C1 : L`Europe née de la 1ère guerre mondiale

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Histoire
Cours 1 : L’Europe née de la 1ère guerre mondiale.
Triple entente = France, Grande-Bretagne et Russie.
Triple alliance = Allemagne, Autriche-Hongrie et Italie.
Jusqu’en 1917, les Etats-Unis sont neutres. Mais entre 1914 et 1917, les Etats-Unis se disent
prêts à servir les belligérants.
D’une guerre lente, on passe à une guerre totale.
I. Des économies en guerre.
A. La guerre totale et ses conséquences :
Elargissement de la guerre au Moyen-Orient et dans les colonies. Ouverture de fronts
ponctuels dans d’autres pays, sur d’autres continents.
C’est une Guerre totale car toutes les forces disponibles (civiles et militaires) sont mobilisées.
Toute la puissance industrielle, commerciale et économique passe dans la guerre. Tout est
tourné vers la guerre. Les gouvernements doivent envisager une stratégie économique :
industrialisation des armes, effort logistique.
Il y a un besoin d’investissements considérable, car il faut moderniser l’appareil de production
qui coûte toujours plus cher.
La guerre désorganise l’économie : commerce terrestre et maritime sont menacés comme la
liberté maritime (USA y sont très attachés), communication.
La Grande-Bretagne met en place un blocus des côtes est pour empêcher le ravitaillement des
allemands. Il y a aussi un blocus de la Méditerranée pour empêcher le ravitaillement de
l’Empire ottoman.
L’Allemagne déclare zone de guerre la mer du nord, elle coule tous les navires qui y passent
même ceux des USA : ils protestent.
En 1917, la guerre est sous-marine et le commerce entre les USA et l’Europe devient difficile.
Cela pose des problèmes de ravitaillement et une hausse général des prix.
Comment financer la guerre, comment se procurer des capitaux ?
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B. Financer la guerre : emprunts internes et crédits externes.
Les états européens doivent s’investir dans l’économie ce qui va à l’encontre de leur principe
de non intervention. Des emprunts sont lancé auprès de la population, la population est mise à
contribution. Mais cela ne suffit pas, ils font donc appel aux banques et aux pays étrangers.
En 1914, la Grande-Bretagne a les stocks d’or les plus élevés du monde, elle peut donc
financer la guerre et prêter aux alliés. Mais en 1917, le stock d’or a fondu.
Les Etats-Unis, étant neutres, ne prêtent pas aux belligérants. Mais quand l’espoir d’une
guerre courte disparaît, pour maintenir le commerce américain, il va être nécessaire de prêter
aux belligérants.
Les prêts des USA vont aller en direction des pays de l’entente (France et Grande-Bretagne),
car ce sont elles qui maîtrisent l’Atlantique.
L’entente est financée par l’Angleterre et les USA et en fin de guerre ce sont les USA les
seuls prêteurs, ils deviennent alors les créanciers de l’Europe. Les Etats-Unis sont les alliers
de l’Europe mais ce n’est pas officiel, ils prêtent aussi à l’Allemagne mais en plus petite
quantité.
C. 1917-1918 : Le tournant de la guerre.
1. Avril 1917 : L’entrée en guerre des Etats-Unis et ses conséquences.
De janvier à avril 1917, les USA entrent progressivement en guerre. Les Etats-Unis passent
d’une neutralité bienveillante à une neutralité moindre et finalement à l’entrée en guerre.
Cette entrée en guerre correspond à la déclaration de guerre sous-marine à outrance en mer du
Nord et en Atlantique décidée par l’Allemagne : plusieurs navires américains coulent, ce qui
met en danger le commerce US.
Une autre raison les poussent à entrer en guerre : C’est soit ils renoncent à commercer
librement, soit ils rentrent dans le conflit.
L’entrée en guerre des Etats-Unis apparaît comme une croisade contre le militarisme
allemand et pour la démocratie, en plus des côtés économique et commercial.
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2. Octobre 1917 : Le retrait russe.
Allié de la Grande-Bretagne et de la France.
Mais, en mai 1917, le tsarisme s’effondre suite à la 1ère révolution russe. Le gouvernement
modéré mis en place conserve d’abord son alliance. Puis en octobre 1917, ce gouvernement
modéré est renversé par les bolcheviques (plus radicaux) qui prennent le pouvoir. Ce nouveau
gouvernement a une nouvelle attitude : la guerre doit s’arrêter, même si c’est une guerre sans
victoire. Le gouvernement bolchevik va donc signer une paix séparée avec l’Allemagne en
mars 1918, c’est la Paix de Brest-Litovsk (cf. carte p.2).
