Q de Tobin et formes de la concurrence
agrégée est inférieure à celle des entreprises et les cours de bourse sont cette fois encore
excessifs par rapport à l’optimum.
En information asymétrique sur des variables cachées maîtrisées par les entreprises et
inconnues des investisseurs la prime de risque agrégée ne peut être calculée que sur la
moyenne conjecturée de ces variables qui est inférieure à la valeur pour l’entreprise
marginale. La prime de risque est inférieure et les cours de bourse encore plus élevés. Pour
obtenir ce résultat, nous avons supposé que le choix des variables cachées était soumis au
principe du risque préservant la moyenne. Ces variables peuvent être résumées à
l’adjonction au profit d’un paramètre qu’on peut ordonner, comme par exemple la réussite
des projets. Prendre le risque d’échouer, c’est aussi réduire la variance des profits (effet de
deuxième ordre) tout en maintenant l’espérance du profit (effet de premier ordre).
Pour conclure, le nombre des entreprises et leurs actions cachées créent des états de la
nature qui accroissent le risque global supporté par le portefeuille de marché moins que le
risque individuel supporté par chaque actif. Cette assurance partielle est à l’origine de la
valeur excessive des cours de bourse. Il ne s’agit pas d’une interprétation subjective des
probabilités mais bien d’une conception objective. Où les événements incertains sont crées
par l’activité économique elle-même et non pas par un manque de connaissance de la réalité
par l’économiste. De ce fait, dans cette interprétation des marchés financiers qui sont de
simples intermédiaires entre les ménages investisseurs et les entreprises, l’explication de
l’investissement grâce aux cours de bourse n’offre aucun progrès théorique puisque les
déterminants des premiers sont les mêmes que ceux des seconds. Les cours de bourse
n’offrent aucun avantage à être utilisés comme objectifs intermédiaires ou finaux de la
politique monétaire par exemple. Tout dépendra de leur corrélation avec les variables
explicatives réelles. Leur capacité à être des indicateurs avancés de l’investissement (ou de
la croissance) est réduite en raison du biais systématique qu’ils présentent et des conjectures
sur les variables cachées nuisibles.
RESUME COURT
Lorsqu’on tient compte de la taille des entreprises, de la diversité ainsi que du régime
classique ou keynésien, ou encore des variables cachées quand l’information est
asymétrique, les équilibres correspondent à une aversion pour le risque trop faible par
rapport à l’optimum. Les primes de risque sont insuffisantes et les cours de bourse calculés
avec cette prime de risque systématiquement excessifs. Cela s’exprime par le fait que le « q
de Tobin » est supérieur à l’unité. La démonstration est menée pour différentes formes de
concurrence (équilibres non coopératifs et équilibres conjecturaux cohérents) dans la
situation où le théorème de séparation s'applique. Même lorsque les aléas sont gaussiens ou
les fonctions d'utilité quadratiques, le portefeuille de marché n’a pas une définition
intrinsèque. Les mêmes cours de bourse trop élevés peuvent correspondre à une diversité et
à une variance des profits très différentes selon la situation économique. L’agrégation des
risques devient une tâche insurmontable et il convient pour interpréter les cours de bourse
d’adopter un point de vue holiste, selon lequel les formes explicatives qu’on peut identifier,
parce qu’elles sont récurrentes au fil du temps, dépendent d’un petit nombre de paramètres.
De ce fait les cours de bourse ne sauraient être utilisés comme objectif intermédiaire ou