La course et la marche sont les modes de déplacement habituel des bipèdes permanents. La
course se caractérise par un temps de suspension que l’on ne retrouve pas lors de la marche, même
pendant les compétitions (risque de disqualification).
Les épreuves de course se caractérisent par leur longueur et le terrain utilisé. Dans ce travail
ne seront décrites que les pathologies concernant les courses sur route (1/2 marathon, marathon, 100
km, triathlon...) ou en terrain varié (cross).
Les épreuves de marche vont du 3000 m sur piste à l’épreuve de Colmar/Paris (entre 510 et
530 km). Ce document ne recense que les pathologies rencontrées lors des épreuves d’au moins une
heure (12 à 14 km).
PHYSIOLOGIE
Les muscles de la cuisse sont soumis à deux types de stimulation. La première correspond à la
lutte antigravitaire, c'est-à-dire aux contractions réflexes permanentes des muscles antérieurs et
postérieurs (agonistes et antagonistes), tandis que la seconde est en rapport avec le mouvement
volontaire de l'individu, et dans le cas du sportif, très différent d'un athlète à l'autre, en fonction de sa
discipline. A ces deux contraintes s'ajoutent celles engendrées par l'allongement des chaînes
musculaires postérieures survenues lors du changement de mode de locomotion.
+ Lutte antigravitaire
La lutte antigravitaire s'est considérablement modifiée lors du passage de la position bipède
sporadique à celle de bipède permanent. Chez les premiers individus la marche debout, la jambe et la
cuisse fléchies de quelques degrés donne au quadriceps un rôle majeur de lutte contre la gravitation.
Le muscle est volumineux, puissant et le rapport quadriceps/ischio-jambiers très élevé. Inversement
chez les bipèdes permanents, la rectitude de la cuisse et de la jambe reculent l'axe des forces verticales
engendrées par la gravitation, les structures osseuses étant pratiquement situées dans l'axe de ces
forces. La position verticale est alors assurée par des contractions antérieures et postérieures sans
donner une véritable prédominance à l'un ou l'autre groupe. Dans ces conditions, le quadriceps est
spontanément plus faible et le rapport quadriceps/ischio-jambiers moins élevé.
+ Contractions volontaires
Les contractions volontaires des muscles de la cuisse sont en rapport avec le type d'activité
pratiquée. Le risque de déséquilibre antéro-postérieur, et les pathologies qui en résultent sont donc
fonction de l'importance des stimulations musculaires et de l'intérêt que le sujet porte à maintenir cet
équilibre.
= Stimulation du quadriceps
Le quadriceps est particulièrement stimulé lors de la pratique des exercices d'extension de la
jambe sur la cuisse (course et marche).
= Stimulation des ischio-jambiers
Les ischio-jambiers sont utilisés pour propulser le corps en avant lors des déplacements
rapides (course) ou pour fléchir la jambe lors des mouvements de flexion/extension de la marche.
Ces déséquilibres musculaires relatifs à l'activité elle-même, doivent être combattus par des
programmes de musculations spécifiques destinés à assurer l'intégrité des masses musculaires les plus
faibles. La musculation interviendra toujours après une phase d'étirements des structures musculaires.