En fait, l’Allemagne reste supérieure à la France. Elle compte 60 millions d’habitants contre
40 millions de Français et son économie est moins détruite et plus efficace. Le signe de la
puissance allemande se voit d’ailleurs dans l’empressement français à signer des traités
d’alliance de revers avec la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie et la Roumanie pour
essayer de garantir les nouvelles frontières.
4) 1919 1924 : La France s’enferme dans une politique d’exécution du traité.
La France, n’ayant pu obtenir de « frontière stratégique » sur le Rhin, ni de garantie de son
territoire par les USA, elle s’accroche à l’exécution du traité.
C’est un échec.
1920 : l’Allemagne obtient une réduction des ponctions.
Dès 1924, elle a retrouvé son potentiel sidérurgique, et c’est la France qui est dépendante de
ses livraisons (les réparations font partie intégrante du budget de l’Etat).
1923 : Occupation de la Ruhr par Poincaré, qui choisit l’épreuve de force afin d’obtenir le
remboursement de la dette allemande, dont il lie le sort au remboursement de la dette
française à ses alliés.
L’Allemagne, après une période de « résistance passive », cède.
Mais la France ne triomphe pas. Elle a montré son intransigeance et doit de toutes façons
demander un prêt aux Américains dès 1924, qui exigent et obtiennent l’évacuation de la Ruhr.
5) 1924 1929 : le choix de la sécurité collective
Suite à l’échec de sa politique d’exécution des traités, la France se lance dans une politique de
sécurité collective.
1924 : reconnaissance de l’URSS
Evacuation de la Ruhr, suite aux pressions américaines, sans contrepartie.
Dès cette année, Herriot propose un protocole pour le règlement pacifique des conflits, rejeté
par l’UK, qui refuse de mettre en œuvre des sanctions économiques et militaires.
Herriot estime que l’abandon de la politique d’exécution constitue le prix à payer pour que la
France puisse reprendre l’initiative internationale
« Couple » Stresemann Briand
Briand a compris qu’il doit adapter la politique française à ses moyens, faire la « politique de
sa natalité et de ses moyens financiers »
1925 : Pacte de Locarno :
Future entrée de l’Allemagne à la SDN (aussi un moyen de sécuriser les frontières orientales
de l’Allemagne)
Idée de l’évacuation future de la Rhénanie, mais démilitarisée
Reconnaissance des frontières orientales allemandes
1926 : entrée officielle de l’Allemagne à la SDN
Multiplications des collaborations franco allemandes : entente sur l’acier, traité de commerce
1926 : pacte Briand Kellogg, apogée de la sécurité collective. Les 15 puissances signataires
(dont USA, ALL et FRA) condamnent le recours à la guerre et s’engagent à rechercher des
solutions pacifiques.