Lettre-type aux partenaires en santé mentale
Objet :
Retrait du slogan « Sa maladie mentale va me rendre fou » / Campagne d’information et
d’éducation aux maladies mentales 2011 de la FFAPAMM
Madame, Monsieur,
Au nom de [ insérer le nom de l’association ], permettez-moi de vous aborder pour vous
annoncer le retrait du thème de notre campagne d’information et d’éducation aux maladies
mentales 2011, « Sa maladie mentale va me rendre fou ».
Tel que vous le savez sans doute, la FFAPAMM, dont notre association est membre, a fait
connaître l’axe de sa 18e campagne d’information et d’éducation aux maladies mentales qui
vise à rejoindre les membres de l’entourage qui accompagnent un proche atteint de maladie
mentale au début du mois d’octobre dernier. La très grande majorité des réactions reçues à
cette période ont été plus que positives. Cependant, depuis le début du mois de décembre, la
Fédération a reçu plusieurs réactions négatives relativement à notre thématique, contestations
qu’elle n’avait pas anticipées.
Basée sur une expression populaire utilisée par l’ensemble de la population, notre slogan visait
modestement à refléter la détresse des familles qui sont souvent démunies face à la
problématique de la maladie mentale. L’expérience l’a démontré depuis nombre d’années : en
plus d’apaiser leur détresse, venir en aide aux membres de l’entourage peut avoir des
retombées fort positives pour la personne qui s’investit dans son rétablissement.
Or, depuis quelques semaines, notre message n’obtient pas l’effet recherché. Notre slogan, qui
vise la demande d’aide des familles, n’est pas compris par tous de la même façon.
L’interprétation que l’on fait du slogan soulève l’indignation relativement à un effet de
stigmatisation, évoque une baisse d’estime de soi, de sentiment de culpabilité qui selon
certains pourrait pousser une personne au suicide ou à des actes irréversibles et irréparables.
Notre thème, qui visait les membres de l’entourage et non pas les personnes atteintes, a
malheureusement dévié de sa route puisqu’il a été interprété à la première personne, au
premier degré. À cet égard, vous comprendrez que la FFAPAMM et ses associations-membres
ne s’entêteront pas à maintenir des mots qui pourraient heurter des personnes atteintes, pour
qui les familles ont le plus grand des respects, et encore moins risquer de provoquer des
réactions fatales chez des personnes fragilisées par la maladie.