Les allemands se dirigent donc plus à l’Ouest. Cette paix entraîne une perte territoriale
importante pour la Russie.
Diplomatiquement, la Révolution bolchevique prône une dimension nouvelle : une paix sans
victoire, sans annexion, sans indemnité. Cette conception fait craindre une contagion de ces
idées révolutionnaires dans d’autres pays, car les populations y sont fatiguées des pertes, des
difficultés de ravitaillement (mouvements pacifistes). Une partie des opinions européennes
veut l’arrêt de la guerre.
3. Novembre 1918 : La victoire.
En 1918, le secours américains commence à être effectif : arrivée d’une flotte supplémentaire
(Grande-Bretagne et France peuvent être ravitaillées, mais blocus renforcé), augmentation des
prêts, nouvelles armées « fraîches »…
La guerre se termine par l’asphyxie économique de l’Allemagne (ravitaillement civil et
militaire difficile).
A Berlin, les populations se révoltent, mettant fin au gouvernement de Guillaume II. Le
nouveau gouvernement propose l’arrêt des combats : Armistice signé le 11 novembre 1918.
II. Organiser la paix.
A. Un lourd bilan :
Bilan démographique (cf. p.2), bilan humain énorme. Ce bilan est lourd mais il faut aussi
compter avec la grippe espagnole et les pertes dues au mauvais ravitaillement et donc aux
pertes de forces.
A l’endettement de guerre, s’ajoute l’endettement lié aux conséquences de la guerre (pensions
des veuves et des orphelins). Les déficits publics se sont tellement élargis que les monnaies
solides (comme le franc) perdent de leurs valeurs. Le franc n’avait pas bougé jusqu’en 1914 !
= Bilan économique et financier très lourd.
B. Le rôle des Etats-Unis dans la paix :
Le rôle des USA est important en 1918.
Avant l’entrée en guerre des Etats-Unis, le Président Wilson (démocrate) avait déjà envisagé
de mettre au point une organisation pour la paix, paix sans victoire. C’est le climat politique
en Russie qui semble avoir poussé Wilson à dévoiler ses principes.
Wilson a également la volonté de changer le modèle diplomatique (les 14 points de Wilson) :
 Avec le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
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Avec l’idée que la paix doit être négociée et pas imposée.
Ce qui conditionne la paix, c’est la liberté de commerce, de navigation et la réduction
négociée des armements.
Il propose d’établir un système de sécurité collective par une association nationale de
nations, qui doit être le garant d’un nouvel ordre international.
Idée qu’un nouvel ordre diplomatique est à mettre en place, volonté de refonder un ordre
international.
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C. Les traités de paix :
Chaque traité s’occupe de l’organisation de la paix avec les Etats vaincus.
1. Le traité de Versailles (28 juin 1919) :
Conférence de la paix : la paix ne va pas être négociée, l’Allemagne n’est pas là et l’Autriche
non plus.
La colonisation n’est pas remise en cause. Volonté française d’affaiblir l’Allemagne : certains
négociateurs français souhaitent démanteler l’Allemagne (c’est-à-dire, de former en Rhénanie
un ou plusieurs Etats sous protection internationale, mais détaché de l’Allemagne).
C’est G. Clemenceau, principal négociateur français, qui a pour but d’assurer la sécurité de la
France, il faut donc affaiblir l’Allemagne et aussi, obtenir des anglais et des américains
l’engagement qu’ils interviendront pour protéger la France en cas de revanche allemande.
Wilson accepte de signer un traité d’assistance avec la France, si elle renonce à ses projets en
Rhénanie.
Lloyd Georges (GB) et les anglais redoutent l’hégémonie française en Europe. Au début du
20ème siècle, la Grande-Bretagne est alliée à la France pour contrer l’hégémonie allemande.
Mais, c’est contre n’importe quelle puissance qui devient l’hégémonie que la GrandeBretagne en veut. En 1918, l’Allemagne est vaincue. C’est la France qui devient la 1ère
puissance européenne ; Comme la Grande-Bretagne redoute l’hégémonie de la France, elle
s’allie à l’Allemagne.
Traité : Perte de territoire (Alsace-Lorraine)
Division de l’Allemagne (Prusse orientale et Allemagne séparées par le couloir de Dantzig et
création de la Pologne (cf. p.4).
Limitation des forces armées : les allemands doivent démilitariser la rive gauche du Rhin.
L’Allemagne est considérée responsable de la guerre et doit donc s’acquitter des réparations
de guerre financière
2. La SDN :
Le système de scurité collective va être concrétisé par la création de la Société Des Nations :
la SDN.
