COMPRENDRE L EMERGENCE DE L IDEE EUROPEENNE AU XX s.
G. SAUNIER
Paix et idée européenne
Du XIXème jusqu’à nos jours l’association d’idée est permanente, « la paix n’a pas été faite et nous
avons eu la guerre » disait Schuman en 1950. L’idée d’Europe remonte à l’idée du fédéralisme.
Généalogie et évolution de l’idée d’Europe au XIXème
La 1ère moitié du siècle (fin des guerres napoléoniennes 1849)
- St Simon en 1814 rédige un texte destiné aux diplomates du Congrès de Vienne qui solde les
combats napoléoniens. L’idée est de lier les peuples d’Europe par une institution politique
(gouvernement de type fédéral) à titre de juge des différends qui pourraient exister. Mais les
monarchies reprennent le pouvoir et le texte passe inaperçu.
- Krause, juriste, philosophe et disciple de Kant, veut placer l’Allemagne au cœur du projet européen.
A terme, il voit un fédération mondiale.
- Schmidt Phiseldek, haut fonctionnaire danois, préconise la fondation d’un Etat fédéral en 1821 avec
la « Ligue européenne ». Après guerre, il veut préserver les intérêts communs entre les nations et se
préserver contre la concurrence des autres blocs.
Le pacifisme religieux :
La peace society de Londres est une société de paix qui recherche les causes des conflits
internationaux afin de leur opposer une motion religieuse. De nombreux émissaires sont envoyés pour
fonder des organisations et réclame la condamnation de la guerre par l’acte moral. Le continent
européen semble être l’espace qui convient.
La société morale chrétienne à Paris se crée et beaucoup de libéraux la rejoignent. La société
décerne un prix à l’auteur qui trouve le meilleur moyen d’éviter la guerre. Pecquer reçoit le prix pour
son ouvrage qui parle d’une Europe fédérale.
Le libre échange :
Richard Cobden, économiste britannique, parle de l’harmonie naturelle entre les peuples. En
supprimant les restrictions au libre-échange s’établira une interdépendance économique et la guerre
apparaîtra comme un mauvais calcul pour les dirigeants.
Suite au printemps des peuples en 1848 se confrontent les milieux, les visions futures, les réflexions
au Congrès des amis de la paix à Paris en août 1849. Sorte de Congrès de Vienne à l’envers, il
s’interroge sur la forme que prend le gouvernement des peuples. Mais les monarchies reprennent de
plus belle en Europe, les révolutions également.
2nde moitié du XIXème, relative stagnation du mouvement
Proudhon, père de l’anarchisme et du socialisme français, n’adhère pas aux idées des amis de la
paix. Il publie en 1863 « des principes fédératifs » avant de mourir. Il pense que l’essor du PT ne ferait
qu’accroître les guerres, il faut asseoir la paix sur le principe de fédéralisme, toute organisation doit
reposer sur l’autorité et la liberté. Chaque citoyen entre dans une association, avec le libre choix de
coopérer ou non avec d’autres, mais reçoit en échange la liberté. Les droits individuels sont
sauvegardés (Contrat social de Rousseau). Pour défendre l’intérêt général il faut une forme d’autorité,
fédéralisme centralisé mais non central, hiérarchique mais avec un sommet qui ne décide pas de tout.
Chaque échelon conserve son autonomie, « principe de subsidiarité ».
En 1889 a lieu le Congrès universel de la paix qui marque la fin du pas manqué par les Européens.
Les parlementaires espéraient sortir avec un pacte fédératif, mais les faits ne suivent pas. La 2nde
révolution industrielle et le retour de la croissance occupent.
D’estournelles de Constant, prix Nobel de la paix en 1909, œuvre au rapprochement franco-
britannique et convainc Roosevelt en 1902 de soumettre les différends à l’arbitrage international,
forme de tribunal avant le conflit. C’est le début de la paix par négociation, c’est l’époque de Fachoda
et de l’entente cordiale, fille de l’Europe.
