Une interface nord/sud : l`espace méditerranéen par

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NOUVEAUX PROGRAMMES DE TERMINALE – GEOGRAPHIE
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3EME PARTIE : DES MONDES EN QUETE DE DEVELOPPEMENT.
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UNE INTERFACE NORD/SUD : L’ESPACE MEDITERRANEEN
B.O. n°7 – 3 octobre 2002 :
La Méditerranée constitue un espace de clivage en même temps que de contacts entre les
pays du Nord et ceux du Sud.
Dans ce cadre géographique, on étudie les écarts de développement, la mobilité des
hommes (migrations, déplacements touristiques), les échanges économiques, financiers et
culturels.
En s’appuyant sur quelques exemples, on montre les effets de ces phénomènes sur les
sociétés et les territoires.
I- AXES D’INTERROGATION.
1- BIBLIOGRAPHIE ET SITOGRAPHIE ?
2- QUELLES LIMITES SPATIALES POUR CET ESPACE ?
3- LE VOCABULAIRE ET LES MOTS-CLEFS.
4- QUELLE PLACE ACCORDEE AUX ILES ?
5- QUELLE PLACE ACCORDEE AUX CONFLITS ET AUX TENSIONS ALORS QU’ILS NE
FIGURENT PAS DANS LES PROGRAMMES OFFICIELS ?
6- QUELLES CONSTRUCTIONS POUR L’ESPACE MEDITERRANEEN ?
7- QUELLE PLACE DANS LA MONDIALISATION ?
II- PROPOSITION DE PLAN.
1- UNE SIMPLE INTERFACE NORD / SUD ?
1.1- DES ECARTS DE RICHESSES ET DE DEVELOPPEMENT A TOUTES LES
ECHELLES.
1.2- LES CONTRASTES DEMOGRAPHIQUES.
2- DES ECHANGES DIVERS ET DESEQUILIBRES.
2.1- LES FLUX MIGRATOIRES.
2.2- DES ECHANGES MARQUES PAR « LA DEPENDANCE ET LA VERTICALITE ».
3- UN ESPACE EN MUTATION ET SOUS INFLUENCE.
3.1- LES TRANSFORMATIONS DES TERRITOIRES ET DES SOCIETES.
3.2- DES TRANSFORMATIONS IMPULSEES PAR L’EUROPE DE L’OUEST.
3.3- QUEL AVENIR POUR L’ESPACE MEDITERRANEEN ?

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I- AXES D’INTERROGATION.
1- BIBLIOGRAPHIE ET SITOGRAPHIE ?
Elle ne pose pas de problème car il y a eu une remise à jour récente avec la question
de concours : 2002-2003 pour Capes et Agrégation externes et 2004 pour Capes et Agrégation
internes.
Avant, l’étude de cet espace était souvent fragmentée : cf. la Géographie Universelle
qui est datée avec un tome France et Europe du Sud et un autre tome Afrique du Nord-Moyen
Orient-Monde Indien.
En fait, la Méditerranée n’était pas traitée pour elle-même.
 Aujourd’hui de vraies synthèses existent, les principales :
J. Bethemont, Le monde méditerranéen, Sedes, 2001
J. Bethemont, Géographie de la Méditerranée, A. Colin, 2001
J.-P. Lozato-Giotart, La Méditerranée, Sedes/CNED, 2001
V. Moriniaux, La Méditerranée, Editions du Temps, 2001
 Sites concernant la Méditerranée :
- Pour les cartes :
http://www.sciences-po.fr
http://www.intercarto.com
http://www.lib.utexas.edu/maps/index.html
http://www.marseille-innov.asso.fr site introuvable
http://www.mgm.fr/Mappemonde/M202.html (site de Mappemonde)
- Etudes générales :
http://rdb.eaurmc.fr
Site du réseau littoral méditerranéen.
http://www.femise.org
Site co-animé par l’Institut de la Méditerranée et l’Economic Research Forum
(Egypte) avec une base de textes économiques.
http://www.clionautes.org/
Des mises au point sur la question (en particulier celle de G. Hugonie, La
Méditerranée, clivage ou interface ?) + adresses de sites.
http://www.ens-Ish.fr/geoconfluence
De nombreuses mises au point scientifiques + un glossaire intéressant.
- Etudes régionales :
http://lcweb2.loc.gov/
Site de la bibliothèque du Congrès américain.
http://www.odci.gov/cia/publications-factbook/index.html
Le CIA world factbook donne toutes les données de base pour une étude régionale.
- Références historiques :
http://perso.club-internet.fr/geopol/mediterranee.html
Site donnant une vision synthétique de la question.

