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Principales modifications apportées par
l’instruction N° DGS/RI3/2011/449 du 1er décembre 2011
relative à l’actualisation des recommandations visant à réduire les risques de
transmission d’agents transmissibles non conventionnels lors des actes invasifs.
1- Le classement des patients en deux niveaux de risque au lieu de trois
Cette nouvelle catégorisation est justifiée par le renforcement du niveau de traitement des dispositifs
médicaux (DM) réutilisables proposé dans la présente instruction. Il y a lieu de distinguer :
les patients ni cliniquement suspects, ni atteints d’encéphalopathie spongiforme transmissible
(EST) ; cette catégorie regroupe les patients présentant des facteurs de risques individuels et les
patients sans caractéristique particulière qui étaient distingués dans la précédente circulaire ;
les patients suspects ou atteints d’EST ; le diagnostic est suspecté sur la même association de
signes que ceux décrits dans la circulaire de 2001 et ce diagnostic ne peut être confirmé que sur
les résultats d’un examen neuropathologique.
L’évaluation et l’enregistrement du niveau de risque des patients et des tissus en contact avec des DM
invasifs réutilisables (voir ci-dessous) doivent être recueillis sous responsabilité médicale car ils sont un
préalable indispensable au choix du traitement de ces DM.
2- La classification des tissus et la prise en compte dans les actes invasifs à risque
La classification reprend celle publiée par l’organisation mondiale de la santé (OMS) en 2010
qui prend
en compte les différences entre la forme variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (v-MCJ) et les autres
formes d’EST. Dans le cadre de l’instruction 2011/449, sont considérés comme à risque élevé :
les tissus à haute infectiosité (système nerveux central y compris l’hypophyse, la moelle épinière
et la dure-mère, rétine et nerf optique, ganglion spinal et ganglion trijumeau, muqueuse olfactive)
pour toutes les formes d’EST ;
les formations lymphoïdes organisées (rate, ganglions lymphatiques, amygdale, appendice, tissu
lymphoïde sous-muqueux digestif), uniquement pour la v-MCJ.
En pratique, cela conduit à considérer comme actes invasifs à risque vis-à-vis des agents transmissibles
non conventionnels (ATNC) :
pour tous les patients, les actes invasifs réalisés en neurochirurgie (à l’exclusion du rachis), en
ophtalmologie chirurgicale touchant la rétine ou le nerf optique, ou en chirurgie ORL touchant la
muqueuse olfactive
.
uniquement chez un patient atteint ou suspect de la forme variante de MCJ, les actes invasifs
chirurgicaux avec contact, biopsie ou curage d’un ganglion, contact, biopsie ou exérèse d’une
formation lymphoïde organisée, les intubations ou utilisations de masque laryngé, les endoscopies
ou échographies réalisées via le carrefour aérodigestif ou par voie rectale.
WHO tables on tissue infectivity distribution in transmissible spongiform encephalopathies, updated 2010.
WHO/EMP/QSM/2010.1. World Health organisation 2010, www.who.int/bloodproducts/tablestissueinfectivity.pdf
La muqueuse olfactive, située à la partie toute supérieure de la fosse nasale, n’est pas accessible pour des raisons
anatomiques aux actes d’endoscopie réalisés par voie nasale, le diamètre des fibroscopes ORL leur interdisant de
franchir les isthmes des corners moyens et supérieurs.