couplage Intensité du stimulus, … Lois d'apprentissage Extinction : l'association entre le stimulus et la réponse doit perdurer. Généralisation: même réponse pour tous les stimulus que l'on considère semblables. Discrimination: processus par lequel l'organisme abandonne des comportements non suivis du stimulus inconditionnel. Névrose expérimentale : si deux stimulus sont très proches et qu'on ne peut les distinguer, le sujet devient fora et se montre très agressif puisque ces capacités de discrimination sont mises à défaut. Apprentissages cognitifs : ils font intervenir toutes les fonctions du cerveau pour détermine- la situation la plus adéquate é la situation. Insight : eurêka j'ai trouvé (expérience. des singes) Apprentissage latent : (chat dans un labyrinthe) apprentissage + ou moins permanent même si on change le labyrinthe parce qu'il a acquis la technique. Apprentissage psychomoteur : (automaticité) coordination et association des gestes --> programmation pour pouvoir différer son attention de ces gestes. Apprentissage par raisonnement : capacité d'évaluation de la situation pour raisonner, comprendre et trouver la solution adéquate. 5. Le raisonnement Psychologie -8- Le vendredi 22 octobre INTRO A LA PSYCHOLOGIE SESSION 4 Raisonnement / jugement / prise de décision / biais -> Accidents, erreurs. Problèmes La tour de Hanoie, faire passer les disques de la première à la troisième tige en ne déplaçant qu'un disque à la fois. 5 carrés faits de 16 allumettes, comment former 4 carrés de même taille en changeant de place seulement trois allumettes? -> I! suffit de séparer les carrés en quinconce. Comment faire passer quatre traits par les neufs points sans jamais lever le crayon? L'objectif dans le raisonnement est de voir le fonctionnement de l'esprit et comment on est parfois limité par les termes des consignes. Qu'est ce que le raisonnement? -> Activité mentale par laquelle on tente de dégager une conclusion ou élaborer une solution. 2 types de raisonnements = - Raisonnement déductif - Raisonnement inductif (qui comprend le raisonnement analogique.) Les erreurs sont les conséquences du fonctionnement de notre cerveau -> comment comprendre d'ou viennent ces erreurs? Ex . contexte, mode raisonnement limité, etc. Raisonnement déductif -> ristote, on appelle cette méthode le syllogisme, on met en rapport deux prémisses qui débouchent sur une conclusion. -> 2 prémisses et urne conclusion forment un argument, c'est la logique classique. Le rôle de la logique se borne définir si l'argument est valide ou non. § La logique moderne (Boole 1841) seules les propositions sur base logicomathématiques peuvent être acceptées comme vraies. Règle du syllogisme : Le moyen terre dont toujours être pris au moins une fois dans une proposition universelle (tous ou aucun). Certains raisonnements paraissent valides â cause de : l'effet d'atmosphère / l'effet de conversion. Effet d'atmosphère : Certains termes dans les prémisses nous amènent accepter comme vraie, la conclusion présentant des termes semblables. Ex. : Certains immigrés habitent la banlieue, certains habitants de la banlieue sont des délinquants, certains immigrés sont des délinquants. La conclusion est d'autant + facilement acceptée qu'elle rencontre nos croyances ou sembles confirmer certaines hypothèses véhiculées ds les médias. Effet de conversion : Si nous savons qu'une prémisse est vraie, nous avons tendances à croire que son inverse est vraie aussi et à accepter ta conclusion allant ds ce sens. Syllogismes conditionnels Modus ponens - > Si p alors Q traduit par p > q Si un animal allaite ses petits c'est un mammifère Or le dauphin allaite ses petits Donc le dauphin est un mammifère Psychologie -9- Modus tollens" p>q ( ~p:)~p Se traduit si p alors q, donc si pas p, pas q Si le standard gagne ce soir, il sera admis en finale Or le standard n'a pas gagné ce soir Alors il ne sera pas admis en finale. Le problème dans ce type de syllogisme réside dans le fait que les prémisses constituent plus qu'une simple supposition de vérité. Ex: si un individu fume du hasch, il finira par consommer des drogues dures, ce raisonnement se base + sur la croyance populaire que sur une constatation scientifique. Les erreurs commises sont liées au fait que le raisonnement au quotidien ne s'effectue pas sur base des lois de la logique mais plutôt sur bases des schémas acquis. (Connaissances et expériences passées Raisonnement inductif : consiste à inférer aine règle à partir de cas particuliers, on tente de produire urge règle générale qui les explique tous. Raisonnement scientifique : ex-> newton, il a inféré la loi de l'attraction terrestre. Raisonnement analogique = forme de raisonnement inductif, on agit sur base de la similarité des solutions. Erreur : tendance à confondre Une corrélation avec une loi de cause à effet -> Ex: un mec qui boit une bouteille d'alcool différente tout les soirs accompagnée toujours de soda, vu qu'il est saoul tous les jours, on pourrait dire que c'est le soda qui le rend saoul. Il y a un danger de généralisation Ex : le sida (on croyait que c'était une maladie qui concernait l'orientation sexuelle [homos]). Dangers liés à la croyance et â la conviction : biais de confirmation, on recherche dans le contexte uniquement les informations qui confirment nos hypothèses, difficulté de remettre en question les croyances et perception dans lesquelles nous sommes installés. LE JUGEMENT On a longtemps pensé que l'homme basait ses jugements sur les bénéfices qu'il pouvait en tirer. Mais l'homme n'a pas le tps de comparer tous les avantages et tous les inconvénients de chaque solution. On s'est rendu compte que cette méthode ne vaut que pour certaines situations. Utilité subjective : la valeur d'un choix dépend d'une personne à l'autre, la valeur que l'on donne aux choses dépend de notre propre histoire et varie d'une personne à l'autre. Comment pose t'on un choix? Qu'est ce qui fait fonctionner le jugement? notion d'Heuristiques ( tversky et kahneman), 1973) ensemble de règles mentales intuitives quai nous permettent de produire un ,jugement en mesure de nous satisfaire sans qu'il soit vrai pour autant. a) Heuristique de disponibilité : estimation d'une probabilité d'un événement par l'évocation d'exemples. En générale cette méthode est efficace et rapide, malheureusement des erreurs sont associées ° ce type d'heuristique. Erreurs dues â la facilité de se rappeler les exemples-> sensible é la fréquence. Parfois on utilise de manière inconsciente cette méthode alors que la situation aurait exigé une analyse + scientifique. Le rôle des médias est important parce qu'il véhicule ces exemples. b) Heuristique de représentativité: évalue la probabilité qu'un évènement appartienne une catégorie donnée par similarité, c-à-d trouver des solutions semblables à des cas qui se ressemblent. Psychologie - 10 - De manière inconsciente, on classe les cas selon des catégories similaires et cela mène à des solutions complètement inefficaces. Ex : technologie, détection! de panne ---> on cherche une catégorie de panne pour mettre en oeuvre une solution. Les erreurs : néglige certains facteurs comme la taille de l'échantillon ou les probabilités à priori. c) Heuristique d'ancrage : estime à partir d'une valeur initiale qui est ajustée pour produire la réponse finale. Ces heuristiques sont le propre du raisonnement de l'homme, il est intéressant de se demander quel mécanisme psychologique provoque ces erreurs et l'utilisation erronée de ces heuristiques. C'est la façon dont le cerveau fonctionne qui nous amène à faire des erreurs. La sur confiance dans les jugement et les erreurs de fixation (dans les croyances) --> production inévitables d'erreurs. Pour utiliser ces heuristiques correctement, il s'agit de veiller à ne pas prendre une situation pour ce qu'elle parait être mais n'est pas. PRISE DE DECISIQN DS LE QUOTIDIEN, ERREUR Erreurs médicales, erreurs de technologie, erreurs de travail ---> le travailleur est jugé, il est montré du doigt. Voir coupures de presse. Erreurs également dans la justice, erreurs notamment dans les libérations, les juristes sont concernés par ces erreurs nées par le fonctionnement du cerveau -> jugement. Ces erreurs sont punies alors que