Les points mis en évidence à l’époque :
- un régime parlementaire (fin des monarchies)
- une unité morale et intellectuelle
- exclusion de la Russie
- noyau dur franco-anglais suite aux guerres napoléoniennes
- abandon de la souveraineté d’un Etat au profit d’un Parlement européen
- grand congrès avec les ambassadeurs des Nations
Opposée à la vision de fédération, ceux qui envisagent une confédération, c’est à dire une Europe
unie entre coopérations et Etats qui conservent leur souveraineté. L’existence d’organismes qui
chapeauteraient les Etats s’impose comme idée.
Fédération et confédération ne sont pas totalement dissociées au Xxme siècle dans les esprits. Par
contre l’idée de concurrence entre le bloc européen et américain apparaît. A l’époque, on hésite entre
l’Europe et L’ONU, l’Europe ne serait que passage vers une fédération mondiale.
L’Europe des années vingt
I. La paix de Versailles
20 000 hommes sont morts sous les drapeaux, 1/10 homme est invalide, les gueules cassées et le
charnier tous côtés confondus pèsent sur les mémoires, laissant le sentiment national plus présent
dans les mémoires que l’idée d’Europe.
a. les buts de guerre des belligérants
Les Allemands sont les premiers à définir les buts de guerre. La bataille de la Marne n’est pas encore
jouée et la défaite de la France paraît possible. Si elle perd, elle sera condamnée à payer et ne pourra
plus lutter économiquement contre l’Allemagne. L’Allemagne sera alors au centre de son projet
Mitteleuropa, avec à ses côtés le Benelux, l’A-H, la Pologne… Les Etats tampons passent dans
l’orbite allemand, à l’ouest l’ensemble prendra des terres sur la France, les colonies françaises et
russes peuvent être gage de négociation. La diplomatie allemande maintiendra ce plan durant tout le
conflit, même si elle n’y a pas toujours cru. Le chancelier allemand Bethmann-Hollweg est éliminé en
1917 des décisions politiques.
Le futur règlement du conflit est évoqué fin août 1914 et en septembre la GB, la F, la Russie passent
un accord pour consolider l’Entente. Il est interdit de conclure une paix séparément avec l’Allemagne,
il faut un vote à l’unanimité. Avec la Marne les Français sont victorieux à l’ouest et les Russes à l’est,
ce qui découle sur une proposition de plan de paix de suppression de la puissance allemande. La
Russie ferait l’acquisition de la Prusse et de la Galicie, la France récupèrerait l’Alsace-Lorraine, la
Sarre, la Rhénanie. Les colonies seraient partagées entre la France, la Russie, le Japon et la
coopération entre alliés maintenue dans un rêve de grande zone économique puissante.
Les Britanniques sont entrés en guerre afin d’empêcher les Allemands de dominer les continents.
Londres refuse le projet Mitteleuropa mais ont des buts de guerre plus restreints.
Les EU entrent en guerre en avril 1917 et Wilson définit son projet de paix en janvier 1918. Les 14
points concernent la condamnation de la diplomatie secrète, la réduction de l’armement, l’atténuation
des barrières économiques entre pays. Les EU ont toujours idée de faire main basse sur l’Europe.
Pour l’Europe, trois idées comptent : la libre circulation sur les mers, le règlement des litiges
territoriaux en fonction des nationalités, l’établissement de la SDN avec des « garanties mutuelles
d’indépendance politique et d’intégrité territoriale ».
b. les traités de paix
Le 11 novembre 1918 est signé l’armistice à Rethondes et une conférence de paix se tient de janvier
à juin 1919 avec 32 pays où les 4 se réunissent en conseil pour discuter différents points de la SDN
(ligue of nation). Lloyd George, Clemenceau, Orlando et Wilson sont présents.
Le traité de Versailles entérine la responsabilité allemande le 28 juin 1919, morcelle l’Europe et
place 60 M d’individus sous le contrôle d’une autre nationalité.
Aspects territoriaux : restitution du Schleswig nord, de l’Alsace Lorraine. La Sarre et Dantzig sont sous
contrôle de la SDN, la Poznanie et la Prusse vont à la Pologne, la haute Silésie est questionnée pour
être finalement partagée par la SDN entre l’Allemagne et la Pologne. Les colonies sont confiées au
vainqueur (Togo, Cameroun).
