la croissance appauvrissante - Jagdish Bhagwati

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THEME 2 – CROISSANCE, PROGRES TECHNIQUE ET EMPLOIS
Sommaire :
AUTEURS
MARX
DAVID RICARDO
ALFRED SAUVY
SOLOW
SCHUMPETER
…
THOMAS MALTHUS
LE RAPPORT MEADOWS – CLUB DE ROME
NICHOLAS GEORGESCU-ROEGEN
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DEFINITIONS
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DECROISSANCE
…
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AUTEURS
P REBISCH
La situation difficile de l’Argentine força Prebisch à réexaminer le principe de l’avantage comparatif décrit par
David Ricardo, marquant ainsi la création d’une nouvelle école économique qui émergera dans les années
1940. Prebisch opéra une distinction entre, d'une part les aspects purement théoriques de l’économie, et
d'autre part les pratiques commerciales courantes et les structures de pouvoir, lesquelles sous-tendent les
institutions et les accords régulant le commerce international. De là résulte la division du monde entre le
"centre" économique : les pays industrialisés comme les États-Unis ; et la périphérie : les pays producteurs de
produits primaires. Cette division a toujours cours aujourd’hui.
La thèse commence par l’observation que dans le système mondial actuel, les périphéries produisent des biens
primaires destinés à l’exportation vers le centre. Le centre, lui, produit des biens manufacturés pour les
exporter vers la périphérie. Puis la thèse continue en disant que comme la technologie s’améliore, le centre est
capable de retenir les bénéfices faits grâce au fait qu’il peut maintenir des salaires et des bénéfices élevés par
le développement de syndicats et d’institutions commerciales. Dans la périphérie, les entreprises et les
travailleurs sont plus faibles et ils doivent transmettre les bénéfices techniques à leurs clients sous la forme de
prix plus bas. Prebisch souligne ainsi la dégradation des termes de l'échange entre les pays industrialisés et
ceux qui ne le sont pas. Cela veut dire que la périphérie devra exporter plus pour que maintenir constant le
bénéfice des exportations. Dans ces conditions, tous les profits de la technologie et du commerce international
reviennent au centre.
LA CROISSANCE APPAUVRISSANTE
- J AGDISH B HAGWATI
En 1958, l’économiste indo américain Jagdish Bhagwati a montré que la croissance de la production induite par
l’ouverture au commerce international pouvait se révéler appauvrissante pour le pays accroissant ses
exportations. En effet dans ce cas limite, il est possible d’avoir une « croissance appauvrissante » : la hausse de
la production entraîne une dégradation des termes de l’échange sur les marchés mondiaux, dégradation
provoquant une perte de revenu que la hausse du volume des ventes ne parvient pas à compenser si bien que
le pays se retrouve à produire plus pour gagner moins. Dans ce cas des mesures tout aussi paradoxales telles
que des taxes à l’exportation peuvent être profitables. Pour Jagdish Bhagwati ce paradoxe dérive le plus
souvent d’un dysfonctionnement des marchés qui ne serait qu’amplifié par le libre-échange.
« Parce que le libre-échange consiste essentiellement à augmenter l’étendue de vos possibilités, comparée à
l’autarcie ou au commerce restreint d’un petit pays. Si c’est le cas, il est évident que vous pouvez recueillir des
exemples […] où le libre-échange est désavantageux par rapport à l’autarcie ».
La réponse de Bhagwati à ce paradoxe est qu’il faut opter pour une politique idoine/convenable associant le
libre-échange et la lutte contre les distorsions du marché national.
L E RAPPORT M EADOWS – C LUB DE ROME
Ces rapports, également connus sous le nom de rapports Meadows, ne sont pas au sens strict des textes
fondateurs de la décroissance, car ils défendent seulement la « croissance zéro ».
Les conclusions du rapport annoncent un futur plutôt catastrophique pour l'humanité si cette dernière
continue à ne pas se préoccuper des conséquences de ses activités sur l'environnement. Beaucoup lui ont
reproché à l'époque une certaine exagération dans ses prévisions, et on peut effectivement vérifier aujourd'hui
que celles-ci ne se sont pas encore réalisées, et pour cause : le rapport ne prévoit aucun épuisement de
ressources ou d'événement catastrophique avant 2010 au moins, même dans le scénario le plus défavorable
(et ce ne sont alors que les prémisses de l'effondrement).