Dès l’entrée en guerre des USA, Wilson avait remarqué que la Fce et la GB n’avait pas la
même conception de la paix. Il avait dc ainsi remarqué qu’il pouvait peser sur l’après-guerre
car Wilson pouvait imposer sa vision de la paix parce que les USA étaient les plus forts,
financièrement parlant.
Le principal but de la SDN est le maintien de la paix contre toute agression. La SDN est
installée en Suisse. Ds l’Ass, les membres doivent prendre les décisions à l’unanimité. Dès
l’établissement des principes, la SDN connaît des distorsions. La France pense que la SDN
doit disposer d’une armée alors que l’Angleterre est contre. Dès sa constitution, la SDN
connaît des tensions. Mais pour la 1ère fois, des hommes venus du monde entier travaillent
ensemble pour organiser la paix. La vocation de la SDN est la sécurité collective. Elle
s’occupe des coopérations dans divers domaines : elle est le centre d’une constellation de
réflexions inédites.
L’existence de la SDN marque une rupture par rapport à ce qui pouvait se faire avant ds la
diplomatie. Avant, c’était un concert européen qui se mettait d’accord sur la paix. Wilson
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soumet dorénavant ses idées à une organisation mondiale et non plus européenne. Le sort du
Monde ne peut plus dépendre que de l’Europe.
3. Les autres traités :négociations san sles américains.
Apparemment, une solidarité sans faille contre l’ennemi anime les chefs des 4 puissances
victorieuses au moment où s’ouvre la Conférence de Paris, chacun d’eux étant persuadé de la
culpabilité historique de l’All.
A Paris en 1919 se tient la conférence de la paix : vont s’élaborer le sort des vaincus. La paix
n’est pas négociée ms dictée aux vaincus : bafouage du principe de Wilson. Ds ces états
vaincus se développe le « Diktat ».
Le traité de Versailles est très dur pour l’Allemagne. L’Allemagne doit « restituer » l’AlsaceLorraine à la France. La Sarre est placée pendant 15 ans sous la tutelle de la SDN. L’ All est
surtout divisée en 2 blocs, séparés par la Pologne.
L’All, qui perdait ainsi plus de 15% de son terr et le dixième de sa population n’acceptera
jamais de reconnaître ses new frontières orientales.
Outre-mer enfin, l’All perd ses colonies au profit de la Fce et GB.
Les forces armées alldes st limitées à 100 000 hommes, le service militaire est abolis et la rive
gauche du Rhin est démilitarisée.
L’All est reconnue resp du déclenchement de la guerre, ce qui permet de lui réclamer des
dédommagements : les réparations.
Le Sénat US refuse 2 fois de ratifier le traité de Versailles parce que les USA ne veulent pas
s’engager ds des conflits extérieurs. De plus, les USA n’adhèrent pas à la SDN. Le règlement
des traités de paix pr les autres états va dc se faire sans les USA.
L’All conteste le traité de Versailles en s’appuyant sur Wilson et le dt des peuples à disposer
d’eux-mêmes. L’All demande le rattachement de l’Autriche-Hongrie : l’Anschluss.
III. Les frontières de la nouvelle Europe.
Il règne un réel désordre pol et, début du 20ème vient s’ajouter un désordre éco.
Une grande question se pose alors : Comment l’Europe peut-elle se procurer des Kx ?
Comment les USA vont utiliser leur puissance financière ?
La question du paiement des dettes est conditionnée par la question du paiement des
réparations de l’All. Ms au début des années 1924, détente ds les relations entre Fce et All, ce
qui crée une détente générale en Europe.
La new Europe d’après-guerre est politiquement différente de celle de 1914.
A. Une nouvelle Europe politique :
Les empires ont disparus ac la guerre. Les empires centraux st renversés et remplacés par des
Rep démocratiques et parlementaires. L’Empire alld est remplacé par la Rep de Weimar.
Cette new Europe est fragile parce que ces nouveaux régimes parlementaires st contestés,
surtt par les états qui contestent les traités de paix. Les dirigeants pol de la Rep de Weimar ont
engagé, ds le domaine pol ms aussi militaire, une véritable guerre d’usure contre les clauses
du traité qui leur paraissent relever de l’arbitraire et de la volonté d’abaisser leur pays au rang
de puissance de seconde zone.
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Certains états font le lien entre ces traités et les régimes qu’ils ont accepté. De ce fait, 2
mvmts contestataires naissent au début des 20’s :
 Un mouvement d’extrême-droite, qui pense que ces traités st désastreux.
 Un mouvement d’extrême gauche : contestation bolchevique (communiste), qui remet
en cause le capitalisme et son expression pol qui est le parlementarisme.