la plupart du temps, les décisions que nous prenons sont les meilleures que l'on puisse trouver, la plupart des accidents sont attribuées maintenant à l'erreur humaine et non pas à l'erreur de jugement, ce qui est consternant c'est que cette erreur humaine est le principal facteur de cause de ces erreur.. Conséquences humaines et conséquences financières ---> il faut changer le processus. Les raisons du mouvement de responsabilisation 1§ Augmentation de la fiabilité technique, les machines sont censées fonctionner parfaitement, alors les erreurs sont souvent imputées aux travailleurs-> courant visant à remplacer l'homme par la machine. Pourquoi ne parvient on pas à réduire à zéro le risque d'accident alors que le système technique est de + en + perfectionné? L'homme doit gérer des technologies de + en + pointues, toutes les données passent par la vue, de plus le travail est collectif, il s'agit de pouvoir faire passer les informations pour pouvoir prendre une décision. Le rythme de travail est de + en + rapide vu la technologie aménagée afin de pouvoir décider des solutions ds un temps record. De + la pression économique de + en + poussée a un impact direct sur le travailleur, Temps = € ne pas perdre de temps, agir dans l'immédiat. Le problème s multiples buts, produire une telle quantité vite bien et en respectant la sécurité. Risque étendu concernant + de personne. Le rôle de l'homme change, son rôle passe de manuel à un rôle de surveillance -> du contrôle manuel à la supervisation. Impacts sur le travail : - Le système devient opaque -> l'homme ne peut connaître l'entièreté des systèmes technologiques alors qu'il doit intervenir en cas de problème. Puisque l'homme ne connaît pas l'entièreté des systèmes technologiques comment peut-il reprendre la main sans causer aucun accident alors qu'il ne sait pas ce qui a pu faire faillir le système technologique. L'interaction entre le système et l'homme devient difficile vu la difficulté de ces systèmes. Psychologie - 11 - - L'homme hors de la boucle de contrôle: puisqu'il ne doit plus rien faire sinon surveiller, son attention baisse et il ne peut alors pas intervenir de façon optimale lorsqu'un problème se pose dans le système. Paradoxes ==> On carde l'homme pour gérer l'imprévu dans les systèmes, or l'homme est le moins bon dans l'imprévu, donc il va utiliser les heuristiques qui vont peut être l'amener a des solutions néfastes. -> Dégradation de la situation awareness • Changement de la satisfaction, avant il avait le rapport avec l'outil et en tirait leur satisfaction, auj. il surveille, il n'en tire pas satisfaction et cela influe sur sa capacité d'attention, il se détache quelque peu du problème. Délais et feedback : Quand les délais sont longs pour savoir si la solution est adaptée, l'homme ne sait pas s'il doit persévérer dans la voie qu'il a choisie ou au contraire changer de voie. • Buts conflictuels :l'homme est confronté â des buts contradictoires, ii doit gérer son temps et assurer la sécurité, or il n'a pas le temps pour appliquer l'entièreté des consignes de sécurité ---> on escamote le souci de sécurité. L'homme doit trouver des compromis entre ces buts diamétralement opposés. Augmentation de la charge de travail en phase critique : l'automatisation augmente la charge de travail pendant les périodes critiques. Clumsy Automation -> cette automatisation a un impact sur l'homme. 2§ L'homme est en première ligne et est facilement observable, après un accident, il y a une recherche de responsabilité a posteriori. La plupart du temps dans une enquête, un homme est responsable et cela s'arrête là, si on va voir un peu plus loin cependant,il y a souvent des facteurs qui s'adjoignent â l'acte non sûr de l'homme. Ces facteurs :les compétences, la fatigue, le stress. Ce sont des préconditions psychologiques qui sont encore imputables à l'homme. Voyons plus loin dans ces facteurs : ces facteurs ne sont ils pas du â un contexte? Ex :fatigue -> due a un horaire de travail surchargé, Ex : les chirurgiens qui n'ont pas de réglementation d'horaires, compétence -> ma machine est en panne, j'ai du utiliser une autre dont je ne connais pas le fonctionnement. De plus, la polyvalence est de plus en plus demandée à l'homme, or l'homme fonctionne mieux sur des habitudes de travail -> cette demande d'adaptation provoque évidemment des erreurs. Les notions de défaillance active et de défaillance latente - > un accident est une combinaison des facteurs de défaillance latente et des facteurs de défaillance active. Mécanismes de défense : normalement ils fonctionnent, mais parfois il y a une défaillance et cela aboutit à un accident. Sources des statistiques ---> enquêtes épidemiologiques (en général basées sur une large banque de donnée). Avantages : - échantillonnage important - hiérarchie des causes premières et des facteurs et associés. Désavantages : - catégories exclusives (pas de mixité) - aucune information quant au processus de production - utilisées par les médias, ces statistiques sont utilisées par les médias et mettent donc en avant des raisonnements incomplets qui montrent l'homme du doigt. 3§ Cause perçue comme suffisante : L'homme sert de bouc émissaire, on ne prend pas en compte l'ensemble des facteurs de cause, on ne pointe du doigt que le comportement peu sûr de l'homme. L'accident est un phénomène unique rarement expliqué par un facteur unique, il est souvent expliqué par un ensemble de facteur. 4§ "Erreur d'attribution fondamentale" : Ex : si tu avais fait plus attention, tu aurais pu éviter l'attention. On a cette tendance naturelle à attribuer l'échec à des facteurs internes de la personne alors que des facteurs externes peuvent intervenir dans l'échec. Psychologie - 12 - N'oublions pas que l'enquête de l'accident est à posteriori, alors quand on analyse les faits, l'esprit va créer une histoire tout a fait cohérente avec le résultat (avec l'accident). On interprète la situation de façon différente que si on l'interprétait lors de l'accident même. 5§ Biais de rétrospection = on a cette tendance a interpréter l'action à posteriori de manière différente qu'avant l'action si on en connaît le résultat. Ex : j'arrive en retard, je me dis : je savais que j'aurais du prendre le bus + tôt ---> on réfléchit de manière différente que lorsqu'un a pris le bus plus tard en se disant qu'on arriverait à l'heure. Systèmes = pathogènes -> représentent des risques. La + part du temps les risques sont canalisés et ne sont dévastateurs que s'ils sont combinés à d'autres. L'homme indépendamment de ses erreurs est un bon agent de fiabilité. L'erreur humaine est intimement liée à la manière dont s'adapte aux nouvelles techniques. But de l'ergonomie cognitive : comprendre le travail, l'adapter à l'homme et à son mode de fonctionnement, améliorer la sécurité, évaluer les relations entre l'homme et l'environnement, etc. Evolution des idées sur la causalité des accidents : la conception de cause exclusivement humaine commence à évaluer notamment les psychologues du travails et progressivement chez les juristes, on en vient à une conception mufti causale. On en arrive à s'intéresser aux différents facteurs -> réseau de facteurs en interaction. Homme : ressource limitée d'attention, vulnérabilité due au stress à la fatigue etc. Situation de travail : Technologie avancée, haut risque, complexe, dynamique et collective La fréquence des erreurs est le symptôme d'une interaction inadéquate entres les limites du fonctionnement cognitif de l'homme et les caractéristiques de la situation de travail. Les accidents causés par l'erreur humaines sont une infime partie de tous les dysfonctionnements sans conséquence. Pq pas de conséquence ? -> Barrière de sécurité, intervention de l'homme =__> Preuve que les erreurs sont issues d'un ensemble de facteurs dont certains indépendants de l'homme. DEFINITION DE L'ERREUR 3 idées essentielles : 1. L'idée de norme, "écart par rapport à la norme " _-_> problème de détermination de la norme Norme prescrite ou norme habituelle ? Parfois !a norme habituelle s'écarte parfois de la norme prescrite, 2. L'idée de choix ---> problème de degré de liberté dans un espace contraint, çad qu'il a ries contraintes qui limitent nos choix. Le choix est donc