Aspects militaires : il faut empêcher le vaincu de se réarmer. L’armée allemande est interdite de
stationner sur un territoire démilitarisé, même après 15 ans, 100 000 soldats maximum comme
effectif, plus de service obligatoire, pas d’artillerie lourde, pas d’ Etat major.
Aspects économiques et financiers : les accords économiques et les conventions sont annulés, les
entreprises allemandes changent de patron.
La clause de la nation la plus favorisée s’applique sans réciprocité, les Allemands et les Alliés sont
responsables pour les pertes et dommages subis par les Alliés. Il est question de restitutions (niveau
de production) et du montant global des réparations. Un traité limite toute forme de puissance d’un
Etat. L’Allemagne est privée à 40% de sa capacité de production.
Le traité de St Germain en Laye le 10 septembre 1919 démantèle l’Empire Habsbourg et crée 2 Etats
pluriethniques : la Tchécoslovaquie (Bohême, Teschen) et la Yougoslavie (Dalmatie).
On coupe la Prusse en deux, les Polonais obtiennent la création du corridor, l’Autriche et la Hongrie
redeviennent indépendantes. De nombreux problèmes ethniques apparaissent.
II. Naissance d’un nouvel acteur des relations internationales : la SDN
a. Création
La conférence de La Haye en 1899 décide une cour d’arbitrage avec un rôle limité car sans contrainte
d’accepter celui-ci. ( Roosevelt avait accepté l’arbitrage international au Mexique).
La conférence de La Haye bis en 1907 réaffirme ce principe avec le terme SDN et un engagement
moral de la part des nations démocratiques, ce n’est qu’en 1910 que le sens politique et juridique
prend corps.
Léon Bourgeois, radical et PDT du Conseil en 1895, représentait la France aux deux conférences.
Dans « Pour la SDN » il montre les intérêts mutuels en Europe qui poussent à dialoguer et réclame un
droit international, un tribunal, une force.
Dès le début de la guerre de nombreux pays réclament ce type d’institution ( Ligue of Nations society
en GB, ligue des droits de l’homme appuient la constitution d’une SDN).
En 1918 est créée par L. Bourgeois l’association française de la SDN qui fédère les différentes forces.
La même année Clemenceau accepte le projet de Constitution internationale qu’il lui soumet (réprimer
les conflits, armée internationale, sécurité).
En parallèle existe un projet anglo-saxon par lequel Lloyd George est séduit et qui trouvera en Lord
Cecil Robert et le Général Smuts (tous deux membres du cabinet de guerre) de fervents défenseurs.
En 1918 LCR prend la tête de la LNS où le projet commence à y être rédigé. Smuts présentera le plan
Philimore aux EU et à la GB en mars 1918, pour une institution souple qui ne peut être coercitive (dont
le droit est imposé par la force).
Le 25 janvier 1919 est intégré au traité de paix le traité de la SDN. Le 28 avril 1919 le pacte est
adopté. Wilson aura passé 6 mois en Europe.
Les membres s’engagent à ne pas répliquer en cas d’attaque ennemie mais à faire appel à l’arbitrage
de la SDN. Les conflits de règlent devant la cour permanente qui prévoit une série de sanctions
économiques et financières.
Pour en finir avec la guerre les EU, du fait de leur relatif isolement par l’océan, sont pour le
désarmement terrestre, tout comme les Britanniques qui ne craignent plus d’invasion par les mers, la
flotte allemande s’étant sabordée. (2 power standard)
Cette idée de désarmement n’a pas moyen d’être contrôlée dans son effectivité. Le contrôle par la
commission militaire n’est pas précisé par le pacte et les Etats pourraient refuser de s’y soumettre.
Quant à la discussion d’une armée internationale, Cecil avance comme argument : « ne pas substituer
le militarisme international au militarisme national ».
b. Défauts
Les EU, partenaire économique et militaire indispensable, refusent la SDN. Le traité a été
présenté deux fois devant le Sénat (1919 et 1920) mais n’a jamais obtenu la majorité suffisante
(2/3). Les Républicains seraient prêts à signer en cas d’assouplissement des sanctions
économiques. Wilson sera battu et les Républicains règneront jusque dans les années 30.