Il faudra attendre encore quelques décennies pour savoir si Meadows avait raison ou non. Selon l'évolution de
plusieurs facteurs affectant l'utilisation des ressources, l'effondrement peut avoir lieu en 2100, voire plus tard
ou même jamais (dans le cas d'un profond et rapide changement de notre modèle de développement,
fortement improbable en regard de la dépendance au sentier des économies contemporaines). Le modèle
développé par Meadows et al. ne dit pas autre chose, n'étant en aucune manière un modèle statique prédisant
la date exacte de la fin du monde à la manière d'une Cassandre.
T HOMAS M ALTHUS
Il prédit que la population augmente de façon exponentielle ou géométrique tandis que les ressources
croissent de façon arithmétique. Il en conclut à l'inévitabilité de catastrophes démographiques, à moins
d'empêcher la population de croître.
Les anciens régulateurs démographiques (les guerres et les épidémies) ne jouant plus leur rôle, il imagine de
nouveaux obstacles, comme la limitation de la taille des familles ou le recul de l'âge du mariage pour la
population pauvre – ces restrictions étant volontaires. Il prône aussi l'arrêt de toute aide aux nécessiteux, en
opposition aux lois de Speenhamland et aux propositions de William Godwin qui souhaite généraliser
l'assistance aux pauvres.
Les politiques de restriction démographique inspirées de Malthus sont appelées « malthusiennes ». Sa crainte
tournait autour de l'idée que la progression démographique est plus rapide que l'augmentation des ressources,
d'où une paupérisation de la population.
Cette loi a assuré jusqu'en 1834 un revenu minimum aux pauvres dans chaque paroisse, grâce à l'octroi d'un
complément de ressources en numéraire indexé sur le prix du pain (ou du blé) et sur la taille de la famille à
prendre en charge. Ce revenu était accordé en sus du salaire versé lorsque celui-ci ne suffisait pas à assurer
l'existence du travailleur.
La loi a fait l'objet des critiques des libéraux (dont Morton Eden, Jeremy Bentham et Malthus), qui l'accusaient
de déresponsabiliser l'individu et de favoriser le paupérisme. Ils prétendaient aussi que celle-ci dépréciait la
valeur travail.
N ICHOLAS G EORGESCU -R OEGEN
Il a entre autres contribué, en économie, à l'introduction du concept physique d'entropie. Ses travaux ont
contribué de façon significative à l'élaboration de la bioéconomie, qui ouvre un pont entre sciences
économiques, sciences biologiques (loi de l'évolution, néodarwinisme). À ce titre, il fait partie du courant
évolutionniste des économistes. Mais il lie aussi sciences économiques et sciences physiques
(thermodynamique), ouvrant la voie à l'économie thermodynamique. Son ouvrage majeur est The Entropy law
and the Economic Process paru en 1971 dans lequel il écrit :
« la thermodynamique et la biologie sont les flambeaux indispensables pour éclairer le processus économique
la thermodynamique parce qu’elle nous démontre que les ressources naturelles s’épuisent irrévocablement, la
biologie parce qu’elle nous révèle la vraie nature du processus économique » The Entropy law and the
Economic Process
Pour ses partisans, ces théories réconcilieraient économie et écologie en réintégrant la science économique
dans la pensée scientifique contemporaine de la révolution industrielle et de la découverte de l'évolution
biologique. Elles apporteraient un éclairage novateur et fécond dont les implications pratiques dépassent
l'économie politique. Elles mettraient en évidence l'impossibilité de résoudre les problèmes environnementaux
par le seul progrès scientifique et technologique.
Jugeant l'économie libérale de la théorie néoclassique beaucoup trop mécanique, Georgescu-Roegen a mis en
lumière la contradiction entre la deuxième loi de la thermodynamique, la loi de l'entropie – c'est-à-dire la
dégradation inéluctable, suite à leur usage, des ressources naturelles utiles à l'humanité – et une croissance
économique matérielle sans limites.
R OSTOW
On doit à l'économiste américain Rostow une vision extrêmement linéaire et discutée du développement en
cinq grandes étapes des sociétés industrielles (énoncée dans Les étapes de la croissance économique, 1960).