limité 3. L'idée de l'intention : le terme erreur pris au sers générique couvre ts les cas où une séquence planifiée d'activités mentales ou physiques ne parvient pas à ses fins désirées et quances échecs ne peuvent être attribues au hasard. (Reason, 1999) Psychologie - 13 - Cela ne signifie pas forcément l'intention de produire une erreur. L'activité est orientée vers une attention, ça ne signifie pas qu'on a l'intention de se tromper. Distinction erreur / violation Violation : la tache est définie comme non correcte mais exécutée quand même, ce n'est pas une erreur. Fondamental: l'ERREUR n'est pas synonyme de FAUTE Modèle de prise de décision RASMUSSEN 1986, voir sly. Classification psychologique de l'erreur -------------------------------------------Ratés (slips or lapsus) : on parle de raté lorsque le but est correct mais pas l'exécution. Ex: les confusions, l'intention est correcte mais l'exécution à foiré. Ce type d'erreur est considéré comme une faute ds la presse, de manière naturelle, on ressent ce type d'erreur comme une faute. Or ce type d'erreur résulte des automatisme. et des habitudes ceux ci étant mis à défaut à cause d'un changement dans le contexte ---> Dangers associés â la polyvalence. Psychologie - 14 - Vendredi le 29-octobre INTRO A LA PSYCHOLOGIE SESSION 5 Intelligence et personnalité : thèmes abordés. L'INTELLIGENCE La nature de l'intelligence, qu'est ce que l'intelligence? Dans une première partie, du point de vue de la cognition. Comment la personnalité peut affecter notre comportement et notre intelligence? -> Style cognitif. Nature de l'intelligence : • Faculté de l'esprit, un trait que l'individu possède plus ou moins • Intelligence en terme d'adaptation, produit de l'expérience du contexte social et culturel. On constate la différence entre un concept inné et un autre acquis. • Intelligence = aptitude à traiter l'information. A. Intelligence = faculté de l'esprit. Galton (1884) : cousin de Darwin, ii est intéressé par la théorie de l'évolution mais il pense que certains êtres sont plus intelligents que d'autres dès la naissance -> il tente une expérience pour montrer la supériorité intellectuelle de certaines familles ---> son expérience se traduit par un échec. Sa deuxième hypothèse est que les femmes étaient moins intelligentes que les hommes ---> échec a nouveau. Cattell : il veut prouver la même chose mais il s'intéresse à des mesures plus psychologiques, il élabore les premiers tests mentaux, il en résulte la fameuse distribution normale => La moyenne des individus se trouvent autour d'une moyenne, très peu d'individus sont mauvais, très peu sont excellents. Binet (1905): Echelle d'intelligence pour classer les enfants des écoles. II doit classer les enfants pour mieux les diriger ds les différentes classes. II procède selon le test de Stanford Binet. Les épreuves de ce test correspondent chacune à un âge donné. EX : 4 ans = discriminer des formes, compter 4 sous, copier un carré. 9 ans = indiquer la date, rendre la monnaie, répéter 4 chiffres a rebours etc. Binet distingue l'âge chronologique de l'âge mental de l'enfant. Normalement ces âges doivent correspondre -> à son époque, ce n'est pas le cas. Binet calcule l'âge mental des enfants en comptant 2 mois dAM par épreuve réussie. Cette première échelle d'intelligence contient un défaut, Binet ne tient pas compte des différences d'écart. Stern (1912) : -> formule mathématique pour calculer le QI pour situer les enfants à un âge donné. Stern part du principe que PAM d'un enfant normal doit correspondre à l'AC de cet enfant. QI = AM/ACx100 (100 QI normal) Terman (1937) : va faire passer cette épreuve à + ou - 3000 enfants, 70% des gens qu'il teste on un QI allant de 84 à 116, à peine 2% des cobayes présentent un retard de moins de 70 point de QI. Army test: verbal / non verbal Wechsler (1939): Echelle verbale : questions Echelle %a verbale : compléter images LA CRITIQUE : l'intelligence est perçue de manière trop générale, ces tests ne perçoivent pas du tout l'intelligence comme la capacité às'adapter à l'environnement. De plus, les tests jouent sur ce qu'on apprend à l'école donc les enfants non scolarisés ont des QI minables. Psychologie - 15 - Les modèles factoriels : Spearman (1904): Intelligence générale (facteur g) + Aptitudes spécifiques (facteurs) Thurstone (1988): 7 aptitudes primaires : Aptitude numérique Fluidité verbale Compréhension verbale Aptitude spatiale Mémoire Raisonnement Vitesse de perception On voit là une approche de l'intelligence: plus large, qui comprendrait des aptitudes spécifiques. L'ennui c'est que ces facteurs ne sont pas indépendants or c'est l'objet des modèles factoriels. Guilford : il va jusqu'à 120 facteurs : voir graphique Guilfordl (sly.) Les modèles hiérarchiques L'intelligence se structure par niveaux en fonction de l'âge et de l'expérience de vie. Jensen : intelligence concrète (vie de ts les jours) et abstraite (aptitudes conceptuelles). Cattell (1971) : intelligence fluide et cristallisée, fluide = dès la naissance, observer info et organiser, cristallisée = tout ce qui est automatisé, connaissances stockées en mémoire. Gardner : 7 niveaux d'intelligence : linguistique, logico-mathematique, spatiale, musicale, somato-kinesthesique (capacité à manipuler les objets), intrapersonnelle, interpersonnelle. Le fait de se baser uniquement sur le QI (connaissances surtout linguistiques et logico-) est catastrophique ds notre société, ces tests ne mesurent que la réussite scolaire ---> la réussite professionnelle ne dépend pas tjs des mêmes facteurs -> La corrélation n'est pas très évidente. B. intelligence = produit de nos expériences Piaget : modèle constructiviste du développement de l'intelligence chez l'enfant. Construire son intelligence au cours de son exploration du monde qui l'entoure. II va devoir adapter ses connaissances pour faire face à l'environnement qu'il explore. Vygotsky (1934) et Wallon (1959): ils insistent sur le rôle des interactions sociales ds son exploration du monde. Ils reprochent au modèle constructiviste d'oublier ce point important ds l'acquisition du langage notamment. Piaget -> modèle constructiviste = L'enfant explore le monde, il y a un processus d'adaptation et d'équilibration, àchaque nouvelle situation, l'enfant doit adapter ses connaissances pour faire face à cet environnement nouveau et intégrer son expérience. 2 grands mécanismes d'adaptation : Assimilation : intégrer la nouvelle situation Psychologie - 16 - Accommodation : modifier ou adapter les anciens schémas pour les adapter é la nouvelle situation ---> par ces 2 mécanismes, l'enfant grandit et développe son intelligence. 4 étapes : - 0 à 2 ans : stade sensori-moteur, manipulation et acquisition de la permanence de l'objet. (L'objet existe même si je ne le touche plus) - 2 à 7 ans: stade de pensée pré-opératoire, utilisation de symboles pour la représentation des lieux, objets, personnes. (II appréhende l'objet sans qu'il soit là) -6 à 12 ans : stade de pensée opératoire concrète, capacité de saisir les transformations et d'expliquer les changements d'état. - Pensée hypothético-déductive : stade des opérations formelles, il peut réfléchir à un problème même si les données ne sont pas concrètement disponibles (abstraites). Vygotsky et Wallon : L'enfant est un être voué au départ à la socialisation -> il a besoin des autres -> l'enfant ne peut pas vivre seul. Pour eux, le développement cognitif ne peut prendre place que ds les interactions avec les gens qui l'entourent. C. intelligence = aptitude à traiter l'information Issu du courant de psychologie cognitive Intelligence = vitesse d'accès à une information entreposée en mémoire. Stemberg (1988) : théorie tharchique -> Intelligence analytique -> Intelligence synthétique -> intelligence pratique II n'y a pas que ces dimensions qui expliquent les performances de chacun ---> un courant de pensée se pose la question ---> style cognitif propre à chacun. Les styles cognitifs La personnalité ---> la façon dont la personnalité se manifeste à travers l'intelligence en imprimant chez chacun un style propre. Le style : ? Qu'est ce qu'on entend par style cognitif -> mettons en avant le rôle du tempérament. Rôle du tempérament : rôle très