1919 : tentatives révolutionnaires violentes en All. Ce st les Rev spartakistes, menées autour
de Rosa Luxemburg. Ms ces tentatives st noyées par le reg parl.
Ds cette new Europe pol, on peut remarquer une déstabilisation constante des démocraties. Le
reg parl est accusé de ts les maux : défaite + paix honteuse + crise économique.
B. Les demandes ne négociations : les frontières contestées :
Les états vaincus dmdent la révision des traités. Ces pertes territoriales alimentent des
courants révisionnistes, qui alimentent eux-mêmes des courants nationalistes.
Ms ces traités ne satisfont pas les vainqueurs non plus. L’Italie accuse une victoire mutilée.
L’Italie a fait des gains territoriaux ms en espérait davantage. Après 1918 se pose encore le
pbme des terres irrédentes. Pr la France, il s’agit de garder ce qui a été chèrement acquis à la
faveur du conflit, et de s’opposer à tt ce qui peut précipiter le « déclin » de la Fce.
Des questions territoriales st solutionnées ms qq règlement restent pbmatiques.
La question de Fiume constitue un autre pbme de discorde entre les puissances victorieuses.
Lors de la conférence de la paix, Wilson avait notifié aux Italiens son opposition aux clauses
du traité de Londres, par lequel le RU et la Fce reconnaissaient, en échange de l’entrée en
guerre de l’Italie à leurs côtés, la souveraineté de ce pays sur l’Istrie, une partie imp de la
Dalmatie… Le port de Fiume, peuplé d’Italiens, ne faisait pas partie des terr qui avaient été
promis au royaume ms, ds la fièvre nationaliste qui avait gagné celui-ci, le Gvtde Rome
l’inclut ds les revendications formulées lors de la conférence préparatoire à la ccl des traités et
auxquelles il dû renoncer devant la détermination du Pdt US et le peu d’empressement des GB
et des Fçais à soutenir les thèses italiennes.
En 1920, Italie et Yougoslavie se mettent d’accord sur Fiume. En fait, un état de Fiume est
crée ms les Italiens refusent de revendiquer la Dalmatie.
La question de la Silésie reste également en suspend pdt plusieurs années. Le bassin de la
Silésie est peuplé de Polonais et d’Allds. En 1919, la Silésie est donnée à la Pologne ms en
1921, un plébiscite la redonne à l’All. Ms en août 1921, le terr est partagé à cause du
soulèvement de la population polonaise. La SDN intervient et la zone est divisée en 2 entre
All et Pologne.
Ces deux exemples restent des zones dont le règlement provisoire est contesté.
Il en résulte, entre le camp des pays « satisfaits » et celui des « révisionnistes » autoritaires ou
totalitaires une dissymétrie porteuse de tous les périls.
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C. Les frontières orientales:
Contestation des frontières orientales de l’Europe.
La Russie avait signé la paix de Brest-Litovsk en mars 1918, pr se retirer de la guerre. Cela lui
avait engendré d’importantes pertes territoriales, surtt à l’ouest. Ms après la défaite de l’All ds
le conflit mondial, quelles st les frontières orientales de la Russie ?
Les solutions imaginées à Versailles pr bâtir un new ordre européen st dc loin de résoudre ttes
les questions posées par le grd ébranlement de 14-18.
Ds un 1ier tps, le régime bolchevik a pr objectif d’étendre la Rev autant que possible. Des
troupes étrangères vont être envoyées en Russie pr faire tomber le reg bolchevik. Arrivent
alors des troupes fçaises, GB, japonaises et tchèques.
Il reste dc des zones de conflit en Europe (en Russie). Les bolchevik restent au pvoir malgré
cette offensive, ac une position qui s’en trouve d’autant plus renforcée.
Ds un second tps, on veut isoler la Russie par un « cordon sanitaire », pr empêcher le
développement des idées communistes au reste de l’Europe. Ce « cordon sanitaire »
s’appuyait sur 2 bastions anticommunistes : la Pologne et la Roumanie.
La Pologne entre alors en guerre avec la Russie, qui se terminera en mars 1921 par le traité de
Riga. Ce traité fixera les frontières de la Pologne.
Conclusion :
Au total, on constate qu’une fois de plus, les alliés n’ont pas su définir de pol commune. Au
mieux des intérêts divergents, au pire l’égoïsme national exacerbé par la conscience des
reclassements qu’impose la situation d’après-guerre, font de la « paix du dt » que les
vainqueurs prétendaient offrir à l’Europe et au monde l’instrument d’une pol de puissance
dont la réussite dépend du degré de cohésion de la coalition qui a triomphé de l’All et de ses
alliés.
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