Introduction:
L’intérêt porté aux problématiques des connaissances est relativement récent
bien qu’elles aient été abordées depuis les années soixante notamment dans les
travaux de Galbraith (1968), Drucker (1968, 1988, 1993), Bell (1973) et Toffler (1990)
qui ont essayé de démontrer que la principale source de création de richesses pour
les entreprises proviendrait d’activités intellectuelles.
Les activités fondées sur le savoir, occupent donc, aujourd’hui une place centrale
dans la chaîne de valeurs de l’entreprise. En effet, la plus grande part de l’activité des
employés consiste actuellement à traiter l’information ou à gérer les savoir. Le succès
d’une entreprise dépend désormais, très largement, de sa capacité à développer,
rassembler, intégrer, mobiliser et exploiter de véritables flux de connaissances.
Ce constat pousse de plus en plus les entreprises à adopter les techniques du
knowledge management (KM) pour résoudre différents problèmes, entre autres, la
« surinformation » qui caractérise leur environnement et la mobilité accrue,
volontaire ou contrainte, des salariés (Tisseyre, 1999).
Cependant, la pratique du knowledge management n’implique pas forcément
son succès. En effet, différents facteurs peuvent l’influencer, notamment la culture, le
leadership, la technologie, le temps, la motivation… et, surtout, la confiance (Roberts,
2000), un facteur déterminant de la performance collective et, en particulier, dans le
cas des communautés virtuelles et d’équipes dont la production est à forte intensité
immatérielle (Prax, 2003).
Cette recherche vise donc, à identifier le rôle de la confiance dans le
management des connaissances, autrement dit à déterminer comment la confiance
peut influencer la conduite d’un projet de knowledge management et ce, dans
l’objectif de montrer que la réussite d’une démarche KM dépend en grande partie du
développement et du maintien d’une relation de confiance d’une part, entre les
acteurs concernés et, d’autre part, entre les employés et leur organisation.
Pour ce faire, nous avons entamé une recherche qualitative (qui est encore en cours)
au sein des communautés de pratique chez Schneider Electric.