En premier lieu, il faut restaurer un état hémodynamique satisfaisant et assurer
une ventilation efficace.
En 90 minutes, l’équipe pluridisciplinaire (urgentiste, réanimateur, IDE) doit réaliser :
un monitorage minimal (pression artérielle, pouls, saturation en 02,
hémoglucotest, température),
un sondage urinaire,
administration d’oxygène pour maintenir une Sp02 > 95%,
une expansion volémique : PHASE ESSSENTIELLE : cristalloïdes 500ml/15mn
répétés qsp PAM>65mmHg
en cas d’hypotension sévère (TAS < 70 mmHg ou PAD < 40 mmHg), recours
d’emblée à la noradrénaline
un prélèvement biologique standardisé : obtention sans délai d’un dosage de
lactémie artérielle (+ NFS, plaquettes, coagulation, , ionogramme, bilan
hépatique, enzymes cardiaques, gazométrie),
contrôle du foyer infectieux : prélever sans délais des hémocultures (une paire) et
des prélèvements locaux accessibles en fonction du ou des sites infectieux
suspectés (BU +/- ECBU, ECBC, +/- PL)
Radio de thorax, TDM cérébral, TDM abdominale, échographie selon les besoins
Les investigations ne doivent pas retarder le traitement symptomatique du choc
ainsi que la mise en route du traitement antibiotique empirique probabiliste. Le
choix se fera en fonction du contexte clinique, du foyer infectieux mis en
évidence, des antécédents, des éventuelles antibiothérapies préalables, des
pathologies associées.
Dans un second temps, en fonction des résultats bactériologiques et de
l’antibiogramme, le traitement de la porte d’entrée :
L’éradication du foyer infectieux afin de diminuer l’inoculum bactérien est
primordial. Il doit être précoce et parfois chirurgical (péritonite par exemple).
L’infirmière devra alors préparer son malade et réaliser les examens nécessaires au
départ au bloc opératoire de son patient.
- Un avis spécialisé au réanimateur sera demandé afin d’évaluer le malade sur
place et d’organiser par la suite la prise en charge et son transfert en réanimation, et
en tenant compte des aspects éthiques. En effet le sepsis peut -être l’évènement
terminal d’une maladie fatale à court terme. Il sera alors nécessaire de se renseigner
auprès de l’entourage, du médecin traitant du patient ou des archives hospitalières
afin que l’équipe pluridisciplinaire décide rapidement du type de prise en charge et
de son intensité.
- C’est l’absence de réponse satisfaisante au remplissage vasculaire au delà de
60 minutes, qui impose le transfert en réanimation. Bien entendu les mesures citées
précédemment auront été mise en place et éventuellement un traitement
vasopresseur sera débuté .