Sont absents l’Allemagne et la Russie soviétique, deux grandes puissances. Sur 42 états
membres on trouve peu de pays asiatiques et africains, la SDN va rapidement se focaliser sur
l’Europe, même les nouveaux venus seront les pays Baltes et la Finlande.
La cour de justice internationale se rattache à la SDN comme organisme international coopérant.
Ces organismes sont rattachés à un secrétariat (organe administratif) qui reçoit les directives d’un
Conseil et de l’Assemblée. On y décide à la majorité (55 pays).
c. Réussites
«L’esprit de Genève », entre dialogue et coopération (3-4 semaines en automne). Toute la ville
est empreinte de cet esprit, l’endroit est au cœur du lobbying international du moment. La Croix
rouge, dans l’esprit SDN, est elle aussi présente autour du lac.
1920 est réglé un conflit à A°land, île finlandaise peuplée à 96% de Suédois. 10 puissances
maritimes signent un traité qui lui confère une complète autonomie.
1923 le port de Memel à forte population germanique est réclamé par la Pologne et la Lituanie. La
SDN tranche : les polonais peuvent l’utiliser comme port international et les Lituaniens conservent
la souveraineté.
1925 le conflit Greco- bulgare. La Bulgarie entretient des mouvements indépendantistes en
Macédoine grecque. En avril 1925 la Grèce envahit la Bulgarie qui se tourne vers la SDN. Aristide
Briand, PDT du Conseil de la SDN convoque une session extra- ordinaire et envoie des
télégrammes pour demander la fin des hostilités et le retrait des troupes en attendant une solution
juridique. Les deux capitales acceptent et le rapport de la commission, approuvé par le Conseil,
mentionne des indemnités que la Grèce accepte de payer.
1922 la SDN connaît un succès économique en sauvant l’Autriche de l’effondrement monétaire.
Vienne obtient la création d’un emprunt international avec une nouvelle monnaie- le schilling-
gagée sur les opérations de douanes.
III. Le problème allemand
a. la guerre froide franco-allemande
Un désaccord entre alliés persiste concernant le montant des réparations, c’est à dire la somme et le
pourcentage revenant à chaque nation.
La France, la plus touchée, veut rembourser ses frais de guerre et sa dette auprès des EU.
La GB, sous l’influence de Keynes, veut le redressement de l’Allemagne pour aider le redressement
européen.
L’article 23 du traité met en place une commission de réparation.
5 avril- 14 mai 1920 : 1ère crise, occupation française suite à l’intrusion de l’armée allemande dans la
partie démilitarisée autour du Rhin.
Juillet 1920 : la conférence de Spa fixe les pourcentages de réparation (52% France, 22% GB …)
1-7 mars 1921 : conférence à Londres qui fixe le montant à 132 MRD Marks or. L’Allemagne annonce
qu’elle ne paiera pas. ( SDN lance un ultimatum, retard dans le désarmement)
8 mars : Briand décide une intervention militaire avec le RU.
3 mai : la commission constate le manquement des paiements.
5 mai : conférence à Londres fixe un calendrier de paiements (ultimatum)
10 mai : L’Allemagne accepte les conditions.
31 août : verse le 1er MRD.
L’Allemagne a gagné un certain nombre d’avantages, comme la réduction de moitié de ses livraisons
de charbon (demande appuyée par les Britanniques, afin de préserver leur marché).
6-7 octobre : échec des accords de Wiesbaden qui prévoit le versement du montant en restitutions.
Les industriels s’opposent à Rathenau et Loucheur.
Décembre 1921 : Weimar demande plus de souplesse dans le calendrier et les versements.
1922 : ouverture d’une conférence où Lloyd et Briand négocient une baisse des réparations.
L’Allemagne est en voie de redressement économique et Briand ne veut pas isoler la France. Il
accepte une philosophie plus anglo-saxonne et demande en échange la fixation des frontières. Cette
optique est désavouée par Millerand, Poincaré remplace Briand.
Avril- mai 1922 : la conférence de Gênes fixe un nouvel ordre monétaire international, le Gold
Exchange standard ( l’étalon or). Tout l’or a traversé l’Atlantique pour rembourser les EU, le dollar est
convertible en or et devient la monnaie de référence. Rathenau quitte la conférence discrètement pour
négocier avec le russe Tchitcherine un traité sur le commerce et l’entraînement de militaires
allemands en Russie. Poincaré est persuadé de la mauvaise foi allemande.
Novembre 1922 : Il occupe la Ruhr en espérant faire pression sur la GB et les EU pour qu’ils
poussent l’Allemagne à rembourser.
22 décembre 1922 : manquement aux réparations, les armées françaises et belges occupent la Ruhr
et versent à la caisse des réparations du charbon, de l’acier.
L’Allemagne déclare la résistance passive et les grèves de la Ruhr paralysent l’économie. Pour les
Allemands comme pour les Français les coûts sont lourds. Poincaré doit entretenir une armée
d’occupation et le gouvernement allemand emprunte.
12 août 1923 : face au mécontentement de la population Cuno démissionne et est remplacé par
Stresemann.
26 septembre 1923 : il met fin à la résistance passive, mais Poincaré n’ouvre toujours pas les
négociations.
L’Allemagne met en place une nouvelle monnaie, le rentmark, gagé sur la propriété foncière. La
situation monétaire se redresse, alors que le franc se déprécie toujours et que Londres et Washington
jouent le franc à la baisse pour libérer la Ruhr. Dawse, financier et ancien militaire, décide de revoir la
réparation et les montants, ce que Poincaré accepte le 25 octobre 1923.
9 Avril 1924 : la commission présente son rapport. Le gouvernement français obtient un prêt de 100
M. de dollars mais doit accepter le plan Dawes, redressement économique sur 5 ans. L’idée est de
permettre au gouvernement allemand d’emprunter à l’étranger, surtout auprès des milieux financiers
américains (flux de capitaux des EU vers l’Allemagne) afin de pouvoir rembourser les réparations.
b. La détente franco-allemande
Juillet- août 1924 : Poincaré est remplacé par Herriot qui veut sortir de l’image militariste et accepte
d’évacuer la Ruhr. C’est le début de l’esprit de Locarno.
Stresemann se convertit à la diplomatie de conciliation, n’a jamais abandonné l’espoir de révision du
traité de Versailles et devient l’apôtre du rapport franco-allemand. Mais pas par l’affrontement.
Dès 1925 il met en place un stratégie pour faire reconnaître les frontières rhénanes.
5- 6 Octobre 1925 : Herriot est trop occupé mais Briand rejoint Stresemann, Mussolini, Vandervelde,
des Polonais et des Tchèques réunis à Locarno, en Suisse. L’Allemagne reconnaît officiellement les
nouvelles frontières entre la France et la Belgique. Les Français évacuent militairement l’Allemagne.
10 septembre 1926 : L’Allemagne entre à la SDN. La France, la Belgique et l’Allemagne promettent
de ne plus provoquer de conflits territoriaux.
Mais Poincaré revient sur la scène avec le Cartel des gauches.
17 septembre 1926 : Briand et Stresemann ont une entrevue secrète à Thoiry. L’idée est d’obtenir
des concessions financières pour l’Allemagne. Or Poincaré refuse cet accord car il ne veut pas être
demandeur vis à vis des Allemands. Il met en place un plan de sauvetage du Franc en 1927 et gagne
les élections législatives en 1928. Il gouverne sans les radicaux et garde Briand à la tête du quai
d’Orsay. Celui-ci est mandaté, avec le concours anglo-saxon, pour aller plus loin dans les
négociations avec l’Allemagne (pacte Briand Kellogg qui met la guerre hors-la-loi).
27 août 1928 : 15 pays signent le pacte. Les Allemands font savoir que la guerre n’est plus à l’ordre
du jour et les Français acceptent en échange un plan définitif pour les réparations.
Février- juin 1929 : un comité est créé avec Owen Young, banquier américain, afin de diminuer le
montant à 109 MRD de dollars étalés sur 59 ans. De nombreux accords accompagnent ce plan. Les
EU acceptent de ne pas réclamer un certain nombre de dettes.
Le tout est effectif avant le 30 juin 1930, l’accord profite à tous est l’équilibre financier est retrouvé.
Début des années folles.
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