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2- QUELLES LIMITES SPATIALES POUR CET ESPACE ?
L’espace méditerranéen doit être assimilé aux espaces bordiers de la mer
Méditerranée (en excluant donc la Mer Noire).
Au sud, cet espace est assez facile à définir grâce à la présence de l’espace saharien
alors qu’au nord, les limites sont plus floues et font appel à de nombreux critères :
> physiques (climat, biogéographie avec la présence ou non de l’olivier…).
> historiques.
> humains (hinterland).
La délimitation ne doit pas faire l’objet d’un thème en lui même mais pose
cependant quelques difficultés :
> le Maroc et le Portugal sont-ils méditerranéens ?
> Quid de l’ensemble de la Turquie et de l’Egypte et d’autres pays du
pourtour ?
 Il faut donc s’en tenir la définition suivante : « L’espace méditerranéen peut être
assimilé aux espaces bordiers de la mer Méditerranée, en excluant donc la Mer
Noire »…
… tout en étant très vigilant quant à l’utilisation des manuels et des statistiques avec
des statistiques nationales qui ne concernent pas le seul espace méditerranéen.
3- LE VOCABULAIRE ET LES MOTS-CLES.
- Interface ?
Une interface constitue une forme de discontinuité.
C’est un espace de contact qui met en relation deux ensembles
géographiques distincts.
Lorsque ces deux ensembles sont bien différenciés on peut y observer
des faits originaux relevant à la fois de l’interpénétration et du clivage :
échanges de toute nature, modifications d’un ensemble par l’autre mais aussi
phénomènes de rupture, voire de fermeture.
Certaines interfaces (terre/mer, montagne/plaine) reposent sur un critère physique.

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Mais on peut aussi appliquer ce terme à la ligne de contact et de clivage entre les
pays du Nord et ceux du Sud, qui ceinture une large partie de la planète et prend une force
particulière au long de l’espace méditerranéen.
- interface « Dédoublée » ? (cf dans les docs d’accompagnement)
Pourquoi utiliser un tel terme ?
C’est une zone de contact :
 indirecte : présence de l’élément maritime qui constitue une coupure
certaine de 200 km à 700 km.
 discontinue : la France a, par exemple, plus de liens avec le Maghreb
qu’avec les Balkans  pas de linéarité des liens.
Il n’existe pas vraiment une rive globale mais une rive nord et une rive sud.
 complexe à différentes échelles :
 continentale : la rive nord est en périphérie de l’espace européen
(géographiquement et économiquement) et la rive sud constitue un
îlot de richesses en périphérie du continent africain.
 à l’échelle du bassin : gradient nord/sud alors qu’Israël est plutôt
un pays du nord, exemple aussi de l’Albanie qui a les mêmes
indicateurs économiques que la Tunisie.
Un autre gradient est/ouest souvent négligé opposerait l’UE
aux Balkans ; le Maghreb au Machrek.
En fait il n’y pas un espace méditerranéen mais plutôt
des espaces.
 à l’échelle régionale : montagne/plaine littorale, villes/campagnes,
entre les villes, à l’intérieur des villes (entre les quartiers) + le cas
des enclaves touristiques.
4- QUELLE PLACE ACCORDEE AUX ILES ?
Celles-ci ont d’autres fonctions que celle de l’accueil touristique et donc leur étude
ne doit pas être négligée.
Fonction de transit, d’intermédiaire, plaque tournante officielle et officieuse,
« sas » :
. migration : Sicile.
. économique : Chypre, Malte avec ports francs, pavillons de complaisance,
trafics…

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5- QUELLE PLACE ACCORDEE AUX CONFLITS ET AUX TENSIONS ALORS
QU’ILS NE FIGURENT PAS DANS LES PROGRAMMES OFFICIELS ?
Les conflits et les tensions sont anciens et nombreux. Ils se combinent souvent entre
eux mais peuvent être regroupés en 3 types :
 Conflits politiques et religieux (la limite étant parfois difficile à cerner).
> entre Etats avec des tensions aux frontières : Grèce-Turquie,
Chypre, Balkans, Palestine, Espagne avec Gibraltar, enclaves de Ceuta et
Melilla avec Maroc, Balkans.
> dans les Etats :
. instabilité avec les stigmates de la décolonisation : Algérie.
. conflits ethniques : Kabyles, Berbères, Kurdes.
. nationalisme ou régionalisme : Espagne (Catalogne), Italie
(Padanie).
 Conflits économiques et sociaux :
> entre les pays avec des écarts de richesses qui attisent les
convoitises, renforcent le culte de « El Dorado », renvoient à des
représentations positives et donc génèrent des flux.
> dans les Etats avec d’autres écarts de richesses : villes-campagnes,
montagnes-plaines littorales, riches-pauvres.
 Conflits pour les ressources :
> entre les Etats pour les hydrocarbures, l’eau.
> dans les Etats, entre utilisateurs industriels, agriculteurs, touristes…
d’où des risques pour l’environnement.
+ Mise à l’écart de certains pays : « Etats voyous » (Syrie), Egypte (terrorisme).