important, manière dont il va développer ses liens avec l'entourage. La réflexivité et l'impulsivité : certains sont lents et réfléchissent, d'autres agissent impulsivement et en prenant des risques. Dépendance et indépendance au champ . influence du contexte, de l'environnement, certaines personnes ont la capacité de se concentrer sur un problème en faisant fi du reste, d'autres pas. Pensée convergente et divergente : Soit on se concentre sur une solution, soit on cherche toutes les solutions possibles. La pensée divergente est une caractéristique de l'esprit créateur, les grands créateurs ont la pensée en éventail. La pensée créatrice selon Guilford : selon lui la pensée divergente est caractéristique de la pensée créatrice mais il y a ajoute la fluidité (capacité de produire plusieurs solutions en un temps donné, richesse et rapidité du raisonnement, + flexibilité (souplesse) et la sensibilité aux problèmes non identifiés par les autres et enfin la capacité à composer avec la confusion, çad agir malgré la complexité du problème. Psychologie - 17 - La personnalité et son développement Approches Descriptive : vise à mettre en évidence des profils de personnalité. Ces profils relèvent destraits de personnalité. Modèle en 16 facteurs de Cattell (1956) : Voir sly, 16 facteurs et leurs contraires, Cattell situe des métiers sur une courbe de ces 16 facteurs. Modèle en 3 facteurs : Eysenck (1964) : Eysenck situe les personnalités sur un cercle (voir sly).II propose de situer les individus par rapport aux différents axes du cercle. Modèle en 5 (Big five) : Digman (1980) : Extraversion - agréabilité (facile à vivre, sociable, sensibilité aux autres) - conscience (compétence, volonté d'accomplissement) - stabilité émotionnelle (confiance en soi + résolution ds l'action, franchise et calme) - ouverture à l'expérience (projets+ activités + pensées + esthétiques, curieux au monde).C'est un modèle de la théorie des traits. Behavioriste (intelligence à travers le comportement selon l'environnement) Cognitive (mettre l'accent sur les informations a traiter, comment et pour en faire- quoi) Psychodynamique (découle de la théorie de Freud) : selon Freud, chacun de nos comportements serait la résultante d'un conflit entre le ça, le moi et le surmoi. Ça : nos désirs, nos pulsions et nos besoins biologiques -> rég-itpar le principe du plaisir Surmoi : les règles imposées par la société, conscience morale -> origine de la culpabilité Moi : compromis entre ça et surmoi, régifpar le principe de la réalité. Freud suppose que le développement de la personnalité correspond au développement psychosexuel. Pour Freud, les femmes sont inconsciemment frustrées parce qu'il leur manque quelque chose -> Le pénis. Freud met l'accent sur le développement psycho-sexuel des hommes. Le développement psycho-sexuel selon Freud : Passe par différentes étapes qui seront marquées par la façon dont la libido peut ou non s'exprimer. Les stades Oral/ anal / Phallique : de la naissance à cinq ans -> • • • orale = succion du sein, morsure anal = se retenir pour ne pas faire caca phallique = observation de ses organes génitaux et de ceux des autres. + Complexes d'oedipe et d'electre. Oedipe : garçon attiré par la mère Electre : fillette attirée par son père ---> Attachement pour le parent du sexe opposé et agressivité pour le parent du même sexe, selon Freud, le parent du même sexe prend la place de rival et l'enfant veut occulter celui-ci. Oedipe tue son père et épouse sa mère. Electre est la fille d'Agamemnon, elle pousse son frère à tuer sa mère. Période de latence : de 5 ans à la puberté : période de latence sexuelle au bénéfice de la scolarisation. Stade génital : â partir de la puberté, on découvre le sexe, orientation et tout ça. Psychologie - 18 - La critique de cette théorie est qu'elle attribue une place considérable à la sexualité ds le développement de la personne, de plus Freud se base sur les hommes, les femmes sont laissées de coté. L'accent mis sur le développement psychosexuel est loin d'être validé au point de vue scientifique. Développement psychosocial: Erikson (1950) Tout individu traverse une série de 8 crises psychosociales caractéristiques de chaque âge de la vie et dont l'issue favorable ou défavorable est déterminante pour le développement. Ces crises sont - confiance ou méfiance fondamentale (étant bébé) : on est confronté à la réponse que l'on obtient à des besoins. - autonomie ou honte et doute (enfant jeune) : apprendre le contrôle de son corps - initiative ou culpabilité (entre 3 et 6) : affirmation et initiative pour faire les choses ---> en fonction de la réponse qu'il reçoit â ses projets, il développe un sentiment d'initiative ou de culpabilité. - Travail ou infériorité (âge scolaire) : en fonction de la satisfaction obtenue ds le travail ---> soit sentiment d'infériorité, soit sentiment de bien être. - identité ou confusion des rôles (ado) : définit si on va ds la confusion ou ds le sentiment d'identité correct. - intimité ou isolement (jeune adulte) : recherche d'intimité avec une personne aimée ---> selon la réaction, facilité d'intimité avec les gens ou plutôt isolement. -générativité ou stagnation (40 ans) : intérêt pour la génération suivante (enfants) ou désintérêt de la génération suivante -> stagnation et égocentrisme. - intégrité personnelle ou désespoir (vieillesse) : si on se concentre sur la diminution de nos facultés ---> dépression. L'issue de ces crises est déterminante pour le développement de la personnalité. La mort selon Kubler Ross 5 stades : - négation, dépend des personnes et du support qu'elles ont. - la colère, pourquoi moi? Cette agressivité est normale et importante pour la personne. - le marchandage, négociation, moi je vais être un bon patient, moi je vais prier ---> peut être que je vivrai plus longtemps, on négocie avec la mort. Ces trois phases constituent la crise, après cela, le mourant peut parfois tomber ds la dépression. - Dépression (chagrin préparatoire), on se replie sur soi, on pleure sur son sort. Humaniste (vision optimiste de l'homme, l'homme possède en lui toutes les capacités pour résoudre tous les problèmes qui l'entourent) Psychologie - 19 - Vendredi le 5 novembre INTRO A LA PSYCHOLOGIE SESSION 6 La personnalité (suite): Plusieurs approches vues, descriptive et psychodynamique. Développement humaniste Rogers (1968) tout organisme est animé d'une tendance à prendre en charge sa vie et possède en lui les compétences pour résoudre ses problèmes'. 3 éléments -> * Le soi réel : partie de la personne qui interagit avec la réalité, sentiments, pensées, souhaits et capacités t analyser les problèmes. * Le concept de soi : c'est à travers les diverses expériences avec les autres, que le soi se construit une image de lui-même. *Le soi idéal : est constitué de ce qu'on aimerait devenir ou de ce qu'on estime qu'on devrait é'~é . * Besoin fondamental de l'estime de soi (influence du regard des autres qui va conditionner notre personnalité). Selon Rogers, il y a une importance fondamentale du regard des autres, la personne ne peut tendre vers son soi idéal par son soi réel que s'il est accepté tel qu'il est de la part des autres ---> un regard positif inconditionnel des autres. II y a différentes façons de mesurer la personnalité - tests de personnalité (ex. les journaux féminins) ---> on pratique l'autoévaluation. - observations comportementales (observation ds un groupe pour définir les traits de personnalité) - Profils de personnalité : Exp. : MMPI, test de personnalité qui se base sur 550 énoncés qu'on doit approuver ou non -> classement des personnalités sur 10 dimensions. Utilisé actuellement en psychiatrie pour classer les pathologies. - Technique projective : consiste en un stimulus ambigu auquel on demande de réagir avec une projection (histoire ou décrire ce qu'on voit). -> 2 tests : Rorschach (1911) dessins du noir au gris, on doit dire ce qu'on voit. La critique opposée à ce test est qu'il demande une grande connaissance, les novices peuvent en tirer des choses extravagantes. Ce n'est pas un test validé néanmoins il peut servir de complément. TAT : constitué d'une série de planches avec des personnages, on doit raconter une histoire sir la base de chaque planche. La