Relations Internationales
21/10/11
laisser filer sa monnaie, s’effondrer le mark car elle ne peut payer les réparations. La
dette disparaît littéralement (cf. cours précédent). La France non car elle effacerait la
dette intérieure mais tout se reporterait sur la colossale dette extérieure à
rembourser en dollars. La France a une contrainte de plus malgré son statut de
vainqueur. L’Etat allemand ruine sa population par l’hyper inflation.
- S’y greffe un problème diplomatique : la France est le pays le plus endetté, la
dette allemande est effacée malgré les prêts astronomiques faits par la
population. La France a une dette partagée entre population française en francs
et les USA en dollars. C’est un vainqueur et c’est le pays qui a le plus souffert de la
guerre. Après la guerre, les problèmes financiers continuent. Les budgets d’après-
guerre jusqu’en 23-24 sont très déficitaires : les recettes sont très faibles, la
production reprend très difficilement (- 35% pendant la guerre) qu’en plus se
pose un problème de reconversion (usines fondées par André Citroën qui
fabriquaient 15 OOO obus/jour à la chaîne => voitures). Les dégâts sont liés à la
guerre, les champs ravagés, les mines de charbon noyées, les lignes de chemin de
fer. Stock de capital de machine usées est à remplacer on a sous-investit. Pendant
3-4 ans, les impôts vont mal rentrer, les dépenses de guerre sont terminées mais
sont plus élevés que pendant la GM, les exportations sont très faibles. L’Etat paie
la reconstruction sans les remboursements de l’Allemagne sans ravages, et les
énormes pensions, à payer pour un siècle : 3 000 000 de mutilés dont 1 000 000
de grands invalides de guerre et jeunes, veuves (« c’est une espèce résistance, la
veuve ! »), 1 500 000 d’orphelins (jusqu’à leur majorité). Un océan de dépenses
qui engage sur le long terme. Le retour au libéralisme est impossible, l’Etat
providence naît par la guerre, pour la 1e fois l'Etat donne de l’argent par transfert
social à des personnes sous forme de pensions. La France est dans une situation
éco catastrophique. D’où la clause de sauvegarde : les dirigeants français
déclarent que si l’Allemagne ne paie pas les réparations, la France pourrait ne pas
rembourser les dettes. Le vainqueur deviendrait vaincu par ses ravages et ses
ruines, et son obligation de rembourser sans avoir reçu les réparations. A l’égard
des US et des GB. Les français rajoutent qu’ils ont payé le prix du sang (1.4 million
de morts) et que les US sont les principaux bénéficiaires de la guerre. Durant la
GB, le PIB US double en 4 ans. Les US répondent après le retour à l’isolationnisme
(1920 élection du républicain Harding, 1918 Sénat républicain). Ils dénoncent
l’entrée en guerre et veulent se recentrer sur eux-mêmes (« America first »). La
dette doit être remboursée, fallait y réfléchir avant. Cela dit, les US ont une
position moins tranchée. Ils sont intransigeants sur la clause de sauvegarde : pas
question de rentrer dans le chantage français car les USA perdraient le contrôle
de leur créance. Pas question de lier les deux questions des réparations et des
dettes. Mais ils sont prêts à aménager le remboursement, à les étaler et à baisser
la créance. Les banquiers US y sont prêts car ils voient que les capacités de
remboursement françaises sont limitées, qu’elle ne peut rembourser la totalité