- La société d'origine, dite société traditionnelle, ne vit que de l'exploitation de la terre, elle est
relativement hostile au progrès et les hiérarchies sociales y sont figées.
- Sa lente évolution l'amène progressivement à remplir les conditions préalables au décollage. Le
changement y est plus facilement accepté, permettant que la croissance économique dépasse la
croissance démographique, grâce à la révolution agricole notamment. Des bouleversements politiques
et religieux s'y produisent (la Réforme, la révolution anglaise, la guerre d'indépendance des États Unis,
la Révolution française etc.).
- Puis il y a l’étape du « décollage » ou take-off en anglais : durant une vingtaine d'années les
investissements massifs dans l'industrie permettent une inflexion majeure et durable du rythme de la
croissance (0,2% en moyenne par an avant le XVIIIe, 1,2% au XIXe).
- Une soixantaine d'années plus tard, de nouvelles industries vont se substituer à celle du take-off
(seconde révolution industrielle, pour les pays de la première révolution industrielle) : les niveaux de
vie s'améliorent.
- Les sociétés ont alors atteint le stade de « la maturité » avant le début de la production de masse. La
croissance mène à l'étape ultime de la société : la « consommation de masse » (les roaring twenties
aux États Unis, l'après Seconde Guerre mondiale en Europe occidentale).
DEFINITIONS
D ECROISSANCE
La décroissance est un terme qui désigne deux concepts distincts mais complémentaires :
- Une projection économique théorique qui considère comme non durable la croissance économique ;
- Un ensemble de mouvements politiques et sociaux qui s'opposent au modèle social basé sur le
développement de la consommation.
La décroissance en tant que projection économique :
Le concept de décroissance est utilisé pour contester l'idée selon laquelle la croissance économique initiée à la
révolution industrielle pourrait être durable, en raison notamment de la raréfaction des ressources naturelles
et des dommages sur l'environnement qu'elle engendre, climat et écosystème.
L'origine de ce concept et des théories qui l'accompagnent repose sur le constat que les indicateurs
économiques tels que le PIB n'évaluent pas le coût environnemental de l'exploitation des ressources naturelles,
et ne prennent pas en compte la finitude des quantités de ressources non-renouvelables (pétrole, minerais).
La décroissance en tant que projection politique et sociale :
La décroissance désigne aussi des mouvements anti-productivistes (écologistes ou altermondialistes) qui
proposent un projet politique et social de prise en compte de la problématique énergétique. On parle de
« décroissants », ou d' « objecteurs de croissance » (« downshifters » ou « downsizers » pour les anglophones),
pour désigner ses militants.
Considérant que la croissance économique a pour principale manifestation dans sa forme actuelle et dans les
pays riches l'accumulation croissante par les ménages de biens de consommation, les courants de la
décroissance rejoignent les critiques de la société de consommation qui estiment que l'accroissement continuel
de la consommation n'implique pas nécessairement une amélioration du bien-être et du mieux-vivre. Ils
invoquent un changement radical des systèmes de production des pays les plus riches à travers une baisse
raisonnée et maîtrisée de la consommation de ressources naturelles, comme seule solution aux problèmes
environnementaux et sociaux auxquels est confrontée l'humanité. Ils souhaitent ainsi réduire l'empreinte
écologique de ces nations, mais entendent aussi résoudre par cette même « décroissance » des pays riches la
fracture Nord/Sud, réduire les inégalités, et permettre aux pays du sud d'éradiquer la pauvreté.
DEVELOPPEMENT DURABL E
Le « développement durable » (ou développement soutenable) est, selon la définition proposée en 1987 par la
Commission mondiale sur l’environnement et le développement dans le Rapport Brundtland[1] :
« un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des
générations futures à répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de
"besoins", et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus
grande priorité, et l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose
sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. »
DEVELOPPEMENT
Le développement est l’ensemble des transformations des structures démographiques, économiques sociales
et culturelles qui accompagnent la croissance. La croissance n’est pas un processus homothétique (pas la
même structure) donc la croissance entraîne des changements :
- Démographique : espérance de vie ;
- Economique : industrialisation puis tertiarisation de la société ;
-
Sociale : Démocratie
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