façon et le contenu sont pris en compte et interprétés par la psychiatre comme un indice de la personnalité. Toute l'interprétation repose sur l'expérience du clinicien, c'est encore un test complémentaire. LA GRANDE QUESTION : Naît-on INTELLIGENT OU LE DEVIENT-ON? -> Thèse héréditaire ou eugénisme (thèse selon laquelle certaines personnes seraient plus intelligentes que d'autres dès la naissance) basé sur l'inné. -> approche interactionniste basée sur les interactions entre l'inné et l'acquis. Psychologie - 20 - Le bémol à l'approche interactionniste est qu'il faut tenir compte que beaucoup de choses se jouent ds les 20 premières années. C'est une période critique et importante pour l'apprentissage. THEORIES DE LA MOTIVATION Qu'est ce qui fait qu'un assassin tue et qu'une autre personne ds la même situation ne le ferait jamais. Ex : Ted Bundy => Tueur en série américain entre 30 et 100 femmes tuées. II a l'air tout a fait normal, un physique normal, il est cultivé. Il paraissait tout à fait normal, les gens étaient séduits par lui et on lui attribuait une intelligence supérieure à la moyenne. Qu'est-ce qui a provoqué son comportement? -> Son enfance, né de père inconnu (il ne l'a pas reconnu), la mère a accouché en cachette, les parents de la fille ont décidé vu les moeurs de l'époque de dire que cet enfant était le sien. Sa mère l'a considéré comme son petit frère, mensonges de sa grande mère, de sa mère----> Mensonge des femmes----> d'ou vient son sadisme pour les femmes? La motivation, définition => ensemble de mécanismes qui déterminent Le déclenchement d'un comportement. L'orientation de celui-ci, l'attirance vers un but ou au contraire, le rejet, la fuite. L'intensité de la mobilisation énergétique (attention, émotion). Caractéristiques de la motivation : Inné ou Acquis? Théorie de l'homéostasie -> canon (1932), l'homéostasie est l'état d'équilibre d'en organisme en l'absence de tout besoin primaire à satisfaire. " Lorsqu'on a un manque au niveau d'un besoin primaire à satisfaire, il y a des pulsions qui naissent." Pour Canon, la motivation vient des puisions provoquées par un besoin primaire à satisfaire. Cette théorie a ses limites car il y a des pulsions qui dépassent le cadre des besoins primaires universels. Théorie de l'activation optimale -> Lindsey (1957) Différents niveaux de stimulation et les niveaux d'activation qui en découlent. Le niveau optimal d'activation dépend d'une personne à l'autre. Certaines personnes ont besoin d'énormément de stimuli pour agir efficacement, d'autres au contraire, ont besoin de peu de stimulation pour agir efficacement. Théorie Behavioriste -> Pour Skinner, c'est le renforcement qui inciterait un organisme à émettre un comportement donné. Deci (1974) MOTIVATIONS INTRINSEQUES , aborder une activité volontairement pour soi même MOTIVATIONS EXTRINSEQUES : générées par la pression des facteurs extérieurs (Ex : une récompense). Approche cognitive : Dissonance cognitive, Festinger (1958) -> nous sommes sans cesse entrain d'organiser nos cognitions, motivations et actions de manière à ce qu'elles ne soient pas en contradiction. = motivation centrale qui amène à effectuer un travail cognitif pour réduire ou éliminer la dissonance cognitive (ou absence de cohérence). Ex: Fumer = danger ? On nie le bien fondé des études par un travail cognitif. Approche humaniste : Rogers, toute personne tend vers la croissance et l'épanouissement de son potentiel inné. Psychologie - 21 - La hiérarchie des besoins selon Maslow : Les besoins sont hiérarchisés des plus fondamentaux aux plus construits, il dissocie les besoins primaires, les besoins de sécurité,les besoins d'estime de soi et les besoins spécifiques liés au beeing need (besoin d'être). Formes de motivation besoins physiologiques besoins affectifs besoin d'affiliation besoins cognitifs Besoin d'attachement -> Expérience de Harlow (1959), Etude sur les singes, il prive des jeunes singes de leurs mères et propose 2 mannequins, l'un nourricier, l'autre affectueux. Les jeunes singes se dirigent vers la poupée en peluche (douceur et tendresse). La satisfaction du besoin de faim est remise en question. Cette étude remet aussi en cause l'attachement inné entre la mère et l'enfant et démontre que cet attachement se construit au fil des années. II observe aussi que les singes privés de mère sont privés de comportements sociaux, ils ne vont pas vers les autres singes. Lorsque les singes sont en compagnie d'autres singes, il va manifester des comportements d'agrippement et dès qu'on les sépare, ils sont agressifs et violents. Le Rôle des expectations Les attentes des individus ont un effet énorme sur la motivation des individus. Tendance à atteindre le succès > à éviter l'échec-> comportement activé. Bandura (1977) -> Expectation d'efficacité : la prise de conscience subjective de son efficacité va amener l'individu à choisir des activités même difficiles à mener à bien. Théorie de l'attribution -> Kelly (1970) : il part du postulat de cette recherche de cohérence. Ce serait selon lui une motivation centrale qui amène l'individu à traiter les informations pour attribuer la causalité. Attribution externe / attribution interne. Sur le plan personnel, on a tendance à attribuer les échecs à des causes externes et les succès à des causes internes. LOCUS OF CONTROL : Rotter (1975), "nous agissons en fonction de la relation causale que nous établissons entre les renforcements et les comportements." Les renforcements sont provoqués par des facteurs internes (contrôle interne) ou externes (contrôle externe). Locus of control = sentiment propre à chacun, en ce qui a trait à la maîtrise de la vie. LES EMOTIONS Pendant longtemps, les émotions sont restés en dehors des sujets d'étude. Les courants d'étude des émotions sont récents. Définition : 'réaction violente, explosive de l'organisme face à des situations où il ne peut donner des réponses adaptées ou modulées. II y a un double aspect dans l'émotion -> Aspect physiologique (rougir, pleurer, avoir le coeur qui bat fort) / aspect psychologique (sentiments). Selon Darwin les émotions seraient des comportements adaptatifs hérités de nos ancêtres. Ex : le comportement de menace qui se traduit en montrant chez les animaux sera â la base de la colère chez l'être humain. Psychologie - 22 - 2 approches = - évolutionniste: il existe une émotion innée correspondant à chaque situation fondamentale de la vie. Plutchik (1980) 8 types de situations déclenchantes -> correspondant à une émotion -> provoquant une fonction adaptative. Ex : menace d~un ennemi -> Peur -> protection. Obstacle à la satisfaction d'un besoin -> colère -> destruction. - cognitive: l'émotion résulte de l'analyse par le cerveau des différents éléments de la situation. Traitement subjectif des informations. L'approche cognitive envisage la manière dont chaque situation déclenchante est décodée, en fonction des attentes du sujet et des informations dont il dispose pour lui faire face. L'émotion est d'autant plus intense que nous disposons de peu d'information. Rôle des attentes-> Roseman (1984) Elle insiste sur les attentes. Les situations désirées ou non qui se produisent ou non provoquent différentes émotions. Ex: si on pense que l'on n'a pas de contrôle sur la chose, on n'est pas motivé à agir sur les choses. A l'inverse si l'on pense agir avec efficacité sur les choses, on le fera. Les gens ayant un locus of control interne seront dynamiques et se moqueront du stress, les gens ayant un locus of control externe seront calmes et réservés puisqu'ils ne pensent pouvoir agir sur les choses. LE STRESS Dans la définition qu'on tente de faire du stress, il y a deux versions, les définitions communes aux personnes et les expériences subjectives qui permettent de définir le stress. En tentant de définir le stress, les élèves donnent plus des facteurs et des symptômes du stress qu'une définition du stress lui-même. Certains symptômes du stress sont physiologiques, d'autres sont comportementaux, d'autres encore sont émotionnels et enfin, certains sont cognitifs (pensée que la situation va provoquer en moi). On confond souvent les facteurs et les symptômes du stress, il existe un processus qui les unit mais les uns ne sont pas les