1
Pour les documents => http://ufr-comete.u-paris10.fr/index.php
Chapitre : Stress
I - Le stress en action…
Le stress se définit comme une situation au cours de laquelle un organisme
apporte une réponse à un agent stressant (cause).
L’agent stressant provoque une réaction d’éveil (émotionnel).
Réponses au stress : ensemble des processus physiologiques et
comportementaux par lesquels l’organisme tente de faire face aux évènements
stressants.
Quelque soit la nature de l’agent stressant, les réponses physiologiques sont
assez identiques.
La première réponse, qui vient immédiatement lors de l’agression, est dit rapide
et fait intervenir le système nerveux sympathique (orthosympathique) ainsi que
deux messages chimiques : la noradrénaline et l’adrénaline.
La seconde réponse est + progressive, elle est lié à l’activation en chaîne de
réponses hormonales sur plusieurs niveaux dont le messager chimique chez
l’humain principal est le cortisol.
Exemple : un tigre pourchassant une gazelle.
Les deux sont stressés, les deux vont donc avoir une poussé d’adrénaline et de
noradrénaline.
A la suite de la libération de ces messages chimiques ont va constater une
augmentation de la fréquence cardiaque (par l’activité des 2 agents), une
augmentation de la force des contractions cardiaques (par l’action de
l’adrénaline), une distribution du sang allant préférentiellement vers les muscles
et vers l’encéphale (par l’action de l’adrénaline), une augmentation des échanges
respiratoires c’est-à-dire que les bronches sont + dilatées (par l’action de
l’adrénaline), une dégradation des réserves telles que le sucre et la graisse (par
l’action de l’adrénaline), une meilleure utilisation des réserves (par l’action de
l’adrénaline), une augmentation de la vigilance et de l’anxiété (par l’action de la
noradrénaline).
Le problème avec cette première réponse au stress réside dans le fait que c’est
une situation très coûteuse pour l’organisme, le système cardiaque s’use
(hypertension artérielle), les réserves diminuent,… On ne peut donc pas rester
dans cet état.
C’est la réponse qui permet de faire face à la situation.
Ensuite, en supposant que les deux soient toujours vivant, vient une deuxième
phase où vont être libérés des messagers chimiques appelés corticostéroïdes
(cortisol ou corticostérone), ceci dans le but de récupérer l’énergie qui vient
d’être dépensée et notamment en reconstituant les réserves de glucose à partir
des acides aminés (néoglucogenèse), au besoin cette récupération peut être fait
2
par une fonte musculaire pour récupérer des acides aminés. Pour récupérer de
l’énergie on va éviter d’en gaspiller par ailleurs, d’où une mise en veilleuse des
autres fonctions (système immunitaire,…).
Cette deuxième période est donc une période de récupération.
Pour récapituler :
Au plus fort de l’action au moment où il faut « combattre ou fuir » libération
de noradrénaline et d’adrénaline.
Par la suite, libération de corticostéroïde comme le cortisol.
II Les messagers chimiques libérés lors du stress
Le stress met en jeux des messages chimiques qui sont des molécules qui
véhiculent une information entre plusieurs cellules. Il s’agit d’hormones et de
neuromédiateurs.
Les hormones sont liées au système endocriniens.
Les principaux producteurs d’hormones sont : l’hypothalamus, l’hypophyse, la
thyroïde et parathyroïde, les glandes surrénales, le pancréas, et dépendamment
du sexe les ovaires ou les testicules.
Les neuromédiateurs sont produits par le système nerveux et sont libérés au
niveau de synapses.
Les hormones et les neuromédiateurs vont constituer les 2 grands systèmes de
communication entre les cellules.
Quelles sont les points communs et les différences entre les deux ?
Système nerveux
Système endocrinien
Neuromédiateurs
Hormones
3
Messagers chimiques
Synthétisés à partir de précurseurs,
Stockés dans des vésicules,
Libérés par exocytose (expulser des vésicules),
Qui se fixe à des récepteurs (protéines).
Caractère discret et local de la diffusion
(synapse)
Diffusion à grande distance (circulation
sanguine)
Effet immédiat et de courte durée dans
le cas de la neurotransmission ;
Effet à long terme et plus prolongé
dans le cas de la neuromodulation.
Effet à moyen ou long terme et de
longue durée.
Entraînent l’ouverture sélective de
certains canaux ioniques (Na+, K+, Cl-
) : cas des récepteurs ionotropiques ou
entraînent l’activation d’autres
messagers chimiques intracellulaires,
les seconds messagers : cas des
récepteurs métabotropiques
Agissent sur la synthèse des protéines
par l’ADN (hormones stéroïdes) ou
entraînent l’activation des seconds
messagers (hormones peptidiques et
catécholamines)
Un dernier type de cellule est les cellules neuroendocrines (hypothalamus) qui
sont des cellules nerveuses qui libèrent leurs messagers chimiques dans le sang.
Elles reçoivent des messages nerveux et envoie des messages hormonaux.
Pour agir les messagers chimiques se fixent sur des récepteurs protéiques.
Les récepteurs sont situés :
- sur la membrane : pour neuromédiateurs, hormones protéiques,
catécholamines (hormones à neuromédiateurs)
- dans la cellule (cytoplasme, noyau) : pour hormones capables de
traverser les membranes comme les stéroïdes
Le fait de traverser ou non la membrane est une question de solubilité dans les
lipides. En fonction de leur nature, les molécules peuvent la traverser (stéroïde)
ou non (protéine).
Les hormones qui traversent les membranes peuvent agir directement sur la
synthèse des protéines, exercer leur action sur le cerveau car elles traversent la
barrière hémato-encéphalique (barrière sang cerveau), cela veut donc dire
qu’elles peuvent être libérées à la périphérie et agir sur le cerveau.
