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Graphique 4
L’appréciation du taux de change du dollar canadien a entraîné
une diminution du prix des biens importés
Sources : Banque du Canada et Statistique Canada.
Les mauvais côtés de l’économie canadienne
Il y a toujours un mauvais côté à une médaille. L’appréciation rapide du dollar
canadien a frappé de plein fouet le secteur manufacturier canadien (graphique 5).
Les exportations réelles nettes de marchandises (différence entre les exportations
et les importations de biens en volume) sont passées d’un surplus en taux annuel
de 72,3 milliards de dollars en janvier 2002 à un déficit de 6,4 milliards en
juillet 2005 après avoir touché un déficit de 17,5 milliards de dollars en
janvier 2005. Notez que si le solde de la balance commerciale s’élevait toujours à
près de 60 milliards de dollars en moyenne mobile de trois mois en juillet 2005,
c’est grâce à l’amélioration des termes de l’échange (graphique 3) qui est venu
compenser la détérioration des exportations réelles (volumes) nettes.
L’appréciation du dollar canadien et le déplacement des centres de production
vers les nouveaux pays émergents, la Chine notamment, ont freiné nos
exportations et forcé les entreprises manufacturières du Québec et de l’Ontario à
rationaliser leur système de production. La part des emplois manufacturiers au
Québec est passée de 18,2 % des emplois en janvier 2003 à 16,3 % en août 2005
(graphique 6). En Ontario, ce pourcentage est passé de 18,1 % à 16,6 % au cours
de la même période. La bonne nouvelle est qu’au 2e trimestre de 2005, le taux
annuel des gains de productivité du secteur manufacturier bondissait à 5 %
comparativement à 0,2 % au 1er trimestre de 2004. Il reste à voir si nos entreprises
manufacturières seront capables de maintenir ce rythme à plus long terme.
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Indice de prix des biens importés
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Indice de prix des biens importés Taux de change du $CA