autres. La vie ne peut se concevoir sans stress et l'agent stressant n'est pas nécessairement une stimulation désagréable. Ex : joueur d'échec, de tennis, acteur qui rentre en scène (le trac). Le stress est évidemment un moteur. Seyle (1980) Eustress : stress généré par des stimulations positives Détresse : stress généré par des stimulations négatives Causes du strE--~s-: Frustration interne / externe Le conflit - approche - approche : 2 buts poursuivis et également désirables. - évitement - évitement : 2 buts négatifs que l'on cherche à éviter. - approche - évitement : 2 motivations dont les buts sont de sens contraire, l'un positif, l'autre négatif. Conflits approche - évitement multiples : Les situations présentent chacune des aspects positifs et négatifs ---> cause de stress. Sources du stress - vie quotidienne - situations catastrophes - changements de vie Psychologie - 23 - Vendredi le 26 novembre INTRO A LA PSYCHOLOGIE SESSION INTRO A LA MEDIATION Françoise Balon, médiateur ELEGIS, avocate au barreau de Bruxelles. La médiation est un mode de règlement de conflit très différent de la procédure judiciaire. La médiation consiste à expliquer à chacune des parties l'opinion de l'autre sur l'affaire afin de trouver une voie intermédiaire satisfaisante pour les 2 parties. 1. La médiation civile et commerciale 2. def. et comparaison avec d'autres méthodes de règlements de conflits. 3. avantages et désavantages de la médiation 4. Rôle du médiateur - outils 5. Le conflit 6. Le processus de la médiation 7. Le concept de neutralité 8. La médiation à travers la technique + Le concept des barrières Chaque individu a en lui les capacités considérables de se comprendre, de changer l'idée qu'il a de lui même, ses attitudes et sa manière de se conduire : il peut puiser dans ses ressources pourvu que lui soit assuré un climat d'attitudes psychologiques facilitatrices. Situations de médiation -----------------------------Médiation pénale : Art. 216 ter du code d'instr. crim. La médiation pénale est la possibilité de proposer à la victime et à l'auteur des faits (moins de deux ans de prison) des solutions réparatrices alternatives aux sanctions pénales. C'est l'assistant pénal qui est chargé de trouver et proposer ces solutions aux parties. Le danger de cette médiation est la reconnaissance des faits. Le médiateur dans cette branche n'est pas choisi par les parties, de plus, il y a pour l'accusé une certaine pression du juge, sachant que s'il refuse cette médiation, il sera mal vu par le juge en correctionnelle. Médiation familiale : Prendre un médiateur avant d'aller vers le juge pour tenter de résoudre des problèmes tels que la garde des enfants etc. Encore une fois, le coté volontaire de la médiation n'est pas très présent, de plus c'est le juge qui conseille le médiateur. Médiation sociale : organisée, par les communes ou les CPAS, destinées aux problèmes entre habitants. ---> Ex, la médiation de dette -> une planification des dettes des personnes démunies permettant au médiateur de prendre contact avec les créanciers pour permettre à la famille démunie d'étaler ses remboursements et de conserver sa dignité. Si les créanciers ne sont pas d'accord, l'affaire va devant le juge. Encore une fois, le médiateur n'est pas choisi et les plans de remboursements sont proposés. Définition -----------Médiation vient du mot media (communication) et médius (voie du milieu), le médiateur se ove au milieu des parties pour faire un travail de rapprochement entre celles-ci. La médiation est un processus volontaire (on peut l'interrompre à tout moment), plus ou moins formel (les parties et le médiateur fixent un cadre à cette médiation et à ce que l'on souhaite en tirer), confidentiel (on fait signer une obligation à la confidentialité) et non contradictoire (il y aura des moments oû le médiateur s'adressera à une des parties sans devoir en référer à l'autre, il peut Psychologie - 24 - aussi demander à une partie de ne pas donner~x s (information reçue à l'autre partie), par lequel le médiateur neutre ( ne se prononce jamais contrairement au juge), choisi volontairement par les parties, les aide - à renouer le dialogue - à créer les conditions dans lesquelles les parties vont trouver ensemble la solution qui leur convient le mieux. La médiation est toujours volontaire/ Pas la procédure judiciaire La médiation est + ou - formelle/ La procédure est totalement formelle La médiation est confidentielle/ la procédure est publique La médiation est non contradictoire/ La procédure est contradictoire La médiation est un processus qui utilise un savoir-faire et un savoir être Vise à l'autonomie des parties, très actives dans le processus -> - La mobilisation / implication - La responsabilisation des acteurs - vers une solution parfois gagnant/ gagnant, parfois le moins mauvais possible. Autres méthodes de règlements des conflits ---------------------------------------------------La négociation : la communication n'est pas rompue, il y a un dialogue constant, on n'a pas besoin de tiers dans le dialogue, on discute entre "parties". La conciliation : Extra-judiciaire : ex. sociale entre syndicats et patrons. Judiciaires : la communication est rompue, il y a nécessité d'un tiers, il est imposé par le juge. La solution est souvent imposée par le tiers, on convainc les parties de l'efficacité de la solution proposée. ex: ''L'Ombudsman": communication rompue - tiers imposé (et payé) par la SNCB -> i pas d'indépendance. Solution suggérée par le tiers, on ne peut pas dire imposée. Médiation de droit public : communication rompue, le tiers est imposé mais de façon moindre car il y a une panoplie de personnes. Le but est de réinstaurer le dialogue pour trouver la solution. L'arbitrage : communication rompue - Mené par un juge mais que l'on peut choisir (l'arbitre), le juge rend une sentence, il juge. La seule différence est que le débat n'est pas public. Médiation : communication rompue- tiers choisi- solution choisie par les parties. Avantages et désavantages -------------------------------1. Avantages A) rôle actif des parties -> réflexion/ choix/ cadre de la médiation, les parties prennent part et peuvent s'exprimer, le médiateur va entendre, écouter. B) intérêt mutuel -> on recherche les intérêts mutuels, on veut atteindre une solution idéale commune aux deux parties. C) Désamorcer le conflit -> essayer de comprendre ce qui se passe et éviter de surenchérir. D) La rapidité -> Une affaire difficile peut être réglée en six, sept mois-> gain de temps °!o â la procédure. E) La confidentialité -> Pour la vie privée essentiellement II est évident que l'on ne peut médier les faits d'un criminel, la médiation ne touche pas à l'ordre publique et aux bonnes moeurs. 2. Désavantages A) Rôle passif de l'avocat : mal vécu par l'avocat B) intérêts en jeu -> parfois, on a intérêt à ce que la justice tranche Psychologie - 25 - C) Perte de temps -> Si aucune solution n'aboutit, on perd du temps et de l'argent, il faut une base de départ favorable. D) Utilisation des confidences par une partie de mauvaise foi -> violation de la clause de confidentialité. E) compétence et qualification du médiateur -> projet de loi en cours pour préciser les compétences et formation nécessaire pour exercer comme médiateur, pour l'instant, il y a un trouble là dessus, les parties ne peuvent avoir la garantie qu'elles tombent sur un bon médiateur. F) La transaction de médiation n'a pas de force exécutoire -> Si l'une des parties n'exécute pas, il faut aller au tribunal pour demander l'exécution de la convention. Rôle du médiateur: ----------------------1. il met les parties en confiance 2. il les aide à renouer le dialogue 3. Etablir un climat de confiance pour favoriser le dialogue et le débat entre les parties. Les Outils ------------ technique de communication et créativité - savoir-faire et savoir-être - processus de médiation - caucus Voir Extrait de film sur la médiation. Les différentes étapes du processus passées en revue -> 1. Phase d'arrangement préliminaire : phase qui commence dès lors que l'une des parties prend contact avec le médiateur. Contact avec l'autre partie, entretiens téléphonique. Cette phase s'achève lorsque le médiateur réunit les parties en séance plénière (ou caucus au choix). 