La barrière hémato-encéphalique permet d’être un filtre entre ce qui vient du
sang et filtrer ce qui pourrait être toxique pour le cerveau. Cette barrière c’est le
fait que au niveau du cerveau les cellules des vaisseaux sanguins ont des
jonctions serrés (bien serrées les unes contres les autres) et en + sont entourés
par une deuxième couche faites par des cellules de la glie qui sont appelés des
astrocytes. Du coup pour passer du sang au liquide autour des neurones il faut
traverser tout ça.
4
Les hormones du stress sont produites par une glande située au dessus de chacun
des reins et qui s’appelle la glande surrénale.
Chaque surrénale comprend 2 parties :
- une partie centrale qui est d’origine nerveuse que l’on appelle la
médullosurrénale (médulla)
- une partie périphérique qui n’est pas un tissu nerveux et que l’on
appelle la corticosurrénale (cortex surrénalien)
La médullosurrénale produit et libère dans le sang 2 hormones : il s’agit de
l’adrénaline (80 à 90% du total) et de la noradrénaline (10 à 20% du total). La
noradrénaline est également produite par le cerveau, c’est alors un
neuromédiateur.
La corticosurrénale produit une famille d’hormones, les corticostéroïdes, en
particulier le cortisol.
III Une courte visite au « chef d’orchestre »
La libération de la noradrénaline de l’adrénaline et du cortisol, sont sous le
contrôle du cerveau et en particulier d’une région située à la base du cerveau et
appelée l’hypothalamus, le « cher d’orchestre » des régulations vitales.
L’hypothalamus est constitué de cellules nerveuses et de cellules
neuoendocrines (somas, axones et terminaisons nerveuses).
Des cellules gliales servent, entre autres, de support structural (elles servent
également à isolées les cellules les unes des autres).
Les corps cellulaires des neurones et des cellules neuroendocrines s’agglomèrent
pour former des zones bien délimitées : les noyaux.
Parmi les noyaux de l’hypothalamus, celui qui recevra le + d’attention dans le
cadre de ce cours sur le stress est le noyau paraventriculaire.
L’hypothalamus est :
- un centre nerveux impliqué dans un certain nombre de régulations
viscérales (circulation sanguine, digestion,…)
- une structure qui sécrète des hormones qui vont commander une
grande partie du système endocrinien
Par des régulations hormonales et nerveuses, l’hypothalamus gouverne les
grandes fonctions qui permettent l’équilibre de l’organisme (homéostasie) et une
relation harmonieuse avec son environnement.
Pour réaliser cela, l’hypothalamus se trouve soumis au contrôle de structures
corticales ou sous corticales et travaille en coopération avec elles : formation
réticulé (éveil), thalamus (traitement des informations sensorielles), système
limbique (gestion des émotions), cortex (pensée consciente),…
IV Les deux grands systèmes de réponse au stress
1) Le système nerveux orthosympathique
Le système nerveux se compose du système nerveux central (encéphale +
moelle épinière) et du système nerveux périphérique (nerfs crâniens et
5
rachidiens). Ce dernier a des voies qui vont de la périphérie vers le cerveau ou la
moelle épinière, on les appelles des voies afférentes qui permettent la
perception, et des voies efférentes qui vont permettrent la motricité.
Dans les voies efférentes il y a deux sous-systèmes, le système nerveux
somatique qui permet la motricité volontaire, et le système nerveux végétatif qui
permet la motricité involontaire (viscères).
Dans le système nerveux végétatif on a le système nerveux parasympathique qui
est prépondérant lors du repos (digestion,…) et le système nerveux
orthosympathique/sympathique qui est prépondérant lors de l’action (a les
mêmes effets décrit dans l’exemple avec le tigre et la gazelle)..
Ces deux systèmes sont antagonistes la plupart du temps (on ne devrait pas
travailler alors qu’on digère).
Le système nerveux végétatif (SNV) est divisé en 2 : le système
orthosympathique et parasympathique.
Sur les organes et les muscles il y a en général une double innervation (on a des
fibres des deux systèmes).
Dans la plupart des cas, à quelques exceptions près, quand les systèmes sont
antagonistes, l’un des systèmes sert de frein, l’autre sert d’accélérateur.
L’orthosympathique (dont fait partie la médullosurrénale) c’est le système
prépondérant lors de l’action, et donc le système qui se sert de la noradrénaline
et l’adrénaline.
Le parasympathique lui est activé lors du repos, de la digestion et utilise le
messager chimique appelé l’acétylcholine.
L’hypothalamus est le centre supérieur de contrôle et d’intégration du système
nerveux végétatif.
Des neurones hypothalamiques, en particulier, des neurones en provenance du
noyau paraventriculaire, des noyaux latéraux et postérieurs envoient des
projections vers le bulbe rachidien et la moelle épinière.
Ces neurones hypothalamiques établissent des synapses avec les neurones pré-
ganglionnaires du tronc cérébral (SNParasympathique), de la moelle épinière
thoracique et lombaire (SNOrthosympathique) et les neurones parasympathiques
de la moelle épinière sacrée (région du sacrum).
2) L’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien
L’hypothalamus est fait de cellules nerveuses et de cellules neuroendocrines qui
sont des cellules nerveuses mais messagers chimiques dans le sang.
Les corps cellulaires (neurone et cellule neuroendocrien) s’agglomèrent :
noyaux
Double fonction de l’hypothalamus : centre nerveux et structure qui sécrète des
hormones qui commandent une grande partie du système endorcrinien.
Barrière hémato-encéphalique.
L’hypothalamus est en quelque sorte la porte de sortie des hormones produis au
niveau de l’encéphale qui leur permet de communiquer avec le reste du corps.
1 / 24 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !