
Facteurs de gravité
Toutes les études menées pour déterminer le pronostic de l’IRA ont permis de dégager
un certain nombre de facteurs de gravité.
* L’existence d’une oligo-anurie et la nécessité de recourir à une épuration sont des
éléments de mauvais pronostic. Une étude de Jochimsen en 1990 relève une mortalité de 69 %
dans le groupe d’IRA dialysée, versus 28 % pour les IRA sans dialyse.
Les IRA a diurèse spontanément conservée ont un meilleur pronostic vital. Par contre,
les IRA « à diurèse récupérée » ont une mortalité inchangée.
* La mortalité est doublée par la présence d’une affection cardio-pulmonaire et par une
cirrhose associée. Dans l’étude française récente, la survie est de : 58 % si le patient est en
bonne santé, s’abaisse à 27 % en cas de limitation sévère de l’activité tombe à 9 % si le
patient vit en institution ou est grabataire.
* Les autres facteurs prédictifs d’une évolution défavorable sont :
1) une hypotension artérielle, le plus souvent d’origine hypovolémique, qu’elle soit
vraie ou relative
2) une insuffisance respiratoire aiguë nécessitant une ventilation artificielle où la
mortalité avoisine 90 % en cas de SDRA. Dans l’étude française, la mortalité est
de 68.7 % pour les patients ventilés versus 27 % pour les patients non ventilés.
3) un coma, une affection maligne sont également de mauvais pronostic
* Un état septique avec ou sans choc à l’origine de l’IRA ou associé à elle est
incontestablement un facteur de mauvais pronostic.
Il s’agit le plus souvent d’une IRA SEVERE nécessitant très souvent le recours à une
épuration souvent de longue durée. Spurney a montré dans une étude que 68 % des IRA
nécessitant plus de 4 semaines d’EER étaient d’origine septique.
Jochimsen en 1990 montre que 64 % des IRA septiques étaient épurées versus 36 %
sans épuration et la mortalité était de 69 % chez les dialysés versus 28 % sans dialyse