2. Phase d'ouverture : les parties se présentent, le médiateur se présente, rappelle son rôle et ce qu'est la médiation, il délimite le cadre de la médiation au niveau temporel et au niveau des règles de respect, cette phase s'arrête lorsque l'on signe la convention. 3. Phase de recueil : recueil d'informations, questions/ réponses/ reformulations sans jamais jLt~er la façon dont les choses se sont passées. 4. Phase d'identification : identifications des questions / identifications des intérêts, on glisse peu à peu vers un dialogue plus franc et plus ciblé. C'est dans cette phase là que vont (entre autres) prendre place les caucus, les parties sont prises à part par le médiateur pour éclaircir certaines informations qui n'ont pas été dites ou discutées en séance plénière. 5. Phase de négociation : on suggère des solutions, les parties en suggèrent, le médiateur peut aussi en suggérer. 6. Phase de rédaction de l'entente : lorsque l'on aboutit à une solution commune aux parties, on la rédige, on la relit et on y réfléchit avant de signer à une date déterminée. 2 fonctions dans la médiation - Communication, restauration du lien - Conflit Psychologie - 26 - Médiation communication : Éléments de la communication, émetteur (message émis) / récepteur (message reçu) -> le médiateur est entre ces deux protagonistes et se fait lui même émetteur et récepteur. Le médiateur accompagne le message, d'une part en s'assurant que le message émis correspond à l'intention réelle, d'autre part en s'assurant que le message reçu est équivalent à celui qui a été émis, ç-a-d qu'il a la même signification dans l'idée du récepteur que dans l'idée de l'émetteur. Le médiateur est aussi chargé de corriger le biais de perception par rapport à l'émission et à la réception du message. Ex : Voir Sly, un des pièges de la communication est la manière de traiter les informations du message et de prêter des intentions à l'émetteur du message. Quelle est l'intention du message? Comment est-il reçu par le récepteur? Grille de décodage du récepteur. Moyens de communication : - écoute active - signes d'écoute - ponctuation (manifester son attention) - invite (inviter à clarifier un point, à parler, à se taire) - silence (permettent la réflexion sur la compréhension etc.) - questions (avis, information, clarifier etc.) - reformulation (faire accepter sa reformùlation, utilisation de certains mots, permet l'accord des deux parties sur ce qui est dit). - recadrage (recadrer ds un contexte plus large, vision différente). - résumé - suggestions directes/ indirectes (accompagnement), directe : solution ciblée / indirecte : solution en général pour montrer qu'il y a des solutions. - métaphores - humour (Ote la tension) - aide à l'expression (gérer les émotions, les ratifier, les affirmer) - le caucus Il existe différents types de questions -> - Les questions ouvertes : parlez de X sujet - Les questions pour obtenir l'information particulière - Les questions de clarification : identifier les idées abstraites et générales - Les questions pour susciter la participation : encourager l'expression des besoins et des idées. Notamment l'équilibre du temps de parole entre les parties... - Les questions de justification : comprendre le pourquoi d'une position prise par une partie. - Les questions stimulantes : encourager de nouvelles idées. Le Caucus: -----------Un aparté dans le processus de la médiation, il doit être bien vécu par les parties et ne pas se ressentir comme une exclusion. II faut accorder aux parties le même temps de caucus. 1. Obtenir ou vérifier une ou l'autre information : le médiateur cherche à comprendre et déceler des choses. Etablir la relation de confiance. 2. faire ressortir les besoins et les intérêts : creuser plus loin dans la demande des parties et permettre aux parties de s'exprimer précisément surtout si il n'y a pas beaucoup de résultat en séance plénière. 3. Explorer des solutions alternatives : explorer les pistes possibles 4. Ventiler les émotions : colère, tristesse, frustration, canaliser et gérer les émotions, plus facile certainement qu'en séance plénière. 5. faire des suggestions : aider à trouver des solutions Psychologie - 27 - 6. Conséquence si pas d'aboutissement : Créer des doutes / Tests de réalité (par rap. aux solutions proposées) / Pressions externes (appel à la justice, la loi, etc.) pour rappeler à une partie trop sure, l'incertitude de sa position / diminuer les espérances et les attentes d'une personne et la ramener à la solution intermédiaire qu'est la médiation ---> concessions. Utilité du caucus -------------------1. facilité l'expression des intérêts 2. permettre l'expression des émotions 3. recueillir de l'information 4. Formuler des suggestions d'entente 5. confidentialité des propos (pendant le caucus) sauf accord de la partie concernée 6. Identification du point de rupture, le point au delà duquel la partie n'ira pas 7. Test de réalité, reformuler l'entente et la confronter, mise en oeuvre? Stratégies du médiateur ---------------------------Identification et analyse des valeurs, des besoins, des intérêts, des objectifs et faire la distinction avec les moyens choisis pour les satisfaire. Le médiateur tente d'identifier les valeurs et les besoins REELS. II faut trouver ce qui se cache derrière une fixation comportementale pour évoluer, il faut reconnaître et accepter les différences entre les parties et ensuite utiliser les compétences de chacun dans les zones d'entente possible. On détermine les priorités, quelles choses en premier lieu? Redonner les priorités et les délais. II faut mettre l'accent sur les zones d'entente plutôt que sur les différences et les désaccords. On crée des options, on analyse différentes solutions, on les adapte pour parvenir à une solution commune. II est important d'éviter le biais cognitif, il faut créer plutôt que de s'enfermer ds une solution qui n'est sûrement pas la bonne. II faut évidemment envisager des solutions réalistes et réalisables. Evaluation des options et de leurs conséquences. Enfin, développement d'un plan de mise en oeuvre, lier la décision à l'action. Règles de communication de la médiation -------------------------------------------------1. Une personne à la fois 2. pas d'interruption 3. Pas d'insulte, on ne diminue pas l'autre 4. retour sur les incidents passés pour trouver une zone d'accord pour partager l'information et pour donner sa perception de l'incident 5. On ne parle que pour soi, pas pour l'autre 6. On parle à l'autre partie, pas au médiateur, l'objectif étant de renouer le dialogue, une discussion par personne interposée ne servirait à rien. 7. On parle d'argent seulement au moment où l'on est prêt à gérer cette discussion ds le processus. 8. Ces règles sont habituellement établies par le médiateur dés le début de processus puisque dés le début, elles doivent être de mise (acceptées par les deux parties). Psychologie - 28 - Médiation conflit/ mode alternatif : 1. en justice, le conflit est exacerbé -> - but = gagner - parties = avocats sont dans le conflit 2. La médiation permet au médiateur et aux parties de s'occuper du conflit alors qu'ils sont particulièrement passifs dans la procédure judiciaire. Définition du conflit -----------------------Expression d'antagonisme entre des individus ou des groupes pour l'acquisition, la possession et l'utilisation de biens matériels ou symboliques. Conflit créateur de liens sociaux... (Georg Simmel, 1858-1919) Le film : Comment comprendre la dynamique du conflit? Les pièges -> qui a raison? Quia tort? Qui va gagner? Qui va perdre? Trouver l'origine, le responsable, le fautif... Pour sortir du conflit, il faut laisser de coté cette vision de la communication. Les faits -> on ne peut pas ne pas communiquer, chaque mot, chaque geste, chaque attitude a une signification. Tout ce que l'on fait (verbal ou non verbal) communique quelque chose aux autres, qu'ils interprètent à travers leur connaissance, leurs valeurs, etc. Pour qu'une communication se transforme en conflit, il faut être deux. Une communication est une séquence ininterrompue d'échanges, on ne décompose pas les actions de chacun, elles s'enchaînent. La communication dans le cadre d'un conflit = enchaînement. Le conflit est ponctué et évolue de plus en plus vers le haut -> Escalade pour aller tjs un peu plus haut que l'autre. S'occuper du conflit - analyse du conflit-> faits, contexte, problème, vécus émotionnels; Parasites de la pensée : décodage, interprétation Mécanismes de défense : agressivité, fuite, déni Traiter la fixation comportementale Intérêt pour les attitudes pathologiques Analyser la construite du conflit pour le déconstruire - Afin de créer un changement -> Conditions d'entente et de solutions Les résistances (l'utiliser pour en faire une ressource) Identifier les intérêts de chacun Trouver les zones d'entente Le concept de neutralité ---------------------------- Indépendance - Impartialité - Neutralité Psychologie - 29 - Vendredi le 3 décembre INTRO A LA PSYCHOLOGIE SESSION SUR LA VIOLENCE EXTREME Problématique des violences extrêmes et des crimes de guerre. Pourquoi aborder cette problématique? En terme de criminalité, crimes de guerre et contre l'humanité ont une nuisance infiniment plus importante que les crimes de droit commun. Dans quelle mesure ce type de criminalité représente une spécificité. L'étude des extrêmes n'est actuellement pas tellement déconnectée des autres types de criminalité. Ex : Conflit ex Yougoslavie (crime de guerre et contre l'humanité). Les crimes de guerre et contre l'humanité sont de grande ampleur, les conflits armés ont fait 5% des victimes pendant la guerre mondiale .1, 45% pendant la guerre mondiale.)2, 80 et des % en Corée, etc. Les chiffres de nuisance sont astronomiques : Bilan en chiffre de la seconde guerre mondiale : 52.000.000 de morts (inclus 11.000.000 de morts en camps de concentration) (25.000.000 de russes parmi les morts). Hors, malgré ces chiffres, les conflits nationaux et internationaux n'ont pas cessé + accroissement des chiffres de crime pendant la guerre. ius ad bellum = le droit à la guerre. Ius ad bello = le droit pendant la guerre, comment? Avec quoi? Etc. Paradoxalement, la criminologie et la psychologie ne se sont pas beaucoup intéressées aux violences extrêmes. Le droit, lui même, s'y est peu intéressé au delà de la doctrine du droit pénal international (création en 1992). La fin de la guerre froide a ramené un intérêt sur l'étude des ces violences extrêmes, pour l'analyse de celles-ci et la répression. Dès 1998, un sociologue français proposait le nouveau paradigme de la violence. "La montée en puissance de références à des identités ethniques ou religieuses peut provoquer des menaces". La fascination pour les criminels de droit commun est déplacée par rapport aux violences extrêmes dont le rendement criminel est énorme. Conflit en ex Yougoslavie ------------------------------En 91, elle démarre, 95 elle finit. Cette guerre représente + ou - 300000 morts. C'est lors de cette guerre que l'on a connu sur le sol européen, le premier génocide depuis la seconde guerre mondiale. Contexte : scène du crime ---> question géopolitique---> comment ce genre de crime devient-il possible? L'idée d'une Yougoslavie naît à la fin de la première guerre mondiale. Au démembrement de l'empire Austro-hongrois, on crée des états artificiels. La Yougoslavie est créée par les puissances gagnantes de la première guerre mondiale, on y retrouve des croates, des serbes etc. La deuxième guerre mondiale provoque les premiers clivages dans la Yougoslavie, on constate que les croates prennent parti pour les nazis et constituent sous protectorat allemand un état croate pro-nazi. Les serbes eux veulent un état serbe qui regrouperaient tous les serbes des balkans. Ils se font la guerre par guerre mondiale interposée. Pendant la seconde guerre mondiale, il y a des tueries chez les serbes par les croates. Psychologie - 30 - Le royaume de Yougoslavie devient un régime communiste, république de Yougoslavie sous le régime de Tito (autoritaire) ---> tueries chez serbes et croates ---> rancoeurs. La Bosnie centrale est l'enjeu des conflits futurs parce qu'il n'y a aucune majorité ethnique là bas. L'épuration ethnique touche essentiellement les musulmans de Bosnie, vers les années 80, serbes et croates se mettent d'accord pour épurer la Bosnie des musulmans. La fin des années 80 = fin du régime communiste ---> crise économique. La crise économique devient majeure, les références au communisme s'effondrent, on veut un retour à la grande Croatie catholique et d'extrême droit et un retour à la Serbie orthodoxe. Serbie : Milosevic La guerre démarre avec une disproportion qui amène aux crimes. De + La Serbie démarre avec une puissance considérable, alors que les croates ont peu de moyens et que les musulmans n'en ont pas. A la fin de 91, la Serbie met en pratique la volonté d'expansion territoriale de son gouvernement. Au milieu de la guerre, l'enjeu central est la Bosnie. En Bosnie du nord, on réouvre les camps de concentration, les tueries sont immondes, on enflamme les gens au lance-flamme, on éventre les femmes, etc. La carte de Bosnie va se retrouver considérablement remaniée. En 95, les accords de Dayton règlent le sort de la Bosnie, Ceux qui ont agressé ont eu raison, les zones que se sont attribués serbes et Croates sont cautionnées par les accords de Dayton. L'inertie internationale est certainement un facteur criminogène, en plus de la volonté des acteurs de se faire la guerre. Les génocides au Rwanda, au Cambodge, etc. se sont déroulés dans une inertie totale qui favorisent ceux qui prennent les armes. L'inertie internationale n'est pas totale, en 93, le conseil de sécurité de l'ONU votent la création du tribunal international (pour l'affaire de l'ex Yougoslavie). Ce vote était à l'unanimité. Ce tribunal possède un très large mandat international et la légalité pour juger. La justice internationale est hors sol dans ce cas, elle doit intégrer les avancées du droit international humanitaire et enfin, il n'y a pas de peines de mort, la responsabilité pénale individuelle est mise en avant. Qu'est ce qu'on condamne et qui condamne ton? Les articles sur base desquels les gens sont condamnés ---> - Emploi d'armes toxiques - Dévastation sans justification militaire - saisie et endommagement volontaire des édifices religieux - assassinat de masse - expulsions - tortures - persécutions pour raisons politiques, raciales ou religieuses - génocide (visant à détruire par le meurtre ou autre un groupe ) Les choses sont extrêmement précises. La procédure est du système anglais, elle dure extrêmement longtemps. Psychologie - 31 - A l'heure d'aujourd'hui seulement 50 personnes ont été jugées sur dix ans. 66% de serbes, 26% de croates et 8% de musulmans. 14% sont des 19-27 48% sont des 28-36 38% sont des 37 ans et plus Les auteurs de violences extrêmes ont une moyenne d'âge plus élevée que les auteurs de crimes de droit commun. Profils différents, volonté criminelle différente. Parmi les personnes jugées Hiérarchie -> organisateurs : 20% Techniciens : 52% Exécutants : 28% Statut -> Civils : 32% Policiers : 16% Militaires : 52% Inquiétant : Les civils participent dans les guerres modernes à l'épuration ethnique. Sur 50 personnes, une seule femme. Au niveau criminologique ou psychologique, on ne trouve rien qui puisse justifier cette criminalité. N'importe qui est-il capable de commettre le pire? Au niveau du droit commun, on considère que les Dutroux ou Fourniret sont des tapés. Au niveau des violences extrêmes, les coupables sont des gens tout à fait normaux. Parmi les 50 criminels condamnés, aucun n'a de passé judiciaire, ils ont presque tous leurs diplômes, etc. La thèse de la simple obéissance est insuffisante, aucun des condamnés de La Haye n'a fait valoir cette thèse. Tous adhèrent à cette épuration ethnique. Le président de la cour de La Haye jusqu'il y a peu, a parlé de "concours d'enthousiasme". La population adhère à l'épuration ethnique et semble admirer ceux qui la réalisent. + L'illusion de la force (beaucoup de moyens) et l'illusion d'impunité. Violences extrêmes ---> terrorisme, mafia (même loyauté, même enthousiasme). Les condamnations vont de deux ans et demi à 46 ans (+ à vie pour une personne depuis peu). Les planificateurs subissent les peines les plus lourdes. Ex: le médecin qui a planifié les camps de concentration -> condamnation à vie. Psychologie - 32 -